mardi 7 mai 2019
08 heures 18 + Eveil
comme
chaque matin, dès cinq heures, mais bonne nuit. Les premiers
instants sont déprimants : plus de goût de vivre, mais la
force de me lever et de faire machinalement les choses
d’habitude,
et puis…
Le martyre de saint
Etienne :
le héros de ce drame n’est pas la victime, mais l’acteur
décisif, l’Esprit Saint. La réaction à la Daech, le massacre :
alors, ils poussèrent de
grands
cris et se bouchèrent les oreilles. Tous ensemble, ils se
précipitèrent sur lui, l’entraînèrent hors de la ville et se
mirent à le lapider. Ce supplice que l’Islam a
repris :
ne pas avoir de contact avec celle/celui que l’on tue, et être
en
foule. Beauté de l’humanité à certains de ses paroxysmes. Ceux
qui écoutaient ce discours avaient le coeur exaspéré et
grinçaient
des dents contre Etienne. Celui-ci reprend
exactement les
paroles du Christ à ses détracteurs : vous
êtes bien comme vos pères ! Y a-t-il un prophète que vos
pères n’aient pas persécuté. Ils ont même tué ceux qui
annonçaient d’avance la venue du Juste, celui-là même que
maintenant vous venez de livrer et d’assassiner. Vous qui
aviez
reçu la Loi sur ordre des anges, vous ne l’avez pas observée.
1.
Le pain de la vie, tandis que la foule réclame le
renouvellement du
miracle de la multiplication ou quelque autre « tour » :
Quel signe vas-tu accomplir
pour
que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu
faire ? Danse, l’ours sur la plaque chauffante…
C’est l’exaspération mutuelle qui, humainement, n’a qu’un
dénouement : la mise à mort. Moi,
je suis le pain de la vie. L’évangile est
dramatique,
humainement.
13
heures 25 + " Nouvelles",
le Premier ministre, nouveau costume, dans le gris, lunettes
quoiqu’il dise à peu près de mémoire, sur fond de
contre-plaqué
beige et saumon, avec les deux drapeaux… un texte, en fait des
chiffres, les fameuses mesures très concrètes, le pouvoir
d’achat,
énumération fastidieuse, peu vérifiable par les
non-bénéficiai,
la référence est le discours du 10 Décembre et sa
transformation
immédiate en loi, ce qui laisse attendre un traitement du
genre pour
les « annonces » (on a dit pendant longtemps : des
décisions, des mesures… puis pendant une quinzaine d’années,
s’achevant maintenant, des pistes (modestie et opacité, sans
date
ni aboutissement… et maintenant, ce sont des annonces).
Fastidieux,
le texte-litanie est orné de heu ! tous les trois-quatre mots,
et toutes les deux phrases, la locution décisive et de
références,
par le président de la République. Je n’aurais jamais cru
qu’un
gouvernement réduirait la politique de notre pays et sa
relation
avec nous de manière aussi basse et vulgaire. Les Français ?
des mendiants, que le gouvernement, le Premier ministre,
Monsieur
Loyal du directeur de cirque, cherche à faire applaudir le
bienfaiteur qui en est, croirait-on, de sa poche. Séquence
suivante,
les aires humides protégées en France, bandeau sous les
paysages,
marais ou rivages : Macron
en veut plus.
18 heures 16 + Je ne
peux
qu’exposer les faits. Deux moments, ces heures-ci qui ont je
crois
leur convergence : la fin d’une présence mutuelle quelle
qu’elle soit l’éclaire plus que de la vivre. Ce n’est pas du
recul, c’est une libération pour comprendre, accepter d’être
dépassé, et peut-être entreprendre sans explication ni de soi
ni
de l’autre, à aimer. Or, c’était impossible jusqu’à cette
interruption-là. - Vertige, lassitude, pensées terribles,
soumission, mélange et excès d’occupation mentale que suscite
en
moi mon cher beau-frère… en ses séjours trimestriels ou
presque,
et toujours de plusieurs semaines. Le mouvement ne
m’appartient
pas. Une de ses maximes : on n’a pas le choix, me faisait ce
matin, sur la route de retour de Theix, réfléchir. Si ! On a
le choix. Accepter ou refuser. Rien de l’extérieur, rien des
apparences du réel n’en est modifié, mais accepter c’est
devenir l’acteur principal, c’est passer de l’extérieur peu
agréable, voire insupportable à une relation où nous devenons
compagnon de l’autre, sans qu’il y ait quelque geste ou
quelque
dialogue à faire apparaître. Je ne suis qu’au début de cette
expérience, quoiqu’elle ait maintenant plusieurs années. Autre
cas de figure, intense : une voisine détestable, un trio,
parents et grande fille, celle-ci mariée et mère de deux
grands
garçons, nous gâchant la vie à Edith et à moi, le trio, pas
les
garçons, du moins celui que j’ai entrevu parfois et qui m’a
semblé amène et très bien élevé, l’autre (autiste ? et
qui aurait mis une vis dans chacun des pneus d’une de nos
voitures,
celle habituelle conduite par ma chère femme?), trio qui
depuis neuf
ans juste accomplis ces jours-ci a fait l’ambiance. Injures,
tutoiements, détournement de courrier et commandite de la mort
de
cinq de nos chiens par fusillade, l’horreur de
l’imaginer-imager,
l’animal curieux, tout proche, peut-être aboyant mais
n’attaquant,
tué à bout portant, à un mètre sans doute, le cadavre aussitôt
emporté… Le récit, les récits seraient longs, affreux,
l’innocence et la brutalité. Or voici que l’une est morte, et
j’ai été poussé intérieurement à aller à ses funérailles,
messe simple en Arzon, peut-être quatre-vingt personnes. Ce
que j’ai
entendu… alors que j’étais déjà pensif depuis la nouvelle de
cette mort, tumeur au cerveau, trois mois sans doute de
calvaire,
jusqu’à arriver à un vendredi ou un samedi, puis cet
après-midi,
ce mardi, cette église, la liturgie. … comme
connotation de sa vie : l’amour… Toi qui es lumière, Toi
qui es amour… sur la croix, Tu effaces nos péchés… l’affection
que tu as mise dans nos coeurs pour ta servante Isabelle. Lecture
de saint Jean, homme jeune complètement paralysé, tétanisé :
chagrin, timidité ? Homélie : cette
lumière tout au long de sa vie… message d’amour et de
fraternité, tout l’enjeu de la vie de chaque baptisé… ayant
vécu de cet amour, gardé par la lumière reçue à son baptême,
elle peut maintenant… cet amour qui a toujours habité sa vie,
c’est la marque qu’elle nous laisse, à nous qui avons à
continuer sur cette terre. Prière universelle...elle
a aimé les autres et elle a souffert sans jamais se plaindre…
prier pour son époux, ses deux fils et leurs conjointes (?)
pour ses parents et son
frère,
sa fille,, ses niècesn pour tous ses amis qui… la douleur de
la
séparation… la revoir… tout ce qu’elle a vécu avec vous et
avec Dieu… Nous sommes quelques quatre-vingt… Henri
MERCIER, peut-être Roger, mon ancien collègue au conseil
municipal.
Mme « bobo »-mère, très apprêtée, robe claire et
cheveux frisés orange, les deux fils, le très grand, un autre
petite et tassé (l’autiste?). Je ne vois pas Mr. « bobo »,
sans doute écrasé de chagrin, ni les M. dont la voiture était
absente à mon retour ici… Une quinzaine à communier. Des
photos
que je prends, qui sont floues, et que je n’envoie pas à Peter
W.
- Moment de recueillement, mais aussi et totalement
d’irréalité :
nos voisins ? aimés et aimant, pieux ? Mystère. Bien
entendu, mon geste qui je l’espère aura touché l’époux, est
clandestin : ma chère femme n’aurait pu entrer dans la
moindre compréhension de cette initiative. – Appel
téléphonique
de Mare-Françoise A., inquiète de mon absence au chapelet,
notre
Recteur y était juste mais pas le quorum habituel. J’avais
prévenu
Claudine par internet qui me répond. Je suis encore choqué par
ces
deux versants, presque dix ans d’inimitié et cette liturgie de
trois quarts d’heure la concluant. Transfiguration machinale
ou … ?
