08
heures 33 + Ce sont les nuages qui font les levers et les
couchers du
soleil ? Les couleurs et la lumière ont besoin d’appui et
de
fantaisie, me semble-t-il ce matin. Seuls, la terre, les
arbres, les
sols disent quelque chose, reflètent… Les gestes de
l’amour ne
sont pas principalement ceux du corps sur un autre corps,
mais ceplat
lavé que je découvre ce matin, ces traces et résultats des
soins
et pensées de ma chère femme, à la cuisine hier ou les
pantalons
pliés, ou du « petit » linge réorganisé…. A mon
éveil (nuit complète, cette fois-ci : grâce), le je vous
salue, Marie ! Devenu aussi « automatique » que le
chapelet en prenant le volant… plus qu’une ambiance, la
prise à
la main du bâton du pèlerin et de tous les vœux de
celui-ci, que
je suis.
–
Hier soir, revenant de la pointe du Bill, où j’ai surtout
siesté
dans la voiture au pied des arbres énormes et magnifiques,
trois
films d’affilée à la télévision pour être proche de ma
chère
femme. Les « policiers » américains décrivent,
fidèlement, je crois, la société américaine, pas les
nôtres,
quoique les deux – du soir – traitant chacun une de nos
province : Colmar, Nantes et Guérande, avec l’obligation
désormais d’une femme gradée en politique, voire chef, et
tout
aussi impérativement un originaire d’Afrique, qui le plus
souvent
sauve la situation… Actualités : les gilets jaunes de
retour,
les mêmes, avec les black bloks. Venger à Nantes les morts
par la
police, cela peut commencer à chiffrer et cela change le
sens de la
révolte d’il y a dix mois. L’inconnu donc reprend… mais
l’important n’est pas cela : évidente carence aussi bien
dans la formation de beaucoup d’éléments dans la troupe,
que dans
le commandement sur le terrain et dans les ensembles.
Personne là où
ont sévi les casseurs. L’Amérique et l’assassinat du fils
supposé chéri de Ben Laden, mais qui n’avait encore aucun
commandement effectif encore moins armée. Démonstration
surtout que
si l’ « on » voulait vraiment abattre Bachar EL
ASSAD, on le pourrait. Et « on » ne le fait pas.
L’affaire du Yemen devient très grave : pour nous car nous
avons choisi un camp, le plus « juteux », et pour toute
la région, les drones et l’équivalent du 11-Septembre pour
l’Arabie séoudite, ses champs pétrolifères en feu. Ce qui
n’est
pas un détail : Israël n’est plus le centre des conflits
au
Proche-Orient, la Russie n’intervient qu’en Syrie. Enfin,
la
« coup de théâtre » à Biarritz, version EM y invitant
le ministre iranien des Affaires Etrangères, n’a pas eu le
moindre
résultat : un jeu de scène. L’explication d’EM, c’est le
théâtre et c’est sa femme. Demain soir, certainement des
éléments
apportant à ce chemin de connaissance de qui nous dirige
et dont la
façon de nous diriger augmente chaque jour notre
vulnérabilité car
nous allons de déstructuration en déstructuration, et
augmente
aussi celle du solitaire, dont le récital est de plus en
plus
dérangé ou interrompu. Le principal reproche que je lui
fais c’est
de manquer de fil directeur, de ne pouvoir nous dire la
perspective
visée et que gagneraient les efforts qui nous sont
demandés « par
pédagogie ». Politique « extérieure » : les
trois lacunes, tant EM veut figurer aux côtés de TRUMP. Ne
pas
traiter la question britannique : il faut absolu un signe
de
l’Europe (continentale) pour ramener à nous, à la défense
commune, à la réécriture ensemble des traités la
Grande-Bretagne,
c’est le moment, c’est l’instant… la Reine et une partie
grandissante de l’opinion outre-Manche, attendent notre
renfort et
un certain cri d’amour. Evidemment, offrir à Angela MERKEL
un tour
de France pour la fin de son règne sinon sur l’Europe, du
moins en
Allemagne. Quelques jours ensemble, elle et EM,
populariser le fer de
lance de toute politique relationnelle de la France dans
l’effectivité mondiale. Enfin, entrer en relation
intellectuelle
et personnelle – forte – avec la nouvelle présidente de la
Commission, qui est manifestement d’un calibre que nous ne
connaissions plus depuis une vingtaine d’années : son
affirmation inaugurale, l’Europe doit savoir qu’elle est
forte...
Prier…
l’évangile du prodigue, que notre époque (aimant les
changements,
les rares qu’elle puisse faire par elle-même en tous
domaines :
donner des noms nouveaux, créativité ? approfondissement ?)
appelle maintenant l’évangile du père miséricordieux
(demain,
celui de l’aîné jaloux?), le texte est archi-connu et
propre à
l’illustration à toutes les méditations sur les
comportements
d’instinct, de conscience, de raison… mais je veux le
recevoir
comme si « quelque chose » y était encore celé. Le
texte tel qu’il est proposé aujourd’hui 1
est introduit par les deux cures paraboles de la brebis
perdue et de
la pièce d’argent égarée, la valeur résiduelle, mesure de
la
réalité d’une richesse, l’abondance n’est pas la quantité,
mais l’intégralité. Si proche de l’intégrité : la
justesse, la justice, ce qui approche nos avoirs et notre
être.
Evangile de la préférence, du manque et de la recherche,
évangile
de la joie, du partage de la joie, d’une société
spirituellement
solidaire : réjouissez-vous
avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était
perdue…
car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue. Mais,
là est l’introduction : de la joie dans le ciel pour un
seul
pécheur qui se converti, plus que pour les justes… m’y
arrêter.
L’éternité n’est pas sèche, elle est solidaire, on y
pleure et
l’on s’y réjouit, on y attend, la vie et les sentiments,
l’amour
donc. Discours aux pharisiens et contre toute ségrégation,
car ce
pécheur-là, ces pécheurs-là : cet
homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux…
sont en puissance de conversion, d’amour et donc bien plus
important que ceux qui
n’ont pas besoin de conversion,
d’autant que : qui est juste, en totalité et à jamais ?
Alors l’itinéraire des trois protagonistes de la grande
parabole :
père, fils et aîné… Le cadet et ses droits : donne-moi
la part de fortune qui me revient…
l’aîné est du « même tabac » : jamais
tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Les
amis de l’un et les prostituées de l’autre. Le père vit,
raisonne et fait autrement. Ces comportements, ceux de ses
fils
chéris, sont de vie ou de mort. Mon
fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il
était perdu, et il est retrouvé. Le
décisif est le lien des fils à leur père, un père saisi
de compassion
envers le prodigue, qui s’abaisse devant l’aîné : son
père sortit le supplier.
Pas de dialogue avec le prodigue, la joie. Mais le souhait
intense
que l’aîné communie. Paul commente pour son fils adoptif
ce
qu’est le péché, ce qu’est notre rédemption : j’avais
agi par ignorance, n’ayant pas encore la foi (la foi,
science et
connaissance, donc du péché et de la grâce… qui va avec).
Dieu
et Son dessein… s’il
m’a été fait miséricorde, c’est afin qu’en moi… Et
l’intercession, celle de Moïse pour son peuple et quel est
le bras
de levier : la miséricorde qu’il sait de Dieu. Souviens-toi
de tes serviteurs…
les saints nous sauvent, et notre sainteté à venir sauvent
nos
enfants et descendants.
09
heures 14 + La pleine lumière du grand jour, les coups de
feu, la
chasse… remarqué hier : ces oiseaux qu’on fait tomber,
dont
la mort ne se sait au loin que par la détonation, eux ne
crient pas,
ou plutôt de loin nous ne les entendons pas.
1- Exode XXXII 7 à 14 ; psaume L
I ; 1ère lettre de Paul à Timothée I 12 à 17 ;évangile selon
saint Luc XV 1 à 31
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