skip to main |
skip to sidebar
au Cardinal Barbarin : que ces prêtres soient appelés à défendre l'évêque et l'Eglise qu'ils déshonorent et à témoigner du pourquoi et comment un prêtre...
Eminence,
encore et encore ce procès de
la "hiérarchie" et donc de l'Eglise, pas seulement de
votre personne... alors que la question est celle des prédateurs,
des grands pécheurs, des recéleurs d'autorité morale.
Je ne peux comprendre comment
ces prêtres - pour un passé lointain ou récent et à raison
d'actes fortuits ou répétés - ne prennent pas la défense ferme,
déférente et affectueuse, reconnaissante même, de leur évêque.
Ce n'est pas l'Eglise, ni l'archevêque de Lyon qui ont à demander
pardon, mais bien ces prêtres à l'Eglise et à vous.
Il est souhaitable, et c'est
l'intérêt commun de l'ensemble de ceux qui ont été victimes ou
qui, hors situation, ne comprennent pas ces abus, parfois plus
qu'affreux, que l'un ou plusieurs de ces prêtres devenus des
malfaiteurs et des traîtres à leur vocation et au sacerdoce dont
ils ont été revêtus, nous donne un témoignage très étendu,
une autobiographie, un récit de leur appel, de leur vie consacrée
mais potentiellement solitaire, et plus encore le cheminement des
tentations auxquelles ils ont succombé. Comment la grâce et la
spiritualité du sacerdoce, leur expérience pénitentielle, la
maturité supposée de conducteurs d'hommes, de pédagogues mettant
en relation tous âges, toutes conditions, et notamment l'enfance,
l'adolescence, ne les ont pas avertis, gardés, sauvegardés ? ? ?
Il faut déterminer l'énigme.
La situer en psychologie, en situation, en relation. Il faut forcer à
l'explication. Le droit pénal est pour tout le monde, la
non-dénonciation est une faute quand la connaissance des faits par
celui qui les cèle et qui n'enjoint pas au coupable de se livrer,
mais la racine du mal - et l'Eglise est en situation psychologique,
pratique autant que spirituelle... de la discerner, plus librement et
intensément que dans beaucoup de systèmes et de situations laïcs -
est vraiment à étudier, comprendre pour qu'elle soit éradiquée.
La chasse à l'homme,
l'anticléricalisme se repaissent à bon compte, mais ne
remédient à rien à ce qui est bien plus que des scandales :
d'horribles abus de confiance, des prédations par tous moyens.
Eminence, vous êtes en
situation d'exiger cela de vos prêtres, et de demander à vos Frères
dans l'épiscopat, d'en faire autant avec les leurs, si ceux-ci
tombent ou sont tombés.
La miséricorde viendra ensuite,
et d'abord de Dieu. L'homme, la hiérarchie de l'Eglise ne décideront
pas de cette miséricorde : les motifs n'en seraient peut-être pas
"divins".
J'ai confiance en vous, vous le
savez.
Attentives, filiales et
fraternelles pensées et prières avec vous, et toutes celles et ceux
qui ont cette confiance en vous et veulent que la cause soit
considérée pour ce qu'elle est : humaine. Pas d'Eglise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire