Dimanche 20 janvier 2019
Angoissant
et ridicule. Toujours aucun ordre ou organisation pour « le
grand débat national ». Sont-ce des parlotes en mairie, en
réunion diverses ? Près
de 600 débats organisés ou en cours d’organisation ?
Ou est-ce rigoureusement l’enregistrement mairie par mairie
de
doléances et suggestions, à la suite de débats ou pas ? La
démocratie octroyée : le sens du débat ?qu’en fera ou pas
le Président de la République ? Il
serait question d’adresser, imprimée et par la poste, la
lettre
d’EM mise en ligne dimanche dernier : neuf pages, une
dizaine
de millions pour cette diffusion. La performance d’une
harangue
d’EM devant les maires : sept heures, est maintenant
rapportée
à celle courante de Fidel CASTRO… Pendant
le parcours s’il s’en fait un finalement, le gouvernement
agit
pour satisfaire mais hors débat : octroi sans consultation,
fin
Février un projet de loi pour taxer les « GAFA » sur
leur chiffre d’affaires en France. Or, la question n’est pas
d’inventer de nouveaux textes mais d’appliquer ceux qui
existent
et ne prévoient pas l’exemption des « GAFA » ni de
Total, qui ne paierait, dit-on, pas un centime d’impôt en
France.
Evolution du capitalisme actuel : depuis 2010 (selon ATAC),
les entreprises du CAC 40 ont vu leur chiffre d’affaires
croître
de 10 %, mais leur impôt diminuer de 6 % et les dividendes
donnés aux actionnaires augmenter de 40 %. Là-dessus,
sans préparation de l’opinion ni éléments pour en apprécier
l’importance, un énième traité franco-allemand à signer
mercredi prochain : MERKEL/MACRON à Aix-la-Chapelle.
Les femmes. Manifestation de femmes aux Etats-Unis contre le « shut down », de femmes gilets jaune en France : pas encore nombreuses ni partout : chaque 150 à 200 personnes. Intermarché de notre village, l’une des caissières qui nous est familière était aux ronds points et va y revenir. Exigence simple : qu’il dégage ! A jets continus, le débat sur le débat, la plupart des chaînes de télévision, une personnalité nouvelle émerge, dure et simple, Laurence SAILLIET, pour le compte des Républicains. Diagnostic de RAFFARIN, la solitude d’EM est problématique. Vie quotidienne : les effondrements d’immeubles à Marseille, le gaz rue de Trévise à Paris, l’immeuble des saisonniers à Courchevel en feu. Clairement, comment nous comporterions-nous en cas de catastrophe naturelle genre tsunami, d’accident nucléaire ou d’une réédition de Juin 1940. Le gouvernement, le Premier ministre : inapercevables, sauf le ministre de l’Agriculture, un certain GUILLAUME faisant face à touche-touche aux gilets jaunes, particulièrement violents de paroles. – Inexorablement, me semble-t-il, l’idée gagne d’anticiper les élections soit législatives soit présidentielles. La défense du système est de dire que cela devait arriver et que c’est arrivé à EM comme cela l’aurait été pour n’importe quel autre élu en Mai 2017… je ne le crois pas, une perte totale du sens et de l’écoute de l’opinion, donc des mesures soudaines, non concertées, explosives, faute que ne commettaient pas les prédécesseurs.
Hier, tout l’après-midi, concours de tir à l’arc au club Quomodo de Vannes, fréquenté par Marguerite depuis Septembre. Dialectique de ce sport. Ambiance de fraternité, physique mais aussi mental du geste-même. Dans cette ambiance, lu d’un trait de Robert BADINTER : Idiss (Fayard . Novembre dernier, cf. le « passage » du grand homme chez BARTHES, Quotidien, le 29 Novembre… 226 pages). Il répond à point nommé à la question que m’avait imposé l’entretien mardi dernier avec Marceline LORIDAN-IVENS. Paru un peu plus tôt, RB aurait eu le prix Goncourt, record sans doute puisqu’il a quatre-vingt-dix ans. Finesse absolue d’un portrait au long de ses âges, selon les lieux et selon les contextes géographiques et politiques, d’une grand-mère d’exception : illettrée en français, type de la mère juive, mais plus encore femme amoureuse, mère fière. Reconstitution psychologique sur fond d’un récit documenté, avec cette analyse décisive, que je n’avais jamais reçue à ce point : la France de 1791, premier pays d’Europe à accorder aux Juifs l’égalité absolue avec les autres Français chrétiens 1. Et plus encore, la République garantissant et protégeant cette égalité, comme aucun autre régime. Le rayonnement de la France par la République. Une exigence absolue : la France doit être en république. Démonstrations latérales : pas plus d’antisémitisme dans la populations française sous l’Occupation que dans l’entre-deux-guerres, les textes discriminant les étrangers et spécialement les Juifs commencent d’être pris dès le 12 Juillet 1940. Question que je me posais déjà en remarquant que le statut des Juifs est antérieur à Montoire : elle redouble. Pourquoi : un alignement spontané, pas encore obligé sur le Reich ? Un opinion personnelle de PETAIN ? Une pression de groupe ? mais lequel ?
