jeudi 30 novembre 2017
mercredi 29 novembre 2017
mardi 28 novembre 2017
ne soyez pas terrifiés - textes du jour
Mardi 28 Novembre 2017
22
heures 01 + Journée galopante et apparemment peu
productive. La difficulté que
je n’éprouvais pas, il y a encore peu de temps, de tenir
un journal comme si
j’étais plus lent que les événements, bien plus lord pour
transcrire ce qu’il
est donné de ressentir, alors que – précisément – je
ressens de plus en
plus : liberté que donne l’âge et propension à l’action de
grâce quand la
fatigue est sans cesse la compagne. La vie alors se
ressent dans le détail, non
comme un ensemble et que tout fonctionne à peu près paraît
pour ce qu’il
est : une chance, un don. J’en suis là, sur le tard et
pourtant c’est une
telle conscience que je crois naître à quelque chose. Je
ne nais plus à une
famille, à une société qui m’élaboreront, la conclusion
est une naissance et
l’aboutissement sera plus un fait qu’une réalisation. Je
le dis abstraitement,
mais c’est intense précisément parce que je comprends et
admets fatigue et âge.
La structure d’accompagnement d’accueil est divine et tous
ceux qui
m’entourent, que je rencontre, qui m’habitent de mémoire
ou quotidiennement,
que j’aime me sont plus présents que dans les décennies
précédentes où j’étais
bien moins remis à Dieu. Je renonce à mes projets
explicites en tant qu’absolu,
les réaliserai-je quand même, ce sera presqu’indifférent
car je sais bien que
cela n’aura pas dépendu de moi. Prier n’est pas demander
ni espérer là où me
fait arriver l’existence, c’est vivre en relation à Dieu.
Totalement, la grâce.
Et ainsi, la somme de rencontres, de pensées, tout ce
qu’aujourd’hui, il m’est
« arrivé » en une journée simple, m’étonne, me remplit et
semble
résumer toutes les décennies précédentes. – Je reprendrai
plus tard la densité
de ces deux derniers jours, en tant de domaines, mais
surtout la rencontre et
la découverte par quelques instants de dialogue et de
regard.de parcours aussi
intenses que le mien. Humainement, la communion est cela.
Parabole de la
communion totale quand nous aurons rejoint ou aurons
dépouillé tout ce qui
n’était pas encore la vie éternelle.
Vingt-cinquième
anniversaire de la mort de ma mère. Elle m’a apporté que
j’existe, elle m’a
apporté le contexte d’une forte fratrie, mais elle m’a
donné : elle. Son
sens de la dignité, de l’honneur, elle m’a donné un modèle
d’attention à tout,
de curiosité, de disponibilité mais sans dispersion,
d’humilité mais sans
soumission. Je me souviens plus de nos situations
ensemble, de ce que nous
vécûmes ensemble, moi l’un de neuf, mais son chevalier à
partir de mes dix-huit
ans vingt ans, faute d’autres qui plus naturellement et
même légitimement
devaient l’être. L’âme encore davantage que le visage,
l’amour exigeant,
confiant, vigilant, une intensité de présence : ma mère
dont j’étais, dont
je fus à chaque époque de ma vie, puis à chaque étape de
ma carrière
professionnelle dont elle partageait deux ou trois fois
par an les affectations
diplomatiques… fier. Et je vis de plus en plus que c’était
objectif. Samedi 28
novembre 1992, selon ce qu’elle écrivit sur sa tombe : a quitté tous les
siens, est retournée près des siens. J’ai ajouté : pour la plus
grande
gloire de Dieu, A.M.D.G.
Prier…
la suite des aventures de Daniel au pays des Mèdes et
Babyloniens [1].
Daniel remporte toute
l’épreuve qui fait échapper l’élite des exilés au
massacre, pas tant parce
qu’il interprète le rêve du roi Nabuchodonosor, que parce
qu’il commence par
dire ce rêve au roi qui refusait aux différents devins et
magiciens de son
empire de le leur révéler. L’interprétation plus aisée que
de pénétrer ce qu’a
vécu le roi en rêve [2].
La parabole n’est pas
celle de l’avenir d’une dynastie, mais l’annonce du
Christ : le
Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera
jamais détruit… Quant
à la pierre qui
avait frappé la statue, elle devint un énorme rocher qui
rempli toute la terre.
Cette statue
monstrueuse mais composite,
vue en rêve par le roi de Babylone et dont le sort
expliqué par Daniel semble
convertir Nabuchodonosor (en vérité, votre dieu est le
Dieu des dieux et le
maître des rois, le révélateur des mystères, puisque tu as
pu révéler ce
secret. [3] Jésus transpose le
rêve, la statue
gigantesque et riche, comme certains parlaient du
Temple, des belles
pierres et des ex-voto qui le décoraient… Ce que vous
contemplez, des jours
viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout
sera détruit. Fin du
monde, fin des vies, de nos vies et
de la mienne, des phénomènes effrayants surviendront
et d grands signes
venus du ciel Jésus
est et sera alors
notre compagnon. Ceux qui l’écoutent ne retiennent pas la
prophétie mais
veulent la date. Jésus réplique : prenez garde de ne
pas vous laisser
égarer… ne soyez pas terrifiés quand bien
même tout se disloque, nation contre nation, royaume
contre royaume. Ce
n’est pas de l’eau de rose, c’est
l’âpreté de la réalité, de la vie, de la condition
humaine, des conditions
historiques de toute la création.
En
regard notre actualité, et ce qui confine au mensonge. Les
votes et refus, dont
le nôtre sur les glyphosates : Bruxelles et l’argent, les
trafics
d’influence, la faiblesse de la nôtre en tant qu’Etat. La
mesure de l’élu et du
record de sa jeunesse et de ses accaparements de toutes
nos institutions
publiques est là. Ouagadougou, médiocre accueil, le
pouvoir local n’est pas
populaire, sans doute moins que ne le fut longtemps celui
de COMPAORE, dont le
frère est sous nos verrous. Textes d’EM avec des formules
volontairement ?
