Jeudi 1er Février 2018
21 heures 38 + La fatigue
ou la grippe, mal de gorge, rhume, épuisement, me quittent
tant je me dope. Pris, aux côtés de ma chère femme qui
l’avait déjà vu, par ce film sans aucune prétention,
simplement délicat, pudique, intensément réel :
l’heure d’été, la mort d’une femme de mon
âge, entourée de ses enfants et petits-enfants,
passionnément attachée au souvenir, à la mémoire, à la
maison et aux ambiances d’un amant inavouable, son oncle.
Vécu ces images, ces dispositions des enfants héritiers, la
liquidation totale, en me les appropriant totalement. Décidé
alors – milieu de cet après-midi – d’entrer au plus vite
dans l’écriture de ce livre pour m’en délivrer, pour
vraiment exploiter mon propre : l’autobiographie, et ce que
ce propre m’a fait rencontrer et recevoir. Organiser
désormais mes heures de disponibilité au travail en fonction
de cette écriture, les faisant précéder ou conclure par ma
lectio divina quotidienne, mais en diminuant
considérablement mes réflexions politiques, qui ne seront
qu’une liste des points remarqués. Suivant le conseil de
notre fille : commencer en me disant en train de commencer
d’écrire, j’ai anticipé une consignation des émotions les
plus courantes de ces journées ici, les ciels quand je roule
vers Vannes (cet après-midi, « prendre » Marguerite et son
amie Z... et les emmener chez la mère de celle-ci d’où
toutes trois vont aller à la soirée qu’organise Cheminant, la belle librairie,
autour d’Harry Potter. Mentalement, récité des moments de ma
vie. Mais aussi cette sortie du collège-lycée, ces visages,
ces générations, la venue à moi des amies de notre fille, me
saluant et m’embrassant. Puis à mon retour, déjà la tombée
du jour, la luminescence du plus en vue de nos mimosas, une
lumière particulière au vitrail d’un de nos principaux
arbres depuis ma table de travail. Détente selon la priorité
que je ressens de plus en plus : la proximité de ma chère
femme, la cultiver, pour notre équilibre à chacun.
Dîner-soupe et glace devant la télévision. Je n’ai donc pas
commencé ce soir l’écriture qui est ma voie pour la suite :
exister ou ré-exister, non plus selon des paris d’avenir que
l’avenir précisément = mon passé, ou le passé de moi, a
démentis, mais selon un total inconnu. Pas du tout une
protestation contre l’âge et nos circonstances, nos
dénouements dont je ne sais rien et n’envisage ni n’anticipe
rien. La trinité de notre amour mutuel. Ce travail, les
urgences qui demeurent et toujours pas traitées, mais ce
soir la confiance de commencer et d’être soutenu, dans ce
travail, au seuil duquel je suis maintenant :
m’instrumentant paisiblement.
France-Info. puis ce soir les
différentes chaînes. Alain JUPPE et les deux « bouts » de sa
carrière politique, le plus grand avenir en 1995, je l’avais
un peu suivi depuis qu’en Février 1981 JC nous avait
présentés l’un à l’autre. Détesté en 1995 ce qu’enregistra
la primaire « de la droite » en Octobre 2016, et à plat
ventre devant le maître du moment aujourd’hui EM. Espérance
de quoi, ou aveu d’identité bien antérieure. La vis serrée
pour une économie et une société irréelle et contrainte.
L’évidence qui devient contagieuse que notre vie politique
n’est plus pluraliste, n’est pas démocratique. Le plané de
la réforme constitutionnelle : restrictions de ce qui fait
la proximité du pouvoir, les élus, les circonscriptions. Le
renvoi de Matthieu GALLET – à qui, me rappelle ma chère
femme, on prêta l’éminente qualité d’être… l’amant du futur
président. Un renvoi dicté par l’Elysée alors que le premier
mouvement de Françoise NYSSEN était de ne pas intervenir
quand survint une condamnation judiciaire pour favoritisme
dans sa précédente gestion (l’I.N.A.). Discussion dans tous
les médias et condamnation générale de l’intervention
gouvernementale pour que le C.S.A. décharge le condamné.
Seul, le président LREM de la commission des affaires
culturelles défend l’autonomie de la décision du C.S.A., et
incarnant dans l’affaire la nouvelle génération politique,
la nouvelle manière de gouvernement, a prétendu défendre ce
vidage. Rien d’innovant dans cette attitude de docilité.
