mardi 12 décembre 2017

Notre-Dame de Guadalupe, patronne de l'Amérique Latine



Un samedi, 9 décembre 1531, un pieux Indien du nom de Juan Diego se rendait de son village à Mexico pour y satisfaire sa dévotion. Comme il passait au pied du Tepeyac, la plus haute des collines qui entourent la ville, il entendit tout à coup une musique céleste descendre jusqu'à lui.

Irrésistiblement attiré vers le sommet de la colline, il en fait l'ascension et dans une lumière resplendissante bordée d'un iris aux plus vives couleurs, il aperçoit une Dame incomparablement belle, souriante et radieuse de bonté :

- Juan, Mon fils bien-aimé, dit l'Apparition, où vas-tu ?
- Madame, je vais à Mexico entendre la messe en l'honneur de la Vierge.
- Ta dévotion m'est agréable, reprit l'Inconnue ; Je suis cette Vierge, Mère de Dieu. Je désire que l'on me bâtisse ici un temple magnifique d'où je répandrai mes faveurs et ferai voir ma compassion envers tous ceux qui m'invoqueront avec confiance. Va trouver l'évêque de Mexico pour l'instruire de ma volonté.

Juan Diego se hâte de transmettre le message, mais le prélat le prend pour un illuminé et le congédie. Diego retourne au Tepeyac, y retrouve la Vierge qui le renvoie une seconde fois auprès de l'évêque. Cette fois, on lui ménage meilleur accueil, mais l'ecclésiastique exige quelque témoignage certain de la volonté du ciel.

Le 10 décembre, Juan Diego revoit la Vierge qui promet le signe demandé pour le lendemain, mais Diego passe toute cette journée-là auprès de son oncle gravement malade.

Le 12 décembre, pressé de trouver un prêtre à Mexico pour administrer les derniers sacrements au moribond, Diego passe rapidement devant la colline, mais au détour de la route, il se trouve subitement en présence de l'Apparition. « Ton oncle est guéri, dit la Très Sainte Vierge, va au haut de la colline cueillir des roses que tu donneras à l'évêque de Mexico. »

Ce n'était point la saison des fleurs et jamais la roche nue du Tepeyac n'avait produit de roses. L'humble paysan obéit néanmoins sans hésiter et trouva un merveilleux parterre de roses fraîches au sommet du monticule. Il en cueillit une brassée, et les tenant cachées sous son manteau, il s'achemina vers l'évêché. Lorsque Juan Diego fut introduit devant le prélat, deux miracles au lieu d'un frappèrent les yeux de l'évêque stupéfait : la gerbe de roses vermeilles et l'image de l'Apparition peinte à l'insu de Diego sur l'envers de son paletot.

Aussitôt que leurs yeux rencontrèrent l'image bénie de la Sainte Vierge, tous les témoins du prodige tombèrent à genoux, muets de joie, sans pouvoir faire autre chose que d'admirer la beauté surhumaine de leur Mère du ciel. Se relevant, l'évêque enlève le manteau des épaules du pieux Mexicain et l'expose dans sa chapelle en attendant d'élever un sanctuaire qui puisse renfermer cette relique sacrée. Tous les habitants de la ville se rassemblèrent à l'évêché pour honorer l'image miraculeuse que Marie elle-même venait de léguer si gracieusement à ses enfants de la terre.

Le jour suivant, 13 décembre, l'évêque de Mexico se rendit sur la colline de l'Apparition suivi d'un grand concours de peuple. Il voulait voir l'endroit exact où la Très Sainte Vierge s'était montrée à son fils privilégié, Juan Diego. Ce dernier ne crut pas pouvoir le déterminer avec précision. Marie vint le tirer d'embarras par un nouveau miracle : une source jaillit soudainement, désignant le lieu précis de l'Apparition. Depuis, cette source n'a cessé de couler et d'opérer des guérisons miraculeuses.

La Reine du Ciel se montra une cinquième fois à son humble serviteur et lui révéla le titre sous lequel elle désirait être invoquée. « On m'appellera, dit-elle : Notre-Dame de Guadalupe ». Ce mot venu d'Espagne, mais d'origine arabe, signifie : Fleuve de Lumière. Conformément à la demande de la Mère de Dieu, on éleva une grandiose basilique sur la colline du Tepeyac où l'on vénéra la sainte image de Marie imprimée dans le manteau du voyant. Tout au cours des âges, d'innombrables et éclatants miracles témoignèrent de l'inépuisable bonté de Notre-Dame de Guadalupe.

Le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe est, après la Basilique Saint-Pierre du Vatican le lieu de culte catholique qui attire le plus de pèlerins. Les jours de plus grande affluence sont ceux qui précèdent et suivent la fête de la Vierge de Guadalupe le 12 décembre où près de 9 millions de fidèles et de touristes assistent aux festivités et viennent vénérer la relique de Juan Diego.


Source principale : livres-mystiques.com (« Rév. x gpm»).



 





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Notre-Dame de Guadalupe


Vírgen de Guadalupe (copie originale, gravure du XVIe siècle)
Notre-Dame de Guadalupe (en espagnol Nuestra Señora de Guadalupe) ou Vierge de Guadalupe (en espagnol Vírgen de Guadalupe) est le nom donné à la Vierge Marie lors de son apparition à un indigène du Mexique en 1531, ainsi qu'à l'icône acheiropoïète qui lui est associée. C'est une figure catholique majeure de l'Amérique ; les nations américaines y sont réunies en son jour de fête, chaque année, le 12 décembre, selon tous les calendriers liturgiques propres au continent américain. À cette occasion, de nombreuses célébrations sont organisées dans le monde entier.
Elle porte plusieurs titres : patronne de la ville de Mexico depuis 1737, patronne du Mexique depuis 1895, patronne de l'Amérique latine, patronne de la ville de Ponce à Porto Rico et patronne des étudiants du Pérou depuis 1951 (Pie XII), Reine du Mexique et Impératrice des Amériques depuis l'an 2000 (Jean-Paul II)1.
En 2014, 18 millions de personnes ont visité la Basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico, dont près de 7,2 millions le 12 décembre2. Ce qui en fait, avec la cathédrale Notre-Dame de Paris, le lieu de dévotion catholique le plus visité après le Vatican.
Il existe d'autres basiliques dédiées à la Vierge de Guadalupe, notamment la Basílica Nuestra Señora de Guadalupe (Santa Fe) (es) en Argentine ainsi que celle située à Antiguo Cuscatlán (es)au Salvador.