à contre-pied de celles de ses deux prédécesseurs. Telles
que je suis les
choses, il n’y aura pas changement ni mûe, mais
empirement : à la droite
de notre président au sommet instituant le G 5 pour le
Sahel, Mohamed Ould
ABDEL AZIZ malgré les rumeurs sur son enrichissement
personnel, sur ses liens
avec la drogue et malgré la réalité de son accession au
pouvoir, un putsch. –
Images, ces appareils d’invention suisse il ya vingt ans
(Patrick GAILLARDON),
agis par deux jeunes parachutistes français, pouvant voler
jusqu’à plus de 350
kms/heures. Volant ainsi de chaque côté d’un Airbus ou
entrant et sortant dans
un petit avion. En fond, la tour de plus de six-cent
mètres de haut à Dubaï… ces
gigantismes soudain : des Etats fantômes aux sociétés
demeurées
anachronique, ou la masse démographique et financière de
la Chine. – Nouveau
signe d’évaluation de notre régime et de notre
démocratie :la suppression
de 80 emplois de journalistes à France 2
et de l’émission-culte de LUCET : complément d’enquête..
Tribune dans le
Monde de l’assemblée
des rédacteurs de la
chaîne, appréciation de BADINTER.
lundi 27 novembre 2017
dimanche 26 novembre 2017
samedi 25 novembre 2017
jamais ne périt l’espoir des malheureux - textes du jour
Samedi 25 Novembre 2017
La fin d’après-midi à la pointe
de Bill, plus qu’un décor, une vie immense t d’une telle
beauté qu’elle semble forcément bienveillante. Notre fille
frigorifiée par ses deux heures sur l’eau. – Deux sujets
que je cherche à « creuser ». L’agression sexuelle, le
harcèlement, la sécurité sexuelle. Echo déjà d’EM : le
sexisme ronge notre société. Hier soir, à ce que nous
avions vu et entendu (les cinquante choristes de Brigitte - chanteuse), il me
sembla que le « remplacement » dénoncé et tant craint par
certains s’était déjà accompli : les barbes noires des
hommes entre 20 et 40 ans (cf. le Premier ministre, le
délégué général de la République en marche et ainsi de suite, les
femmes si sensibles au regard, au toucher, à tous les
signes qu’elles sont aperçues par un homme, des hommes,
souhaitent donc la burka ? Je n’ai pas d’expérience : ni
harcelé dans mon enfance, ni harcelant dans ma vie souvent
donjuanesque. Harcèlement oui, mais épistolaire pour qui
me laisse tomber ou ne donne pas suite, me laissant
nostalgie et souvenirs comme seul acquis. Depuis que la
vieillesse m’apprend la vie, j’ai une liberté plus grande
et je n’hésite pas à complimenter, femme ou homme, pour le
sourire, ou pour le regard. Harcèlement ? pour avoir une
expérience, celle qui mobilise et qui s’avoue ces
semaines-ci, j’ai consulté par courriel mes nièces et
neveux, eux-mêmes, leurs enfants. Je pourrai donc
apprécier la séance d’aujourd’hui et la proclamation d’une
nouvelle grande cause nationale. Quoi que j’apprendrai
d’éventuelles victimes, ou du regard de la jeune
génération sur les diverses récupérations (démagogies ?)
d’un régime autoritaire voulant paraître proche des
préoccupations et des situations, il me semble que la
question reste celle de tout harcèlement, notamment des
enseignants par leurs élèves, ou de tout autre, et donc
trouvant sa réponse dans le Code pénal, au fond de tout
irrespect de la personnalité et de la liberté de l'autre.
Au collège que fréquente notre fille, ce sont des groupes
séparés ou se caricaturant mutuellement. Il n’y a pas
d’individualité ni de sexe, c’est de part d’autre des
univers… compétence : le ministre de l’Education
nationale, des instructions qui circulent par écrit, des
réactions des jeunes : ne pas stigmatiser, ou la
secrétaire d’Etat aux parités, tous les soirs sur un
plateau de télévision ou l’autre, voix (ton et vocabulaire
d’une pré-adolescente), mais pas celle du président de la
République.
En revanche, ce qui devrait
hanter ce dernier plus que l’échéance de 2002… ce serait
la dette publique, ce serait le déficit extérieur du pays,
ce serait l’historique de cet embourbement, ce seraient
les remèdes et ceux-ci à ne pas chercher dans l’imposition
accrue ou dans la dépense publique diminuée. Vrai sujet,
difficile. Traité, il consacrera un homme d’Etat. J’ai
commencé de travailler ce sujet et de le questionner,
découvrant une excellente bloggiste, le rôle très ouvert
de l’Agence du Trésor, mais pas encore ni vraiment les
causes. Sauf, notre faiblesse à l’exportation, qui n’est
pas un manque de compétitivité mais la disparition des
grands groupes qui généraient l’essentiel de nos
excédents. Et puis ces soirs-ci, le devoir du quatrième
président français qu’ait eu la Chancelière allemande
depuis 2005, c’est, avec la discrétion et le tact
souhaités, entourer celle-ci. Par reconnaissance de la
France et de ses trois prédécesseurs pour cette grande
Allemande, et puis – peut-être – par anticipation de son
nouveau règne, et donc d’une initiative forte avec elle :
l’Europe.
Prier…l’histoire humaine, un
récit détaillé, psychologique, ce que ne sont pas aussi
explicitement les récits grecs ou latin. Le martyre mental
et affectif du si cruel Antiochus Epiphane, battu en
personne devant Elymaïs tandis que Lysias se fait refouler
de Judée par les insurgés (les Macchabés) se renforçant
par leurs prises de guerre. C’est la contrition aussi de
David et de bien des puissants qui lutèrent contre le Dieu
d’Israël. De nos jours, les procès de criminels de guerre
ou ayant agi contre l’humanité n’avouent pas ou meurent
avant de comparaître. Convocation des amis par le roi,
comme plus tard Hérode pour se faire piéger par Hérodiade.
