jeudi de Pâques . le 25
13 heures 52 + . . . la mise
en scène, voulue ou non par l’impétrant, la conférence, la
première etc. la relance du quinquennat, l’acte 2, la
réponse, mais personne ne dit ni ne répète réponse à un
texte, un recueil de doléances et de suggestions toujours
pas publié. EM à préparer l’affaire fixée à 18 heures
jusqu’à la dernière minute. Commentaire de haute portée, une
conférence si parfaite soit-elle ne faut pas passer
soudainement à une popularité e 50 ou 60 %. La réalité est
qu’EM s’en f… de sa popularité tant qu’il n’est pas
physiquement empêché. Contexte à la une du Monde daté
d’aujourd’hui, donc paru à Paris en tout début d’après-midi,
hier : les Français,
tout en soutenant les mesures envisagées, n’en attendent
aucun changement concret. Des approbations de 75 à
85 % pour les mesures, mais 76 % estiment que la situation
politique, économique et sociale de la France ‘ne sera pas
améliorée, 86 % jugent que ce sera sans effet sur leur
situation personnelle, et 68 % n’en tiendront aucun compte
ans leur vote aux prochaines européennes…. – ROMAND,
multi-assassins de tous les siens après dix-huit ans de
mensonges et de crapuleries, en liberté conditionnelle après
se vingt ans de peine de sûreté… exemplairement, il aurait
du mourir en prison, tandis que GHOSN à Tokyo… et après
qu’ABE, fils de criminel de guerre japonais mais Premier
ministre, soit passé à Paris.
22 heures 06 + GHOSN à
nouveau libéré sous caution mais avec interdiction de
joindre sa femme.
La conférence de presse d’EM : deux heures
vingt-huit. J’ai aussitôt couriellé à AK mon impression
aussi bonne que dubitative [3].Sur le fond, la plupart des annonces, données
sur le ton : je veux
que… je souhaite que… me
déplaisent, la proportionnelle à 20 % des effectifs de
l’Assemblée nationale, la réduction de 30 % du nombre des
parlementaires, le refus du vote obligatoire, le refus du
vote blanc, le refus du referendum d’initiative citoyenne
sauf à rendre plus accessible (un million de signatures)
le referendum d’initiative partagée établi par la révision
NS de 2008, le maintien de la suppression de l’I.S.F., la
refonte des procédures de Dublin sur l’immigration et des
participations à l’espace
Schengen, et aussi des
institutions nouvelles : des conventions citoyennes, une
participation de 120 citoyens tirés au sort pour
s’adjoindre au Conseil économique, social, etc. Beaucoup
de formules, dont certaines heureuses : l’art particulier d’être Français, beaucoup d’exposés toujours précis mais ne
pouvant toucher le grand public sur notre situation
macro-économique, et des performances inconnues depuis dix
ans en diminution de la charge fiscale, du nombre de
chômeurs, une rectification ras-de-filet de Laurence
FERRARI sur une statistique de productivité confondue avec
une autre sur les salaires en Europe. Tout cela laisserait
banal l’exercice – pourtant inédit dans l’actuel
quinquennat – s’il n’y avait eu, suscité par plusieurs
questions non concertées, un très lyrique auto-portrait du
dirigeant en situation. Les commentateurs par avance
évaluaient la capacité de séduire ou de convaincre (ce qui
n’est pas du tout le même exercice) d’un EM au tournant de
son mandat, en durée bientôt, mais surtout à la suite du
mouvement des « gilets jaunes » et du contre-feu pas tout
à fait de son crû. Personne, et moi non plus, n’a imaginé
la tournure de cette conférence de presse : sa consistance
a été une sorte de rêverie et d’examen tout haut d’un
homme de pouvoir et au pouvoir dont l’ambition est
cependant tout autre que le pouvoir. Pas vraiment un état
d’esprit, pas non plus l’inventaire des moyens et des
obstacles pour réaliser quelque chose, ni des définitions,
mais de l’exceptionnel, du jamais entendu, suscité par
certaines des questions. La solitude, l’impopularité, la
compréhension des erreurs de présentation, c’est très peu
« résumable », c’était intense. Mais la question est
d’autant plus précise et grave, c’est personnel, c’est
juste, il s’agit d’un homme qui ne bougera rien de ses
projets et de ses « caps ». Changera-t-il de manière comme
il en avoir réalisé la nécessité ? Davantage encore de
présence sur « le territoire », d’autres conférences de
presse, des réponses classiques, mais mieux menées que par
ses prédécesseurs sur des sujets pas faciles : le couple
franco-allemand en fait stérile depuis des années,
l’affaire BENALLA comme déception forte. A aucun moment,
pourtant, je le ressens avec maintenant deux heures et
demi de recul, soit l’exacte durée de l’exercice de cette
fin d’après-midi, il n’y a eu chez lui la conscience
d’avoir à trouver comment faire participer les Français,
comment les entraîner. Annonce en passant, l’E.N.A.
