mardi 13 février 2018

chacun est tenté par sa propre convoitise qui l'entraîne et le séduit - textes du jour


Mardi 13 Février 2018

 Ma messagerie-arrivée bloquée par le message de Bnoît M. sur la voile au collège adressée à ses homologues, pas de connexion chez Doc.Pc. – Reprendre un rythme, Le Calame, même si samedi et dimanche seront occupés ?  Jeudi entier pour le LCL et en terminer, avoir écrit d’ici vendredi, quelques pages chaque soir du récit de moi-même, ou plutôt d’un moi inconnu à travers des circonstances, des lieux et des rencontres que j’ai connus et que ma mémoire explicite ou disponible conserve – je le crois bien – parfaitement.
 Textes du jour [1] que je prierai davantage ce soir en conclusion de la journée qui m’aura été donnée, mais qui déjà viennent pour m’accompagner. Vous ne comprenez pas encore ? … Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ? Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas. Vous ne vous rappelez pas ?... Passage saisissant. Les disciples avaient oublié d’emporter des pains ; ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque. Or Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! prenez garde au levain des pharisiens, et au levain d’Hérode ! ».   De toute la liturgie, ce sont chronologiquement, puis en permanence, les psaumes qui m’accompagnent, m’épousent, ma situation, mes pensées du moment, difficultés souvent. Ils ne sont pas que louange, ils ne sont pas que paysages, ils disent, nous suppléant ils nous remettent au vent puisque compris vraiment, nous sommes aidés, et – par le texte-même – prenons conscience de cette aide providentielle. Ce sont les difficultés qui nous ramènent à cette conscience. Seigneur, je le sais, tes décisions sont justes (a posteriori, presque cela a été mon expérience, la réussite apparente, ou le moment sans encombre auraient été un désastre dans ma vie : la courbe cassée ou devenue très dangereuse, peut-être malsaine) ; tu es fidèle quand tu m’éprouves. Que j’ai pour consolation ton amour, selon tes promesses à ton serviteur. La vie d’Israël, la vie des saints : promesses explicites, discernées, mais dans la mienne ? chercher ces promesses, et une fois remémorées ou exhumées pour la première fois, voir le discernement que j’en eus, et ce que j’en fis…  Par erreur, je suis revenu à ce qui était proposé lundi, et au psaume CXIX que j’avais déjà prié mais pas relevé. Aujourd’hui, le XCIV : quand je dis : « Mon pied trébuche ! », ton amour, Seigneur, me soutient. Quand d’innombrables soucis m’envahissent, tu me réconfortes et me consoles. Jacques, le pasteur… étude de la tentation : dans l’épreuve de la tentation que personne ne dise : « Ma tentation vient de Dieu. » Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit. Puis la convoitise conçoit et enfante le péché, et le péché, arrivé à son terme, engendre la mort.
 Evoqué les notices wikipédia de Nicolas HULOT, dont je ne sais rien que sa notoriété et un manque profond de quelque chose que je ne sais définir… de sérieux ? le succès du superficiel vulgarisant un bon sujet ? Mais son parc animalier de Branféré à trois quarts d’heures de chez nous est une merveille. Et la notice du vrai fondateur, René DUMONT : son père, à force du poignet ingénieur agricole, et rédacteur du premier Larousse agricole. En marge, l’exposé d’une théorie sur l’effondrement de la société industrielle, et avec elle de l’espèce humaine.
Les instances dont j’ai la charge… maintenant. – La bouteille de gaz épuisée, ce dont j’avertissais depuis quinze jours ma chère femme : prévoir le remplacement.
 Bientôt minuit + J’ai espéré qu’à la suite de sa consultation d’orthodontiste, Marguerite accepterait le cinéma avec nous… refus persistant, elle a préféré rentrer dormir à l’internat. A la réflexion, tandis que nous attendons ensemble surveillant qui va l’accueillir, et que l’Ecole est immense, immobile, éternelle, nous surplombant et nous entourant – celle encore respirant la Compagnie de Jésus, les couloirs, les vitres non dépolies au haut des portes de classe (regard du Père préfet vérifiant un instant l’ambiance, arpentant en silence, mécaniquement les couloirs à Saint-Louis de Gonzague, mon temps à Paris, à Saint-François-Xavier jusques dans les années 1960 à Vannes, structure dont bénéficient notre fille et ses amies) les rampes d’escalier, la forme de cloître pour distribuer les salles à chaque niveau, la petite chapelle plus que la grande – je réalise qu’elle nous signifie l’autonomie de sa vie par rapport à nous, et son légitime attachement à d’autres ambiances que celles avec nous, que sa chambre, notre maison, nos chiens. Nos prés que je ne lui ai pas appris à aimer, la mer si proche que nous « pratiquons » si peu, les albums de photos, en retard de dix ans, les films-videos de ces années jamais encore « visionnés » sauf un, mais où elle ne figure pas, naissance des « garçons ». Il est temps de rattraper, tout en étant Edith et surtout moi, si heureux de sa vie scolaire et de son groupe d’amies. – Revu donc Tout mais pas çà. Ma chère femme comme la moyenne des spectateurs n’est sensible qu’au comique sobre et expressif. J’ai moi-même vécu l’interrogation du sens de la vie, de la conversion par décision et attention. Qui faisait suite à cet entretien du 9 et au « déclenchement » de mon autobiographie.



[1] - lettre de saint Jacques I 12 à 18 ; psaume XCIV ; évangile selon saint Marc VIII 14 à 21

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