Sommaire

Historique

Selon la tradition, le 9 décembre 1531, sur la colline de Tepeyac, un peu au nord de Mexico, une jeune dame « éblouissante de lumière » apparaît à un indigène Juan Diego Cuauhtlatoatzin, baptisé depuis peu. Selon l'homme, elle se révèle à lui comme la Vierge Marie et le charge de demander à l'évêque de faire construire une église sur le lieu même de l'apparition. Le prélat, d'abord incrédule, demande au témoin d'obtenir de la Vierge Marie un signe. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder. Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego, Marie l'envoie cueillir des roses au sommet de la colline. Et voilà l'homme redescendant tout ébahi, sa tilma - manteau - remplie des plus belles roses qu'il ait jamais vues en pleine saison sèche. Sous l'injonction de la Vierge, il retourne alors chez l'évêque, et ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat qui découvrent avec stupéfaction que s'est imprimée miraculeusement sur la tilma une image représentant la Vierge, revêtue d'un manteau étoilé couvert d'or et d'une robe rose ornée de trois types de fleurs des collines.
L'apparition de la Vierge fut retranscrite par Antonio Valeriano (en) (Indien cultivé qui enseignait alors au collège franciscain Santa Cruz de Tlatelolco) en nahuatl réformé dans le Nican Mopohua (littéralement livre « qui raconte »), texte daté entre 1540 et 15603.
Quelque temps plus tard, les Espagnols lui dédient un sanctuaire.
En septembre 1810, le curé Miguel Hidalgo entre en rébellion contre le gouvernement de Joseph Bonaparte et les Espagnols à son service ; il lance son Grito de Dolores : « Vive la Vierge de Guadalupe ! Vive Ferdinand VII ! À bas le mauvais gouvernement ».
Ses troupes arborent l'image de la Vierge de Guadalupe comme étendard.
Les Espagnols choisirent comme protectrice la Virgen de los Remedios.
En 1915, durant la guerre civile mexicaine, l'Armée libératrice du Sud d'Emiliano Zapata entre dans la ville de Mexico en arborant des bannières à l'image de la Vierge de Guadalupe4.
Chaque année, des milliers de pèlerins viennent se recueillir pour rendre hommage à leur protectrice. Elle est exposée dans l'église construite sur le Tepeyac. Déclarée Patronne des Amériques par le pape Jean-Paul II, la Vierge de Guadalupe est aussi spécialement invoquée par les mouvements de défense de la famille et pro-vie, Notre-Dame étant souvent représentée enceinte. Notre-Dame de Guadalupe a reçu des diminutifs populaires (Lupe, Lupita) et est aussi appelée Indita, la « petite Indienne »5.

Débat sur l'apparition

Une légende d'origine espagnole ?

Une légende espagnole dit qu'au début du XIIe siècle un vacher d'Estremadure du nom de Gil Cordero aurait trouvé sur les rives du fleuve Guadalupe une petite image de la vierge Marie.
L'image qui représentait une vierge brune acquit rapidement une grande popularité dans la région et s'étendit même plus loin, à tel point qu'en 1338 le roi Alphonse XI lui fit construire une chapelle, actuellement Monastère royal de Santa María de Guadalupe.
Un siècle et demi plus tard les Rois catholiques la déclarèrent protectrice des « indiens ». Et selon Salvador de Madariaga quelques-uns des indigènes que Christophe Colomb avait ramené du Mexique furent baptisés dans la chapelle construite par Alphonse XI.
Hernán Cortés arrivant au Mexique arborait une bannière avec l'image de la vierge que l'on vénérait chez lui, c'est-à-dire en Estremadure.
Plus tard le conquérant fit construire une chapelle sur le Cerro del Tepeyac et y plaça sa bannière.

Pour l'hypothèse miraculeuse

Après 475 ans, la tilma semble parfaitement conservée, alors que ce vêtement de pauvre fait en fibres de cactus aurait dû se détériorer en vingt ans.
Déjà en 1666 la tilma fut examinée par un groupe de peintres et de médecins pour en vérifier la nature miraculeuse. Ils certifièrent qu'il était impossible que l'image, tellement nette, ait été peinte sur la toile vu l'absence de préparation de fond, et en outre, que dans les 135 années depuis l'apparition, dans l'air chaud et humide dans lequel elle était conservée, elle aurait dû se détruire. En 1788, pour prouver expérimentalement ce fait, une copie fut exécutée sur le même type de tissu : exposée sur l'autel du sanctuaire, elle était ruinée après seulement huit années. Au contraire, l'image originale, après près de 500 ans, est encore substantiellement intacte6.
En 1791, un orfèvre travaillant au nettoyage du cadre en argent avec de l'acide muriatique (proportion de 50 % d'acide nitrique et 50 % d'acide chlorhydrique), verse accidentellement des gouttes de la solution acide sur le côté droit supérieur. Elle aurait dû ronger le tissu et faire un trou mais n'a laissé que des taches dont la marque est encore visible7.
Le 14 novembre 1921, un anarchiste, Lucien Perez, cache une charge de dynamite dans un bouquet de fleurs qu'il dépose au pied du manteau. La bombe endommage le crucifix en bronze de l'autel et brise la vitre qui protégeait le tissu mais ce dernier est miraculeusement préservé8.
Certains articles affirment qu'en 1936 le chimiste Richard Kuhn aurait examiné deux fils colorés du tissu, sans réussir à déterminer la nature des pigments sur ces fils9. Toutefois, en l'absence de toute source, cet argument ne peut pas être considéré comme pertinent.
En 1951, le photographe José Carlos Salinas Chavez déclare que dans les deux pupilles des yeux de Marie, fortement agrandies, on voit le reflet de la tête de Juan Diego. En 1977, l'ingénieur péruvien José Aste Tonsmann analyse à l'ordinateur les photographies agrandies 2500 fois et affirme que l'on y voyait bien cinq figures : Juan Diego Cuauhtlatoatzin dans l'acte d'ouvrir son manteau, l'évêque Juan de Zumarraga, deux autres hommes (un desquels serait celui qui était auparavant identifié comme Juan Diego) et une femme. Au centre des pupilles, on verrait en outre une autre scène, plus petite, aussi avec différents personnages[réf. nécessaire].
En 1979, Philip Serna Callahan fait une série de photographies infrarouge. Selon lui, l'examen de ces photos révèle que, bien que certaines parties de l'image sont peintes (elles pourraient avoir été ajoutée postérieurement à l'apparition), la figure de Marie serait imprimée directement sur les fibres du tissu. Seuls les doigt des mains apparaissent retouchés pour en réduire la longueur. Il découvre également que la tilma conserve sans aucune explication la température du corps humain oscillant entre 36,6 et 37 °C[réf. nécessaire].
Une interprétation archéoastronomique moderne basée sur des techniques de projection complexes veut que les 46 étoiles figurant sur le manteau correspondent aux constellations du ciel au-dessus de Mexico le jour d'une éclipse solaire le 12 décembre 153110.

Discussion sur des hypothèses

Beaucoup de thèmes arborés sur l'image sont empruntés à la Bible et correspondent à l'iconographie traditionnelle de la Vierge qui ne se fixe qu'au Moyen Âge : les rayons d'or et le croissant de lune évoquent le chapitre XII du livre de l'Apocalypse. Les 46 étoiles sur le manteau correspondent au nombre d'années supposé nécessaire pour construire le temple de Jérusalem. La Vierge porte ses couleurs traditionnelles, la robe rose-rouge et le manteau bleu azur, turquoise ou jade. La ceinture violette à double pan, remontée par sur son ventre, évoque sa maternité. La tête penchée et les mains jointes sont également des caractéristiques iconographiques médiévales11,12. Mais l'apparition de la Vierge métis emprunte également des éléments à l'immense richesse de la théologie nahuatl13.
D'après une étude, la tilma serait faite d'un mélange de lin et de chanvre ou de fibre de cactus, et non d'agave, ce qui expliquerait sa durée de conservation14. Quant aux couleurs, si elles semblent aussi fraîches que si l'image venait d'être peinte, c'est que l'image a été repeinte à plusieurs reprises dans le temps14,15.
La tilma qui est exposée dans la basilique mesure presque 180 cm de hauteur, ce qui veut dire que Juan Diego aurait dû mesurer 2,50 mètres pour pouvoir la porter sans qu'elle ne traîne par terre, celle-ci étant nouée sur une des épaules et arrivant à la hauteur des genoux.
Les élaborations photographiques obtenues avec technique de reprise aux rayons infrarouges mettent en évidence quelques retouches successives et rendent admissible l'hypothèse que l'auteur ait réalisé le contour de la figure comme esquisse, pour ensuite la colorier.
En 1656, au cours d'un examen du manteau, un prêtre affirme que l'effigie avait été peinte l'année précédente par le « peintre indigène Marcos ». Une étude secrète réalisée en 1982 confirme la peinture à la détrempe d'origine humaine. Les résultats de cette étude au stéréomicroscope ne paraissent qu'en 2002 : l'expert en textile José Sol Rosales a déterminé que l'œuvre fut réalisée à partir de pigments animaux et végétaux (cochenille, noir de fumée de pin, terres de couleurs variées, soit des pigments disponibles et utilisés au XVIe siècle) peints sur un apprêt à base de sulfate de calcium16. Selon l'historienne Jeanette Favrot Peterson, la peinture pourrait être l'œuvre, réalisée vers 1550, de Marcos Cipac de Aquino (es), un artiste aztèque de l'époque17.
Les caractéristiques de l'image reflètent les schémas de l'art figuratif espagnol du XVIe siècle, ayant comme objet les représentations mariales. La tradition concernant Juan Diego, par contre, selon certaines études, remonterait au siècle suivant. L'existence même de Juan Diego a été fortement mise en doute, notamment par d'importants représentants catholiques, à l'époque du procès en canonisation de Juan Diego, comme par exemple par Guillermo Schulemburg Prado, membre de l'Académie Pontificale Mariale, et premier administrateur (pendant trente ans) de la Basilique de Guadalupe ; par l'ancien nonce apostolique mexicain Girolamo Prigione ; par l’archevêque polonais Edward Nowak, secrétaire de la Congrégation pour les causes des Saints (« sur l'existence de ce Saint, il y a toujours eu de sérieux doutes. Nous n'avons pas de documents probatoires, mais seulement des indices. [...] Aucune preuve prise seule ne prouve que Juan Diego ait existé »).
L'image qui se voit sur les pupilles des yeux a une résolution trop basse pour pouvoir affirmer avec certitude que l'on y voit des personnes que certains affirment reconnaître. Les scientifiques parlent d'un cas de pareidolie, la tendance typiquement humaine de ramener des objets ou des profils de formes dues au hasard à des formes connues.

Origines culturelles

Autel dans un marché de Mexico.
Guadalupe est souvent considérée comme un mélange des cultures qui ont formé le Mexique, par la population18 et la religion19. Guadalupe est parfois appelée la « première métisse20 » ou « la première Mexicaine21,22 ».
Une théorie veut que la Vierge de Guadalupe ait représenté pour les Aztèques une version christianisée de Tonantzin, nécessaire pour convertir les Indigènes du Mexique à la foi catholique. Comme l'écrit Jacques Lafaye, « (...) de même que les Chrétiens ont construit leurs premières églises avec les colonnes des anciens temples, ils ont souvent emprunté les coutumes païennes pour leur propre culte23 ». Une vision alternative est que Guadalupe-Tonantzin a permis aux Américains d'adorer de manière détournée leur propre déesse sous une forme chrétienne, des schémas de culte syncrétiques semblables se voient dans toute l'Amérique catholique (Vaudou, Santería). Le syncrétisme religieux de la Guadalupe est soit loué, soit taxé de diabolique24.
La Vierge de Guadalupe n'en demeure pas moins un commun dénominateur unissant les Mexicains malgré leurs différences linguistiques, ethniques et sociales21. David Solanas dit: « Nous avons foi en elle. Elle est la mère de tous les Mexicains25. »
L'origine du nom « Guadalupe » est sujet à controverse. L'affluent du Guadiana, le Río Guadalupe (es) situé en Estrémadure, est éponyme à un village dans le monastère duquel se trouvait une statue de la vierge vénérée par Christophe Colomb. De nombreux historiens pensent que le lieu de pèlerinage de 1533 était dédié à cette vierge, d'autant que selon un texte du XVIe siècle, la Vierge s'identifie elle-même à Guadalupe quand elle apparaît à l'oncle de Juan Diego, Juan Bernardino26. Dans cette hypothèse, que reprend la Catholic Encyclopedia, le nom est d'origine hispano-arabe. La première partie du mot, « Guada- », vient de l'arabe « wadī » (وادي, « rivière », « vallée »), tandis que la seconde, « -lupe », pourrait provenir de l'arabe « al-ḥubb » (الحب, « l'amour » ou « le feu »), « al-qobbaʰ » (القبة, « le dôme », « la colline ») ou du latin « lupum » (« loup »).
On a aussi suggéré que « Guadalupe » était la déformation d'un nom nahuatl, « Coatlaxopeuh », qu'on a traduit par « qui écrase la tête du serpent27 ». Dans cette interprétation, le serpent fait référence à Quetzalcoatl, l'un des principaux dieux aztèques, que la Vierge Marie « écrase » en inspirant la conversion du peuple indigène au catholicisme. Nonobstant, l'image de la Vierge Marie écrasant le serpent est répandu dans le monde catholique bien avant la conquête espagnole de l'Amérique. Elle représente l'accomplissement de la promesse de Dieu à Ève et Adam et à travers eux, à toute l'humanité : la Vierge Marie écrasant le serpent tentateur qui, dans le Livre de la Genèse, avait corrompu le premier couple humain.

Célébrations

Espagne

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Mexique

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Au Mexique, le 12 décembre, fête de la vierge de Guadalupe, de très nombreux fidèles se rendent au pied de la colline du Tepeyac pour célébrer la Vierge à la Basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico ainsi que dans toutes les églises catholiques du pays.

France

Fête de Notre-Dame-de-Guadalupe *
Domaines *
Pratiques rituelles
Pratiques festives
Lieu d'inventaire
* Descriptif officiel Ministère de la Culture et de la Communication (France)
Les fidèles de toutes nationalités se réunissent en même temps (ou à un jour proche) à Notre-Dame de Paris, la célébration se compose d’une messe dite en espagnol et en français, par un prêtre mexicain et le recteur de Notre-Dame. Elle est animée par un groupe de musiciens, qui peuvent être des mariachis et qui proposent quelques pièces de musique dédiées à la Vierge.

Références

  1. Poblanerías - Angelópolis Mass Media SA de CV - Col. Huexotitla - Puebla, Pue. - México.
  2. [1] [archive]
  3. Mgr. José Luis Guerrero Rosado , Traduction commentée du Nican Mopohua [archive], Basilique de Guadalupe, 2011.
  4. Renato Blancarte - Historia de la Iglesia Católica en México - Fondo de Cultura económica / El Colegio Mexiquense - 1995 - Mexico
  5. (en) Claire Sponsler, Ritual Imports: Performing Medieval Drama in America, Cornell University Press, 2004, p. 35
  6. Ernesto de la Torre Villar et Ramiro Navarro de Anda - Tesimonios históricos Guadalupanos - Fondo de Cultura económica - primera edición 2004 - Mexico DF et Eduardo Chávez Hernández La Virgen de Guadalupe y Juan Diego Informaciones de 1666 - Facsímil del original y con translación -Mexico D.F et Manuel Orlimon Nolasco - La Búsqueda de Juan Diego - Editorial Paza y Janés - primera ed. 2003 - Mexico[réf. insuffisante]
  7. (en) Joan Carroll Cruz, Relics, Our Sunday Visitor Publishing, 1984, p. 80
  8. (en) Eduardo Chávez, Carmen Treviño, Veronica Montaño, Our Lady of Guadalupe and Saint Juan Diego, Rowman & Littlefield Publishers, 2006, p. 21
  9. (en) Silvia Spitta, Misplaced Objects, University of Texas Press, 2009, p. 136
  10. (en) James D. Holloway, Jr., Our Lady of Guadalupe, the Last Gospel, Holy Cross Press, 1991, p. 157
  11. Henri Broch, Au cœur de l'extra-ordinaire, book-e-book, 2005, p. 316
  12. (en) Joe Nickell, The Mystery Chronicles, University Press of Kentucky, 2004, p. 52
  13. Guy Gaucher, Marie dans l'évangélisation, Mediaspaul Editions, 2007, p. 131
  14. a et b Rodrigo Vera, La Guadalupana: tres imágenes en una [archive], Proceso, 25 mai 2002.
  15. Joe Nickell, ‘Miraculous’ Image of Guadalupe [archive], Committee for Skeptical Inquiry, juin 2002.
  16. (es) Rodrigo Vera, « Manos humanas pintaron la Guadalupana », Proceso, no 12,‎ mai 2002, p. 27-30
  17. (en) « Creating the Virgin of Guadalupe: The Cloth, the Artist, and Sources in Sixteenth-Century New Spain », The Americas, vol. 61, no 4,‎ avril 2005, p. 284-285
  18. (en) Barbara Beckwith, « A View From the North [archive] », St. Anthony Messenger Magazine Online, décembre 1999, accédé le 3 décembre 2006.
  19. (en) Virgil Elizondo, « Our Lady of Guadalupe. A Guide for the New Millennium [archive] », St. Anthony Messenger Magazine Online, décembre December 1999, accédé le 3 décembre 2006.
  20. (en) Lydia Lopez, « « Undocumented Virgin », Guadalupe Narrative Crosses Borders for New Understanding », Episcopal News Service, 10 décembre 2004.
  21. a et b (en) Judy King, « La Virgen de Guadalupe -- Mother of All Mexico [archive] », accédé le 29 novembre 2006.
  22. (en) Mary O'Connor, « The Virgin of Guadalupe and the Economics of Symbolic Behavior. », The Journal for the Scientific Study of Religion vol. 28, n°2, p. 105-119, 1989.
  23. (en) Jacques Lafaye, Quetzalcoatl and Guadalupe. The Formation of Mexican National Consciousness, Chicago : University of Chicago Press, 1976.
  24. (en) Michael Scheifler, « The Aztec Goddess Tonantzin and the Feast of Guadalupe [archive] », Bible Light Homepage, accédé le 3 décembre 2006.
  25. (en) David M. Herszenhorn, « Mexicans Unite to Honor Their Spiritual Mother. », New York Times, Section 1, p. 51, 13 décembre 1998
  26. (en) « Why the name 'of Guadalupe'? [archive] », sancta.org, accédé le 30 novembre 2006.
  27. (en) Rubi Mendoza, « Coatlaxopeuh or Guadalupe? [archive] », sur xispas.com

Livres

Études
  • (en) David Brading, Mexican Phoenix: Our Lady of Guadalupe: Image and Tradition across Five Centuries, Cambridge, Cambridge University Press, 2003.
  • (es)Serge Gruzinski, La guerra de las imágenes. De Cristóbal Colón a "Blade Runner", Mexico, Fondo de Cultura Económica, 1994.
  • (fr) Jacques Lafaye, Quetzalcóatl et Guadalupe : la formation de la conscience nationale au Mexique (1531-1813), préface d'Octavio Paz, Paris, Gallimard "Bibliothèque des histoires", 1974.
  • (es)Miguel León-Portilla, Tonantzín Guadalupe, Pensamiento náhuatl y mensaje cristiano en el “Nican mopohua”, Mexico, Fondo de Cultura Económica, 2000.
  • (en) John F. Moffitt, Our Lady of Guadalupe: The Painting, the Legend and the Reality, Jefferson, McFarland, 2006.
  • (en) Stafford Poole, Our Lady of Guadalupe. The Origins and Sources of a Mexican National Symbol, 1531-1797, Tucson, University of Arizona Press, 1995.
  • (en) Jeanette Rodriguez-Holqui, Our Lady of Guadalupe: Faith and Empowerment Among Mexican-American Women, Austin, University of Texas Press, 1996.
Ouvrages apologétiques
  • (fr) Père François Brune La Vierge du Mexique ou le miracle le plus spectaculaire de Marie ed. Le jardin des livres, 1998.
  • (fr) Père François Brune & José Aste Tönsmann Le secret de ses yeux, le plus grand mystère du Mexique ed. Le temps présent, 2009.

Articles connexes

Liens externes

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Notre-Dame de Guadalupe : le mystère des 13 images

Pildoras de fe | 27 mai 2017

Selon plusieurs experts, l'image laissée par la Sainte Vierge laisserait distinguer dans ses yeux treize formes humaines.

Les yeux de Notre-Dame de Guadalupe restent un grand mystère pour la science. L’un des plus grands spécialistes, le mexico-péruvienJose Aste Tosmann, travaille dessus depuis 1975. Une longue série de recherches a abouti à cette découverte étonnante: sur la pupille des yeux de la Vierge se refléteraient 13 formes humaines : un indigène, un vieil homme, un jeune homme, saint Juan Diego, une femme noire, un barbu et une jeune femme.

Un peu d’histoire

Tout a commencé en 1929, quand le photographe officiel de l’ancienne basilique de Guadalupe, Alfonso Marcué, à Mexico, découvre ce qu’il interprète comme le reflet d’un homme barbu dans l’œil droit de la Vierge. Plus de vingt ans plus tard (1951) c’est au tour du dessinateur José Carlos Salinas Chavez, de voir, à la loupe, non seulement le reflet de l’homme barbu dans l’œil droit, mais un autre homme identique dans l’œil gauche, au même endroit que l’image qui se réfléchit dans un vrai œil, un œil vivant.

Avis médical

En 1956, le premier rapport sur les yeux de la Virgen Morena de Tepeyac est rédigé. Un rapport médical confié à l’ophtalmologue mexicain Javier Torroella Bueno, valide la présence de trois reflets (l’effet Samson-Purkinje), situés exactement là où ils devraient être sur un oeil humain vivant,
La même année, un autre ophtalmologue Rafael Torija Lavoignet, examine les yeux de la Vierge et confirme, dans les deux yeux, la présence visible des deux formes humaines décrites par le dessinateur Salinas Chávez.

Avec la haute définition

A partir de 1979, les recherches s’accélèrent grâce à l’utilisation d’appareils à haute définition. Jose Aste Tosmann, spécialisé dans les système informatiques et ingénieur civil de profession, examine minutieusement les yeux de la Vierge, et ferait une découverte étonnante: il déclare avoir repéré d’autres formes humaines dans les deux yeux.
Le diamètre des cornées (7- 8 millimètres) exclurait toute possibilité que quelqu’un ait pu dessiner ces personnages dans les yeux, si l’on tient compte du matériel grossier sur lequel est immortalisé l’image.

Les personnages sur les pupilles

20 années d’études, permettraient donc de distinguer 13 figures :

1 – Un indigène

L’indigène apparaîtrait en entier, assis par terre. La tête légèrement levée, il semble regarder vers le haut, en signe d’attention et de respect. On aperçoit comme un anneau à l’oreille et des sandales aux pieds.

2 – Un vieil homme

Après l’indigène, on verrait le visage d’un vieil homme, chauve, le nez proéminent et droit, les yeux enfoncés regardant vers le bas et une barbe blanche. Certains estiment qu’il ressemble à l’évêque de Mexico Juan de Zumárraga, tel qu’il apparaît dans les peintures de Miguel Cabrera du XVIII siècle.

3 – Un jeune homme

A côté du vieil homme, se tiendrait un jeune homme, une expression d’étonnement sur le visage. La position des lèvres laisse imaginer qu’il s’adresse à l’évêque. Vu la proximité des deux hommes, il pourrait s’agir d’un traducteur, car l’évêque ne parlait pas la langue nahuatl. Pour les tenants de l’authenticité des images, il s’agirait du jeune espagnol Juan González, né entre 1500-1510.

4 – Juan Diego

Puis on voit le « visage » d’un homme mûr, dont les traits évoquent ceux d’un indigène, une barbe clairsemée, le nez aquilin et les lèvres entrouvertes. Il porte un chapeau en forme de cornet, coiffe courante chez les indigènes de l’époque, pour travailler dans l’agriculture. Selon le chercheur, cette image correspond au voyant Juan Diego.

5 – Une femme de race noire

Juste derrière le présumé Juan Diego, apparaîtrait une femme sans doute noire aux yeux pénétrants. Son regard exprime l’étonnement. On ne voit que son buste et son visage.
Le père Mariano Cuevas, dans son livre Historia de la Iglesia en México, indique que Mgr Zumárraga, dans son testament, avait accordé la liberté à l’esclave noire qui l’avait servi au Mexique.

6 – Un barbu

A l’extrême droite des deux cornées se dresserait un homme barbu, les traits européens, qui n’a pu donner lieu à aucune interprétation. Il semble en contemplation. Son visage exprimerait intérêt et perplexité ; il fixerait du regard l’endroit où l’indigène explique son manteau.

Mystères dans le mystère (les figures 7, 8, 9, 10, 11, 12 et 13)

Au milieu des deux yeux apparaîtrait « un groupe familial indigène ». La taille des figures n’est pas la même que les autres mais elles forment une scène à part.
(7) Une jeune femme aux traits fins semble regarder vers le bas. Elle porterait sur la tête une sorte de tresse ou des cheveux tressés de fleurs. Sur son dos on distinguerait la tête d’un enfant dans un manteau (8).
Plus bas, à droite de la jeune mère, se tient un homme coiffé d’un chapeau (9), et entre les deux, deux enfants (un garçon et une fille, 10 et 11). Puis deux figures encore, cette fois un homme et une femme d’âge mûr (12 e 13), debout derrière la jeune femme.
L’homme mûr (13) est la seule figure que le chercheur n’a pas réussi à trouver dans les deux yeux de la Vierge. Il n’est présent que dans l’œil droit.

Conclusion

Le 9 décembre 1531, la Vierge Marie avait demandé à l’indigène Juan Diego de lui faire construire un temple sur la colline de Tepeyac pour faire connaître Dieu et « pour réaliser ce que souhaite (S)a miséricorde compatissante (…) », Nican Mopohua n. 33.
Selon l’auteur, ces 13 figures révèleraient dans leur ensemble un message de la Vierge Marie pour l’humanité : devant Dieu, les hommes et les femmes de toutes races sont égaux.
Les figures qui forment le groupe familial (de la figure 7 à 13) dans les deux yeux de la Vierge de Guadalupe, sont, d’après Jose Aste Tosmann, les plus importantes, parce qu’elles se trouvent dans ses pupilles, ce qui veut dire que la famille est au centre de son regard compatissant. Cette image pourrait être une invitation à rechercher l’unité familiale, à aller vers Dieu en famille, surtout aujourd’hui, alors que les valeurs de la famille sont si malmenée par la société moderne
Article traduit  l’italien par Isabelle Cousturié
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wikipédia à jour 29 octobre 2017

Notre-Dame de Guadalupe

Vírgen de Guadalupe (copie originale, gravure du XVIe siècle)
Notre-Dame de Guadalupe (en espagnol Nuestra Señora de Guadalupe) ou Vierge de Guadalupe (en espagnol Vírgen de Guadalupe) est le nom donné à la Vierge Marie lors de son apparition à un indigène du Mexique en 1531, ainsi qu'à l'icône acheiropoïète qui lui est associée. C'est une figure catholique majeure de l'Amérique ; les nations américaines y sont réunies en son jour de fête, chaque année, le 12 décembre, selon tous les calendriers liturgiques propres au continent américain. À cette occasion, de nombreuses célébrations sont organisées dans le monde entier.
Elle porte plusieurs titres : patronne de la ville de Mexico depuis 1737, patronne du Mexique depuis 1895, patronne de l'Amérique latine, patronne de la ville de Ponce à Porto Rico et patronne des étudiants du Pérou depuis 1951 (Pie XII), Reine du Mexique et Impératrice des Amériques depuis l'an 2000 (Jean-Paul II)1.
En 2014, 18 millions de personnes ont visité la Basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico, dont près de 7,2 millions le 12 décembre2. Ce qui en fait, avec la cathédrale Notre-Dame de Paris, le lieu de dévotion catholique le plus visité après le Vatican.
Il existe d'autres basiliques dédiées à la Vierge de Guadalupe, notamment la Basílica Nuestra Señora de Guadalupe (Santa Fe) (es) en Argentine ainsi que celle située à Antiguo Cuscatlán (es)au Salvador.

Sommaire

Historique

Selon la tradition, le 9 décembre 1531, sur la colline de Tepeyac, un peu au nord de Mexico, une jeune dame « éblouissante de lumière » apparaît à un indigène Juan Diego Cuauhtlatoatzin, baptisé depuis peu. Selon l'homme, elle se révèle à lui comme la Vierge Marie et le charge de demander à l'évêque de faire construire une église sur le lieu même de l'apparition. Le prélat, d'abord incrédule, demande au témoin d'obtenir de la Vierge Marie un signe. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder. Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego, Marie l'envoie cueillir des roses au sommet de la colline. Et voilà l'homme redescendant tout ébahi, sa tilma - manteau - remplie des plus belles roses qu'il ait jamais vues en pleine saison sèche. Sous l'injonction de la Vierge, il retourne alors chez l'évêque, et ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat qui découvrent avec stupéfaction que s'est imprimée miraculeusement sur la tilma une image représentant la Vierge, revêtue d'un manteau étoilé couvert d'or et d'une robe rose ornée de trois types de fleurs des collines.
L'apparition de la Vierge fut retranscrite par Antonio Valeriano (en) (Indien cultivé qui enseignait alors au collège franciscain Santa Cruz de Tlatelolco) en nahuatl réformé dans le Nican Mopohua (littéralement livre « qui raconte »), texte daté entre 1540 et 15603.
Quelque temps plus tard, les Espagnols lui dédient un sanctuaire.
En septembre 1810, le curé Miguel Hidalgo entre en rébellion contre le gouvernement de Joseph Bonaparte et les Espagnols à son service ; il lance son Grito de Dolores : « Vive la Vierge de Guadalupe ! Vive Ferdinand VII ! À bas le mauvais gouvernement ».
Ses troupes arborent l'image de la Vierge de Guadalupe comme étendard.
Les Espagnols choisirent comme protectrice la Virgen de los Remedios.
En 1915, durant la guerre civile mexicaine, l'Armée libératrice du Sud d'Emiliano Zapata entre dans la ville de Mexico en arborant des bannières à l'image de la Vierge de Guadalupe4.
Chaque année, des milliers de pèlerins viennent se recueillir pour rendre hommage à leur protectrice. Elle est exposée dans l'église construite sur le Tepeyac. Déclarée Patronne des Amériques par le pape Jean-Paul II, la Vierge de Guadalupe est aussi spécialement invoquée par les mouvements de défense de la famille et pro-vie, Notre-Dame étant souvent représentée enceinte. Notre-Dame de Guadalupe a reçu des diminutifs populaires (Lupe, Lupita) et est aussi appelée Indita, la « petite Indienne »5.

