dimanche 12 août 2018

il a la vie éternelle, celui qui croit - textes du jour

 
dimanche 12 Août 2018
 
07 heures 55 + Je me suis couché le premier. Bernard et Edith avec un film sur la STASI, Marguerite à geeker (si c’est comme cela qu’on l’écrit…). Eveillés ensemble à sept heures moins le quart. Temps maussade. Ma chère femme se recouche. Je constate que je n'ai plus tenu depuis deux mois la chronologie de vie de notre trésor. - Etonnant… commençant les rangements, pensant où accrocher certains des encadrements rapportés d’Emmaüs par Edith, et celle-ci n’ayant jamais aimé les nus du couloir (STRATIL inspiré par mes photos de...) me disant au surplus que Marguerite ne les aime pas… je décroche le tout et transfère les toiles dans Minnohar tandis qu’Edith est à Vannes pour y accueillir son frère. A son retour, le couloir est affreux, nous n’avons pas le temps de… et venant me dire bon soir, et dire un Je sous salue, Marie ! Voici notre trésor : pourquoi as-tu enlevé les tableaux du couloir, les tableaux de mon enfance, tu veux me faire devenir lesbienne… Quel retournement ! Ce serait donc la même « chose » si nous quittions ici… Je rapporte les toiles, les raccrocherai en rentrant de la messe, et fais toilette de chat. Pas d’eau chaude là-haut.

19 heures 04 + Allé seul à notre messe paroissiale, la petite route de Port-Groix où, hier soir, j’ai longuement photographié cette tuerie de pins qui devaient être énormes et très beaux, et maintenant en sens inverse, j’ai de nouveau cette sensation de beauté ambiante, la nature, la verdure, les arbres, surtout l’espace autant des prés que du ciel, cette liberté aussi de pouvoir regarder de tous côtés et de ne voir que la nature : un de ces oiseaux de taille moyenne, blanc et gris, à long cou, tranquillement debout au bord de la chaussée, comme un auto-stoppeur, il ne bouge pas à mon passage, pas effrayé. Connaître cette quelque dizaine d’espèces, suivre et mieux regarder. - Notre église, déjà les chants d’entrée… je prends ma place habituelle à gauche, en regardant l’autel, assis contre la colonne, au premier rang presque toujours libre, et au bout duquel côté allée, s’assied notre fille en aube : servante d’assemblée. Un des RB est là, la nef pas très garnie, c’est l’horaire le plus matinal. Le prêtre petit, le visage barbu et gras, semble peu signifiant. Tour de rôle pour nous assurer la messe, des prêtres inconnus, la même chasuble, le même mystère à notre autel paroissial. Je n’ai pas lu les textes, je les entends avec une telle force ! Elie et la dynamique de nos vies spirituelles 1 : la dépression, l’intervention divine sous la forme la plus concrète et le grand départ. Elie marcha toute une journée dans le désert. Il vint s’asseoir à l’ombre d’un buisson, et demanda la mort… Puis il s’étendit sous le buisson et s’endormit… A deux reprises, lève-toi et mange. Elie se leva, mangea et but. Puis fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu. Quarante jours et nuits, au lieu d’une journée, fuyant l’hostilité de la reine Jézabel. Et un but précis : la montagne de Dieu. Il n’est plus éperdu. La nourriture, inattendue… il regarda, et il y avait près de sa tête une galette, cuite sur des pierres brûlantes, et une cruche d’eau. Il faut que l’ange le secoue deux fois, avant qu’enfin il se reprenne… Marche, pélerinage, préparation pour l’homme de Dieu. Vie quotidienne, selon saint Paul, pour nous tous : amertume, irritation, colère, éclats de voix u insultes, tout cela doit être éliminé de votre vie, ainsi que toute espèce de méchanceté. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. L’évangile est exactement la quintessence de ce que doit réfléchir la chère Michèle T. chair et vie éternelle, résurrection. Moi, je le ressusciterai au dernier jour : le Christ-même que nous aurons rejoints selon l'attraction suscitée par le Père. Il a la vie éternelle, celui qui croit - la foi. Celui qui mange de ce pain, il vivra éternellement – le sacrement. Les trois éléments nous donnant a vie éternelle, nous y amenant. La vie éternelle, du seul fait de notre création - en tant que genre humaine - à l'image de Dieu, nous y sommes déjà rien que parce que nous sommes vivants, que nous avons été créés. Notre vie spirituelle et sacramentelle : foi et eucharistie, confirment cette continuité rétrospective notre vie éternelle et vie actuelle. La chair ? pas la nôtre, celle du Christ : le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour la vie du monde. Notre chair par la chair du Christ, parce que nourrie de la chair du Christ. Le principe de vie éternelle est... la chair.
L’homélie de notre célébrant inconnu est une révélation. Grégoire le grand : nous péchons parce que nous sommes faits pour l’éternité, nous cherchons l’absolu dans l’éphémère. Nous allons communier à notre salut que Jésus nous donne par l’éphémère et l’immédiat. L’eucharistie n’est ni sensible ni sentimentale. L’homme créé manque de sens profond pour sa vie, le prendre en nous ? Le désir d’éternité, de plénitude. Jésus ne répond pas de façon immédiate, il s’énerve de ceux qui veulent la solution de leurs problèmes. Nous sommes aujourd’hui assez nombreux, mais combien sont dehors, qui croient dans le silence ou… Rendons grâce pour être ici ce matin, d’être aux limites, à ce pas d’éternité. Ceux qui se rapprochent de nous… être porteurs de vie. Voulu le saluer à la sortie, lui demander son nom que je ne retenais, vicaire général, ils sont plusieurs et de missions ou de « grades » différents. Il élude, ne sait pas où lui téléphoner et le numéro de l’évêché ne lui revient pas. Au prône, il a parlé d’évangélisation, d’exercices divers sur les plages, je pensais qu’il allait courir à Theix pour la messe de onze heures, comme notre recteur doit le vivre chaque dimanche, ou inversement nous arriver de Theix. Notre célébrant est assis avec deux ou trois que je ne connais pas : indifférent à tout. Je félicite l’homme mûr et sérieux qui nous a donné la marche à l’Horeb : bien lire est rare et vaut d’être salué, il me tend la main, sourit.
Suite de la journée : déjeuner à la table en teck, après-midi dans des rangements, lectures passim de Match (années 1950 : mort de JUIN, la visite de DG à son « vieux camarade », CASTRIES et Dien Bien Phu, un entretien avec KASSEM l’avant-veille de son assassinat, des papiers plus que bien faits, la prostate en 1964, photos et attitudes de POMPIDOU… et de l’Illustration : les aberrations de la collaboration quand la partie, pour l’Allemagne est finie et que l’avenir français est d’évidence ailleurs qu’à Vichy. 
 
