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Credo . est descendu aux enfers









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Les enfers désignent, dans cette expression, le shéol, le séjour des morts tel que ... Lorsque la foi chrétienne affirme ainsi que Jésus est "descendu aux enfers", ... Publier mon commentaire. Et aussi sur le thème. Enfer. Faut-il croire à l'enfer ?


« Descendu aux enfers » - La Croix


22 mars 2013 - Le Christ après la croix n'est pas descendu plus bas, dans une dernière étape. La descente aux enfers est cette mort elle-même, elle en ...


Que signifie : « Jésus est descendu aux enfers » ? - Aleteia


5 avr. 2016 - Tous les dimanches, nous confessons et proclamons que « Jésus est descendu aux enfers » et nous célébrons de manière spéciale ce ...


Il est descendu aux enfers — Réponses catholiques


Note : 3,9 - ‎26 votes
4 sept. 2015 - Question: Que signifie la phrase du credo: “Il est descendu aux enfers”? En français, « les enfers » (au pluriel) traduisent le séjour des morts ...

La descente du Christ aux enfers d ans la théologie contemporaine ...


Le Symbole des apôtres mentionne la descente du Christ aux enfers comme conséquence de sa mort : il est mort et a été enseveli, il est descendu aux enfers. ... d'une manière originale à partir d'un commentaire de Nicolas de Cuse (XVe s.) ...

Jésus est-il descendu aux enfers ? - Le Bon Combat


8 sept. 2017 - Le Symbole des Apôtres dit que Christ « a été crucifié, est mort, a été enseveli, et est descendu aux enfers ; il est ressuscité des morts le ...


Paragraphe 1 : Le Christ est descendu aux enfers - Article 5 : "Jesus ...


633 Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture l'appelle les enfers, le Shéol ou l'Hadès (cf. Ph 2,10 ; Ac 2,24 ; Ap 1,18 ; Ep 4,9) parce que ...


Jésus est-il allé en enfer entre sa mort et sa résurrection ...


Quelques passages des Écritures peuvent aussi, en fonction de de la traduction, décrire Jésus en enfer. Pour étudier ce sujet, il est d'abord important de ...


Descente aux Enfers (Jésus) — Wikipédia


La descente aux Enfers (lat. Descensus Christi ad Inferos) est une tradition qui concerne les ... Aussi, le Symbole des apôtres raconte que le Christ « a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers » ...








Immédiatement après sa sainte mort, l'âme de Jésus-Christ, par elle-même (Denzinger N°738), est « descendu aux enfers ». Le mot "enfer" vient du latin ...









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3.4.10 L´activité de Jésus-Christ dans le séjour des morts: Eglise néo ...


10 avr. 2013 - En I Pierre 3 : 18-20, il est dit qu´après sa mort à la croix le Fils de Dieu est allé prêcher à ceux qui avaient été désobéissants à l´époque de ...


Le séjour des morts - Pasteurweb


Le terme "séjour des morts" est la traduction des mots hébreu et grec : che'ol et ... Le jour de sa mort, Jésus est allé dans la partie du séjour des morts appelée le ...


Où était Jésus pendant les trois jours séparant sa mort de sa ...


De plus, la Bible ne dit nulle part que Jésus a été en enfer. Actes 2.31 disent qu'il est allé « au séjour des morts, » mais cette expression ne désigne pas l'enfer.


Paragraphe 1 : Le Christ est descendu aux enfers - Article 5 : "Jesus ...


633 Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture l'appelle les enfers, ... Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus, phase ...


Christ est-il allé prêcher aux morts ? de Jean-Claude Guillaume ...


Une autre interprétation est donc proposée. Christ serait descendu au séjour des morts pour prêcher l'Évangile aux incrédules du temps de Noé. Voici ce qu'en ...


Le séjour des morts est l'ennemi de l'Église - Douglas Kiongeka ...


Les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle» ... De ce fait, tous les croyants morts avant Jésus-Christ étaient tous retenus par les portes du ...


Huitième tapisserie : L'à¢me de Jésus descend aux Enfers délivrer les ...


Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture l'appelle les enfers, le Shéol ... Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus, phase ...







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Que signifie : « Jésus est descendu aux enfers » ?

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Miguel Pastorino | 05 avril 2016

"Jésus Christ, en descendant dans la nuit de la mort (…) prend Adam et Ève par la main, tous les hommes en attente, et Il les conduit à la Lumière." Benoît XVI.

Le mystère du Samedi Saint ! Dans ce « temps-au-delà-du temps », Jésus Christ fait irruption dans les ténèbres. Pourquoi Jésus, Dieu vivant, descend-il encore plus bas que la mort ? Tous les dimanches, nous confessons et proclamons que « Jésus est descendu aux enfers » et nous célébrons de manière spéciale ce mystère durant le Samedi Saint, sans bien comprendre. Quel sens cet article du Credo revêt-il pour notre vie et notre foi ?
Dieu est mort, et nous L’avons tué !
Le célèbre cri de Nietzsche exprime le contenu du Samedi Saint et nous rappelle l’expérience inouïe du silence de Dieu, de son absence. Dieu est mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! C’est l’expérience quotidienne de tous ceux – et ils sont nombreux – qui, au milieu de la souffrance et de la douleur, dépourvues de sens, lancent un cri strident vers un dieu qui ne répond pas. Jésus abandonné sur la croix a révélé où était Dieu dans cette effrayante solitude. Où était Dieu ? Ici même ! Dieu était là, écrasé par la douleur, abandonné, rejeté, faisant sienne la solitude la plus radicale: la mort. Mais quel sens cela revêt-il pour nous que Jésus Christ soit mort ?
La mort : solitude et abandon
Dans son livre Introduction au christianisme (1968), le cardinal Ratzinger résume brillamment la relation entre cette vérité que nous confessons et notre propre vie. Il commence par décrire notre situation existentielle face à la mort, car personne ne sait réellement ce qu’est la mort, parce que nous ne l’avons pas expérimentée.
Mais la peur de la mort exprime la peur d’une solitude radicale car si je meurs, personne ne peut m’accompagner et je ne sais pas non plus si j’entendrai une voix de l’autre côté, je serai profondément, radicalement seul. Je ne sais pas si je vais au néant ou bien où je vais. Comprendre cette expérience peut nous donner une idée de ce que le cœur de la Passion du Christ était la Passion de son âme, une profonde solitude, un abandon insupportable. « Celui qui n’avait pas péché, s’est fait péché pour nous », écrit l’apôtre. La solitude qui comporte l’insécurité de l’existence… Toute la peur du monde est en définitive la peur de cette solitude; nous comprenons maintenant pourquoi l’Ancien Testament désigne par un même mot, shéol, l’enfer et la mort : en fin de compte, c’est la même chose. La mort est l’authentique solitude, la solitude dans laquelle l’amour ne peut pénétrer : l’enfer.