Débat sur l'apparition

Une légende d'origine espagnole ?

Une légende espagnole dit qu'au début du XIIe siècle un vacher d'Estremadure du nom de Gil Cordero aurait trouvé sur les rives du fleuve Guadalupe une petite image de la vierge Marie.
L'image qui représentait une vierge brune acquit rapidement une grande popularité dans la région et s'étendit même plus loin, à tel point qu'en 1338 le roi Alphonse XI lui fit construire une chapelle, actuellement Monastère royal de Santa María de Guadalupe.
Un siècle et demi plus tard les Rois catholiques la déclarèrent protectrice des « Indiens ». Et selon Salvador de Madariaga quelques-uns des indigènes que Christophe Colomb avait ramené du Mexique furent baptisés dans la chapelle construite par Alphonse XI.
Hernán Cortés arrivant au Mexique arborait une bannière avec l'image de la vierge que l'on vénérait chez lui, c'est-à-dire en Estremadure.
Plus tard le conquérant fit construire une chapelle sur le Cerro del Tepeyac et y plaça sa bannière.

L'hypothèse miraculeuse

En 1666, la tilma fut examinée par un groupe de peintres et de médecins pour en vérifier la nature miraculeuse. Ils certifièrent qu'il était impossible que l'image, tellement nette, ait été peinte sur la toile vu l'absence de préparation de fond, et en outre, que dans les 135 années depuis l'apparition, dans l'air chaud et humide dans lequel elle était conservée, elle aurait dû se détruire. En 1788, pour prouver expérimentalement ce fait, une copie fut exécutée sur le même type de tissu : exposée sur l'autel du sanctuaire, elle était ruinée après seulement huit années. Au contraire, l'image originale, après près de 500 ans, est encore substantiellement intacte6.
En 1791, un orfèvre travaillant au nettoyage du cadre en argent avec de l'acide muriatique (proportion de 50 % d'acide nitrique et 50 % d'acide chlorhydrique), verse accidentellement des gouttes de la solution acide sur le côté droit supérieur. Elle aurait dû ronger le tissu et faire un trou mais n'a laissé que des taches dont la marque est encore visible7.
Le 14 novembre 1921, un anarchiste, Lucien Perez, cache une charge de dynamite dans un bouquet de fleurs qu'il dépose au pied du manteau. La bombe endommage le crucifix en bronze de l'autel et brise la vitre qui protégeait le tissu mais ce dernier est miraculeusement préservé8.
Certains articles affirment qu'en 1936 le chimiste Richard Kuhn aurait examiné deux fils colorés du tissu, sans réussir à déterminer la nature des pigments sur ces fils9. Toutefois, en l'absence de toute source, cet argument ne peut pas être considéré comme pertinent.
Une interprétation archéoastronomique moderne basée sur des techniques de projection complexes veut que les 46 étoiles figurant sur le manteau correspondent aux constellations du ciel au-dessus de Mexico le jour d'une éclipse solaire le 12 décembre 153110.

Discussion sur des hypothèses

Beaucoup de thèmes arborés sur l'image sont empruntés à la Bible et correspondent à l'iconographie traditionnelle de la Vierge qui ne se fixe qu'au Moyen Âge : les rayons d'or et le croissant de lune évoquent le chapitre XII du livre de l'Apocalypse. Les 46 étoiles sur le manteau correspondent au nombre d'années supposé nécessaire pour construire le temple de Jérusalem. La Vierge porte ses couleurs traditionnelles, la robe rose-rouge et le manteau bleu azur, turquoise ou jade. La ceinture violette à double pan, remontée par sur son ventre, évoque sa maternité. La tête penchée et les mains jointes sont également des caractéristiques iconographiques médiévales11,12. Mais l'apparition de la Vierge métis emprunte également des éléments à l'immense richesse de la théologie nahuatl13.
D'après une étude, la tilma serait faite d'un mélange de lin et de chanvre ou de fibre de cactus, et non d'agave, ce qui expliquerait sa durée de conservation14. Quant aux couleurs, si elles semblent aussi fraîches que si l'image venait d'être peinte, c'est que l'image a été repeinte à plusieurs reprises dans le temps14,15.
La tilma qui est exposée dans la basilique mesure presque 180 cm de hauteur, ce qui veut dire que Juan Diego aurait dû mesurer 2,50 mètres pour pouvoir la porter sans qu'elle ne traîne par terre, celle-ci étant nouée sur une des épaules et arrivant à la hauteur des genoux.
Les élaborations photographiques obtenues avec technique de reprise aux rayons infrarouges mettent en évidence quelques retouches successives et rendent admissible l'hypothèse que l'auteur ait réalisé le contour de la figure comme esquisse, pour ensuite la colorier.
En 1656, au cours d'un examen du manteau, un prêtre affirme que l'effigie avait été peinte l'année précédente par le « peintre indigène Marcos ». Une étude secrète réalisée en 1982 confirme la peinture à la détrempe d'origine humaine. Les résultats de cette étude au stéréomicroscope ne paraissent qu'en 2002 : l'expert en textile José Sol Rosales a déterminé que l'œuvre fut réalisée à partir de pigments animaux et végétaux (cochenille, noir de fumée de pin, terres de couleurs variées, soit des pigments disponibles et utilisés au XVIe siècle) peints sur un apprêt à base de sulfate de calcium16. Selon l'historienne Jeanette Favrot Peterson, la peinture pourrait être l'œuvre, réalisée vers 1550, de Marcos Cipac de Aquino (es), un artiste aztèque de l'époque17.
Les caractéristiques de l'image reflètent les schémas de l'art figuratif espagnol du XVIe siècle, ayant comme objet les représentations mariales. La tradition concernant Juan Diego, par contre, selon certaines études, remonterait au siècle suivant. L'existence même de Juan Diego a été fortement mise en doute, notamment par d'importants représentants catholiques, à l'époque du procès en canonisation de Juan Diego, par Guillermo Schulemburg Prado, par exemple, membre de l'Académie Pontificale Mariale, et premier administrateur (pendant trente ans) de la Basilique de Guadalupe ; par l'ancien nonce apostolique mexicain Girolamo Prigione ; par l’archevêque polonais Edward Nowak, secrétaire de la Congrégation pour les causes des Saints (« sur l'existence de ce Saint, il y a toujours eu de sérieux doutes. Nous n'avons pas de documents probatoires, mais seulement des indices. [...] Aucune preuve prise seule ne prouve que Juan Diego ait existé »).
L'image qui se voit sur les pupilles des yeux a une résolution trop basse pour pouvoir affirmer avec certitude que l'on y voit des personnes que certains affirment reconnaître. Les scientifiques parlent d'un cas de pareidolie, la tendance typiquement humaine de ramener des objets ou des profils de formes dues au hasard à des formes connues.