auditée et révisée par Frédéric THIRIEZ : peut-être le
fallait-il, mais très probablement ce n’est pas la
suppression, et il a du y avoir des évolutions dans le
fonctionnement de l’Ecole, ces vingt dernières années, que
je n’ai pas sues et dont je n’ai pas la moindre idée. Hier
soir, circulait l’information qu’EM en cours de scolarité
avait été représentatif d’une révolte de toute sa
promotion jusqu’à saisir le Conseil d’État pour des
irrégularités dans l’organisation et le déroulement du
concours de sortie. – J’ai pris des notes à mesure,
beaucoup de photos. aussi. Ecoute-audio. seulement de la
conférence dans son commencement par la radio de la Golf : le son mal
posé et le Président ressenti comme haletant, très vite de
l’ennui. Arrivé devant notre poste de télévision, les
images sans soin ni variété, mais une animation du
Président, les jeux de main, les profils droit et gauche
presque autant exposés que le visage, une salle peu
nombreuse, une petite partie du gouvernement. Et en fait
aucune question sur des sujets brûlants : GHOSN, un projet
européen, les désindustrialisations depuis deux ans et
même depuis qu’EM était proche du pouvoir, soit depuis
2012. Au total, j’ai aimé ce moment, EM m’a convaincu de
sa sincérité presque enfantine mais ce n’est pas un
tournant dans l’opinion publique, une communion enfin
entre le pouvoir et le peuple, tout reste encore à
trouver, même bien exposé le programme demandé d’exécution au gouvernement et réalisé ne changera pas la
donne : l’éloignement reste le même. S’impliquant à fond
et avec sincérité, ses prestations et soli avec les maires
– sur lesquels désormais il a appris à compter – et ses
formes de rêveries-aveux-inventaires devant nous,
directement ou indirectement
suscité par une bonne moitié des journalistes, ne mordent
pas sur les Français : simplement parce que leur place au
conseil de gouvernement n’est toujours pas indiquée,
faite. – Je pensais circonscrire ma « dernière » lettre,
que je tiens à dater du cinquantenaire, aux deux thèmes de
l’immigration : visas et parrainage. Je pense maintenant
différemment : il faut le convaincre de structurer la
participation, et il faut changer la communication
gouvernementale. La sienne doit être plus clairement
historique : économie et société ne sont pas à décider
mais à encadrer, veiller, orienter.
vendredi de Pâques . le
26
08 heures 05 + Désordre,
illisibilité, a-structuration de ma vie, de l’évolution de
notre pays, si cher et précieux, des relations
internationales, de notre Vieux Monde essentiel à
l’équilibre et à la maturité humaine de notre planète.
Sans doute, volonté, organisation, dialogue, ouverture à
tout sans peser par des demandes explicites… permanente
pédagogie de l’existence en couple, de la paternité dont
la clé et la dialectique sont le respect et le
discernement de la liberté de notre enfant. Rien de ces
travaux, de cette espérance, de notre ferveur, de nos
implications n’est praticable sans relation à Dieu, sans
la prière – jaculatoire ou reçue à tout moment en
conscience ou factuellement – la prière : arrêt et
offrande. Ma supplication et ma confiance… La pierre qu’ont
rejetée les bâtisseurs (nos vies, nos distractions, nos lassitudes,
notre course au matériel mais aussi aux affections qui ont
toutes leurs limites) est devenue la pierre d’angle
… Dieu, le Seigneur, nous illumine. 1
L’Église naissante,
notre modèle pour maintenant, les persécutions, les
difficultés, les dilemmes, tout est occasion de profession
de foi : c’est par le nom de Jésus le
Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a
ressuscité d’entre les morts, c’est par lui que cet homme
se trouve là, devant vous bien portant… aucun autre nom
n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. La foi en Dieu est ce qui doit soulever le
monde, le changer, le réconcilier avec sa norme initial et
le dessein créateur dont il est le fruit. De plus en plus,
je suis conscient qu’allant vers le « point final » de ma
vie, celle-ci ne sera aboutie, utile pour qui j’aime et me
soucie, féconde et contagieuse pour les convictions et
apprentissages de
tout mon parcours, que selon Dieu. Conscience et militance
pour une cause maintenant aussi urgente que celle,
politique, de la France et de l’Europe, la cause d’une
autorité morale mondiale que la convergence des grandes
religions monothéistes pourrait constituer, avec l’appui
naturel des grandes morales, organisées ou pas, à deux
conditions : que chacune se débarrasse de son péché mortel
(les juifs du comportement de l’État d’Israël, les
chrétiens et spécialement les catholiques de la pédophilie
ou autres moeurs de ses clercs, les musulmans du
terrorisme et du simplisme de l’État islamique en toutes
tendances au massacre), et que Jérusalem soit le centre,
dépouillé de tout Etat et de toute administration
séculière. Beaucoup de ceux qui avaient
entendu la Parole devinrent croyants ; à ne
compter que les hommes, il y en avait environ cinq mille, le chiffre de la foule rassasiée par Jésus
multipliant les pains.