21 heures + Même
irréalité
aux nouvelles télévisées. EM serait intervenu dans la cour de
l’Elysée sur le développement durable, l’écologie, les aires à
protéger. Les palinodies de ses disciples, la sortie du
conseil des
ministres, les journalistes dont on ne montre l’agglutinement,
qui
hèlent les sortants : l’anniversaire, le second, du mandat en
cours. LE MAIRE sur l’Europe, rien que la répétition, plus
d’Europe. Bonne analyse du second de liste communiste, mais
celle-ci comme Benoît HAMON ou Florian PHILIPPOT, chacun
interrogé,
est autour de 2 % des intentions de vote. Personne n’évoque
l’évolution a-démocratique de notre pays, ni le remède radical
pour l’Europe : l’élection directe de son président ou de
sa présidente, personne ne rappelle le sujet immédiat : brexit
ou pas ? A la date du 9 Mai, jeudi, après-demain, ma
circulaire
aux ambassades des Etats-membres de l’Union, et un même
dispositif
vers chacune des listes en compétition chez nous pour composer
le
prochain Parlement : démocratie, annulation du brexit
par une nouvelle Loi fondamentale pour l’Europe. – Ce qui
marque
en ce moment notre vie politique, c’est son vide intellectuel
et
mental, faute d’une animation qui ne peut être que
présidentielle
ou d’un unique compétiteur (l’union de la gauche et FM de 1971
à
1981), et le personnage omniprésent dans l’image et dans la
parole
publiques est impopulaire 2 :
il n’a jamais été populaire.
Contexte
international qui
exige de la France, de l’Europe et non l’inanité de chacune :
la relation commerciale sino-américaine, la gesticulation
américaine
sur demande d’Israël en direction précise de l’Iran. Même si
le régime des ayatollah est impopulaire économiquement et
socialement, une intervention à terre est impossible, au lieu
de ce
qui se fit en Irak : alors, raser le paix en le bombardant à
mort ? Je doute que la Russie et même la Chine le tolèrent. -
Le lettre Financial Afrik que je n’ouvre jamais, se révèle
riche
en éphémérides mauritaniens. J’y note également, vg. le
Cameroun que la Chine est près de ses sous et réclame des
remboursements de prêts ou autres. Venezuela, MADURO tient.
TRUMP :
46 % de popularité, ce qui est, paraît-il, un record pas
seulement pour lui. Une croissance jamais enregistrée et un
chômage
au plus bas (moins de 4%), tous indicateurs sans précédents
depuis
1969 et NIXON : ce qui n’empêcha pas le décrochage du dollar
en 1973.
1- Actes des Apôtres VII 51 à
VIII 1 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Jean VI 30 à 35
ANALYSE - Dès 2017,
l’attentisme l’emportait sur la confiance. En 2018, le chef
de l’État a basculé dans une impopularité que le grand débat
n’a pas encore corrigée. Lors de son intervention télévisée
et de sa conférence de presse du 25 avril dernier, Emmanuel
Macron n’a pas hésité à aborder de lui-même la question de
son impopularité. Difficile pour lui de ne pas l’admettre.
Mais retenons qu’il cherche à la relativiser: «Diriger
aujourd’hui en démocratie, c’est accepter de ne pas être
populaire. Je préfère être responsable, tenir mes
engagements et être impopulaire, plutôt que de chercher à
séduire de manière tout à fait éphémère», reconnaît-il.
Au-delà de l’acceptation de son impopularité présente, il faut
bien reconnaître que la popularité du nouveau président a
toujours été fragile et paradoxale. Sa victoire à la
présidentielle a été autant le résultat de rejets des autres
candidats que d’adhésion à la personnalité et au renouveau
politique qu’il incarnait. C’est cette popularité incertaine
que l’usure du temps, l’affaire Benalla et surtout le
mouvement des «gilets jaunes» vont mettre encore plus à mal.
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