Origines culturelles

Autel dans un marché de Mexico.
Guadalupe est souvent considérée comme un mélange des cultures qui ont formé le Mexique, par la population18 et la religion19. Guadalupe est parfois appelée la « première métisse20 » ou « la première Mexicaine21,22 ».
Une théorie veut que la Vierge de Guadalupe ait représenté pour les Aztèques une version christianisée de Tonantzin, nécessaire pour convertir les Indigènes du Mexique à la foi catholique. Comme l'écrit Jacques Lafaye, « (...) de même que les Chrétiens ont construit leurs premières églises avec les colonnes des anciens temples, ils ont souvent emprunté les coutumes païennes pour leur propre culte23 ». Une vision alternative est que Guadalupe-Tonantzin a permis aux Américains d'adorer de manière détournée leur propre déesse sous une forme chrétienne, des schémas de culte syncrétiques semblables se voient dans toute l'Amérique catholique (Vaudou, Santería). Le syncrétisme religieux de la Guadalupe est soit loué, soit taxé de diabolique24.
La Vierge de Guadalupe n'en demeure pas moins un commun dénominateur unissant les Mexicains malgré leurs différences linguistiques, ethniques et sociales21. David Solanas dit: « Nous avons foi en elle. Elle est la mère de tous les Mexicains25. »
L'origine du nom « Guadalupe » est sujet à controverse. L'affluent du Guadiana, le Río Guadalupe (es) situé en Estrémadure, est éponyme à un village dans le monastère duquel se trouvait une statue de la vierge vénérée par Christophe Colomb. De nombreux historiens pensent que le lieu de pèlerinage de 1533 était dédié à cette vierge, d'autant que selon un texte du XVIe siècle, la Vierge s'identifie elle-même à Guadalupe quand elle apparaît à l'oncle de Juan Diego, Juan Bernardino26. Dans cette hypothèse, que reprend la Catholic Encyclopedia, le nom est d'origine hispano-arabe. La première partie du mot, « Guada- », vient de l'arabe « wadī » (وادي, « rivière », « vallée »), tandis que la seconde, « -lupe », pourrait provenir de l'arabe « al-ḥubb » (الحب, « l'amour » ou « le feu »), « al-qobbaʰ » (القبة, « le dôme », « la colline ») ou du latin « lupum » (« loup »).
On a aussi suggéré que « Guadalupe » était la déformation d'un nom nahuatl, « Coatlaxopeuh », qu'on a traduit par « qui écrase la tête du serpent27 ». Dans cette interprétation, le serpent fait référence à Quetzalcoatl, l'un des principaux dieux aztèques, que la Vierge Marie « écrase » en inspirant la conversion du peuple indigène au catholicisme. Nonobstant, l'image de la Vierge Marie écrasant le serpent est répandu dans le monde catholique bien avant la conquête espagnole de l'Amérique. Elle représente l'accomplissement de la promesse de Dieu à Ève et Adam et à travers eux, à toute l'humanité : la Vierge Marie écrasant le serpent tentateur qui, dans le Livre de la Genèse, avait corrompu le premier couple humain.

Célébrations

Espagne

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Mexique

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Au Mexique, le 12 décembre, fête de la vierge de Guadalupe, de très nombreux fidèles se rendent au pied de la colline du Tepeyac pour célébrer la Vierge à la Basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico ainsi que dans toutes les églises catholiques du pays.

France

La fête de Notre-Dame de Guadalupe *
Domaines
Pratiques rituelles
Pratiques festives
Lieu d'inventaire
* Descriptif officiel Ministère de la Culture et de la Communication (France)
Les fidèles de toutes nationalités se réunissent en même temps (ou à un jour proche) à Notre-Dame de Paris, la célébration se compose d’une messe dite en espagnol et en français, par un prêtre mexicain et le recteur de Notre-Dame. Elle est animée par un groupe de musiciens, qui peuvent être des mariachis et qui proposent quelques pièces de musique dédiées à la Vierge.

Références

  1. Poblanerías - Angelópolis Mass Media SA de CV - Col. Huexotitla - Puebla, Pue. - México.
  2. [1] [archive]
  3. Mgr. José Luis Guerrero Rosado , Traduction commentée du Nican Mopohua [archive], Basilique de Guadalupe, 2011.
  4. Renato Blancarte - Historia de la Iglesia Católica en México - Fondo de Cultura económica / El Colegio Mexiquense - 1995 - Mexico
  5. (en) Claire Sponsler, Ritual Imports: Performing Medieval Drama in America, Cornell University Press, 2004, p. 35
  6. Ernesto de la Torre Villar et Ramiro Navarro de Anda - Tesimonios históricos Guadalupanos - Fondo de Cultura económica - primera edición 2004 - Mexico DF et Eduardo Chávez Hernández La Virgen de Guadalupe y Juan Diego Informaciones de 1666 - Facsímil del original y con translación -Mexico D.F et Manuel Orlimon Nolasco - La Búsqueda de Juan Diego - Editorial Paza y Janés - primera ed. 2003 - Mexico[réf. insuffisante]
  7. (en) Joan Carroll Cruz, Relics, Our Sunday Visitor Publishing, 1984, p. 80
  8. (en) Eduardo Chávez, Carmen Treviño, Veronica Montaño, Our Lady of Guadalupe and Saint Juan Diego, Rowman & Littlefield Publishers, 2006, p. 21
  9. (en) Silvia Spitta, Misplaced Objects, University of Texas Press, 2009, p. 136
  10. (en) James D. Holloway, Jr., Our Lady of Guadalupe, the Last Gospel, Holy Cross Press, 1991, p. 157
  11. Henri Broch, Au cœur de l'extra-ordinaire, book-e-book, 2005, p. 316
  12. (en) Joe Nickell, The Mystery Chronicles, University Press of Kentucky, 2004, p. 52
  13. Guy Gaucher, Marie dans l'évangélisation, Mediaspaul Editions, 2007, p. 131
  14. a et b Rodrigo Vera, La Guadalupana: tres imágenes en una [archive], Proceso, 25 mai 2002.
  15. Joe Nickell, ‘Miraculous’ Image of Guadalupe [archive], Committee for Skeptical Inquiry, juin 2002.
  16. (es) Rodrigo Vera, « Manos humanas pintaron la Guadalupana », Proceso, no 12,‎ mai 2002, p. 27-30
  17. (en) « Creating the Virgin of Guadalupe: The Cloth, the Artist, and Sources in Sixteenth-Century New Spain », The Americas, vol. 61, no 4,‎ avril 2005, p. 284-285
  18. (en) Barbara Beckwith, « A View From the North [archive] », St. Anthony Messenger Magazine Online, décembre 1999, accédé le 3 décembre 2006.
  19. (en) Virgil Elizondo, « Our Lady of Guadalupe. A Guide for the New Millennium [archive] », St. Anthony Messenger Magazine Online, décembre December 1999, accédé le 3 décembre 2006.
  20. (en) Lydia Lopez, « « Undocumented Virgin », Guadalupe Narrative Crosses Borders for New Understanding », Episcopal News Service, 10 décembre 2004.
  21. a et b (en) Judy King, « La Virgen de Guadalupe -- Mother of All Mexico [archive] », accédé le 29 novembre 2006.
  22. (en) Mary O'Connor, « The Virgin of Guadalupe and the Economics of Symbolic Behavior. », The Journal for the Scientific Study of Religion vol. 28, n°2, p. 105-119, 1989.
  23. (en) Jacques Lafaye, Quetzalcoatl and Guadalupe. The Formation of Mexican National Consciousness, Chicago : University of Chicago Press, 1976.
  24. (en) Michael Scheifler, « The Aztec Goddess Tonantzin and the Feast of Guadalupe [archive] », Bible Light Homepage, accédé le 3 décembre 2006.
  25. (en) David M. Herszenhorn, « Mexicans Unite to Honor Their Spiritual Mother. », New York Times, Section 1, p. 51, 13 décembre 1998
  26. (en) « Why the name 'of Guadalupe'? [archive] », sancta.org, accédé le 30 novembre 2006.
  27. (en) Rubi Mendoza, « Coatlaxopeuh or Guadalupe? [archive] », sur xispas.com