Messe paroissiale. La troisième épiphanie, après les Mages, le baptême dans les eaux du Jourdain, les noces de Cana 2. Homélie sur le contexte sponsal et conjugal de la prédilection et de la manifestation divine, appels aux souvenirs de chacun ou aux attentes, le mariage, la joie, le rayonnement de chacun par l’amour de l’autre qui nous a choisis. Isaïe et le poème de l’amour, aussi intense que le Cantique qui est plus physique. Isaïe, le proto-évangéliste, le sentiment et la joie : Toi, tu seras appelée « Ma Préférence », cette terre se nommera « L’Épousée ». Car le Seigneur t’a préférée, et cette terre deviendra « L’Épousée ». Comme un jeune homme épouse une vierge, ton Bâtisseur t’épousera. Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu. Marie et son Fils, « dans le monde », elle est invitée à titre personnel et l’on peut même penser que Jésus l’est, parce que son fils. Marie, connaisseuse de celui-ci et ayant vécu la première et , pour toujours, le plus intensément, cette union des deux natures divine et humaine. Elle se fait « rembarrer » par Jésus : mon heure n’est pas encore venue, mais elle le fait s’engager, et pour sauvegarder un bonheur tout humain, une réception qui allait foirer. Paul expose l’unité de l’Église de la matière la plus théologique, c’est l’Esprit Saint qui fait l’unité de l’ensemble autant que la qualité (la liberté) individuelle de chacun. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous. À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien…. Mais celui qui agit en tout cela, c’est l’unique et même Esprit : il distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier. « Semaine » pour l’unité des chrétiens, cérémonie et vêpres au Vatican vendredi dernier et dans trois jours les 34èmes JMJ : à Panama. Quelle entité est aujourd’hui capable de « faire » du rite et tout autant « du » rassemblement.
Ce soir, deux expériences ; La paix et la beauté intimes de dire ensemble, tous les trois, la première du soir devant notre triple crèche, pénombre, couleurs. C’est Marguerite qui a commencé le Notre Père, comme le Je vous salue, Marie. Edith : là. Et auparavant, repasse de grec, débuts difficiles. Je suis effaré qu’elle ne sache pas lire, qu’elle aligne par coeur les lettres formant le mot à traduire du français, mais sans pouvoir le prononcer. Disjonction des mémoires visuelles et orales. A quoi çà sert ? Elle a pris l’option d’une heure de grec pour abandonner l’heure de latin. Illogisme et faiblesse de l’ensemble, mais nous étant habitués l’un à l’autre, je me passionne pour cette expérience de l’apprentissage (psychologie cognitive) et elle commence de consentir à lire, et pas seulement à écrire, lire des mots tels qu’ils sont composés, au lieu d’épeler par écrit sans prononcer les syllabes, les mots. J’ai pensé à EM : apprendre à écouter l’autre, à intérioriser, au lieu de songer à répliquer. Trouver bonheur en rencontrant la différence vis-à-vis de soi. Baiser du soir, plus de tendresse du coeur et de l'âme que de gestes (adolescence, mais nous avons l'étreinte que le chagrin, tout à fait événementiel entre ses amies ou bien me sentant souffrir, elle nous déjà donné à deux reprises)
2- Isaïe LXII 1 à 5 ; psaume XCVI ; 1ère lettre de saint Paul Apôtre
aux Corinthiens XII 4 à 11 ; évangile de Jésus Christ
selon saint Jean II 1 à 11
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