Dimanche 12 Novembre 2017
La
beauté…[1]
pour certains, parce
qu’ils ne le vivent pas, restent en dehors, elle est un
instrument de culture
et de communication, soit… Pourquoi, elle fut longtemps un
absolu, comme elle
l’était pour un moine que j’ai beaucoup aimé, mais elle
était humaine et l’art
soulignait, structurait ce que je ressentais en regardant,
en m’enveloppant
d’une image, d’une présence féminine. Quand j’ai su et
expérimenté que la
beauté est fugitive, pas tant à raison du temps mais des
circonstances, quand
j’ai reçu de comprendre qu’elle es éphémère, qu’elle n’est
qu’un seuil, un
appel qu’elle peut être mortifère si elle fascine,
l’absolu est devenu
relationnel et la beauté humaine ou matérielle, paysages,
œuvres, textes est
devenue parabole et appel, seuil, j’ai compris que mon
regard d’âme identifiait
la beauté mais ne s’y arrêtait pas, et que c’est l’amour
qui a fait la beauté
en tout. La lumière sur un visage, le soleil selon un
instant et ce qui dans
l’ai est en suspens ou ce qui fait horizon, obstacle et
suggestion. Avant-hier,
place de la Poste, la grâce de saisir de la beauté.
Naguère dans les grandes
capitales où j’étais affecté, que de soirées, apparemment
solitaires, dans les
musées de la métropole. Dans notre liturgie catholique, la
beauté trouve
définition et application : elle est ce qui touche, ce par
quoi Dieu nous
touche. L’autre jour, une page de saint Paul, ce matin à
la messe paroissial,
la Sagesse. Je reçois le texte dans sa finesse ( la
divinité féminine, écho de
ce que nous vécûmes hier soir, ma chère femme et moi, en
écoutant Axel
KAHN : l’humanité féminine). Il me semble que la Sagesse
et tout le livre
qui la raconte, l’admire, la poursuit suggèrent que c’est
tout simplement
l’Esprit-Saint : l’intuition de Thérèse de Lisieux, Dieu
transcendant les
sexes et les contenant tous. Alors l’Esprit Saint autant
masculin que
féminin ? [2]
Le texte de ce jour est d’une profonde expérience
psychologique et spirituelle :
l’esprit de quête, de recherche, st exaucé de son
fait-même. La Sagesse autant
compagne que discernement. Elle va et
vient à la recherche de ceux qui sont digne d’elle ; au
détour des
sentiers, elle leur apparaît avec un visage souriant ; dans
chacune de
leurs pensées, elle vient à leur rencontre. Le
livre est contemporain d’Alésia, de César et de Cléopâtre,
c’est sans doute le
dernier en chronologie avant les évangiles et la venue du
Christ. Venue et
incarnation qui seront humainement tragiques, tandis que
la synthèse de
l’expérience spirituelle de l’antiquité juive, de
l’antiquité pré-chrétienne
est au contraire toute la délicatesse et la proximité de
Dieu.
L’évangile : les vierges folles, imprévoyantes et les
vierges sages,
chacune appelée aux noces, au banquet avec une vocation,
une fonction
spécifiques porter le lumière pour la fête humaine, ont
des destins
disparates uniquement selon leur préparation à
l’événement, à la parousie, à la
vie éternelle. L’Epoux ne dit rien aux premières, des
seconds rôles leur
enjoignant de prendre place. Voici l’époux, sortez à
sa rencontre. L’humanité,
fête de Dieu. C’est aux
imprévoyante et donc aux retardataires que celui-ci
s’adresse, durement : Seigneur,
Seigneur, ouvre-nous ! … En vérité, je vous le dis : je ne
vous
connais pas. Tout le
contraire de cette
joyeuse Sagesse, disponible : elle se laisse trouver
par ceux qui la
cherchent. Elle devance leurs désirs en se faisant connaître
la première. L’Epoux,
lui, ne connaît pas les jeunes
filles imprévoyantes. Impossible de se préparer ? trop
difficile ? La
perspective de la mort vient à notre aide, c’est sa
fonction à la mort ! que
de nous inciter à nous préparer. Aucun risque de n’être
pas reconnus, de nous
heurter à porte close : tous, ceux qui se sont
endormis, Dieu, par
Jésus, les emmènera avec lui…nous les vivants, nous qui
sommes encore là nous
serons emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu’eux,
à la rencontre du
Seigneur.
Hier
soir, sur la chaîne public-Sénat, animation par
Jean-Pierre ELKABBACH. Une
présentation, des dires exceptionnels par un homme au
magnifique visage
(dix-huit mois de moins que moi, et surtout à l’âme rt au
dessein aussi
magnifiques, conclusion ? d’une carrière généticien
exceptionnelle. Ce
livre d’Axel KAHN après tant d’autres, consacré à son,
père suicidé autour de
cinquante ans. Jean KAHN, des homonymes de premier plan,
dont un président du
CRIF, ayant organisé l’accueil à Strasbourg des Juifs
d’Afrique du nord, dont
un conseiller d’Etat à l’Elysée au temps de FM, puis
président de la Fondation
de Danielle MITTERRAND, France-Libertés.
Axel me passionne tant je me reconnais dans ce qu’il dit
et projette. Audace,
sinon génie-même, de tenter de se glisser dans la pensée
de son père, au point
de devenir lui. Beauté encore… un
livre-maître, un projet inédit et l’homme dont il s’agit,
son père, a la plus
courte des nombreuses notices wikipédia
sur les Jean KAHN… Axel me prend complètement, dit pour
lui-même, devenu son
propre père, précisément ce que je vis et ai vécu moi
aussi ou ce que je
projette d’élucider. La seule possibilité d’empêcher
de mourir, c’est l’écriture…Le
monde dans lequel il est, ne lui laisse pas de place…
L’unicité d’un être, la
fulgurance d’un père… J’ai l’âge de rencontrer mon père.
