Samedi 15 Septembre 2018
. . . à la Pointe du
Bill, pendant le cours de planche à voile de notre
trésor, 15 heures 24 + Inorganisation ? Surcharge ?
Rédigé ces contributions ou ces ouvertures pour la
Michèle T., sa vie, ce que JL lui a apporté par
intuition (l’Esprit Saint) et en prenant du risque, je
ne sais si elle s’en est rendue compte et que son
évocation si je l’associe au livre dont j’ai envie sur
celui qui est donc son père non biologique. En cours
de travail, les instructions à récapituler pour
l’avocat de la succession de mes beaux-parents, le
matériau et les moyens pour que notre avocat réplique
à notre adversaire en appel : enjeu de 50.000 euros…
la question des migrants pour MC à qui j’ai promis mon
envoi mardi et celle de la pédophilie de quelques
clercs, promis au cardinal BARBARIN. Recherches à
effectuer, les points de droit pour le presbytère
convoité par notre maire. – Les promenades de nos chiens sont un dialogue
avec eux et un chant de reconnaissance à nos prés, nos
arbres, à toutes plantes, aux ciels, au rentrant du
Penerf, les vents, les heures et les marées font que
rien n’est jamais pareil mais tout est de plus en plus
familier à ma joie, et aussi pour cette forme de
chronique que sont les images chaque fois
enregistrées. Hier, descendu le premier de nos prés
quand nous arrivons chez nous : les aulnes ont
repoussé encore plus buissonnants et hauts, encore
moins pénétrables qu’à leur coupe il y a trois ou
quatre ans, et l’accès au marais et à l’eau, faute
d’emprunt et d’entretien est à refaire. La
débroussailleuse en plusieurs endroits, autour
d’Aoulie Ata, dans le chenil et là-bas. Et puis
reprendre complètement la mise en ordre des étals et
piles de livres, des entassements de meubles au point
que de ce clavier à notre lit, il n’y a plus que
l’espace des tâtons et de se faufiler, c’est devenu
une étreinte mais aussi une autre forme de familiarité
que nous prodigue cette maison : vingt-six ans d’âge.
Je n’ai jamais résidé quelque part aussi longtemps. –
Et puis ces grands moments : des bibliothèques, celle
de ma mère en livres brochés (les rhodoïd et autres
club français du livre m’ayant échappé, mais j’ai 1925
à 1960), celle du presbytère de Muzillac, les miennes
à rechercher la promesse de
l’aube, que Marguerite a choisie
en classe de français pour sa lecture de l’année :
l’évocation ainsi de ce film regardé ensemble, et ce
qu’elle m’en avait dit quand les lumières revinrent…
autant de découvertes et de retrouvailles, la
sensation de ressaisir la vie d’une manière sans nom
ni sens, une relation à beaucoup d’innommé… et des
réunions m’apprenant beaucoup sur celles et ceux parmi
lesquels je m’assieds, la pastorale à organiser à
Saint-François-Xavier pour cette nouvelle année (ma
4ème candidature annuelle pour recevoir en
responsabilité d’animation un groupe de quelque âge
que ce soit, sera encore une fois éludée… alors que
les besoins et horaires hebdomadaires sont déclinés),
la main basse de l’actuelle maire de ma commune sur le
presbytère en échange d’une unique salle à l’étage
d’un bâtiment se doublant d’ouvrages modernes, tandis
qu’un second prêtre viendrait soutenir notre recteur…
contexte où l’agence du Crédit mutuel a été retirée et
son distributeur avec, et l’agence postale déjà
réduite en compétences par La Poste elle-même voit encore diminuer ses heures
d’ouverture (plus que deux heures par jour)...
Enfin, mon inquiétude pour l’immédiat et les
dix ans à venir : notre pays et l’Europe. Notre pays
dépenaillé, bradé, défait de ses structures physiques
et mentales) pas même au point en finances et
gestions, alors que ce fut l’approche initiale du
quinquennat en cours, pas capable d’organiser l’accès
à l’enseignement dit supérieur. Le président n’exerce
pas sa fonction constitutionnelle : l’arbitrage, le
long terme, la continuité, sa propre mise en cause par
referendum populaire sur les sujets consensuels ou non
qui peuvent nous déterminer. Le président ne sait pas
décider sur les sujets et défis vastes, l’Europe, le
service national, le médical et notamment le numerus clausus pour les médecins, l’écologie et
l’environnement : l’ours, le loup, les glyphosates,
les pesticides, la forêt de Kolsheim, rasée par Vinci sans attendre l’arrêt du tribunal
administratif annulant tout mais pas le saccage et la
ruine d'une forêt muliséculaire. SIMENON y habita le
château. Le président a eu raison de tous les
ministres – au point qu’aucun n’apparait plus, sauf
COLLOMB pâle de nature, réplique de MARCELLIN après
1968, la tête pour rendre flou un groupe d’agents
secrets, ou SCHIAPPA pour la femme d’image ou NYSSEN
pour demeurer… raison d’un chef d’état-major de nos
armées, tristement poussé à se déshonorer au service
d’un consultant étranger, mais pas des services rue de
Bercy quelques envie et réflexe il en ai eus. Surtout,
le président ne sait pas susciter l’imagination et la
participation de tous. Il en est déjà à du
remplissage, à de l’affichage, du disparate sans
qu’aucune dialectique et la cohérence de l’ensemble
des plans, annonces, budgets, déclarations tombant
quasiment chaque jour, sans hiérarchie, plan de
pauvreté devant un parterre au Musée de l’homme après
une sortie chez ATD-Quart monde, écriture souveraine et non documentée, non
référencée de l’histoire nationale du Veld’hiv. à l’assassinat d’AUDIN. Et il choisit mal
beaucoup d’acteurs : BENALLA et FERRAND évidemment,
mais des ministres. Il ne réalise pas le rayonnement
qu’aurait un exercice débattu et collégial du
pouvoir : un conseil des ministres à huit ou dix, ni
le prestige qui serait le sien à ne communiquer que
rarement, à réfléchir et penser sans téléphone, sans
papier, sans rendez-vous plusieurs heures d’affilée.
Penser le fond, pas la tactique, pas l’éventuelle
communication. Le fond. Les relations internationales,
le système bancaire, la solidarité à tous égards et
maintenant en idées contre des contagions qui seraient
horribles si ce devenait vraiment l’opinion générale.
L’Europe sans tête, ni arme nucléaire, menacée non par
les naufragés de Méditerranée mais par les rachats
chinois et les appétits territoriaux de POUTINE, le
surarmement des deux grandes dictatures
contemporaines.Rien ne s’use plus vite que la jeunesse
d’un visage et rien n’agace plus que l’insistance des
images, même si le sujet est autre : les journées du
patrimoine, pas nos avoirs séculaires, mais le
président de la République, déjà au quart de son
mandat.
Prier… Paul et ce passage que je récuse ou
qu’il me faut accueillir mieux pour le comprendre
au-delà de sa lettre : un Christ perfectible… bien qu’il soit le Fils,
il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit
à sa perfection, il est devenu pour … une petite chalandise 1… tous ceux
qui lui obéissent, la cause du salut éternel. Sans doute la
démonstration, avec éclat, se fait de l’humanité de
Jésus un grand cri
et dans les larmes, des prières et des
supplications, un dramatique et si
humain débat intérieur, d’autant qu’Il sait et voit
tout, Sa conscience humaine est dramatiquement
éclairée, informée par Sa nature divine, à un point
de souffrance morale que n’a pu et ne pourra jamais
subir aucun être humain. Comment comprendre les
expressions pauliniennes : le Christ obéissant,
soit, parce que libre. Les souffrances, oui,
terriblement puisqu’il est homme et que ce qui lui
est infligé depuis la dernière Cène est total, mais
apprendre ? être conduit à
sa perfection quelque soit le moyen ?
Je m’incline, je ne vois pas, pour le moment et
depuis longtemps...Prière du Christ à l’agonie, Ses
deux agonies, celle de l’angoisse puisqu’Il sait (Il
le décrit presque chaque jour de Son ministère
public, à Ses disciples, à des détracteurs même…)
celle du Golgotha : mes jours sont
dans ta main : délivre-moi des mains hostiles qui
s’acharnent… Dieu qui pouvait le sauver… l’interrogation de
toute la rédemption, de tant d’histoires humain : mon Dieu,
pourquoi m’as-tu abandonné ? Alors que le psalmiste
met dans sa bouche et son coeur d’homme : moi, je suis
sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! ».
Aussi elliptique : il fut exaucé
en raison de son grand respect. Chemin sans doute
d’intelligence… la délicatesse de Dieu, faisant
faire à Son Fils l’itinéraire le plus humain, le
plus démuni, le plus difficile, mais exemplaire et
marqué de l’incroyable sceau de la liberté ? Pas de
dédoublement, une seule Personne, le Fils. Le Père,
inflexible ? Cruel ? Inhumain, ce serait le cas de
l’écrire, ce n’est pas Lui qui s’incarne quoique
nous croyions en Dieu fait homme. Le Père, pas
mentionné dans le texte paulinien. L’évangile
souligne encore l’humanité du Christ : pourvoir aux
Siens, principalement à Sa mère, quand Il ne sera
plus « là », qu’Il sera donc mort et bien mort.
