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Les enfers
désignent, dans cette expression, le shéol, le séjour des morts tel que ...
Lorsque la foi chrétienne affirme ainsi que Jésus est
"descendu aux enfers", ... Publier mon commentaire.
Et aussi sur le thème. Enfer. Faut-il croire à l'enfer ?
« Descendu aux enfers » - La Croix
22 mars
2013 - Le Christ après la croix n'est pas descendu
plus bas, dans une dernière étape. La descente aux enfers est
cette mort elle-même, elle en ...
Que signifie : « Jésus est descendu aux enfers » ? - Aleteia
5 avr.
2016 - Tous les dimanches, nous confessons et proclamons que « Jésus est
descendu aux enfers » et nous célébrons de manière spéciale
ce ...
Il est descendu aux enfers — Réponses catholiques
Note :
3,9 - 26 votes
4 sept. 2015 - Question: Que signifie la phrase du credo:
“Il est descendu aux enfers”? En français, « les enfers
» (au pluriel) traduisent le séjour des morts ...
La descente du Christ aux enfers d ans la théologie contemporaine ...
Le Symbole des apôtres mentionne la descente du Christ aux
enfers comme conséquence de sa mort : il est mort et a été enseveli, il est
descendu aux enfers. ... d'une manière originale à partir d'un commentaire
de Nicolas de Cuse (XVe s.) ...
Jésus est-il descendu aux enfers ? - Le Bon Combat
8 sept.
2017 - Le Symbole des Apôtres dit que Christ « a été crucifié, est
mort, a été enseveli, et est descendu aux enfers ; il est
ressuscité des morts le ...
Paragraphe 1 : Le Christ est descendu aux enfers - Article 5 : "Jesus ...
633 Le
séjour des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture
l'appelle les enfers, le Shéol ou l'Hadès (cf. Ph 2,10 ; Ac 2,24 ;
Ap 1,18 ; Ep 4,9) parce que ...
Jésus est-il allé en enfer entre sa mort et sa résurrection ...
Quelques
passages des Écritures peuvent aussi, en fonction de de la traduction, décrire
Jésus en enfer. Pour étudier ce sujet, il est
d'abord important de ...
Descente aux Enfers (Jésus) — Wikipédia
La
descente aux Enfers (lat. Descensus Christi ad Inferos) est
une tradition qui concerne les ... Aussi, le Symbole des apôtres raconte que le
Christ « a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est
mort, a été enseveli, est descendu aux enfers
» ...
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3.4.10 L´activité de Jésus-Christ dans le séjour des morts: Eglise néo ...
10 avr.
2013 - En I Pierre 3 : 18-20, il est dit qu´après sa mort
à la croix le Fils de Dieu est allé prêcher à ceux qui avaient été
désobéissants à l´époque de ...
Le séjour des morts - Pasteurweb
Le terme
"séjour des morts" est la traduction des mots
hébreu et grec : che'ol et ... Le jour de sa mort, Jésus
est allé dans la partie du séjour des morts appelée
le ...
Où était Jésus pendant les trois jours séparant sa mort de sa ...
De plus,
la Bible ne dit nulle part que Jésus a été en enfer. Actes
2.31 disent qu'il est allé « au séjour des morts, » mais cette
expression ne désigne pas l'enfer.
Paragraphe 1 : Le Christ est descendu aux enfers - Article 5 : "Jesus ...
633 Le séjour
des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture l'appelle les
enfers, ... Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus,
phase ...
Christ est-il allé prêcher aux morts ? de Jean-Claude Guillaume ...
Une autre
interprétation est donc proposée. Christ serait descendu au séjour
des morts pour prêcher l'Évangile aux incrédules du temps de Noé.
Voici ce qu'en ...
Le séjour des morts est l'ennemi de l'Église - Douglas Kiongeka ...
Les portes
du séjour des morts ne prévaudront point contre elle»
... De ce fait, tous les croyants morts avant Jésus-Christ
étaient tous retenus par les portes du ...
Huitième tapisserie : L'à¢me de Jésus descend aux Enfers délivrer les ...
Le séjour
des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture l'appelle les
enfers, le Shéol ... Elle est la phase ultime de la mission
messianique de Jésus, phase ...
Que signifie : « Jésus est descendu aux enfers » ?
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Miguel
Pastorino | 05 avril 2016
"Jésus Christ, en descendant dans la nuit de la mort (…) prend Adam et Ève par la main, tous les hommes en attente, et Il les conduit à la Lumière." Benoît XVI.