En
contraste, le jeu de composition et de rôles du président
de la République et
du Premier ministre, passant des troupes en revue, énième
et quasi-quotidien
bain de foule, pédagogie
et service
après-vente des
décisions et des textes, commente
une journaliste de complaisance qui en rajoute sur notre
tréfonds monarchiste,
sans en savoir le sens : saint Louis rendant la justice
sous un chêne à
Vincennes, la justice… non la couronne. Réplique d’EM et
explication à l’adresse
d’une femme sans âge l’interpellant devant la statue de
CLEMENCEAU : le
progrès social, c’est celui qu’on peut se payer. Nous allons avoir une anthologie atroce de la
déshumanisation de la
politique. Avec toujours, le recel et l’accaparement des
fonctions :
personne ne peut avoir la prétention d’incarner l’opposition
politique et
sociale…
’Film
d’animation, censément pour public de six ans et plus… je
ne parvins pas à un
emmener notre fille de bientôt treize ans. Je passe un
moment en conte de fées.
La parabole écologique et politique propre n’est pas
seulement dans le scenario
mais dans les participants aux financements, aux montages
et aux divers moyens
mis en œuvre : orchestre de Praque et celui de Bratislava.
Corée du sud et
Hong Kong, implication du Canada. La victoire des animaux
sur un maire corrompu
rasant le parc pour y monter un juteux parc d’attraction
s’obtient évidemment
deux couples amoureux, écureuils et chiens, mais par
l’alliance des rongeurs de
pleir air et d’une multitude rats blancs expulsés par
l’établissement d’un
golf. Multitude à la chinoise épaulant une troupe moins
cohérente et surtout
beaucoup performante, Chine et nous : Opération casse-noisettes 2. L’œuvre
de paix en animation pour des enfants (censément).
Politique…
la cause catalane semble entendue, la maire de Barcelone
reproche à PUIGDEMONT
et à son gouvernement d’avoir bâclé la cause-même de
l’indépendance. Sa
distanciation pèse plus lourd que les 650.000 manifestants
d’hier. TRUMP et
POUTINE se seraient accordé en quelques pas d’une
rencontre de hasard au
Vietnam pour juger que la question de Syrie ne se résoudra
pas par les armes. Bachar
EL HASSAD a toujours de beaux jours devant lui, et même
des soutiens au
Parlement français. Mystère ? et suites possibles encore
mystérieuses. Le
Premier ministre libanais (le dynaste HARARI), réfugié en
Arabie saoudite pour
y démissionner,
tous faites et
circonstances dénoncés par le président de la République à
Beyrouth… Le Louvre
d’Abu Dhabi, la cause kurde, Daech perdant bientôt tout
territoire propre,
silence de la dictature turque, mise en place d’un pouvoir
nouveau à Riyad…
notre président sur place, avec fond de commémorations
franco-allemandes et
d’accueil de pupilles de la nation demain à
l’Elysée, plus la mémoire du Bataclan… pas de pédagogie,
mais l’interprétation,
le discernement, la perspective ? est-ce une des facultés
d’EL ?
;Après
Bruno LE MAIRE sur son expérience du pouvoir en fin du
règne de NS, et plus
encore Bernard CAZENEUVE, sur la loyauté en politique,
chacun donnant une
opartie de son journal personnel et daté, je commence de
lire le général de
VILLIERS.
Je
reviens aux textes de ce jour : nous
serons emportés. La
mort n’est pas l’immobilisation,
mais tout le contraire : un intense mouvement.
Beauté :
vie, paysages, personnages d’une région occidentale de
l’Inde, chameaux, canal,
rats sacrés, travaux, visages que nous n’avons plus ou ne
pouvons avoir. TV allemande Phoenix. Environ d'Amritsar –
Ce soir,
memento des vivants et des morts.
[1]
- . . . beauté. Elle est le cœur et le
fondement de la culture. Elle est la raison d'être de
l'Education. Elle connaît
plusieurs formes, plusieurs expressions, elle s'est
parfois alliée au bon de
manière indéfectible. Elle est une recherche
permanente, une poursuite. Elle a
ceci de commun que nous la reconnaissons quand nous la
voyons. Elle nous frappe
en plein cœur quand nous la croisons.
. . . promouvoir la
culture,
l'éducation, la beauté, et ce qui nous semble exprimer
le plus haut degré de
l'humanité.
. . . la beauté devient une clé
vers l'universel, un lien spécial
qui se tisse entre nous, parce que nous élevons
l'humanité vers ce qu'elle a de
meilleur.
La beauté est en soi une éducation
parce qu'elle nous incite à
viser plus haut, à sortir de nous-mêmes, de notre
condition ; parce qu'elle
nous apprend que nous sommes au monde pour agir mais
aussi pour contempler,
pour réfléchir, pour dialoguer. Parce qu’elle nous met
face à notre condition
humaine dans un monde qui s'emploie tellement à nous
ravaler au pire de
nous-mêmes. Parce qu’elle nous apprend que la beauté
est aussi d'ailleurs et
que la beauté d'ailleurs est parfois tellement
semblable à la nôtre. Elle
construit un pont entre les continents qu'aujourd'hui
certains voudraient
diviser, elle construit un pont entre les
générations. Emmanuel Macron
inaugurant le Louvre Abu Dhabi . 8 Novembre 2017
[2]
- Sagesse VI 12 à 16 ; psaume
LXIII ; 1ère lettre de Paul aux
Thessaloniciens IV 13 à
18 ; évangile selon saint Mathieu XXV 1 à 13
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