Dimanche 21 Janvier 2018
09 heures 01 +
Hier soir… férie du passé quand ce sont des images. Les
trouver sans l’avoir prévu, leur disponibilité, peut-être
comme celles des morts, réconciliant tout. Prévu le sentiment
de ma chère femme : la photo. rue du Fbg un autre temps, un
autre monde, pas seulement celui de la jeunesse, sa jeunesse.
– Comme chaque éveil, le matin, les « idées noires », puis le
faire et l’être l’emportent et chassent tout. La journée est
celle du premier commencement. Et de la liberté. C’est elle
qui crée. – Puissè-je, Seigneur, notre Dieu, être faiseur de
calme et de tranquillité, d’or du bonheur qui ne se pose pas
de questions. Cette « chose » du bonheur, si centrale,
présente et si ressentie chez nos écrivains du XXème jusques
dans les années 60 où quelque chose s’emballa dont nous
ignorons encore et vivons toujours la dialectique. Peut-être
une perte générale des repères sauf les luttes pour le
pouvoir, le garder surtout, et pour l’argent, bien plus que
pour construire de l’entreprise. Peut-être alors a commencé de
se creuser cette distance ou ce fossé entre le monde tous et
le monde de quelques-uns, inaccessible et incompréhensible,
sauf à le supposer gouverné dans l’intimité de chacun de
ceux-là une libido et une volonté de puissance incroyable.
Peut-être que ces affaires de harcèlement sexuel dans les
lieux de pouvoir, et non dans le métro…ce qui est tout autre
« chose »,vont-elles faire crever quelque chose… et instaurer une faille dans
l’inaccessibilité de ce monde-là… Faite de moi un instrument
de votre paix. Je suis ému, admiratif au possible sensible à
ce voyage pontifical dans l’une de nos civilisations matrices
et écrasées. Les plus belles et les plus séduisantes. Cette
petite fille offrant des fleurs à François, si rayonnante de
ciel.
Le jour, le
silence écrin, mise en valeur, consécration du chant d ces
oiseaux, certainement « nôtres » et plutôt ici dans nos
environs que se baladant loin. – Anniversaire de la mise à
mort du roi. Fécondité de cette rupture ? on a ensuite tout
tenté. Aujourd’hui, d’excellentes institutions, fondées par
une magistrale et souveraine pratique, l’homme du 18-Juin,
transformé en homme de paix par excellence, l’homme du
discernement pour des successions d’époques qui furent très
différentes mais chacune profondément humaine, et sachant,
pour le pire ou le meilleur, se dire, et se faire. La
médiocrité, malgré les mises en scène de ce que nous vivons,
appelle d’autres institutions. Je crois – l’usage de ces dix
ans-quinze ans que le mode d’élection du président de notre
République est devenu facteur de rigidité, qu’il abîme les
esprits et les comportements et engendre ou le conflit ou
l’impuissance. Le binaite n’est pas constructif, la
passibilité non plus, la gloriole et le one-man-show sont une
perte de temps.
Prière et textes
pour ce jour… autre version des appels. Jésus resté seul
jusqu’à l’arrestation du Baptiste et la mise hors jeu de
celui-ci, s’entoure, après avoir une dernière fois relayé
littéralement le ministère de son cousin. Cousinage souligné
par l’évangéliste de l’enfance, mais pas du tout mentionné par
les autres témoins. Ils le suivirent… Ils partirent à sa
suite… Venez à ma suite,
je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. Il a choisi un milieu
précis pour commencer, un métier précis, de plein air et de
résultat tangible, combinant tous les éléments de la création
et appelant l’esprit d’équipe. Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu st tout proche. Convertissez-vous et croyez à
la Bonne Nouvelle, ce
furent les mots du Messie pour désormais entreprendre en
personne, en Fils de Dieu fait homme. [1]
21 heures 29 +
Notre messe paroissiale ce matin. Sans Edith préparant notre
accueil de Pierre I. Mobilisation des jeunes pré-communiants.
Soin que ler donne Marguerite et deux autres jeunes acolytes.
Collecte : dirige notre vie selon ton amour.