Le mystère du Samedi Saint ! Dans ce
« temps-au-delà-du temps », Jésus Christ fait irruption dans les
ténèbres. Pourquoi Jésus, Dieu vivant, descend-il encore
plus bas que la mort ? Tous les dimanches, nous confessons et proclamons que
« Jésus est descendu aux enfers » et nous célébrons de manière
spéciale ce mystère durant le Samedi Saint, sans bien comprendre. Quel sens cet
article du Credo revêt-il pour notre vie et notre foi ?
Dieu est mort, et nous L’avons tué !
Le célèbre cri de Nietzsche exprime le contenu du Samedi
Saint et nous rappelle l’expérience inouïe du silence de Dieu, de son absence.
Dieu est mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! C’est l’expérience quotidienne
de tous ceux – et ils sont nombreux – qui, au milieu de la souffrance et de la
douleur, dépourvues de sens, lancent un cri strident vers un dieu qui ne répond
pas. Jésus abandonné sur la croix a révélé où était Dieu dans cette effrayante
solitude. Où était Dieu ? Ici même ! Dieu était là, écrasé par la douleur,
abandonné, rejeté, faisant sienne la solitude la plus radicale: la mort. Mais
quel sens cela revêt-il pour nous que Jésus Christ soit mort ?
La mort : solitude et abandon
Dans son livre Introduction au christianisme
(1968), le cardinal Ratzinger résume brillamment la relation entre cette vérité
que nous confessons et notre propre vie. Il commence par décrire notre
situation existentielle face à la mort, car personne ne sait réellement ce
qu’est la mort, parce que nous ne l’avons pas expérimentée.
Mais la peur de la mort exprime la peur d’une solitude
radicale car si je meurs, personne ne peut m’accompagner et je ne sais pas non
plus si j’entendrai une voix de l’autre côté, je serai profondément,
radicalement seul. Je ne sais pas si je vais au néant ou bien où je vais.
Comprendre cette expérience peut nous donner une idée de ce que le cœur de la
Passion du Christ était la Passion de son âme, une profonde solitude, un
abandon insupportable. « Celui qui n’avait pas péché, s’est fait péché
pour nous », écrit l’apôtre. La solitude qui comporte l’insécurité de
l’existence… Toute la peur du monde est en définitive la peur de cette
solitude; nous comprenons maintenant pourquoi l’Ancien Testament désigne par un
même mot, shéol, l’enfer et la mort : en fin de compte,
c’est la même chose. La mort est l’authentique solitude, la solitude dans
laquelle l’amour ne peut pénétrer : l’enfer.
La mort n’est plus solitude
À partir de cette clé existentielle, cardinal
Ratzinger revient sur l’article de foi concernant la descente aux enfers pour
nous rappeler que le Christ a franchi la porte de notre ultime solitude la plus
radicale et incurable. Dans sa Passion il est entré dans l’abîme terrifiant de
notre abandon. Depuis que le Christ est descendu jusqu’à la mort, tout a
changé…parce que maintenant dans la mort habite la vie, c’est-à-dire l’amour.
« Là où aucune parole ne saurait nous atteindre, il y
a Lui. Ainsi, l’enfer est surmonté ou plutôt la mort qui auparavant était
l’enfer, ne l’est plus depuis que dans la mort habite
l’amour. » L’enfer et la mort ne sont plus la même chose, parce que
la vie est maintenant au milieu de la mort. L’enfer ou, comme dit la Bible, la
seconde mort (Ap 20, 14) est maintenant le fait pour l’homme de s’enfermer sur
lui-même. La mort ne conduit plus à la solitude, les portes du shéol
sont ouvertes… La porte de la mort est ouverte depuis que dans la
mort habite la vie, l’amour.
L’enseignement de l’Église
« Celui qui était descendu est le même qui est monté
au-dessus de tous les cieux pour remplir l’univers » (Eph 4, 9-10). Mais
où est-il descendu? (Hb 13,20). Le premier sens que le christianisme primitif a
donné à la « descente de Jésus aux enfers » est que le Christ a connu
la mort comme tous les êtres humains, c’est-à-dire qu’Il est vraiment mort.