La mort n’est plus solitude
À partir de cette clé existentielle, cardinal Ratzinger revient sur l’article de foi concernant la descente aux enfers pour nous rappeler que le Christ a franchi la porte de notre ultime solitude la plus radicale et incurable. Dans sa Passion il est entré dans l’abîme terrifiant de notre abandon. Depuis que le Christ est descendu jusqu’à la mort, tout a changé…parce que maintenant dans la mort habite la vie, c’est-à-dire l’amour.
« Là où aucune parole ne saurait nous atteindre, il y a Lui. Ainsi, l’enfer est surmonté ou plutôt la mort qui auparavant était l’enfer, ne l’est plus depuis que dans la mort habite l’amour. » L’enfer et la mort ne sont plus la même chose, parce que la vie est maintenant au milieu de la mort. L’enfer ou, comme dit la Bible, la seconde mort (Ap 20, 14) est maintenant le fait pour l’homme de s’enfermer sur lui-même. La mort ne conduit plus à la solitude, les portes du shéol sont ouvertes… La porte de la mort est ouverte depuis que dans la mort habite la vie, l’amour.
L’enseignement de l’Église
« Celui qui était descendu est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux pour remplir l’univers » (Eph 4, 9-10). Mais où est-il descendu? (Hb 13,20). Le premier sens que le christianisme primitif a donné à la « descente de Jésus aux enfers » est que le Christ a connu la mort comme tous les êtres humains, c’est-à-dire qu’Il est vraiment mort. Cela signifie qu’Il a rejoint les morts dans leur demeure, le Shéol, comme dit la Bible en hébreu, et qu’Il a ouvert les portes du ciel à ceux qui L’avaient précédé. La traduction utilisée avec le mot « enfer » peut prêter à confusion parce qu’à l’origine elle ne se réfère plus qu’à la mort, l’équivalent de l’Hadès grec, le lieu des morts.
Comme l’affirme la première lettre de saint Pierre : « L’Évangile a été annoncé aussi aux morts » (1 Pe 4,6), le Salut parvenant ainsi à tous les hommes et désormais le Christ « détient les clés de la mort et du séjour des morts » (Ap 1, 18).
Dans une homélie ancienne pour le Samedi Saint on lit :
Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le roi sommeille. La terre a tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et Il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines… C’est Adam, le premier homme, qu’Il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.
Oui c’est vers Adam captif, en même temps que vers Ève, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec Lui, pour les délivrer de leurs douleurs…
C’est moi ton Dieu, qui pour toi, suis devenu ton fils ; éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des morts. 







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« Descendu aux enfers » - La Croix


22 mars 2013 - Le Christ après la croix n'est pas descendu plus bas, dans une dernière étape. La descente aux enfers est cette mort elle-même, elle en ...


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5 avr. 2016 - Tous les dimanches, nous confessons et proclamons que « Jésus est descendu aux enfers » et nous célébrons de manière spéciale ce ...


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4 sept. 2015 - Question: Que signifie la phrase du credo: “Il est descendu aux enfers”? En français, « les enfers » (au pluriel) traduisent le séjour des morts ...

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633 Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture l'appelle les enfers, le Shéol ou l'Hadès (cf. Ph 2,10 ; Ac 2,24 ; Ap 1,18 ; Ep 4,9) parce que ...


Jésus est-il allé en enfer entre sa mort et sa résurrection ...


Quelques passages des Écritures peuvent aussi, en fonction de de la traduction, décrire Jésus en enfer. Pour étudier ce sujet, il est d'abord important de ...


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Immédiatement après sa sainte mort, l'âme de Jésus-Christ, par elle-même (Denzinger N°738), est « descendu aux enfers ». Le mot "enfer" vient du latin ...









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10 avr. 2013 - En I Pierre 3 : 18-20, il est dit qu´après sa mort à la croix le Fils de Dieu est allé prêcher à ceux qui avaient été désobéissants à l´époque de ...


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Où était Jésus pendant les trois jours séparant sa mort de sa ...


De plus, la Bible ne dit nulle part que Jésus a été en enfer. Actes 2.31 disent qu'il est allé « au séjour des morts, » mais cette expression ne désigne pas l'enfer.


Paragraphe 1 : Le Christ est descendu aux enfers - Article 5 : "Jesus ...


633 Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l'Écriture l'appelle les enfers, ... Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus, phase ...


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Une autre interprétation est donc proposée. Christ serait descendu au séjour des morts pour prêcher l'Évangile aux incrédules du temps de Noé. Voici ce qu'en ...


Le séjour des morts est l'ennemi de l'Église - Douglas Kiongeka ...


Les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle» ... De ce fait, tous les croyants morts avant Jésus-Christ étaient tous retenus par les portes du ...


Huitième tapisserie : L'à¢me de Jésus descend aux Enfers délivrer les ...


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Miguel Pastorino | 05 avril 2016

"Jésus Christ, en descendant dans la nuit de la mort (…) prend Adam et Ève par la main, tous les hommes en attente, et Il les conduit à la Lumière." Benoît XVI.

Le mystère du Samedi Saint ! Dans ce « temps-au-delà-du temps », Jésus Christ fait irruption dans les ténèbres. Pourquoi Jésus, Dieu vivant, descend-il encore plus bas que la mort ? Tous les dimanches, nous confessons et proclamons que « Jésus est descendu aux enfers » et nous célébrons de manière spéciale ce mystère durant le Samedi Saint, sans bien comprendre. Quel sens cet article du Credo revêt-il pour notre vie et notre foi ?
Dieu est mort, et nous L’avons tué !
Le célèbre cri de Nietzsche exprime le contenu du Samedi Saint et nous rappelle l’expérience inouïe du silence de Dieu, de son absence. Dieu est mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! C’est l’expérience quotidienne de tous ceux – et ils sont nombreux – qui, au milieu de la souffrance et de la douleur, dépourvues de sens, lancent un cri strident vers un dieu qui ne répond pas. Jésus abandonné sur la croix a révélé où était Dieu dans cette effrayante solitude. Où était Dieu ? Ici même ! Dieu était là, écrasé par la douleur, abandonné, rejeté, faisant sienne la solitude la plus radicale: la mort. Mais quel sens cela revêt-il pour nous que Jésus Christ soit mort ?
La mort : solitude et abandon
Dans son livre Introduction au christianisme (1968), le cardinal Ratzinger résume brillamment la relation entre cette vérité que nous confessons et notre propre vie. Il commence par décrire notre situation existentielle face à la mort, car personne ne sait réellement ce qu’est la mort, parce que nous ne l’avons pas expérimentée.
Mais la peur de la mort exprime la peur d’une solitude radicale car si je meurs, personne ne peut m’accompagner et je ne sais pas non plus si j’entendrai une voix de l’autre côté, je serai profondément, radicalement seul. Je ne sais pas si je vais au néant ou bien où je vais. Comprendre cette expérience peut nous donner une idée de ce que le cœur de la Passion du Christ était la Passion de son âme, une profonde solitude, un abandon insupportable. « Celui qui n’avait pas péché, s’est fait péché pour nous », écrit l’apôtre. La solitude qui comporte l’insécurité de l’existence… Toute la peur du monde est en définitive la peur de cette solitude; nous comprenons maintenant pourquoi l’Ancien Testament désigne par un même mot, shéol, l’enfer et la mort : en fin de compte, c’est la même chose. La mort est l’authentique solitude, la solitude dans laquelle l’amour ne peut pénétrer : l’enfer.



La mort n’est plus solitude
À partir de cette clé existentielle, cardinal Ratzinger revient sur l’article de foi concernant la descente aux enfers pour nous rappeler que le Christ a franchi la porte de notre ultime solitude la plus radicale et incurable. Dans sa Passion il est entré dans l’abîme terrifiant de notre abandon. Depuis que le Christ est descendu jusqu’à la mort, tout a changé…parce que maintenant dans la mort habite la vie, c’est-à-dire l’amour.
« Là où aucune parole ne saurait nous atteindre, il y a Lui. Ainsi, l’enfer est surmonté ou plutôt la mort qui auparavant était l’enfer, ne l’est plus depuis que dans la mort habite l’amour. » L’enfer et la mort ne sont plus la même chose, parce que la vie est maintenant au milieu de la mort. L’enfer ou, comme dit la Bible, la seconde mort (Ap 20, 14) est maintenant le fait pour l’homme de s’enfermer sur lui-même. La mort ne conduit plus à la solitude, les portes du shéol sont ouvertes… La porte de la mort est ouverte depuis que dans la mort habite la vie, l’amour.
L’enseignement de l’Église
« Celui qui était descendu est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux pour remplir l’univers » (Eph 4, 9-10). Mais où est-il descendu? (Hb 13,20). Le premier sens que le christianisme primitif a donné à la « descente de Jésus aux enfers » est que le Christ a connu la mort comme tous les êtres humains, c’est-à-dire qu’Il est vraiment mort. Cela signifie qu’Il a rejoint les morts dans leur demeure, le Shéol, comme dit la Bible en hébreu, et qu’Il a ouvert les portes du ciel à ceux qui L’avaient précédé. La traduction utilisée avec le mot « enfer » peut prêter à confusion parce qu’à l’origine elle ne se réfère plus qu’à la mort, l’équivalent de l’Hadès grec, le lieu des morts.
Comme l’affirme la première lettre de saint Pierre : « L’Évangile a été annoncé aussi aux morts » (1 Pe 4,6), le Salut parvenant ainsi à tous les hommes et désormais le Christ « détient les clés de la mort et du séjour des morts » (Ap 1, 18).
Dans une homélie ancienne pour le Samedi Saint on lit :
Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le roi sommeille. La terre a tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et Il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines… C’est Adam, le premier homme, qu’Il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.
Oui c’est vers Adam captif, en même temps que vers Ève, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec Lui, pour les délivrer de leurs douleurs…
C’est moi ton Dieu, qui pour toi, suis devenu ton fils ; éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des morts. 
 






« Descendu aux enfers »

  • CÉLINE HOYEAU,
  • le 22/03/2013 à 19:30
Descente aux limbes, fresque de Fra Angelico, 1440-43, Florence, couvent San Marco, cellule 31.
D’où vient cette formule ?
Piétinant les deux battants renversés de l’Hadès, dont les verrous sont défoncés, et entraînant à sa suite Adam, le Christ qui remonte des enfers est la représentation privilégiée de la Résurrection, l’Anastasis, dans l’iconographie orientale. Les Évangiles restent silencieux sur le séjour du Christ au tombeau, mais la Première Lettre de Pierre raconte qu’il « s’en alla même prêcher aux esprits en prison, à ceux qui jadis avaient refusé de croire lorsque se prolongeait la patience de Dieu, aux jours où Noé construisait l’Arche » (3, 19). Faut-il y voir quelques réminiscences d’un discours mythologique mêlé au kérygme pascal, et dont l’Église ne se serait toujours pas débarrassée ?
Il est vrai que la formule « descendu aux enfers » n’apparaît que tardivement dans le Credo de l’Église, au IXe  siècle. Mais le recours à la mythologie n’est-il pas nécessaire, dès lors que le langage s’avoue impuissant à exprimer le mystère qu’il vise ? De fait, si elle se situe liturgiquement le Samedi saint, la descente aux enfers n’est pas un épisode qui succéderait chronologiquement à la mort du Christ, dans un temps courant entre le Vendredi saint et le dimanche de Pâques : « Mort, enseveli, descendu aux enfers, ressuscité d’entre les morts, monté aux cieux »… Le Christ après la croix n’est pas descendu plus bas, dans une dernière étape. La descente aux enfers est cette mort elle-même, elle en déploie la signification et la portée pour les hommes.

Que sont ces enfers ?

Très tôt, le judaïsme ancien se représente les enfers comme un lieu situé au plus profond de la terre, comparé à « une tombe », « un trou », « un puits », « une fosse » (Psaume 30) : c’est le Shéol, équivalent biblique de l’Hadès grec. Les morts y mènent une ombre d’existence, ne ressentant plus ni peine ni joie. Tel est le lot de toute l’humanité (Job 30) ; bien plus, le Shéol est un fruit du péché originel qui s’étend sur tous, justes ou injustes, condamnés à ne plus voir Dieu ni le louer (Psaumes 6 et 87).

Pourtant, au IIe  siècle avant Jésus-Christ, à partir des martyrs d’Israël, les juifs commencent à croire que le Dieu de toute justice ne saurait abandonner au Shéol ceux qui ont conservé son Alliance : une espérance en la résurrection se fait jour. « Dieu fait descendre au Shéol et en fait remonter » (1 Samuel 2, 6). 
La reprise de cette figure du Shéol par la tradition chrétienne va permettre aux premiers chrétiens de confesser que le Christ est venu sauver tous ceux qui ont vécu avant sa naissance et attendaient la résurrection, comme le raconte dans son très beau sermon le pseudo-Épiphane. La descente du Christ aux enfers est la réponse de Dieu à la chute d’Adam. L’iconographie médiévale représente d’ailleurs souvent des débris de squelette au pied de la croix, dépeignant le Christ crucifié au-dessus du lieu où Adam fut enterré.

