Samedi 1er Juillet 2017
18 heures 02
+ hier samedi 1er - Prier… il se souvient de son amour (ce roman : Beatrix,
comme la chère amie, marraine de notre fille, BALZAC qui « se passe »
à Guérande et au Croisic, ouverture au début de la Restauration : le roi
s’est souvenu… des siens, et partisans). Le Magnificat, écho du cantique
d’Anne (une stérile comblée, dont une très jeune vierge enceinte « par
l’opération du Saint-Esprit » reprend la dialectique) et introduction à
tous les évangiles, l’inversion des hiérarchies : il comble de bien
les affamés, renvoie les riches les mains vides… [1]. La rencontre de Mambré : elle fait
coincider le pressentiment trinitaire par une présentation de grande proximité,
littérairement génial par un va-et-vient dans la même phrase du singulier et du
pluriel, avec la confirmation à Abraham, une énième fois, de la descendance
légitime qu’il va recevoir, et une annonciation étonnante à Sara… Il vit
trois hommes qui se tenaient près de lui…
c’est Abraham qui a l’initiative du singulier-pluriel : mon Seigneur,
si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton
serviteur. Permettez que l’on vous apporte un peui d’eau, vous laverez vos
pieds, et vous étendrez sous cet arbre.
Abraham a reçu l’intuition de Qui vient à lui… il courut à leur rencontre
depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre. L’auteur marque une respiration et sa grammaire donne la vérité (la
révélation n’est pas un dénuement, un dévoilement, elle est l’énoncé, la
perception de la réalité, et dans toute vie spirituelle, dès que Dieu se dit,
se montre, la réalité c’est la vérité, et la vérité c’est la réalité.
L’important pour nous, chacun de nous, est qu’elle nous soit dite, apportée. Ils
répondirent : « Fais comme tu l’as dit ». La scène est d’un majesté statique du fait des trois personnages, et
d’une extrême mobilité : Abraham court. Ils lui demandèrent… Le
voyageur reprit… Dans ce contexte, dont
ni Abraham et ni Sara ne s’étonnent, le dialogue-annonciation, qui rapporté à
celui de Gabriel avec Marie donne un relief et une densité spirituelle
saisissante. Or, Sara écoutait par derrière, à l’entrée de la tente… Je
reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance (ce ne nous sera pas raconté), et à ce moment-là Sara, ta femme,
aura un fils… Elle se mit à rire en elle-même ; elle se disait :
« J’ai pourtant passé l’âge du plaisir et mon seigneur est un
vieillard » … Au moment du doute, de l’incrédulité totale, voici que les cartes sont abattues
et le masque jeté. La réplique à Sara est donnée à Abraham, par l’interlocuteur
de celui-ci : Dieu Lui-même depuis que sa destinée est devenue
exceptionnelle et fondatrice : Sarah disait : « mon seigneur
est un vieillard ! ». Le Seigneur Dieu dit à Abraham… L’écho que donne l’Eglise à la fondation de
toute notre lignée de foi, Isaac et le judéo-christianisme, et une paradoxale
antériorité de l’Islam, dernier venu dans l’Histoire mais reprenant toute la
transcendance d’un Dieu inaccessible jusqu’aux dialogues d’Abram d’Our en
Chaldée, interpellé par Yahvé, est simplement la conclusion, l’aboutissement de
notre lignée à tous, la foi du païen qui ne s’énonce pas en profession mais en
comportement. C’est désormais l’homme qui demande, et c’est Dieu qui s’étonne,
qui s’étonne de la sublime réussite de Son dessein d’amour, partiellement
manqué à ses débuts (Adam et Eve), notre foi. Seigneur, mon serviteur st
couché, à la maison, paralysé et il souffre terriblement. – Je vais aller
moi-même le guérir (le Romain connaît
Jésus par ouï-dire mais le Christ accueille sans recommandation ni
présentation, ni même une attitude : un centurion s’approcha de lui… c‘est de but en blanc). Seigneur, je ne
suis pas digne que tu entres sous mon toit (la
même intuition que celle d’Abraham, la grandeur de Celui qui passe, mais
Abraham va retenir les trois voyageurs, l’occupant est humble au possible),
mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis
soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je
dis : »Va », et il va ; à un autre : « Viens »,
et il vient, et à mon esclave : « Fais ceci », et il le fait. –
A ces mots, Jésus fut dans l’admiration. La
suite est connue, mais comme tout miracle, elle est estampillée de cette
collaboration entre l’homme et Dieu, l’homme de foi et la toute-puissance
divine : que tout se passe pour toi selon ta foi.