Cela signifie qu’Il a rejoint les morts dans leur demeure, le Shéol,
comme dit la Bible en hébreu, et qu’Il a ouvert les portes du ciel à ceux qui
L’avaient précédé. La traduction utilisée avec le mot « enfer »
peut prêter à confusion parce qu’à l’origine elle ne se réfère plus qu’à la
mort, l’équivalent de l’Hadès grec, le lieu des morts.
Comme l’affirme la première lettre de saint Pierre :
« L’Évangile a été annoncé aussi aux morts » (1 Pe 4,6), le Salut
parvenant ainsi à tous les hommes et désormais le Christ « détient les
clés de la mort et du séjour des morts » (Ap 1, 18).
Dans une homélie ancienne pour le Samedi Saint on lit :
Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre
; grand silence et ensuite solitude parce que le roi sommeille. La terre a
tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et Il
a éveillé ceux qui dorment depuis les origines… C’est Adam, le premier homme,
qu’Il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui
demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.
Oui c’est vers Adam captif, en même temps que vers Ève,
captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec Lui, pour les délivrer
de leurs douleurs…
C’est moi ton Dieu, qui pour toi, suis devenu ton fils ;
éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas créé pour que tu demeures captif du
séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des
morts.
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désignent, dans cette expression, le shéol, le séjour des morts tel que ...
Lorsque la foi chrétienne affirme ainsi que Jésus est
"descendu aux enfers", ... Publier mon commentaire.
Et aussi sur le thème. Enfer. Faut-il croire à l'enfer ?
« Descendu aux enfers » - La Croix
22 mars
2013 - Le Christ après la croix n'est pas descendu
plus bas, dans une dernière étape. La descente aux enfers est
cette mort elle-même, elle en ...
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5 avr.
2016 - Tous les dimanches, nous confessons et proclamons que « Jésus est
descendu aux enfers » et nous célébrons de manière spéciale
ce ...
Il est descendu aux enfers — Réponses catholiques
Note :
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4 sept. 2015 - Question: Que signifie la phrase du credo:
“Il est descendu aux enfers”? En français, « les enfers
» (au pluriel) traduisent le séjour des morts ...
La descente du Christ aux enfers d ans la théologie contemporaine ...
Le Symbole des apôtres mentionne la descente du Christ aux
enfers comme conséquence de sa mort : il est mort et a été enseveli, il est
descendu aux enfers. ... d'une manière originale à partir d'un commentaire
de Nicolas de Cuse (XVe s.) ...
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2017 - Le Symbole des Apôtres dit que Christ « a été crucifié, est
mort, a été enseveli, et est descendu aux enfers ; il est
ressuscité des morts le ...
Paragraphe 1 : Le Christ est descendu aux enfers - Article 5 : "Jesus ...
633 Le
séjour des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture
l'appelle les enfers, le Shéol ou l'Hadès (cf. Ph 2,10 ; Ac 2,24 ;
Ap 1,18 ; Ep 4,9) parce que ...
Jésus est-il allé en enfer entre sa mort et sa résurrection ...
Quelques
passages des Écritures peuvent aussi, en fonction de de la traduction, décrire
Jésus en enfer. Pour étudier ce sujet, il est
d'abord important de ...
Descente aux Enfers (Jésus) — Wikipédia
La
descente aux Enfers (lat. Descensus Christi ad Inferos) est
une tradition qui concerne les ... Aussi, le Symbole des apôtres raconte que le
Christ « a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est
mort, a été enseveli, est descendu aux enfers
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"séjour des morts" est la traduction des mots
hébreu et grec : che'ol et ... Le jour de sa mort, Jésus
est allé dans la partie du séjour des morts appelée
le ...
Où était Jésus pendant les trois jours séparant sa mort de sa ...
De plus,
la Bible ne dit nulle part que Jésus a été en enfer. Actes
2.31 disent qu'il est allé « au séjour des morts, » mais cette
expression ne désigne pas l'enfer.
Paragraphe 1 : Le Christ est descendu aux enfers - Article 5 : "Jesus ...
633 Le séjour
des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture l'appelle les
enfers, ... Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus,
phase ...
Christ est-il allé prêcher aux morts ? de Jean-Claude Guillaume ...
Une autre
interprétation est donc proposée. Christ serait descendu au séjour
des morts pour prêcher l'Évangile aux incrédules du temps de Noé.
Voici ce qu'en ...
Le séjour des morts est l'ennemi de l'Église - Douglas Kiongeka ...
Les portes
du séjour des morts ne prévaudront point contre elle»
... De ce fait, tous les croyants morts avant Jésus-Christ
étaient tous retenus par les portes du ...