Point commun entre notre
carrefour politique pour la France autant que pour chacun
des pays européens, et
la mise au défi des religions : la relation entre les
hiérarchies et les fidèles, surtout entre les expressions
de foi et la responsabilité envers le monde. L’obligation
de sincérité et d’authenticité, l’urgence de structures
participatives autant internes que pour l’ouverture à
autrui. Je crois en la percée du mouvement des jeunes pour
le climat, initiée par ce phénomène qu’est Greta THUNBERG,
que Marguerite m’a fait découvrir.
08 heures 58 + Je compte
compiler les réactions à l’exercice d’hier soir. Car un
des éléments de rupture entre dirigeants et peuple, ce
sont les médias, au lieu qu’elles soient un lien et un
outil pour les deux partenaires sociologiques et
institutionnels de la politique : les animateurs des
institutions, les décideurs d’une part et les citoyens
d’autre part, tous plus ou moins désireux de dialogues,
d’implication, mais tous aussi relativement fermés les uns
aux autres. En tout cas pas organisés pour le dialogue, le
travail commun.
11 heures 55 + Moment
avec MN : le presbytère et le PL.U. Partage ma vénération pour Denis M. et relève,
elle comme tous, la qualité de ses homélies. Je choisis
d’être faiseur de la paix et des compromis. Je fais de
même au sujet d’EM, desservi par les médias, ceux-ci ne
comprenant pas sa personnalité très débordante de sa
fonction et presque antinomique. DG, le premier, avait eu les médias contre lui,
mais il les dominait et l’alliance mentale avec les
Français était forte. Elle est à faire pour EM, j’ai envie
d’y contribuer s’il me donne la main : il est du gabarit
quoique tout autre, et ce n’est pas forcément l’époque qui
détermine cela, des quatre premiers présidents de notre
Cinquième République, et tranche évidemment sur la
médiocrité destructrice de ses trois prédécesseurs. C’est
avec cette matière première qu’il faut travailler. Sur la
plupart des « mesures » annoncées, je suis en désaccord
total, je m’accorde en revanche avec son attitude envers
les Etats-Unis et avec l’Allemagne. Mais ce qui compte
pour moi, après son effort auprès des maires, ses 93
heures de harangue dont, je crois, la conférence d’hier
nous a donné la substance et surtout la manière, c’est sa
personnalité, elle est très incomplète mais il est plus
qu’intelligent, il est assez sensitif et se rend compte…
nous rencontrerons-nous, je vais encore le proposer par ma
lettre de demain, développant les besoins nationaux
toujours pas satisfaits et qui sont loin d’être seulement
économiques, financiers et ressortissant d’octroi et non
de débat, et disant ses propres lacunes. Organiser la
communication, là aussi. Je vais tenter, oubliant tandis
que je travaillerai à cette lettre (j’y joindrai
deux-trois annexes, chacune d’une page : institutions,
communication, et trois mes articles d’antan : le
quinquennat en péché originel, le régime à la carte pour
nos décentralisations, l’E.N.A. reflet… des 1975 ou 1976… des crises
de l’État). Démarcher LE
MAIRE (littérature, MC) et LE DRIAN, notre actuel
« système » diplomatique en pensée et en organisation.
Je reprends nos textes du
jour. Les évangiles d’après la Résurrection, une autre
« version », un autre don divin de l’Incarnation,
banalisée pendant les trois ans de ministère public,
idéalisée, en tout se prêtant à une tout autre perception
que notre seule sensibilité sensorielle, nos sens
spirituels autant que ceux de notre propre chair : Marie-Madeleine, les réunions au cénacle, la
route vers Emmaüs et maintenant, au lever du jour,
Jésus se tenait sur le rivage mais les disciples ne
savaient pas que c’était lui… Aucun des disciples n’osait
lui demander : « Qui es-tu ? ». Ils savaient que c’était
le Seigneur. La
« signature » du Fils de l’homme : donner à manger,
nourrir l’humanité. Pain et poissons (ceux déjà grillés
sur la plage) comme lors des multiplications pour la
foule.
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