Samedi 24 Février 2018
08 heures 41 + Politique…
cinquante-cinq ans et plus de regard et de commentaire. Cela suffit. De portée
pour cette réflexion que le porte-voix d’une notoriété et d’un support que je
n’ai pas. Qu’elle ne me détruise pas non plus en prenant le temps que je dois
consacrer à ces trois œuvres : l’autobiographie (transmission et
compréhension, autrui et ce qu’il m’a été donné d’être), notre propriété si
belle mais attendant mes soins admiratifs et affectueux, le présent et l’avenir
de notre fille, cela en ordre croissant de passion, d’urgence et d’importance.
Nos jugements dépendent de notre passé, de nos expériences et envie et aussi de
notre situation. Il est certain qu’EM a fait entrer en politique ou fait se
réintéresser à la politique bien des Français qui en étaient las ou qui, jeunes
et conséquents, n’y entraient pas. Il est certain qu’il suscite des
admirations. De ces deux points, je reçois des témoignages provoqués par ma
propre sensation de cette personnalité. Il y a aussi d’avoir son fils dans un
cabinet ministériel, d’avoir la visite et la demande de conseil de sa députée.
Et dans mon cas, pèse décisivement mon exclusion socio-professionnelle depuis
1995 malgré tous mes efforts, mes recherches et l’arrêt du Conseil d’Etat
sanctionnant la décision dont j’ai pâti, mais sans avoir la compétence de la
réparer. Exclusion doublée par le refus de considérer ce qui n’était pas une
offre de service mais de compagnonnage. Je n’ai jamais brigué d’être chef, mais
d’être confident et n partage d’intelligence. Aider celui qui porte un peuple
et un projet, pas sa personne. Le point est fait aujourd’hui. Les trois œuvres
dont la nécessité m’habite doivent désormais structurer aussi mes journées et
l’emploi des forces qui ne me sont plus données qu’au compte-gouttes –
évanescentes, le bon usage aussi de ma compagne familière : la fatigue,
dont il me faut faire une compagne favorable et incitatrice, non une empêcheuse
ou une ennemie. Cette réaffectation générale que je dois mener à bien pour que
produisent à fond les deux outils qui me sont accordés et encore
maintenus : la prière, l’écriture. Ce plein-emploi, ce nouvel emploi
nouveau de moi-même, puisse-t-il avoir pour effet le sourire puis le
cheminement de ma femme vers le bonheur qui n’a jamais de nom ni de descriptif
a priori. La constante de ma vie : vocation, profession, très grandes
rencontres, a été ma demande d’être employé. J’y suis, l’employeur, c’est la
fin d’existence ici-bas que me veut notre Seigneur et mon Dieu, et que me
souhaitent celles et ceux qui m’aiment.
09 heures 46 + Nos lieux, les
heures du soleil, celles de la nuit, les moineaux se signalant la jetée de
graines par ma chère femme, les mésanges en moindre nombre et à d’autres
moments. Les chantiers, repérés, qui m’attendent depuis des années :
Bernard a dégagé les figuiers, je dois libérer nos hortensias et surtout le
talus aux palmiers et censément aux rosiers, et plus immédiatement profiter de
l’éclaircissement de notre buissonnement de lauriers pour en éradiquer les
ronces parasites. Et il y a aussi l’arrondi devant la maison. La nature :
les végétaux répond aux soins encore plus nettement que ceux donnés aux hommes.
Politique… nous avons donc un
« régime » nouveau, monocratique, limité seulement par sa durée
constitutionnelle. L’analyser est maintenant vain : tout a été dit, et j’ai
tout écrit. L’intéressant des prochaines semaines, c’est de voir se constituer
ou ne pouvoir se constituer des résistances. Quant à la construction de
l’alternative (en contenu, pas en personnes, elles sont secondes, ce fut la
force de la gauche et de FM que le débat de dix ans porta sur le programme
commun, non sur un sauveur ou un illusionniste), qui n’est pas la pateline
alternance dont nous sommes tombés malades à partir de 1993, c’est sans doute
pour plus tard. Le mouvement social doit précéder et appeler la construction
politique. Encore faut-il qu’il existe. Ce doit être plus subtil et plus
généralisé, contagieux qu’un blocage et des manifestations, combinant la
jeunesse dans la rue, les raffineries bloquées et les chauffeurs routiers en
barrage. Malheureusement, cet ensemble de constructions virtuelles ne palliera
pas les lacunes que le pouvoir actuel accentue relativement à ses
prédécesseurs : l’initiative-sursaut pour l’Europe, le traitement inédit
sauf en temps de guerre des dettes souveraines, la mise en défense de nos
substances et patrimoines (le service de deux ans et non de quelques mois, son
coût est indépendant de sa durée, mais son efficacité est fonction de cette
durée), les questions d’organisation de la planète que posent les immigrations,
la surdimension d’un Etat très mal connu et sur lequel personne n’a de prise
que lui-même, la mise en œuvre d’autres sources d’énergie que les actuelles.
Chaque jour, souvent plus
intensivement me semble-t-il que « jamais », la sensation et la
poussée intimes que ma vie se joue maintenant, ma vie dont je dois rendre
compte en usage, fécondité, accueil des autres, de celles qui me sont tellement
confiées.
22 heures 07 + Journée consacrée
à réunir et méditer nos statistiques électorales depuis 1958 : l’abstention.
Le lien avec une élection précédente mais d’une autre nature, l’importance de
la succession : législatives à la suite d’un scrutin national uninominal
(présidentielle, referendum). Ma précise collection intégrale de l’Année
politique, des affirmations qui rétrospectivement pèsent : l’immense
différence entre GP et DG en campagne électorale en Juin 1968, la rupture
revendiquée par le ministre NS de JC. J’avais introduit cette longue étude, ou
plutôt conclu mes réflexions de réveil par deux consultations google et wikipédia : comment ne pas comprendre ? la sainteté et la foi, sans
en chercher le chemin, mais simplement
et quotidiennement, plaire à Dieu, l’écouter, le prier…. Le vouloir.
Prier…dès ce matin, ces
textes : l’Alliance, la perfection, toujours selon la relation la plus
constante à Dieu [1].
Le naturel des noces, pas d’un couple particulier, mais d’un peuple entier.
Aujourd’hui, le Seigneur a obtenu de toi cette déclaration : tu seras son
peuple, son domaine particulier. Et Jésus
« fixe la barre » au plus haut : vous donc vous serez
parfaits comme votre Père céleste est parfait, puis… » Dieu nous veut hors norme, et bien davantage que ce que nous projetons
pour nous mêmes. Si vous… quelle récompense méritez-vous ? … et si vous… que faits-vous d’extraordinaire ?
– Beauté de l’immense psaume CXXIX : le dialogue entre
chacun de nous et Dieu… mes voies, tes commandements... je pourrai te rendre
grâce, instruit de tes justes décisions… mes … tes.
23 heures 17 +
Action de grâces pour cette journée, les échanges en messagerie, le
travail intellectuel... le soleil de fin de nuit, les promenades
canines, nos repas tous les trois. t ce que me dit ma chère femme du
site de l'école de voile pour notre fille : communion et partage.Elle y a déposé et
repris Marguerite tandis que j’étais ici. Et la livraison du bois par
VChristian, l’ajustement de nos armoires, sa réflexion sur l’habileté et
l’intelligence d’EM : avoir reçu les agriculteurs à la veille du salon. Il
est ostreïculteur souvent en conflit avec eux, les épandages. Il souhaite
chasser chez nous, mais ce soir ne l’a pas rappelé. Distinction de sa femme : secrétariat, comptabilité, administration d'une boucherie à Vannes, regard fin et d'humour,
et - lui - dans la continuité, il me sera resté fidèle de mon arrivée ici à maintenant.
Il a partagé mon déboire électoral de 2001, pense déjà à sa retraite, alors
qu’il doit bien avoir vingt ou trente ans de moins que moi et s’imagine qu’être
ambassadeur et l’avoir été, c’est… Son métier, évidemment physique, mais les
centaines, les milliers de kilomètres dans la steppe kazakhe, ce le fut aussi.
Ensemble, les couchers de soleil à regarder sur l’étier à bordure duquel sont
une partie de ses « chantiers ». Clarté et netteté de sa maison
agrandie, ampleur de son hangar, travail et mérite. Baptiste, son fils unique,
pas la succession de son père, mais paysagiste.
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