Qu’est-ce que cela dit de Dieu ?

Le Shéol est un lieu où l’on « descend ». Or ce verbe récurrent, yarad en hébreu, est employé aussi pour exprimer l’action salvatrice de Dieu dans l’Ancien Testament. La tradition juive recense dix descentes de Dieu, et chaque fois, c’est pour juger et sauver son peuple – la plus connue étant celle du Sinaï, où Yahweh remet la Torah à Moïse. 
Ainsi Jésus, nouveau Moïse, mais aussi nouveau Jonas, poursuit lui-même ce mouvement de Dieu qui descend au plus bas de la terre en s’incarnant pour aller y chercher l’homme perdu : dans le sein de Marie, au Jourdain, sur la croix, aux enfers. D’une certaine manière, cet article du Credo signe le point ultime de la kénose décrite dans la Lettre aux Philippiens, l’abaissement suprême du Christ qui a revêtu la condition d’esclave et rejoint l’homme dans son esclavage jusque-là indépassable, celui de la mort et du péché. Dire que Jésus est descendu aux enfers, c’est affirmer qu’il n’est pas de lieu si bas que le Christ n’y soit descendu pour sauver l’homme.

Qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui ?

Depuis que le paradis est fermé, l’homme ne communique plus familièrement avec Dieu et avec les autres hommes. Le péché l’a enfermé sur lui-même. Les portes sont closes, munies de verrous (Proverbes 18, 19). Aussi la descente aux enfers du Christ et sa remontée de l’Hadès signifient que plus rien ne peut retenir l’homme loin de Dieu. 
Dans tous les enfermements de l’homme, celui qui est « descendu dans les dernières profondeurs de la mer » a transformé ce qui était une « prison » en un « chemin », écrit Grégoire le Grand. Par le Christ, vainqueur des enfers, l’homme est rétabli dans sa vocation première à la communion, avec Dieu et avec les autres hommes.
Ceci signifie aussi que le Christ sauve non seulement tous les hommes, mais qu’il sauve tout l’homme. Le Christ descendu aux enfers s’est fait solidaire de la condition humaine dans ce qu’elle a de plus infernal : la dépression, la désespérance, la folie… Bien plus, souligne le théologien et pape émérite Joseph Ratzinger (1), il s’est fait solidaire de la souffrance ultime, absolue de l’homme, confronté à sa solitude ontologique face à la mort : cette porte par laquelle l’homme doit passer seul. Désormais, « la porte de la mort est ouverte depuis que dans la mort, habite la vie, c’est-à-dire l’amour ». 
Le poète Christian Bobin l’exprime autrement : « Tu viens quand plus personne ne peut nous consoler : tu enterres secrètement celui que nous aimons au fond de notre cœur – bien à l’abri du temps (2). » 

Les enfers sont-ils équivalents à l’enfer ?

Dans la chapelle Redemptoris Mater, au Vatican, où le jésuite Marko Ivan Rupnik a représenté toute l’histoire du salut, une très belle mosaïque montre le Christ faisant sortir Adam et Ève des enfers. Sur une autre paroi, consacrée au Jugement dernier, la forme sombre d’un démon, derrière un rideau rouge, est une discrète allusion à l’enfer chrétien. 
Discrète, car l’artiste, tout comme l’Église, ne se prononce pas sur ses éventuels occupants. Ces deux représentations distinctes rappellent bien que le Shéol et l’enfer « chrétien » n’appartiennent pas au même registre. Si les enfers n’existent plus en régime chrétien, l’enfer, lui, existe comme possibilité du refus de Dieu et de sa miséricorde. Rien ne peut plus séparer l’homme de Dieu, sinon son propre refus de ce salut. Car si Dieu a créé l’homme sans lui, il ne le sauvera pas sans lui. Dieu ne saurait créer une créature à la fois libre et « enchaînée dans le bien », souligne Henri de Lubac.
(1) La Foi chrétienne hier et aujourd’hui, Mame/Cerf.
(2) Le Christ aux coquelicots, Lettres vives, 2002.

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