Le sommeil s’est
éloigné de mes yeux : l’inquiétude accable mon cœur, et je
me dis : A quelle profonde détresse en suis-je arrivé ? Dans
quel abîme suis-je plongé maintenant ? J’étais bon et aimé
au temps de ma puissance. Mais maintenant je me rappelle le
mal que j’ai fait à Jérusalem : tous les objets d’argent et
d’or qui s’y trouvaient, je les ai pris ; j’ai fait
exterminer les habitants de la Judée sans aucun motif. Je
reconnais que tous mes malheurs viennent de là, et voici que
je meurs dans un profond chagrin sur une terre étrangère. [1]
. Texte magnifique, quelle portée pour nous aujourd’hui ?
la lecture spirituelle de ce que le temps, l’époque, les
travers et les « succès » nous imposent. Le discernement
des liens de cause à effet. L’histoire, en l’espèce celle
d’Antiochus Epiphane se termine lapidairement : la
succession revient à son fils, assurée par l’armée même
mise en déroute, Antiochus V Eupator sera militairement
plus heureux, employant notamment des éléphants. La leçon
est bien celle de l’agonie psychologique du tyran et du
persécuteur, reconnaissant son péché mais sans espérance…
et c’est le psalmiste qui l’exploite et la tire. Ils
sont tombés, les païens dans la fosse qu’ils creusaient ;
aux filets qu’ils ont tendus, leurs pieds se sont pris. Mais
le pauvre n’est pas oublié pour toujours : jamais ne périt
l’espoir des malheureux. Quel écho en donne le Christ : notre condition
mortelle, nos plans et la mort, la veuve et ses maris,
sept frères appliquant la loi mosaïque. Jésus esquisse une
théologie du célibat consacré : ils sont semblables
aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la
résurrection. Ils
anticipent notre condition d’éternité. Mais l’essentiel
est dans l’affirmation, pas tant de la résurrection –
certaine – mais de Dieu vis-à-vis de nous : il n’est
pas le Dieu des morts, mais des vivants.
vendredi 24 novembre 2017
le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l'écoutait - textes du jour
Vendredi 24 Novembre 2017
Ce soir prier… la nuit depuis
longtemps, une lune voilée. Quotidien consacre une heure au
harcèlement sexuel, la rue, l’école, évocation de clips
fournissant des confessions toujours d’enfance, deux
psychologues : description de ce qu’il se passe en cour de
récréation et ailleurs, comment faire basculer la honte de
l’autre côté. La secrétaire d’Etat compétente selon les
décrets est là, voix et élocution d’une fillette de douze
ans, le visage à
dégoûter. Un terrorisme s’installe, une démagogie aussi.
Donc demain la mise en image, en texte, etc… d’EM sur la
« sécurité sexuelle », quarante ans sans enfants,
l’exceptionnalité de son couple… il est qualifié !. La
réalité, l’effectivité : Jacques TOUBON, déj)à important
au R.P.R, et donc en politique quand naît EM… 1977,
défenseur des droits (fonction changeante et sans pouvoir
d’injonction) depuis quelques années, grande expérience
des affaires biscornues, mais loyal, honnête, fraternel
d’accès. En 1981, c’est lui qu’avait appelé JC pour
examiner avec moi la circonscription de Thionville, nous
avons continué de nous voir. Peu après, je suis mis en
relation avec JUPPE, chargé du budget de la ville de Paris
et de la campagne présidentielle. EM ne lui a pas consacré
une demi-heure cet après-midi… c’est sous cet angle qu’il
faudrait toutes incivilités et quand il y a plus, le Code
pénal a déjà tout prévu. Multiplies les causes et les
législations d’exception, c’est surligné tout un texte et
le rendre illisible. Surtout, ce soir, c’était – à mon
sens – l’effet contraire : Marguerite attendant Koh Lanta
et sur son I-phone ne regardait/écoutait qu’évasivement.
Propos et autres ne correspondant pas à ce qu’elle
vit :pur l’heure, c’est ou bien l’apartheid
filles/garçons, ou bien des groupes mixtes de « péteurs »
et de « pétasses »
J’espère que par élégance pour le
passé, au nom de ses trois prédécesseurs plus encore qu’au
sien propre, EM entoure MERKEL, ce peut être surtout
décisif pour l’avenir, si dans l’heure difficile, nous
avons été présents : je compte écrire à la Chancelière. –
Les nationalistes de plus en plus en voix et en hausse, en
Corse. Nous allons vers des difficultés.
Comme au retour e Babylone,
grande liturgie, acte d’adoration sur la montagne de Sion.
Remise en état du Temple. Il y eut une grande allégresse dans
le peuple et l‘humiliation infligée par les païens, fut
effacée [1]
Nos Te Deum, ainsi le 25 Août
1944. Même unisson : Jésus chassant les marchands et
vendeurs du Temple, sans représailles possibles : le
peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. Les unissons, les
liturgies de simple et totale communion.
[1]
- 1er livre des
Martyrs d’Israël IV 36
à 59 ; cantique 1er livre des Chroniques XXIX
10 à 12 ; évangile selon saint Luc X 45 à 49
jeudi 23 novembre 2017
tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait - textes du jour
Jeudi 23 Novembre 2017
Emacié et sachant par avance l’hostilité de la salle, EM en terrain
difficile, l’Association des Maires, son congrès, que préside François BAROIN.
Celui-ci a l’habileté de laisser le tour à WAUQUIEZ pour la présidence du
parti. Le président a multiplié les engagements et les mesures d’apaisements.
Remboursement aux communes, au centime près, des recettes générées par la taxe
d’habitation. Pas de modification de la « carte territoriale », et
effets de manche faciles. " Merci pour vos colères et vos exaspérations ". Le texte
n’est pas encore disponible. 63% des sondés estiment qu’EM ne respecte pas
l’autonomie des communes, au moins financièrement.
