Si je vous écris sur la justice, mes frères, ce n'est pas spontanément,
mais parce que vous m'y avez invité les premiers. En effet, ni moi ni un
autre tel que moi ne peut rivaliser avec la sagesse du bienheureux et
glorieux Paul. Quand il était parmi vous, et parlait face à face aux
hommes d'alors, il enseigna la parole de vérité avec exactitude et
vigueur. Après vous avoir quittés, il vous écrivit une lettre. Si vous
étudiez celle-ci, vous pourrez vous perfectionner dans la foi qui vous a
été donnée. Cette foi est notre mère à tous, elle est suivie par
l'espérance et précédée par l'amour envers Dieu et le Christ et envers
le prochain. Celui qui vit dans ces vertus accomplit le commandement qui
rend juste ; car celui qui possède la charité est éloigné de tout
péché.
Le principe de tous les maux, c'est l'amour de l'argent. Sachant donc que nous n'avons rien apporté dans le monde et que nous n'en pourrons rien emporter, armons-nous des armes de la justice
et apprenons d'abord à suivre le commandement du Seigneur. Ensuite,
apprenez à vos femmes à vivre dans la foi qui leur a été enseignée, dans
la charité, dans la pureté ; à chérir leur mari en toute fidélité, à
aimer tout le monde de façon égale avec une parfaite chasteté, et élever
leurs enfants dans la crainte de Dieu. Apprenons aux veuves à vivre
avec sagesse dans leur foi envers le Seigneur; qu'elles intercèdent sans
cesse pour tous ; qu'elles se tiennent éloignées de toute calomnie,
médisance, faux témoignage, amour de l'argent, et de tout mal ; elles
doivent savoir qu'elles sont l'autel de Dieu (puisqu'elles vivent de vos
offrandes), et que Dieu examine tout attentivement ; rien ne lui
échappe de nos pensées, de nos sentiments, ni des secrets de notre cœur.
Sachant donc que l'on ne se moque pas de Dieu, nous devons nous conduire d'une façon digne de ses commandements et de sa gloire.
De même, que les diacres soient irréprochables devant sa justice, car
ils sont les serviteurs de Dieu et du Christ, non des hommes ; qu'ils ne
soient ni calomniateurs, ni dissimulés, ni attachés à l'argent ; qu'ils
soient continents en toute chose, compatissants, actifs, se conduisant
véritablement selon le Seigneur qui s'est fait le diacre, c'est-à-dire
le serviteur de tous. Si nous savons lui plaire dans le monde présent,
nous recevrons en échange le monde futur. En effet, il nous a promis de
nous ressusciter d'entre les morts et, si notre conduite est digne de
lui, de nous faire régner avec lui, pourvu que nous soyons croyants.
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