Tourbillon depuis
l’automne des affaires de harcèlement sexuel dans tous les
mondes, de pédophilie dans l’Eglise catholique (le pape
défendant à fond l’évêque chilien qui lui est dénoncé et qui
d’ailleurs apprend-on maintenant aurait présenté sa
démission déjà deux fois, aurait maintenant fléchi sa
position et envoyé un prélat de confiance et d’image sur le
sujet pour aller là-bas au fond des choses). Ce qui me
frappe et me navre c’est que l’actualité est accaparée par
des résurgences de faits survenus il y a souvent dix ans ou
plus. Les Etats-Unis agités de même : un adultère caché en
payant 130.000 dollars la poupée du moment pour son silence.
A propos, l’affaire éclate en conclusion du discours sur
l’état de l’Union à Washington. Et nous, l’assassinat d’une
jeune femme par son mari : histoire d’un couple ayant tourné
au plus mal, circonstances intimes très atténuantes ou bien
haro sur le dissimulateur pourtant éploré et faisant
plutôt minable, haro pas au nom de la vérité établie, mais
de la place des femmes dans la société.
EM en Tunisie, des tweets
ahurissants 1° sur la démocratie et l’état de droit qu’il
soutient (ou enseigne) là-bas, inconscient ou cynique sur le
régime qu’il nous impose de plus en plus éloigné de toute
rigueur constitutionnelle et d’un esprit démocratique, 2°
sur une volonté propre de développer l’enseignement du
français en Tunisie, au risque de brûler un gouvernement en
mal d’identité et de personnalité (me semble-t-il, sans
connaissance directe).
Rien sur les
manifestations étudiantes à l’appel de 7 syndicats : la
réforme du bac, l’entrée en université. Indication de
mouvements à la Poste, selon les centres. Parution des
projets sur un plan de départs volontaires dans la fonction
publique (120.000 postes supprimés) : sensation que nous
sommes dirigés comme si le pays était une entreprise. Regard
d’EM sur nous : la politique réduite à l’image et à du
texte, l’économie sans considération ni des personnes, ni du
patrimoine. Des choses, des résultats.
Pologne, l’envers de la loi
Gayssot : interdiction
sous peine de trous ans de prison d’évoquer la moindre
collaboration d’une
partie de la population polonaise à l’extermination des
Juifs. L’histoire de Moshe contée avant-hier soir à la suite
des films de LANZMANN établit, tristement, horriblement, le
contraire. La convergence des deux chefs de gouvernement :
Autriche et Hongrie. Nous revenons, sous une forme peut-être
pire parce que mentale et spirituelle, au clivage Est-Ouest
qui domina l’Europe de 1945 à 1989.
Instructif : VERNET et
DELACROIX avaient un émule indonésien. Une toile dans une
cave anonyme en France, exhumée, inconnue d’(auteur et de
valeur, est mise aux enchères pour 200.000 euros et repart
en Indonésie pour 7 millions.
Prier… tout ce que je
porte en mon cœur, ceux dont je m’inquiète, celles que
j’aime tant, avec bonheur, confiance et en responsabilité
qui m’oblige de plus en plus. Testament magnifique de David
livré oralement à son fils et héritier. Puissance de
l’ensemble de la vie, de la geste du parcours de David. Que
d’aventures, que de chants splendides, de prières
insurpassables, de proximité pécheresse avec le Dieu de tout
salut. [1]
Je m’en vais par le chemin de tout le monde. Sois fort,
soit un home courageux ! … ainsi tu réussiras dans tout ce que
tu feras et entreprendras, et le Seigneur réalisera cette
parole qu’il m’a dite… Tu garderas les observances du Seigneur
ton Diu, en marchant dans ses chemins. L’Ancien Testament,
l’enseignement divin des continuités et fécondités humaines
selon notre fidélité, notre foi. Et le Nouveau, l’envoi en
mission, le témoignage pour la paix et pour le Royaume. Une
mission confortée par des signes, mais à remplir sans
moyens… ne rien prendre pour la route, mais seulement
un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie
dans leur ceinture. Et
sur place, vivre selon l’hospitalité. Mouvement et
stabilité.
[1]
- 1er livre des Rois II 1 à 12 passim ;
cantique selon le 1er livre des Chroniques XXIX
10 à 12 ; évangile selon saint Marc VI 7 à 13
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