Témoignages et informations éclairant ce que nous vivons avec notre
fille. Les sites et la télévision, les 12 ans, les 18-25 ans. Problème, les
sites en Amérique où ils sont en grave difficulté financière (facebook, snapchatt, instagram ... orthographe à demander à notre fille, les concepts aussi... ) car leurs supports absorbent l’essentiel des recettes publicitaires, et sont
« incontournables » MARSHABLE vendu cinq fois moins que son achat il
y a quelques mois. Outre-Atlantique comme comme chez nous : buzz face, Huffington Post, Vice. ... creuser, puisque ce qui "fait" l'opinion
publique et la rend également si vulnérable, cf. ce dont est soipçonnée
la Russie, en tant que telle ou selon quelques-uns de ses agents...
Prier…
les textes de la veille, est psychologiquement moins aisé et gratifiant que de
prier ceux du jour-même. Nous les recevons comme une aide et un compagnonnage
actualisés, adaptés, immédiats. La foi a de la mémoire, elle lit une vie, une
histoire entière mais sa tenue-même n’est pas rétrospective, elle se vit, elle
vit au présent, elle nous meut au présent. – Les persécutions d’Antiochus
Epiphane. Respiration de l’Ecriture. Les
hommes envoyés par le roi Antiocos pour contraindre les gens à l’apostasie arrivèrent
dans la ville de Modine pour y organiser des sacrifices [1]. Anticipation de la
mission pour laquelle Saul fait route vers Damas, quelques siècles plus tard. Mattathias,
un chef honoré et puissant dans cette ville, soutenu par des fils et des
frères… s’enflamma d’indignation et frémit jusqu’au fond de lui-même ; il
laissa monter en lui une légitime colère… il s’enflamma d’ardeur pour la Loi… exactement, Jésus chassant les marchands du
Temple, le soupir du psalmiste : le zèle de ta Maison…et une première fondation de l’érémitisme au
désert : il s’enfuit dans la montagne avec ses fils, en abandonnant
tout ce qu’ils avaient dans la vie. Alors, beaucoup de ceux qui recherchaient
la justice et la loi s’en allèrent vivre au désert. Ces évacuations, ces pérégrinations, Loth fuyant Sodome et Gomorrhe. La
ville, sans lien logique avec la première lecture, la présentation de Jésus en
pleurs à Son arrivée devant Jérusalem. La fidélité à une vocation : Ah !
si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais
maintenant cela reste resté caché à tes yeux… tu n’as pas reconnu le moment où
Dieu te visitait.
Cette vie économique du numérique fondé sur l’addiction et les habitudes
de consommation de la jeunesse actuelle. Conséquences et vulnérabilités
financières pour les groupes et pour les structures, pour l’imagination des « concepteurs »,
souvent très jeunes, les matériels aussi, les empires qui s’effondrent : Alcatel, qui
sont devenus mondiaux : Nokia. Le phénomène DRAHI, l’effondrement probable d’Altice, comme naguère
Vivendi. L’éloquence de l’aventurier, mais Patrick DRAHI et Jean-Marie MESSIER
sont très différents, pas seulement par la multinationalité de l’un et la
francité de l’autre, même si pas loin du précipice sans encore le savoir, JMM dauba
à New-York « l’exception culturelle française ». DRAHI s’est
construit en services rendus mutuellement avec EM depuis une quinzaine de mois.
Ils se sont édifiés mutuellement, l’empire et le pouvoir. JMM est le produit de
l’inspection des Finances et de l’ambiance animée par Edouard BALLADUR en
1986-1988 ? Le cycle nationalisations-privatisations dont j’ai été vite
convaincu qu’il date le début de la brade et au moins de l’extrême vulnérabilité
de nos patrimoines et actifs industriels et financiers. J’avais souhaité qu’en
1982-1983 les nationalisations se consacrent par referendum. La chute de JMM, comme celle du Lyonnais, a été causée par un manque de solidarité
des grands patrons et des grandes affaires françaises – le secret allemand est
que cette solidarité existe, et qu’elle se prolonge entre grandes et très
petites entités, il y a un bloc mental, de comportement, plus encore que des
liens financiers, outre-Rhin, ce qui dissuade les raiders et mutualise le conseil
et la stratégie. Evidemment, la libido de la puissance par croissance externe
au lieu des laborieuses marches ouvrant des marchés ou de nouvelles voies
technologiques, est la même chez DRAHI et chez JMM. Celui-ci, à la DSK, ne s’est
pas exilé, mais fait du conseil et même de la structuration. En stratégie
française, toujours les mirages américains de Thomson en 1986 à Altice ces
jours-ci… mentalement, c’est du Bibi Fricotin.
La
véritable mise à jour économique et financière, notre retour à l’inventivité et
à l’expansion commerciale, sont des opérations-sincérité. Elles permettront un
retour aussi à la confiance civique et donc l’édification de financements internes
ou européens de nos dettes. Notre progrès et notre indépendance sont là. EM
joue la comédie en paraissant faire de la politique : les échéances électorales
à long terme (les européennes, et même sa candidature en 2022...), les habillages
budgétaires, les discours sur les territoires, sur les gestions communales, etc…
je crois que ce sont des façades. L’affaire DRAHI est la vérité, et surtout les
réformes, les purulences françaises qui ne sont pas traitées. Le fonctionnement
des banques, la confusion des métiers banque et assurance qui enferme l’emprunteur
dans une nasse où il ne bénéficie d’aucune sécurité. Les présidences et
gestions de groupes en cooptations ou à l’hérédité. Un petit-fils FRANCOIS-PONCET,
même prénom que l’éponyme, élu sarthois, agrégé et ambassadeur auprès de HITLER,
arrive à la tête de Wendel. Ces groupes qui survivent aux métiers de leur
fondation historique, et comme les communistes et le trésor constitué dans les
années de pouvoir, sont devenus les oligarques sous ou contre POUTINE (devenu l’un
d’eux aussi par fortune recélée), la Banque
d’Indochine, la Compagnie du Canal de
Suez, les forges de Lorraine n’existent
plus mais l’argent qu’elles avaient généré, souvent par privilège public a fructifié…
A ce monde-là, à ces procédures, EM ne touchera pas. FH et NS n’avaient pas même
l’idée… mais il proteste, encore devant les maires, de la transparence et de l’autonomie
qu’il garantira. – C’est odieux et nuisible.