L’homélie de notre
recteur Guenael AIRAULT m’entraine aussitôt. Aussitôt, le cas
de l’écrire. Il nous fait remarquer ce qui crève les yeux dans
nos textes et que – en tout cas moi, qui pourtant scrute en
lisant – nous ne voyions pas. Jésus passe et passe dans
nos vies, l’avons-nous vu passer ? une parole qui est appel,
même si nous ne Le voyons. Jésus passe dans vies et appelle. Un
mot, quatre fois. Aussitôt. Les gens de Ninive, aussitôt. Simone
et André aussitôt. Puis, Jacques et Jean aussitôt. La survenue
de Dieu dans nos vies, beaucoup d’exactitude puis de la
promptitude. Immédiateté de Dieu. Promptitude, exactitude de nos
rappels. Sortir de notre confort, de nos habitudes. Comme un
coup de vent, ils laissent tout. Le grand mystère de l’appel de
Dieu, alors qu’en répondant à l’urgence de son appel, nous
trouvons le bonheur. Les enfants ! quitter les parents. Paul,
ceux qui ont une femme, la quittent ? Non, le mariage, ses
quatre colonnes : fidélité, respect, liberté, fécondité. Ces
quatre piliers ne tiennent pas sans faîture. Le couple qui se
marie à l’église, chacun doit pouvoir compter sur Dieu. Le
mariage nous le recevons de Dieu. Dieu n’enlève rien, Il donne
tout eet tout de suite, si nous répondons à son appel. Je relirai mieux mes
griffons, mais quelle consistance et quelle simplicité, à
partir d’une simple constatation littéraire. Je « colle »
parfaitement avec cette manière de « coller » au texte.
L’épître de Paul détaille ce qu’Ignace de LOYOLA résumera : user
du monde comme n’en usant point. Ignace seulement paulinien, non : il est tout autant
pétrinien, puisque ce qu’il fonde (la Compagnie de Jésus) est
à la disposition exclusive, directe et immédiate du Saint-Père
au moment où gronde la Réforme et vont durer les guerres
religieuses.)
Nouvelles
télévision… rien sur « la marche pour la vie » [2],
du moins à 20 heures, TF1 ou la 2, mais des informations
terribles : 48 morts dans un assaut de dix à douze heures
donné par des talibans au principal hôtel. A croire qu’il
n’existe plus aucune des troupes «occidentales » dont on a
tant parlé depuis 2001. Intervention, guerre, occupation,
diverses actions de coopération et de formation n’auront
servir de rien, et le Pakistan confirme qu’il est bien la base
arrière. ERDOGAN pénètre en Syrie, avec deux objectifs
militaires, prendre la poche nord-ouest (Afrin, non loin
d’Alep) que les Kurdes contrôlent depuis plusieurs années,
puis le quart nord-est du pays avec Raqqa qui était le centre
syrien de Daech, mais qu’en ont chassé les Kurdes. Des
centaines de chars et leur matériel. Les Etats-Unis étaient en
train d’armer les Kurdes… Bachar semble n’avoir aucune
opinion, mais cette action me semble aller en sa faveur. A
quoi servent les réceptions à l’Elysée, si EM ne sait
discerner les priorités de son hôte. Notre réaction est
molle : réunir le Conseil de sécurité. – Chez nous, quinze
départements en alerte aux inondations, celles-ci semblent
très graves..
Je reçois d’un de
mes plus chers destinataires, Souleiman S... une appréciation
magnifique sur le voyage apostolique » du pape François au
Chili et au Pérou [3]:
un médecin urgentiste, musulman, je ne sais s’il pratique, et
mauritanien de naissance.
J’écris à Edouard
PHILIPPE, ce que je voulais lui écrire dès mercredi dernier [4]
et twitte sur le voyage apostolique, exemple aussi pour les
politiques [5].
[1]
- Jonas III 1 à 10 passim ; psaume XXV; 1ère
lettre de Paul aux Corinthiens VII 29 à 31 ; évangile
selon saint Marc I 14 à 20
[2]
- mais incident local : http://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/marche-pour-la-vie-le-car-pris-en-embuscade-a-rennes-21-01-2018-11821522.php
[3]
-
Le 21/01/2018 à 12:06,
Souleiman S.. a écrit :
Bel Tournée du
Pasteur et du chef d'Etat. Bon relais médiatique aussi
dans l'ensemble. Un Anglican râleur par çi ; un
Evangélique mauvais coucheur par là. Rien de bien
important sur la toile virtuelle.
Néanmoins, agacé et
lassé depuis 10 ans, par les discours Lénifiants de ceux
qui jugent Le Pape. Et à nouveau, aujourd’hui, sur des
affaires de chutes
réputées en pédophilie, de la part de quelques individus
(en trop) au sein du clergé ; d'incurie de personnes à
la curie etc.…. Nuisances récurrentes au bon sens.
Bruit de fond et enfumage qui gêne l’écoute et le regard
sur moult gens de bien.
J’aime l’arbitrage
équilibré de votre Pape François: D’une part, il partage
la souffrance des victimes et de l’autre n'abonde pas
dans le sens des « bourreaux de la compassion » envers
les déchus. La prise en compte, aussi, des Chrétiens
et personnes d'Eglise innocents et injuriés dans ces
affaires.
Ces dernières années,
l’esprit de justice médiatique exacerbé « consacre la
sainteté » de valeurs (également chrétiennes)
régulatrice de la libido :Droits des femmes (clivées du
couple et de la famille); argent (distingué de la
finance),légitimité de la sexualité assujettie au
consentement mais séparé de la complexité des affects et
de la maladie etc.. J'ai du mal a discerner dans tout
cela ce qu'il y a de Sain(t) du reste! Il n’y a pas que
la libido à considérer…..Même pour les Freudiens.