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Le séjour
des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture l'appelle les
enfers, le Shéol ... Elle est la phase ultime de la mission
messianique de Jésus, phase ...
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"Jésus Christ, en descendant dans la nuit de la mort (…) prend Adam et Ève par la main, tous les hommes en attente, et Il les conduit à la Lumière." Benoît XVI.
Le mystère du Samedi Saint ! Dans ce
« temps-au-delà-du temps », Jésus Christ fait irruption dans les
ténèbres. Pourquoi Jésus, Dieu vivant, descend-il encore
plus bas que la mort ? Tous les dimanches, nous confessons et proclamons que
« Jésus est descendu aux enfers » et nous célébrons de manière
spéciale ce mystère durant le Samedi Saint, sans bien comprendre. Quel sens cet
article du Credo revêt-il pour notre vie et notre foi ?
Dieu est mort, et nous L’avons tué !
Le célèbre cri de Nietzsche exprime le contenu du Samedi
Saint et nous rappelle l’expérience inouïe du silence de Dieu, de son absence.
Dieu est mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! C’est l’expérience quotidienne
de tous ceux – et ils sont nombreux – qui, au milieu de la souffrance et de la
douleur, dépourvues de sens, lancent un cri strident vers un dieu qui ne répond
pas. Jésus abandonné sur la croix a révélé où était Dieu dans cette effrayante
solitude. Où était Dieu ? Ici même ! Dieu était là, écrasé par la douleur,
abandonné, rejeté, faisant sienne la solitude la plus radicale: la mort. Mais
quel sens cela revêt-il pour nous que Jésus Christ soit mort ?
La mort : solitude et abandon
Dans son livre Introduction au christianisme
(1968), le cardinal Ratzinger résume brillamment la relation entre cette vérité
que nous confessons et notre propre vie. Il commence par décrire notre
situation existentielle face à la mort, car personne ne sait réellement ce
qu’est la mort, parce que nous ne l’avons pas expérimentée.
Mais la peur de la mort exprime la peur d’une solitude
radicale car si je meurs, personne ne peut m’accompagner et je ne sais pas non
plus si j’entendrai une voix de l’autre côté, je serai profondément,
radicalement seul. Je ne sais pas si je vais au néant ou bien où je vais.
Comprendre cette expérience peut nous donner une idée de ce que le cœur de la
Passion du Christ était la Passion de son âme, une profonde solitude, un
abandon insupportable. « Celui qui n’avait pas péché, s’est fait péché
pour nous », écrit l’apôtre. La solitude qui comporte l’insécurité de
l’existence… Toute la peur du monde est en définitive la peur de cette
solitude; nous comprenons maintenant pourquoi l’Ancien Testament désigne par un
même mot, shéol, l’enfer et la mort : en fin de compte,
c’est la même chose. La mort est l’authentique solitude, la solitude dans
laquelle l’amour ne peut pénétrer : l’enfer.
La mort n’est plus solitude
À partir de cette clé existentielle, cardinal
Ratzinger revient sur l’article de foi concernant la descente aux enfers pour
nous rappeler que le Christ a franchi la porte de notre ultime solitude la plus
radicale et incurable. Dans sa Passion il est entré dans l’abîme terrifiant de
notre abandon. Depuis que le Christ est descendu jusqu’à la mort, tout a
changé…parce que maintenant dans la mort habite la vie, c’est-à-dire l’amour.
« Là où aucune parole ne saurait nous atteindre, il y
a Lui. Ainsi, l’enfer est surmonté ou plutôt la mort qui auparavant était
l’enfer, ne l’est plus depuis que dans la mort habite
l’amour. » L’enfer et la mort ne sont plus la même chose, parce que
la vie est maintenant au milieu de la mort. L’enfer ou, comme dit la Bible, la
seconde mort (Ap 20, 14) est maintenant le fait pour l’homme de s’enfermer sur
lui-même. La mort ne conduit plus à la solitude, les portes du shéol
sont ouvertes… La porte de la mort est ouverte depuis que dans la
mort habite la vie, l’amour.
L’enseignement de l’Église
« Celui qui était descendu est le même qui est monté
au-dessus de tous les cieux pour remplir l’univers » (Eph 4, 9-10). Mais
où est-il descendu? (Hb 13,20). Le premier sens que le christianisme primitif a
donné à la « descente de Jésus aux enfers » est que le Christ a connu
la mort comme tous les êtres humains, c’est-à-dire qu’Il est vraiment mort.
Cela signifie qu’Il a rejoint les morts dans leur demeure, le Shéol,
comme dit la Bible en hébreu, et qu’Il a ouvert les portes du ciel à ceux qui
L’avaient précédé. La traduction utilisée avec le mot « enfer »
peut prêter à confusion parce qu’à l’origine elle ne se réfère plus qu’à la
mort, l’équivalent de l’Hadès grec, le lieu des morts.
Comme l’affirme la première lettre de saint Pierre :
« L’Évangile a été annoncé aussi aux morts » (1 Pe 4,6), le Salut
parvenant ainsi à tous les hommes et désormais le Christ « détient les
clés de la mort et du séjour des morts » (Ap 1, 18).
Dans une homélie ancienne pour le Samedi Saint on lit :
Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre
; grand silence et ensuite solitude parce que le roi sommeille. La terre a
tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et Il
a éveillé ceux qui dorment depuis les origines… C’est Adam, le premier homme,
qu’Il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui
demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.
Oui c’est vers Adam captif, en même temps que vers Ève,
captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec Lui, pour les délivrer
de leurs douleurs…
C’est moi ton Dieu, qui pour toi, suis devenu ton fils ;
éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas créé pour que tu demeures captif du
séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des
morts.
« Descendu aux enfers »
-
CÉLINE HOYEAU,
-
le 22/03/2013 à 19:30
D’où vient cette formule ?
Piétinant
les deux battants renversés de l’Hadès, dont les verrous sont
défoncés, et entraînant à sa suite Adam, le Christ qui remonte
des enfers est la représentation privilégiée de la Résurrection,
l’Anastasis,
dans l’iconographie orientale. Les Évangiles restent silencieux
sur le séjour du Christ au tombeau, mais la Première Lettre de
Pierre raconte qu’il « s’en
alla même prêcher aux esprits en prison, à ceux qui jadis avaient
refusé de croire lorsque se prolongeait la patience de Dieu, aux
jours où Noé construisait l’Arche »
(3, 19). Faut-il y voir quelques réminiscences d’un discours
mythologique mêlé au kérygme pascal, et dont l’Église ne se
serait toujours pas débarrassée ?
Il
est vrai que la formule « descendu aux enfers »
n’apparaît que tardivement dans le Credo de
l’Église, au IXe
siècle. Mais le recours à la mythologie n’est-il pas
nécessaire, dès lors que le langage s’avoue impuissant à
exprimer le mystère qu’il vise ? De fait, si elle se situe
liturgiquement le Samedi
saint, la descente aux enfers n’est pas un épisode qui
succéderait chronologiquement à la mort du Christ, dans un temps
courant entre le Vendredi
saint et le dimanche de Pâques : « Mort,
enseveli, descendu aux enfers, ressuscité d’entre les morts, monté
aux cieux »…
Le Christ après la croix n’est pas descendu plus bas, dans une
dernière étape. La descente aux enfers est cette mort elle-même,
elle en déploie la signification et la portée pour les hommes.
Que sont ces enfers ?
Très
tôt, le judaïsme ancien se représente les enfers comme un lieu
situé au plus profond de la terre, comparé à « une
tombe », « un trou », « un puits »,
« une fosse »
(Psaume 30) : c’est le Shéol, équivalent biblique de l’Hadès
grec. Les morts y mènent une ombre d’existence, ne ressentant plus
ni peine ni joie. Tel est le lot de toute l’humanité (Job 30) ;
bien plus, le Shéol est un fruit du péché originel
qui s’étend sur tous, justes ou injustes, condamnés à ne plus
voir Dieu ni le louer (Psaumes 6 et 87).
Pourtant,
au IIe
siècle avant Jésus-Christ, à partir des martyrs d’Israël,
les juifs commencent à croire que le Dieu de toute justice ne
saurait abandonner au Shéol ceux qui ont conservé son Alliance :
une espérance en la résurrection se
fait jour. « Dieu
fait descendre au Shéol et en fait remonter »
(1 Samuel 2, 6).
La
reprise de cette figure du Shéol par la tradition chrétienne va
permettre aux premiers chrétiens de confesser que le Christ est venu
sauver tous ceux qui ont vécu avant sa naissance et attendaient la
résurrection, comme le raconte dans son très beau sermon le
pseudo-Épiphane. La descente du Christ aux enfers est la réponse de
Dieu à la chute d’Adam. L’iconographie médiévale représente
d’ailleurs souvent des débris de squelette au pied de la croix,
dépeignant le Christ crucifié au-dessus du lieu où Adam fut
enterré.