Naguère et sans doute jusqu’en
Mai 2017… la direction du pays était politique, l’habileté d’un président, d’un
ministre, d’un maire résidait dans sa connaissance des hommes et des
situations, on restait dans l’humain, tout simplement dans le pays. Une
évolution commencée avec Edouard BALLADUR en 1986-1988 aboutit à aujourd’hui où
le pouvoir se partage entre grands « patrons » et l’unique président
de la République. Je ne vois pas d’autres explication psychologique aux
assurances peu dignes et serviles que donne ces jours-ci Bruno LE MAIRE à EM :
il fera le travail d’apparence, celui de l’Etat qui n’a plus de réalité et d’effectivité
que par l’organisation de sa contrainte : sécurité, ordre, fiscalité. Je me
suis longtemps étonné du cynisme de la définition que donnait Georges VEDEL de
l’Etat dans les années 1960 : l’Etat, c’est
le monopole de la contrainte organisée…
oui. Mais ce n’est plus le garant et l’animateur de la nation. Tandis que les grands
« patrons » sont si souvent les auteurs de nos déconfitures : des
erreurs stratégiques qu’une simple et franche délibération en comité d’entreprise,
avec les cadres gravissant tous les échelons d’une « maison » à l’expérience
et à la fidélité, aurait fait éviter. Le métier de dirigeant de très grands groupes
ou entreprises n’est pas une expertise mais un relationnement. On va de siège en
siège. L’Etat commet des erreurs de stratégie, avec l’argent public, de mêmes
dramatiques conséquences : Lagardère dans le capital d’EADS, Bouygues dans
ce lui d’Alstom. Je grossis le trait et
surtout il ne rend compte que des très grandes entités et de leurs échecs. Ce qui
marche en France est à plus petite échelle, et échappe à ces tares. Puisse cela
rester la majorité de nos entreprises et la plus grande part de notre consistance
industrielle. Mais l’arrivée d’un Eric LOMBARD à la Caisse des Dépôts et la volonté
d’EM de « mettre fin à des anachronismes » ne me rassure pas.
mardi 21 novembre 2017
présentation de la Vierge Marie au Temple - mémoire & homélie de Benoît XVI le 2 février 2013
Le Tintoret - présentation de la Vierge au Temple à la Madonna dell
Orto
Paolo Uccelo - présentation de la Vierge Marie au Temple
wikipédia à jour au 21 novembre 2017
Présentation de Marie au Temple
La Présentation de Marie au Temple, œuvre d'Henri Feur,
détail d'un vitrail de l'église de Molières (Dordogne).
La Présentation de Marie au Temple (en grec εἴσοδος tis Panaghias)
est une fête catholique et orthodoxe. Elle est aujourd'hui célébrée le
21
novembre en Occident comme en Orient.Sommaire
Origines
Le Nouveau Testament ne contient aucun détail sur l'enfance de Marie. Le Protévangile de Jacques (ch. 6-10) comble ce silence depuis le IIe siècle au moins. Marie, née miraculeusement de Joachim et Anne, est menée dans le Temple, selon leur promesse, à l'âge de trois ans, pour s'y préparer au rôle qu'on lui pressent dans la rédemption d'Israël. Le texte dit qu'elle dansa ce jour-là, et ne se retourna pas en arrière. Et elle resta dans le Temple, nourrie par un ange, jusqu'à sa majorité (12 ans), âge auquel elle fut accordée en mariage à Joseph. Elle s'occupait de tisser le voile du Temple, et telle est peut-être l'origine de la légende, car les sources juives relatent que des femmes étaient engagées spécialement pour le tissage des 13 tentures utilisées dans le Temple (Talmud de Babylone, Yoma 51b, v. aussi Ket. 106a et Shek. 1).L'institution de la fête est liée à Justinien, le 20 novembre (543) étant la date de la dédicace d'une église dédiée à la Mère de Dieu (la Nea) qu'il fit construire à Jérusalem, selon Cyrille de Scythopolis (Vie de Jean l'Hésychaste, ch. 20).
Éléments d'histoire
Originaire de Jérusalem, la fête s'est répandue dans tout l'Orient chrétien puis, du fait de la piété mariale, elle fut amenée en Occident dès le haut Moyen Âge grâce à l'adaptation en latin du Protévangile que constitue l'Évangile du Pseudo-Matthieu, lui-même repris et enjolivé dans le De Nativitate Mariae.Philippe de Mézières est l'auteur d'un Office de la Présentation de la Vierge, théâtral, mais ce n'est pas lui qui composa l'office religieux. Présentée au pape Grégoire XI à Avignon le 21 novembre 1372, cette fête fut généralisée dans l'Église romaine en 1585 sous Sixte V.
Le sujet iconographique traité par les peintres
Présentation de Marie par Giovanni Andrea Sirani, vers 1643.
- Domenico Ghirlandaio, fresque à Santa Maria Novella
- Le Tintoret
- Maître des panneaux Barberini (vers 1470), Musée des Beaux-Arts, Boston.
- Vittore Carpaccio, pinacothèque de Brera, Milan
- La Présentation de Marie au Temple du Titien
Annexes
Bibliographie
- Olivier Caudron, « La spiritualité d’un chrétien du XIVe siècle : Philippe de Mézières (1327 ? -1405) », in Positions des thèses soutenues par les élèves de la promotion de 1983 pour obtenir le diplôme d’archiviste paléographe, Paris, École des chartes, 1983, pp. 35-45.
Liens externes
- Récit apocryphe de la Présentation de Marie au temple [archive]
- Présentation de la Vierge Marie [archive]
Septembre
|
1er : début de l'année liturgique ·
8 : Nativité de la Mère de Dieu ·
14 : Exaltation de la Sainte-Croix
|
Novembre
|
8 : Fête des saints
Archanges · 21 : Présentation
de Marie au Temple
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wikipédia à jour au 1er octobre 2016
La Présentation de Marie au Temple (Titien)
La
Présentation de Marie au Temple
titre italien :
Presentazione di Maria al Tempio
Artiste
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Date
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Type
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Peinture
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Technique
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Huile sur toile
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Dimensions
(H × L)
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335 × 775 cm
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Mouvement
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Localisation
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Détail
La Présentation de Marie au Temple (en italien : Presentazione
di Maria al Tempio) est une peinture à l'huile sur toile (335 × 775 cm)
du Titien,
datée de 1534-1538 et conservée aux Gallerie dell'Accademia de Venise.
C'est une toile monumentale conservée à son emplacement d'origine, dans la
salle de la Scuola Grande di Santa Maria della Carita qui fait désormais partie
du musée.Sommaire
- 1 Histoire
- 2 Sujet
- 3 Description et style
- 4 Bibliographie
- 5 Source
- 6 Notes et références
- 7 Liens externes
Histoire
La peinture est adaptée à la forme de la paroi, comme le montre la découpe dans la zone inférieure à la droite, tandis que celle de gauche est postérieure, en raison de l'ouverture d'une seconde porte, avant 1664. Elle est la seule toile monumentale à caractère narratif du Titien.Sujet
La Présentation de Marie au Temple est décrite dans le Protévangile de Jacques (chapitre VII). Selon ce texte apocryphe, Marie aurait été présentée au Temple par ses parents à l'âge de trois ans. Elle y est reçue par le « prince des prêtres » et ne se retourne pas vers ses parents.Description et style
La scène s'organise majestueusement avec cadre d’architecture classique, d’après des études de Sebastiano Serlio, des constructions de Jacopo Sansovino et les compositions des décors de l'époque. À gauche, se trouve un grand portique vu en perspective et qui conduit le regard du spectateur dans la profondeur, où se succèdent une pyramide et, plus au loin, des falaises et des montagnes. À droite, la montée de l’escalier de Marie enfant est représentée de façon spectaculaire du bas vers le haut jusqu’à l’entrée du Temple, où attendent un grand prêtre, un homme dont la robe rappelle celle d’un cardinal, un vieillard avec une canne, vêtu de noir, et un jeune serviteur. La figure de Marie, entourée d’une auréole lumineuse, est également soulignée par l’architecture, se trouvant dans le prolongement de la rangée de colonnes de l’immeuble à sa gauche. Beaucoup de gens se pressent aux fenêtres et aux balcons pour assister à l’événement, et beaucoup plus encore s’attroupent en rue, entre les bâtiments. Parmi ceux-ci, on peut reconnaitre un certain nombre de personnages contemporains, les frères de l’École, parmi lesquels Carlo Ridolfi, en tête du groupe, Andrea de Franceschi, habillé de rouge ducal, et Lazzaro Crasso. Au premier plan, divers éléments qui remplissent la composition, donnent à l’artiste l’occasion de montrer davantage son talent, en présentant certains thèmes alors en vogue, comme le torse classique (le buste Farnese), ou la vieille femme vendant des œufs et qui se retourne, ressemblant ainsi à la sibylle de Cumes de Michel-Ange.La palette est très riche et d'une tonalité brillante avec un contraste efficace entre les couleurs chaudes de la ville et celles froides du paysage.
René Huyghe cite le tableau du Titien, comme contenant la géométrie du nombre d'or1.
Bibliographie
- Cecilia Gibellini, Tiziano, Milan, Rizzoli, coll. « I Classici dell'arte », 2003
- Francesco Valcanover, L’opera completa di Tiziano, Milan, Rizzoli, 1969.
- Stefano Zuffi, Tiziano, Milan, Mondadori Arte, 2008 (ISBN 978-88-370-6436-5)
- Marion Kaminski, Tiziano, Cologne, Könemann, 2000 (ISBN 3-8290-4553-0)
Source
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Presentazione di Maria al Tempio (Tiziano) » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- ↑ René Huyghe, Formes et forces : de l'atome à Rembrandt, Flammarion, 1971, p. 290
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MESSE AVEC LES MEMBRES
DES INSTITUTS DE VIE CONSACRÉE
ET DES SOCIÉTÉS DE VIE APOSTOLIQUE
EN LA FÊTE DE LA PRÉSENTATION DU SEIGNEUR
- XVIIe JOURNÉE DE LA VIE CONSACRÉE
ET DES SOCIÉTÉS DE VIE APOSTOLIQUE
EN LA FÊTE DE LA PRÉSENTATION DU SEIGNEUR
- XVIIe JOURNÉE DE LA VIE CONSACRÉE
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Basilique vaticane
Samedi 2 février 2013
Chers frères et sœurs !Samedi 2 février 2013
Dans son récit de l’enfance de Jésus, saint Luc souligne que Marie et Joseph étaient fidèles à la loi du Seigneur. Avec une profonde dévotion, ils accomplissent tout ce qui est prescrit après la naissance d’un garçon premier-né. Il s’agit de deux prescriptions très anciennes : l’une concerne la mère et l’autre l’enfant nouveau-né. Pour la femme, il est prescrit de s’abstenir des pratiques rituelles pendant quarante jours, et d’offrir ensuite un double sacrifice : un agneau en holocauste, et un pigeon ou une tourterelle pour le péché ; mais si la femme est pauvre, elle peut offrir deux tourterelles ou deux pigeons (cf. Lv 12, 1-8). Saint Luc précise que Marie et Joseph offrirent le sacrifice des pauvres (cf. 2, 24), pour souligner que Jésus est né dans une famille de gens simples, humble mais très croyante : une famille appartenant aux pauvres d’Israël, qui forment le véritable peuple de Dieu. Pour le fils premier-né, qui, selon la loi de Moïse, est la propriété de Dieu, le rachat était en revanche prescrit et établi au moyen de l’offre de cinq sicles, à payer à un prêtre n’importe où. Ceci pour faire éternellement mémoire du fait qu’au temps de l’Exode, Dieu épargna les premiers-nés des juifs (cf. Ex 13, 11-16).