Politique… le
mensonge… La moralisation, la novation… Richard FERRAND sera peut-être cause de
chute pour EM, continuer de l’imposer au prix de la mutation peu publiée du
procureur de Brest. EM abuse de celles et ceux qui sont venus à lui de raison
et d’enthousiasme. Ces soi-disant novices au Parlement, puissent-ils être
écoutés ! ils sont adultes, ils ont une opinion et des jugements dont –
très précisément – ils désespéraient d’être jamais entendus et considérés.
WOERTH président de la commission des Finances : l’hippodrome de
Compiègne, le cumul des charges de trésorier de l’U.M.P. recevant entre autres
des enveloppes des BETTENCOURT (en sus de celles reçues par NS en personne, au
dessert ou au café, avec le ministère du Budget…
Mémoires… j’y
reviendrai. Le Chancelier KOHL… j’espère que MERKEL sa tombeuse et EM qui n’en
a aucune idée sauf papier fait par mon cher Phe n’auront pas été seuls à
Strasbourg à faire son éloge et surtout à évaluer son apport à l’Europe et à la
paix. Les plus qualifiés et survivants me paraissent être de notre côté :
Roland DUMAS dont la confiance partagée avec GENSCHER ont retenu une
impétuosité compréhensible mais potentiellement très extensive en ambitions
territoriales et en indépendance stratégique. Et évidemment Mokhaïl GORBATCHEV.
– Simone VEIL, une femme remarquable d’autorité et de souci de clarté :
c’est elle que je rencontre pour faire comprendre et pardonner l’Abbé Pierre en
Juin 1996. Conversation qui continua chez elle, à plusieurs reprises. En
typologie des carrières, elle illustre la loi des causes et conséquences, une
nomination à un poste plus que délicat à raison de la mission qui lui était
confiée ad hoc, VGE ni JC ne la connaissent alors, elle répond, sans doute avec
d’autres, aux deux critères, des connaissances en droit et être une femme.
C’est elle, aujourd’hui le probable Panthéon et dès 1979, l’icône, tête de la
liste UDF aux premières élections européennes, etc… La déportation et la mort
affreuse de sa mère aimée, mais sa sœur, elle, arrêtée pour faits de résistance
bien avant elle et pas pour cause de judaïté. Par honnêteté, je vais lire son
éloge de Pierre MESSMER, bien à retardement (sa réception à l’Académie
française, le 13 Mars 2010 : j’avais contesté sa candidature non à la
prestigieuse institution, mais au fauteuil d’un éminent compagnon du général de
GAULLE. Je pensais qu’elle n’avait pas de titre à ce propos, et j’avais en
mémoire de mon dernier avec PM, la veille d’une chute malencontreuse l’ayant
faut transférer de Bretagne où je le visitais si souvent – la photo de
Marguerite bébé avec lui, qui n’eut pas d’enfants – où il la critiquait,
contesté qu’elle choisit cette succession-là. De fait, sur 13 pages de de son
cours, il n’y en a qu’une tout juste consacrée au Compagnon de la Libération,
uniquement factuelle. Deux autres viennent plus loin, car Simone VEIL, au fond –
et fort habilement – fait davantage l’éloge de l’Académie française elle-même,
mais avec une belle franchise, elle reconnaît qu’elle n’avait antérieurement à
son élection aucune relation avec Pierre MESSMER : contact de Pierre Messmer, que vous avez provoqué en
me désignant à sa succession (p. 4), mais continuant de la lire, je l’entends tout
évoquer et particulièrement la relation sobre mais unique du jeune homme,
devenu l’un des deux ministres de sa confiance absolue (l’autre étant COUVE de
MURVILLE) vec l’homme du 18-Juin puis le partant du 27-Avril. – Le discours est
excellent, ce n’est pas celui d’une convertie, c’est celui d’une excellente
évaluatrice des hommes et des personnalités. Je lui demande à cette heure,
maintenant qu’elle va, post mortem, vers la dernière étape d’une destinée
éblouissante, qu’elle me pardonne. – Simone VEIL inaugure aussi ce qu’une femme
peut apporter à la politique, non en faisant comme les hommes, ce que la
plupart des femmes élues ou gouvernantes font, avec qualités et défauts n’ayant
aucun lien avec la typologie sexuelle. L’apport pour traiter une question de
société et des plus difficiles, conflictuelles. Elle a réussi et fondé. A sa
suite et avec une gloire égale, à présent, Christiane TAUBIRA, devenue
référence de gauche et de courage politique, et qui en sus par son origine et
par son parcours précédant son entrée au gouvernement de François HOLLANDE et
de Jean-Marc AYRAULT, attache à nous encore davantage, l’Outre-Mer. Double
reconnaissance, à laquelle s’attache particulièrement et personnellement la
mienne. Ce que je dirai ailleurs.
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