Jésus à bout et au comble de la souffrance, ce n’est
pas de l’apprentissage ni de l’obéissance, c’est
factuel, ce n’est que factuel, Jésus voyant
sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait… quel moment de vie, quel
lieu plus dramatique choisir autre que celui-là. Un
moment, un lieu qui précisément réunit Marie et
Jean, comme cela n’a jamais mentionné, présenté
auparavant. Tous les deux remarqués et distingués au
possible par le divin mourant. Et l’Église se fonde,
d’une autre manière quoique convergente, que la
charge de mission, de responsabilité donnée
explicitement, nominalement à Pierre. Entre la
Vierge Marie et le disciple, c’est le Christ qui
décide ce que va être désormais leur relation. Elle
sera mise en œuvre au Cénacle, à la Pentecôte et
ensuite : la Vierge n’est plus entourée de sa
parentèle et de celle de Son divin Fils, à demander
place, passage pour rejoindre Jésus en train
d’enseigner dans un lieu fermé, la voici établie
clairement parmi les Apôtres et conduite, protégée,
introduite par un fils adoptif. Nul autre, sinon
nous tous en corps qui sommes l’Église, de
génération en génération, nul autre que Jean n’a
reçu l’extraordinaire présent, l’exceptionnel
privilège. Quant à Marie, elle est disponible du
début à la fin, de la conception à la mort de Son
fils, du fruit de ses
entrailles.
Passé à la FNAC tirer
les photos pour la mère du cher Jean-Eudes : sa
messe d’adieu à Muzillac, dimanche dernier. Livres…
puisque nous allons vers la « saison » des prix
littéraires, ce qui attire l’oeil, titre et plus
encore auteurs, inconnus 2 ainsi qu’une maison
d’éditions : de l’Observatoire.
. . . de retour à ma
table de travail, 19 heures 17 + L’usure, l’explosion, la
certitude 3. Je le dis plus tard,
ayant rangé notre couloir encombré de mes livres.
23 heures 17 + Mécontent de moi mais heureux.
Cette explosion est entièrement ma faute, elle me vaut
un avertissement sérieux de notre fille et plus que
son pardon ensuite : son alliance. – BFM TV : les journées du patrimoine, mais
d’images que celles du président. BENALLA et sa
comparution au Sénat en commission d’enquête
parlementaire : déjà une heure de portrait de
« l’homme du président », mise en garde de BELLOUBET à l’adresse du Sénat , la séparation des pouvoirs comme si ce principe interdisait au Parlement ce que s’octroie constamment le président, en
jouant au surplus sur sa majorité à l’Assemblée
nationale pour y empêcher la convocation de son homme… passage de celui-ci en correctionnelle à la fin de ce mois, sa défense, on veut atteindre le président
de la République. Cette solidarité et ce terrain
interdit me paraissent les moyens les plus dangereux
et confirment la mise en cause d’EM, en droit et en
choix de ses collaborateurs. Le point de l’écologie
qui a quitté manifestement les ambitions
gouvernementales : Delphine BATHO pose la question
d’un ensemble de toutes les actions publiques et
privées pour dévier la trajectoire catastrophique, ensemble qui existe moins que jamais mais à
l’écran il lui manque une certaine densité. LE PEN,
fille et nièce, les images d’entretien en marchant
pour l’une et sur un trottoir pour l’autre, montrent un isolement. L’important et le grave
se jouent en Allemagne : titres et images, trois
semaines de haine, et l’évidente ambiguïté du ministre
de l’Intérieur, et en fait de la Bavière. L’ouragan
Florence en Caroline du nord et ramené à une tempête
tropicale : 4 morts, est commenté tous les jours, mais 300 morts aux
Philippines, une brève image.
Peut-être la clé de la présentation paulinienne
du Christ souffrant : pendant les jours de sa
vie dans la chair… obéissance et perfection en tant qu’homme ? La
clé fonctionne mal, Jésus est précisément l’homme
parfait et si notre chair à nous est promise à la
résurrection et à la vie éternelle, c’est bien parce
que cette chair sublimée, transfigurée, pleinement
aboutie et vécue par le Christ.
1 - lettre aux Hébreux V 7 à
9 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Jean XIX 25 à 27
2 - David DIOP, Frère
d’âme . Le Seuil . 174 pages
Boualem SANSAL, Le train
d’Erlingen ou la métamorphose de Dieu .
Gallimard . 248 pages
Laurent SELSIK . Un fils
obéissant . Flammarion . 248 pages
Guillaume SIRE . Les éditions de
l’Observatoire . 306 pages je n’ai as noté le titre de
son livre
Abubakar
Adam IBRAHIM . trad. de l’anglais
La saison des fleurs de flamme . mêmes éditions de l’Observatoire . 423 pages.
3 - dans le journal annuel d’un
septuagénaire, dont je n’ai écrit que quatre lignes depuis
le 9 Avril, j’écris la première date, celle d’aujourd’hui :
en conclusion
d’horribles moments, mes réactions à l’impossibilité d
‘aller à Lorient entourer Jean-Eudes pour son
établissement la-bas créent une ambiance douloureuse
pour chacun de nous, puis seul à seul dans la voiture de
retour direct à Reniac, un long cri d’aveu de souffrance
de notre fille ; Edith part en promenade canine, je suis
au comble de l’abattement ; puis, après une douche et
s’être costumée en Licorne(le costume toujours trop
grand), mon trésor ma liberté vient à moi et m‘étreint,
et ce moment dure vraiment…
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