Il est important d’observer que pour ces deux actes — la purification de la mère et le rachat de l’enfant — il n’était pas nécessaire d’aller au Temple. Pourtant, Marie et Joseph veulent tout accomplir à Jérusalem, et saint Luc montre comment toute la scène converge vers le Temple, et se concentre ensuite sur Jésus qui y entre. Et voici que, précisément à travers les prescriptions de la Loi, l’événement principal devient un autre, c’est-à-dire la « présentation » de Jésus au Temple de Dieu, qui signifie l’acte d’offrir le Fils du Très-Haut au Père qui l’a envoyé (cf Lc 1, 32.35).
Ce récit de l’évangéliste trouve un écho dans les paroles du prophète Malachie que nous avons entendues au début de la première lecture : « “Voici que je vais envoyer mon messager, pour qu’il fraye un chemin devant moi. Et soudain il entrera dans son sanctuaire, le Seigneur que vous cherchez ; et l’Ange de l’alliance que vous désirez, le voici qui vient !” dit le Seigneur... Il purifiera les fils de Lévi... et ils deviendront pour le Seigneur ceux qui présentent l’offrande selon la justice » (3, 1.3). Il est clair qu’on ne parle pas ici d’un enfant, et pourtant, cette parole trouve un accomplissement en Jésus, parce que « soudain », grâce à la foi de ses parents, Il a été amené au Temple ; et dans l’acte de sa « présentation », ou de son « offrande » personnelle à Dieu le Père, transparaît clairement le thème du sacrifice et du sacerdoce, comme dans le passage du prophète. L’enfant Jésus, qui est tout de suite présenté au Temple, est le même qui, une fois adulte, purifiera le Temple (cf. Jn 2, 13-22 ; Mc 11, 15, 19) et surtout, fera de lui-même le sacrifice et le prêtre suprême de la Nouvelle Alliance.
Telle est également la perspective de la Lettre aux Hébreux, dont un passage a été proclamé dans la deuxième lecture, de sorte que le thème du nouveau sacerdoce est renforcé : un sacerdoce — celui inauguré par Jésus — qui est existentiel : « Car du fait qu’il a lui-même souffert par l’épreuve, il est capable de venir en aide à ceux qui sont éprouvés » (He 2, 18). Et ainsi, nous trouvons également le thème de la souffrance, très accentué dans le passage de l’Évangile, lorsque Syméon prononce sa prophétie sur l’Enfant et sur la Mère : « Vois ! Cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, et toi-même [Marie], une épée te transpercera l’âme ! » (Lc 2, 34-35). Le « salut » que Jésus apporte à son peuple, et qu’il incarne en lui-même, passe par la croix, par la mort violente qu’Il vaincra et transformera avec le sacrifice de la vie par amour. Ce sacrifice est déjà entièrement annoncé dans le geste de présentation au Temple, un geste certainement motivé par les traditions de l’Ancienne Alliance, mais intimement animé par la plénitude de la foi et de l’amour qui correspond à la plénitude des temps, à la présence de Dieu et de son Saint Esprit en Jésus. L’Esprit, en effet, plane sur toute la scène de la Présentation de Jésus au Temple, en particulier sur la figure de Syméon, mais également d’Anne. C’est l’Esprit « Paraclet », qui apporte le « réconfort » d’Israël et anime les pas et les cœurs de ceux qui l’attendent. C’est l’Esprit qui suggère les paroles prophétiques de Syméon et d’Anne, paroles de bénédiction, de louange à Dieu, de foi dans son Consacré, d’action de grâce parce que finalement nos yeux peuvent voir et nos bras embrasser « son salut » (cf. 2, 30).
« Lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël » (2, 32) : c’est ainsi que Syméon définit le Messie du Seigneur, au terme de son chant de bénédiction. Le thème de la lumière, qui fait écho au premier et au second poème du Serviteur du Seigneur dans le Deutéro-Isaïe (cf. Is 42, 6 ; 49, 6), est fortement présent dans cette liturgie. En effet, elle s’est ouverte par une procession à laquelle ont participé les supérieurs généraux et les supérieures générales des Instituts de vie consacrée ici représentés, qui ont porté des cierges allumés. Ce signe, propre à la tradition liturgique de cette fête, est très expressif. Il manifeste la beauté et la valeur de la vie consacrée comme reflet de la lumière du Christ ; un signe qui rappelle l’entrée de Marie dans le Temple : la Vierge Marie, la Consacrée par excellence, portait dans ses bras la Lumière même, le Verbe fait chair, venu dissiper les ténèbres de ce monde avec l’amour de Dieu.
Chers frères et sœurs consacrés, vous avez tous été représentés dans ce pèlerinage symbolique qui, en l’Année de la foi, exprime encore plus votre rassemblement dans l’Église, pour être confirmés dans la foi et renouveler le don de vous-mêmes à Dieu. A chacun de vous et à vos Instituts, j’adresse avec affection mes salutations les plus cordiales et je vous remercie de votre présence. Dans la lumière du Christ, à travers les multiples charismes de vie contemplative et apostolique, vous coopérez à la vie et à la mission de l’Église dans le monde. Dans cet esprit de reconnaissance et de communion, je voudrais vous adresser trois invitations, afin que vous puissiez entrer pleinement dans cette « porte de la foi » qui est toujours ouverte pour nous (cf. Lettre apost. Porta fidei, n. 1).
Je vous invite en premier lieu à alimenter une foi capable d’illuminer votre vocation. Je vous exhorte pour cela à vous rappeler, comme dans un pèlerinage intérieur, du « premier amour » par lequel Seigneur Jésus Christ a réchauffé votre cœur, non par nostalgie, mais pour alimenter cette flamme. Et pour cela, il faut demeurer avec Lui, dans le silence de l’adoration ; et ainsi, réveiller la volonté et la joie d’en partager la vie, les choix, l’obéissance de la foi, la béatitude des pauvres, la nature radicale de l’amour. À partir toujours à nouveau de cette rencontre d’amour, vous quittez tout pour être avec Lui et vous placer comme Lui au service de Dieu et des frères (cf. Exhort. apost. Vita consecrata, n. 1).
En second lieu, je vous invite à une foi qui sache reconnaître la sagesse de la faiblesse. Dans les joies et dans peines du temps présent, quand la dureté et le poids de la croix se font sentir, ne doutez pas que la kénose du Christ est déjà victoire pascale. Précisément dans la limite et dans la faiblesse humaine, nous sommes appelés à vivre la conformation au Christ dans une orientation radicale qui anticipe, dans la mesure possible du temps, la perfection eschatologique (ibid., nn. 16). Dans les sociétés de l’efficacité et de la réussite, votre vie marquée par la « minorité » et par la faiblesse des petits, par l’empathie avec ceux qui n’ont pas de voix, devient un signe évangélique de contradiction.
Enfin, je vous invite à renouveler la foi qui fait de vous des pèlerins vers l’avenir. De par sa nature, la vie consacrée est un pèlerinage de l’esprit, à la recherche d’un Visage qui parfois se manifeste et parfois se voile, i>«« Faciem tuam, Domine, requiram » (Ps 26, 8). Que cela soit le désir constant de votre cœur, le critère fondamental qui guide votre chemin, tant dans les petites étapes quotidiennes que dans les décisions les plus importantes. Ne vous unissez pas aux prophètes de malheur qui proclament la fin ou le non sens de la vie consacrée dans l’Eglise de nos jours ; mais revêtez-vous plutôt de Jésus Christ et revêtez les armes de lumière — comme exhorte saint Paul (cf. Rm 13, 11-14) — en demeurant éveillés et vigilants. Saint Chromace d’Aquilée écrivait : « Puisse le Seigneur éloigner de nous ce péril, afin que jamais nous ne nous laissions appesantir par le sommeil de l’infidélité ; mais qu’il nous accorde sa grâce et sa miséricorde, afin que nous puissions toujours veiller en Lui étant fidèles. En effet, notre fidélité peut veiller dans le Christ » (Sermon/i> 32, 4).
Chers frères et sœurs, la joie de la vie consacrée passe nécessairement par la participation à la Croix du Christ. Il en a été ainsi pour la Très Sainte Vierge Marie. Sa souffrance est la souffrance du cœur qui ne fait qu’un avec le Cœur du Fils de Dieu, transpercé par amour. Que de cette blessure jaillisse la lumière de Dieu, et qu’également des souffrances, des sacrifices, du don d’eux-mêmes que les personnes consacrées vivent par amour de Dieu et des autres, rayonne la même lumière qui évangélise les nations. En cette Fête, je souhaite en particulier à vous, personnes consacrées, que votre vie ait toujours le goût de la parrhésie évangélique, afin qu’en vous, la Bonne nouvelle soit vécue, témoignée, annoncée et resplendisse comme Parole de vérité (cf. Lettre apost. Porta fidei, 6). Amen.
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lundi 20 novembre 2017
bienheureuses Ángeles de San José Lloret Martí et ses compagnes martyres au début de la guerre d'Espagne + 1936
Á ngeles de San José, au siècle Francisca Lloret Martí, naît à Villajoyosa,
diocèse de Orihuela-Alicante, le 16 janvier 1875.
Le 20 avril 1903 Francisca entra dans la Congrégation des Sœurs de la
Doctrine Chrétienne ; en 1905 émit les vœux temporelles et prit comme
nom de religion celui Ángeles de San José.
Elle fut ensuite secrétaire générale, supérieure locale et enfin, du
16 février 1936 Supérieure Générale.
Mère Angèle de Saint-Joseph et ses seize compagnes, religieuses
espagnoles de la Congrégation de la Doctrine chrétienne, durent abandonner
leur maison de la Calle Maestro Chapí nº 7, le 19 juillet 1936, lorsqu'éclata
la Guerre civile.
Certaines d'entre elles étaient très âgées. Elles rejoignirent d'autres consœurs qui n'avaient pas de famille pouvant les accueillir. La Mère Angèle emménagea avec quatorze religieuses, dont une novice, dans un entresol que Maria Ortells, veuve d'un commerçant aisé, M. Davalos, avait mis à leur disposition, à la périphérie de Valence.
La prière continuelle fut leur règle, ainsi que la charité : elles
allèrent jusqu'à tricoter des lainages pour les miliciens républicains.
Mère Angèle et ses autres compagnes furent, toutefois, arrêtées et
passèrent devant le peloton d'exécution, le 20 novembre 1936, à Picadero de
Paterna, à six kilomètres de la ville, en pardonnant à leurs bourreaux. La
dernière mourut en lançant : « Vive le Christ Roi! ».
Ángeles de San José Lloret Martí et ses compagnes (voir la
liste ci après) ont été béatifiées, à Rome, le 1er octobre 1995,
par Saint Jean-Paul II (Karol
Józef Wojtyła, 1978-2005).
LISTE DES
MARTYRES :
Ángeles de San José Lloret
Martí (Madre General), Villajoyosa (Alicante) 1875; María del Sufragio Orts
Baldó (Vicaria General y Maestra de novicias), Altea (Alicante) 1888; María
de Montserrat Llimona Planas (ex Superiora General), Molins de Rei
(Barcelona) 1860; Teresa de San José Duart Roig, Benifayó de Espioca
(Valencia) 1876; Isabel Ferrer Sabriá, Vilanova i la Geltrú (Barcelona) 1852;
María de la Asunción Mongoche Homs, Ulldecona (Tarragona) 1859; María de la
Concepción Martí Lacal, Carlet (Valencia) 1861; María Gracia de San Antonio,
Valencia 1869; Corazón de Jesús Gómez Vives, Valencia 1881; María del Socorro
Jiménez Baldoví, Sant Martí de Provençals (Barcelona) 1885; María de los
Dolores Surís Brusola, Barcelona 1899; Ignacia del Santísimo Sacramento
Pascual Pallardó, Valencia 1892; María del Rosario Calpe Ibáñez, Sueca
(Valencia) 1855; María de la Paz López García, Turís (Valencia) 1885; y
Marcela de Santo Tomás Navarro, provincia de Albacete.
Source principale : franciscanos.org/ ; Zenit.org/fr (« Rév. x gpm |
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BEATE MARTIRI SPAGNOLE DELLA CONGREGAZIONE DELLA
DOTTRINA CRISTIANA / A
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