Qu’est-ce que cela dit de Dieu ?
Le
Shéol est un lieu où l’on « descend ». Or ce verbe
récurrent, yarad en hébreu, est employé aussi pour exprimer
l’action salvatrice de Dieu dans l’Ancien Testament. La tradition
juive recense dix descentes de Dieu, et chaque fois, c’est pour
juger et sauver son peuple – la plus connue étant celle du
Sinaï, où Yahweh remet la Torah à Moïse.
Ainsi
Jésus,
nouveau Moïse, mais aussi nouveau Jonas, poursuit lui-même ce
mouvement de Dieu qui descend au plus bas de la terre en s’incarnant
pour aller y chercher l’homme perdu : dans le sein de Marie, au
Jourdain, sur la croix, aux enfers. D’une certaine manière, cet
article du Credo signe le point ultime de la kénose décrite dans la
Lettre aux Philippiens, l’abaissement suprême du Christ qui a
revêtu la condition d’esclave et rejoint l’homme dans son
esclavage jusque-là indépassable, celui de la mort et du péché.
Dire que Jésus est
descendu aux enfers, c’est affirmer qu’il n’est pas de lieu si
bas que le Christ n’y soit descendu pour sauver l’homme.
Qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui ?
Depuis
que le paradis est
fermé, l’homme ne communique plus familièrement avec Dieu et avec
les autres hommes. Le péché l’a enfermé sur lui-même. Les
portes sont closes, munies de verrous (Proverbes 18, 19). Aussi
la descente aux enfers du Christ et sa remontée de l’Hadès
signifient que plus rien ne peut retenir l’homme loin de Dieu.
Dans
tous les enfermements de l’homme, celui qui est « descendu
dans les dernières profondeurs de la mer »
a transformé ce qui était une « prison »
en un « chemin »,
écrit Grégoire le Grand. Par le Christ, vainqueur des enfers,
l’homme est rétabli dans sa vocation première à la communion,
avec Dieu et avec les autres hommes.
Ceci
signifie aussi que le Christ sauve non seulement tous les hommes,
mais qu’il sauve tout l’homme. Le Christ descendu aux enfers
s’est fait solidaire de la condition humaine dans ce qu’elle a de
plus infernal : la dépression, la désespérance, la folie… Bien
plus, souligne le théologien et pape émérite Joseph Ratzinger (1),
il s’est fait solidaire de la souffrance ultime, absolue de
l’homme, confronté à sa solitude ontologique face à la mort :
cette porte par laquelle l’homme doit passer seul. Désormais, « la
porte de la mort est ouverte depuis que dans la mort, habite la vie,
c’est-à-dire l’amour ».
Le
poète Christian Bobin l’exprime autrement : « Tu viens
quand plus personne ne peut nous consoler : tu enterres secrètement
celui que nous aimons au fond de notre cœur – bien à l’abri du
temps (2). »
Les enfers sont-ils équivalents à l’enfer ?
Dans
la chapelle Redemptoris Mater, au Vatican, où le jésuite
Marko Ivan Rupnik a représenté toute l’histoire du salut, une
très belle mosaïque montre le Christ faisant sortir Adam et Ève
des enfers. Sur une autre paroi, consacrée au Jugement dernier, la
forme sombre d’un démon, derrière un rideau rouge, est une
discrète allusion à l’enfer chrétien.
Discrète,
car l’artiste, tout comme l’Église, ne se prononce pas sur ses
éventuels occupants. Ces deux représentations distinctes rappellent
bien que le Shéol et l’enfer « chrétien »
n’appartiennent pas au même registre. Si les enfers n’existent
plus en régime chrétien, l’enfer, lui, existe comme possibilité
du refus de Dieu et de sa miséricorde.
Rien ne peut plus séparer l’homme de Dieu, sinon son propre refus
de ce salut. Car si Dieu a créé l’homme sans lui, il ne le
sauvera pas sans lui. Dieu ne saurait créer une créature à la fois
libre et « enchaînée
dans le bien »,
souligne Henri de Lubac.
(1)
La Foi chrétienne hier et aujourd’hui, Mame/Cerf.
(2)
Le Christ aux coquelicots, Lettres vives, 2002.
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