Au tribunal des
néo-valeurs, le parquet populiste ne peut-il voir que
« nous sommes dans l’autre » ?!!
Ce parquet réduit le
nombre des valeurs socles et appauvrit la complexité
des déterminants de notre humanité. Il plaide trop
souvent une déchéance sans nuances et irrévocable de la
personne … On n’a pas besoin de croire au mystère de la
Croix pour voir en quoi cette demande de justice n’en
est souvent pas une… Je ne trouve pas aimable un Parquet
qui déshumanise le criminel !
Le Pape François
tient en main, de façon assurée, Le jugement de Jésus.
(Jean, chapitre 8)
….
Et ceux qui jugent
François ? Qu’elle « Bible » tiennent ils ?
j’ai été empêché mercredi soir,
venant de vous entendre sur TF1 à propos de Notre
Dame des Landes de vous écrire aussitôt votre acte de
naissance.
Votre tranquillité d’esprit,
votre manière de dire votre discernement d’une question
jugée intraitable depuis des années parce que vous avez
– entre beaucoup de points de vue, dont la plupart sont
respectables, et vous l’avez indiqué – su définir et
justifier la priorité, et par là faire entrer une grande
majorité de Français dans une perspective nouvelle
dépassant de beaucoup la question de l’aéroport du
Grand-Ouest. Et de là faire attendre une politique
d’aménagement du territoire. La décision coulait alors
de source.
Sans que ce soit majeur, vous
n’avez donné aucune référence explicite au président de
la République, et de ce fait laissé apparaître le remède
à ce qui déséquilibrait de plus en plus depuis Mai
dernier le fonctionnement de nos institutions. Il faut
que le Premier ministre existe, il faut que le Parlement
débatte, propose, exprime, contrôle. Ce n’était pas, et
ce devait être. Ce peut être. Vous saurez le faire sans
entrer dans des rivalités d’entourage comme à certaines
époques de droite ou de gauche, uniquement par la
manifestation d’un esprit distinct. Le bien commun, une
vue exacte des personnes et des choses publiques, le
demandent.
Mais en plus de ce possible
retour à l’équilibre et à la vérité de nos institutions
– qui n’ont jamais prévu un « couple exécutif » ni donné
une prérogative gouvernementale au chef de l’Etat, déjà
bien assez chargé du décisif et du long terme par
l’article 5 de notre Constitution – je me suis remémoré
cette notation de François Mauriac à l’automne de 1962,
en début de la campagne législative qui suivit le
referendum sur l’élection directe du Président puis la
dissolution de l’Assemblée nationale qui venait de
censurer le gouvernement de Georges Pompidou. De ce
quasi-inconnu, bien moins expérimenté que vous
politiquement à l’époque, le Bloc-Notes prestigieux discerna
l’avenir, salua l’existence. Ce n’est pas affaire de
loyauté, ce ne le fut pas pendant longtemps entre
Georges Pompidou et le Général, mais c’était le génie
latent de nos institutions, apparu au même moment que le
changement du mode d’élection présidentielle, qu’il y
ait plusieurs valeurs humaines, plusieurs fortes
personnalités au front, chacune illustrant, fortifiant
et cautionnant les autres.
Votre naissance et cette
manière de discerner puis d’entrainer en donnant un but
aux protagonistes, à la nation, vont sûrement être
nécessaires et efficaces ces mois-ci, gros déjà de
conflits difficiles. – Sur place, exact relais de vous :
Nicole Klein, la préfète.
A terme, ce n’est plus
tellement le jeu des institutions publiques
constitutionnelles et administratives, mais bien la
relation entre le vivant du pays et son Etat. Plus
précisément, l’Etat et les entreprises, l’Etat et les
associations, des légitimités et des relations avec le
réel et le quotidien chacune spécifiques . Je crois que
là peut commencer notre nouvelle invention de la
démocratie. Celle-ci nous manque de plus en plus, et les
premiers mois du quinquennat avaient accentué jusqu’à la
caricature cette lacune.
Merci pour la lettre que vous
aviez confiée à votre chef de Cabinet de m’écrire, et
recevez mes vœux très motivés tant pour cette année, que
pour l’exercice de votre fonction et pour votre avenir
personnel,
[5]
- Qui parmi les
chefs d'Etat ou de gouvernement européens, Emmanuel
Macron compris, parle en plein air et aux foules, au
peuple ? qui sait séjourner plusieurs jours là où il est
invité ? exprimer celles et ceux qu'il rencontre, et non
lui-même en spectacle ? un plus qu'octogénaire venu
d'ailleurs au nom d'un tout autre.
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