Livres

Études
  • (en) David Brading, Mexican Phoenix: Our Lady of Guadalupe: Image and Tradition across Five Centuries, Cambridge, Cambridge University Press, 2003.
  • (es)Serge Gruzinski, La guerra de las imágenes. De Cristóbal Colón a "Blade Runner", Mexico, Fondo de Cultura Económica, 1994.
  • (fr) Jacques Lafaye, Quetzalcóatl et Guadalupe : la formation de la conscience nationale au Mexique (1531-1813), préface d'Octavio Paz, Paris, Gallimard "Bibliothèque des histoires", 1974.
  • (es)Miguel León-Portilla, Tonantzín Guadalupe, Pensamiento náhuatl y mensaje cristiano en el “Nican mopohua”, Mexico, Fondo de Cultura Económica, 2000.
  • (en) John F. Moffitt, Our Lady of Guadalupe: The Painting, the Legend and the Reality, Jefferson, McFarland, 2006.
  • (en) Stafford Poole, Our Lady of Guadalupe. The Origins and Sources of a Mexican National Symbol, 1531-1797, Tucson, University of Arizona Press, 1995.
  • (en) Jeanette Rodriguez-Holqui, Our Lady of Guadalupe: Faith and Empowerment Among Mexican-American Women, Austin, University of Texas Press, 1996.
Ouvrages apologétiques
  • (fr) Père François Brune La Vierge du Mexique ou le miracle le plus spectaculaire de Marie ed. Le jardin des livres, 1998.
  • (fr) Père François Brune & José Aste Tönsmann Le secret de ses yeux, le plus grand mystère du Mexique ed. Le temps présent, 2009.

Articles connexes

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ophtalsurf.free/œil_artmystereguadalupe.htm

Le mystère de
la Sainte-Vierge de Guadalupe



En 1531, une “Dame du Ciel” apparut à un pauvre Indien à Tepeyac, une colline au Nord-Ouest de la Cité de Mexico; Elle se présenta comme la mère du Vrai Dieu, lui donna des instructions pour que l’évêque fit construire une église sur le lieu et laissa une image d’elle même imprimée miraculeusement sur son tilma. Le tilma est un vêtement de pauvre qualité fait à base de cactus qui aurait dû se déteriorer en 20 ans. Aujourd'hui, après 465 ans, il ne montre aucun signe de détérioration et défie toutes les explications scientifiques de son origine.
Notre-Dame de Guadalupe
Selon de nombreux scientifiques qui ont scruté l’image, on peut voir dans les deux yeux, et là où normalement se reflète une image dans un oeil humain vivant, plusieurs formes qui, lorsqu’elles sont analysées en profondeur, correspondent à la forme et à la taille des personnes humaines qui se trouvaient en face de l’image.

En 1929, Alfonso Marcue, le photographe officiel de l’ancienne Basilique de Guadalupe à Mexico, découvre ce qui ressemble au reflet de l’image claire d’un homme barbu dans l’œil droit de la Vierge. Au départ il n’en croit pas ses yeux. Comment cela se peut-il être? Un homme barbu reflété à l’intérieur de l’oeil de la Vierge? Après divers examens de plusieurs de ses photographies en blanc et noir il n’a plus de doute et décide d’en informer les autorités de la Basilique. Il lui est demandé, à cette époque, de garder le silence complet sur sa découverte, et c’est ce qu’il fait.
Image d'un homme barbu l'oeil droit de la Sainte-Vierge de Guadalupe

Plus de 20 ans plus tard, le 29 Mai 1951, Jose Carlos Salinas Chavez, examinant une bonne photographie du visage, "redécouvre"ce qui paraît clairement être le reflet d’un homme barbu dans l’oeil droit de la Vierge et voit le reflet dans l’œil gauche également.
Depuis lors, plusieurs personnes, y compris plus de 20 physiciens et ophtalmologistes, ont l’occasion d’examiner de près les yeux de la Vierge sur le tilma.

Le premier, le 27 Mars, 1956, est le Dr Javier Torroella Bueno, MDS, un prestigieux ophtamologiste. Dans un rapport qui est le premier à être publié sur les yeux de l’image par un physicien, il certifie la présence d’un triple reflet (l’effet Samson-Purkinje) qui est caractéristique de tout œil humain vivant et il déclare que ces images se situent exactement là où ils devraient être selon l’effet précité, et aussi que la distortion des images est en accord avec la courbure de la cornée.

La même année un autre ophtalmologiste, le Dr Rafael Torrija Lavoignet, examine les yeux de l’image dans tous ses détails avec un ophtalmoscope. Il observe la forme humaine apparente dans la cornée des deux yeux, située là où elle doit se trouver et avec la distorsion d’un oeil humain normal et surtout note quelque chose d’unique concernant les yeux : ils paraissent étrangement "vivants" lorsqu’ils sont examinés.

Beaucoup d’autres examens des yeux de l’image sur le tilma sont effectués par des ophtalmologistes. Avec plus ou moins de détails ils sont tous d’accord avec les conclusions des examens mentionnées plus haut.

Mais une nouvelle et fascinante analyse des yeux commence en 1979, quand le Dr Jose Aste Tonsmann, Ph D, licencié de l’Université de Cornell, travaillant à IBM examine minutieusement avec des appareils à haute définition une très bonne photographie du visage sur le tilma prise de l’original. Après avoir filtré et développé les images numérisées des yeux pour éliminer les "parasites"et les agrandir, il fait quelques découvertes étonnantes ; Non seulement un "buste humain" est visiblement présent dans les deux yeux mais d’autres formes humaines y sont aussi reflétées.
Selon le Dr Tonsmann, de gauche à droite nous pouvons voir l’Indien, l’éveque Zumarraga, le traducteur, Juan Diego montrant le tilma et au-dessous la famille.

Le Dr Aste Tonsmann compte publier ses récentes études sur les yeux du tilma, avec des détails complets et des photographies de son oeuvre. Un des aspects les plus fascinants de ses études se trouve peut-être dans sa conclusion que Notre Dame de Guadalupe nous a laissé non seulement une image miraculeuse comme preuve de son apparition mais aussi quelques messages importants. Ces messages étaient cachés dans les yeux de l’image jusqu’à nos jours, quand des technologies nouvelles nous ont permis de les découvrir alors qu’ils nous sont le plus nécessaires.

Ce serait le cas de cette image d’une famille au centre de l’oeil de la Vierge, en ces temps où les familles sont sérieusement agressées dans notre monde moderne. L’image de différents visages humains qui semblent constituer une famille, comprenant différents enfants et un bébé qu’une femme porte sur son dos comme cela se faisait au 16e siècle, apparaît au centre de la pupille, comme le montre cette image agrandie de l’œil droit mettant en relief la famille, image que le Dr Tonsmann a généreusement mise a notre disposition.



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