22 heures 30  + Salut à ma chère femme et prière avec Liberté… Je comptais mettre à jour ce journal, mais Edith veut me lire un passage d’Edith WHARTON qu’elle découvre avec le même plaisir que moi, il y a vingt ans. Elle annote au crayon, je lui dis ne le faire jamais, retrouver le livre vierge de ma première lecture, elle rétorque qu’au contraire on a plaisir à retrouver etc. Je prends Marguerite pour arbitre, elle est de l’avis de sa mère, je m’incline, et – au fond – « plus tard » j’aurai joie à savoir ce qu’éprouvait et choisissait ma femme… je tentais de faire comprendre à Viviane B. mes sentiments en annotant ainsi la peste ou l’étranger, la peste plutôt, car c’était long…

22 heures 57 + Soirée, journée apparemment stériles, mais la flânerie et aussi le début d’une expérience à laquelle je m’attendais, mais la vie n’est plus une expectative ni même une probabilité. Nous y sommes, accompagner notre trésor : le ressort demeure, notre confiance mutuelle. La messe ni ce matin : impossible de la réveiller, ni ce soir à la cathédrale. N’importe, j’essaye de lui dire que tout est affaire d’un désir de rencontre et de moment avec Jésus, qu’elle peut seulement Le prier avec ferveur de lui donner cette envie. Et puis sa maman demain : l’intervention, elle-même semble ne pas l’appréhender du tout.

Politique… l’enflure du dessein initial 2 et le goût du spectacle, dès le 11 Novembre 2017 s’annonce le programme du centenaire de l’armistice : la totalité des belligérants du premier conflit mondial, soit 80 pays… mais il laisse seuls à Amiens la Première ministre britannique et le prince William commémorer la bataille finale, tellement franco-britannique : il est à Brégançon et dose les bains de foule. . . le mépris d’autrui 3… et maintenant d’une affaire à l’autre 4, avec la prise sur les gens et sur les choses devenue peau de chagrin….


Aucun commentaire: