mercredi 11
23 heures 03 + Quel
contraste
entre ce matin et ce soir. Il m’a semblé avoir conquis
quelque chose, mais
uniquement par la bonté divine. Sans sieste, quoique, tandis
que nous sommes
« à » la télévision, ma chère femme me trouve rouge et très
gonflé. –
Admirable « documentaire » sur la pauvreté : la Cinq. Pauvres de nous phrases
si profondes et naturelles de chacun de ces pauvres .
multiplicité des causes de la chute . dignité absolue de
chacun . hymne aux solidarités – mise au net prochainement
jeudi 12
10 heures 01 + Bien dormi, le
bras reste douloureux. Je me sens bien faible physiquement
non seulement pour
mes chantiers de vie : autobiographie, débroussaillage et
mise en beauté
de notre domaine, sécurisation de mes aimées, mais pour
l’immédiat de ces
quinze jours avec notre fille. Affectivement et
pratiquement, ma chère femme va
me manquer. – Je pousse Phe. dans ses retranchements.
Toujours amical et
sympathique, il est - quoique digne, j'en suis sûr, et loyal
- devenu d'apparence servile, c’est là la corruption
engendrée par la
monocratie. L’autocrate se corrompt lui-même (pas forcément
par
l’argent) : plaire, les sondages, la démagogie. Ainsi EM
diminue de moitié
le prix du permis de chasse… tandis qu’une jeune marcassin,
recueillie après
que ses parents aient été tués par des viandiers, va être
euthanasiée :
soyons francs et clairs, assumons. Il y a des espèces qu’on
veut faire
disparaître, au moins chez nous : les sangliers, les loups,
les ours.
Quant à l’idéologie dominante, c’est simple : au lieu de
tout organiser,
réglementer, sanctionner pour à toute force adapter l’homme
et la société à
l’économie (l’argent accaparé et pas investi, l’argent
pouvoir et volupté), il
faut adapter, réinventer l’économie pour l’homme, et aussi
pour la vie de la
planète. L’économie pour l’homme. Nous le savons de mieux en
mieux et nous le
faisons de moins en moins. – Je me mets au net, donc aussi
mes correspondants
et destinataires quotidiens, sur la pauvreté et les héros
français du combat
pour son éradication. Inscrire le climat ou les parités
diverses dans la
Constitution ? non, mais des droits sociaux
imprescriptibles : oui.
Droit au logement, droit au travail (dignité, utilité
sociale plus encore que
rémunération), droit à la dignité (ce qui donnerait appui
légal et
juridictionnel à la contestation de toutes les
déconsidérations, maltraitances
morales, y compris le racisme).
12 heures 08 + Matinée
calme,
Camille attachée à un endroit lui plaisant, ma chère femme
partie en soutien
scolaire depuis trois quarts d’heure et avec Andy.
Avant l‘heure d’entretien
d’EM
sur TF1 (contexte pas seulement social, avec un fort accent
sur la pauvreté, mais
inattendues : la polémique sur le discours aux Bernardins,
la
réapparition-revanche de FH), prier… [1]
Le mouvement de notre
vie de foi : la clé du salut, le témoignage reçu et à
transmettre, la
présence-compassion de Dieu. Le Seigneur entend ceux
qui l’appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre. Il est proche du
cœur brisé, il sauve
l’esprit abattu… Nous sommes les témoins
de tout cela (le
Dieu de nos pères a
ressuscité Jésus),
avec l’Esprit
Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent... Le Père
aime le Fils et il
a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie
éternelle. Ce n’est pas
au futur.
13 heures + TF1… entretien du président de la
République avec
Jean-Pierre PERNAUT, salle de classe primaire, village du
Perche : 1.100
habitants notes prises : au net prochainement
14 heures 20 +
Un traitement cas par cas, il est vrai imposé par le genre :
questionné
par un journaliste vétéran et déférent, EM répond sans notes
ni chiffres, sans
hésitation. Mais quelle monotonie ! La démonstration est
toujours la
même : le monde a changé, et change de plus en plus vite.
Rien n’a été
fait ni mené à bout depuis trente ans. Ce qui se fait depuis
un an a été
annoncé en campagne électorale. EM ne fait que tenir des
engagements, et il a
été élu pour les tenir. Nous sommes devant une réflexion
mise en actes
gouvernementaux, sereinement mais inexorablement.
Implicitement, trois
novations : la France n’a plus été gouvernée depuis trente
ans…,
diagnostic de péremption en tous domaines, quoique ce soit
un grand pays…,
objectif présidentiel, la remettre en marche pour les
cinquante ans à venir. Le
cas par cas, considéré et entendu isolément, est
irréfutable. Dans le cas de
l’éducation, la prétention est encore plus grande,
changement total comme
jamais depuis Jules FERRY. Il n’y a donc aucune alternative
ni mentale ni
politique, d’autant que la politique n’existe plus : elle
est
carabistouille ou pincées de sel au détriment du
contribuable. A toutes
les objections données pour faire quelques pauses par des
« tranches de
vie », les questions, plaintes et satisfecit de Françaises
et Français en
situation, EM a réponse. C’est fascinant mais ennuyeux. VGE
lui aussi exposait
et brillamment, sans effets, mais dans l’instant il
convainquait – que de fois,
je l’ai expérimenté, et même reconnue en ouverture de
l’article donné au Monde
et publié en critique, vis-à-vis de la transcription du dire
présidentiel. Ici,
nous avons des démonstrations, qui sont autant
d’affirmations qu’il n’y aura
aucune inflexion. La certitude présidentielle – habilement
dépourvue de
chiffres et de bilans d’étape –est inentamable. Deux lacunes
mais parce
qu’elles sont hors épure, hors sujet : le fonctionnement des
institutions,
la monocratie de fait d’une part et l’Europe, nommée en
toute fin d’exercice
comme une conviction mais nullemnt en cadre, moyen, enjeu.
Quelques instants
d’imprévu : un lapsus de PERNAUT avançant BAYROU pour un
rapport sur la
ville, fait rectifier sans chaleur pour BORLOO et saluer le
premier : mon
ami. Pourtant démissionnaire par force et mis en conséquence
dans la position
de fin de carrière. Mais d’applaudisseur désormais à tous
coups… La maire d’une
commune de 4.000 habitants se plaignant du « salafisme » et
faisant
remarquer que ses lettres au ministre de l’Intérieur
demeurent sans réponse,
fait mentionner COLLOMB, surchagé mais qui aura charge de
répondre. Ce qui
d’ailleurs donne, à mon sens, le seul moment intéressant de
l’entretien :
le traitement du « salafisme », législation nouvelle,
application et
le financement des mosquées qui peut être d’ »origine
étrangère, mais est
ou sera encadré par l’Etat. – Entretien lisse, sans faux
pas, permettant d’approfondir
non une méthode mais une façon de voir. Ma lecture d’EM :
rapport
d’inspection des finances avec paragraphes numérotés mais
sans hiérarchie,
épreuve de QCM, est confortée.
Vue de profil et
à plat, son écriture (le mot souhaité par les élèves de
l’école accueillante)
ressemble aux aigus d’un enregistreur sur rouleau de papier
millimétré. A
l’annulaire droit, les anneaux du bonheur de CARTIER
(trois).
15 heures 30 +
Entretien hors sol. Considération présidentielle pour chaque
groupe ou
catégories de Français, les retraités remerciés pour leur
concours et leur
effort, les agriculteurs ré-analysés pour l’ensemble de ce
qu’ils sont, les
petites communes et la taxe d’habitation, mais de ce qu’il
se passe en ce
moment : hôpitaux, universités, S.N.C.F. notamment, rien
n’est légitime
quoique ce soit entendu et écouté. Je sors au contact, je
lis les lettres (pas
les miennes qui ne sont pas, il est vrai, des réclamations
ponctuelles mais des
suggestions dialectiques d’ensemble, et des propositions de
concours). EM
démontre mais ne dialogue pas.
Les trente ans…
ce n’est pas, je le réalise, une analyse chronologique de
l’oeuvre ou des
lacunes de prédécesseurs (EM ne s’en connaît pas, GP et JC,
FM peut-être sont
évoqués mais seulement à propos des limitations de vitesse
sur les routes
secondaires. C’est tout simplement la profondeur de sa
mémoire et de ses
observations personnelles. Près de quarante ans quand il a
accédé au pouvoir
« suprême », il a eu dix ans, l’âge d’une autonomie mentale
et d’une
observation personnelle, en 1987 : la cohabitation FM/JC et
l’aller-retour
nationalisations/privatisations. Pour moi, personnellement,
mes premiers
souvenirs politiques, après les images d’un rassemblement
sur la pelouse de
Bagatelle à l’écoute du général de GAULLE, on m’en avait
éloigné, c’était
dangereusement communiste et à peu près à la même époque,
donc 1947-1948 mes
4/5 ans, un portrait de ? noir et blanc dans un minuscule
vestibule
sombre, cela semblait secret, quelque bandit (PETAIN). Le
vrai souvenir, la honte :
treize tour en Congrès du Parlement pour élire le second
président de la
République, j’ai dix ans et demi, cortège aux actualités,
les voitures rentrant
de Versailles sur notre seule autoroute, celle dite de
l’Ouest, Décembre 1953.
EM n’a donc personnellement vécu aucun de nos drames
nationaux
contemporains : la paix en Algérie (il la commente, comme
candidat, en
génocide de responsabilité française), Mai 68…il n’est pas
né. Le bloc
soviétique, la guerre du Vietnam… c’est avant sa naissance.
L’histoire commence
pour lui avec la confusion générale entre gestion et
politique, et avec le
terrorisme. Gestion devenue calamiteuse en termes de déficit
national.
Terrorisme venant désormais nous visiter, à domicile. Trente
ans, c’est sa
naissance intellectuelle personnelle, ce n’est pas une étape
de notre vie
nationale, sauf à reconstruire : la fin des « trente
glorieuses » pour l’économie française (le premier choc
pétrolier et nos
réponses avec GP : l‘exclusive nucléaire et la tentative de
partenariat
euro-arabe) n’est que de quatre ans antérieures à sa
naissance biologique.
19 heures 50 +
Marie-Odile A. me fait suivre
une dépêche d’une rédaction que je ne connais pas : le
général de VILLIERS
entrant dans le principal groupe de consultants américains,
le Boston, etc… Cela ne m'étonne pas vraiment. J'avais aussitôt
acheté le livre, pris
langue avec lui par internet, il m'avait répondu qu'il
réfléchissait. Les
premières pages ne me déplaisaient pas, mais montraient
une habitude du milieu
politique qui faisait s'interroger sur la rupture. Puis je
parcourus la suite
sans projet politique et sans originalité sur nos armées,
nos stratégies.
Comble, après lui, les budgets militaires français
sensiblement augmentés par
rapport aux moyennes des deux dernières décennies. J'ai
connu un ministre du
Commerce extérieur passé représentant de Boeing en France
vers 1997-1998, Alain
JUILLET, neveu de Pierre le gaulliste de choc sous GP et
JC avec Marie-France GARAUD…
chargé de « l'intelligence économique » au secrétariat
général de la Défense
nationale (auprès du Premier ministre, alors Dominique de
Villepin) passé aux
Américains (re-vérifier, ou "seulement" une officine
privée fondée par lui selon sa propre expérience). Quand le Monde me publiait, j'ai relevé la trahison du général
STEHLIN,
ancien chef d'état-major de l'armée de l'air jusqu'en
1963, recommandant en
1974 à VGE l'achat d'avions américains. Il se suicida
quarante-huit heures
après mon article qui coïncidait avec la publication d'une
liste tenue au Sénat
américain, des contacts et complicités dans les armées
européennes. - C'est
d'ailleurs un ardent souci d'argent et de prolonger les
carrières qui
caractérisent les notoires : MAILLY, secrétaire général de
FO pour encore
quelques jours, déjà recasé au conseil économique et
social de l'Union
européenne : un ancien ambassadeur près le Vatican,
longtemps chargé de l'Afrique
à l'Elysée, patron un temps de la DGSE passe chez PINAULT
ou BOLLORE pour
superviser les croisières de luxe... VEDRINE au cabinet
JEANTET puis chez
PINAUKT ou cumulant, etc... Plusieurs ambassadeurs
organisant leur supplément
de retraite en prenant des conseils d’administration dans
les entreprises
travaillant dans leur pays d’affectation..
Communication :
PERNAUT à qui j’avais trois fois tweeté en prévision de
l’entretien
présidentiel… les évêques de France à propos du titre
insultant résumant pour Le
Monde l’échange aux
Bernardins :
catholiques, engagez-vous ! … l’actuel secrétaire général de
l’Elysée à
qui je viens de confier ma septième lettre pour EM… de tous
et chacun, pas même
un accusé de réception. On n’a jamais proposé de m’acheter
(je ne valais rien
ni pendant mes missions professionnelles, ni ensuite…) et ce
que je peux dire
ou écrire n’a aucune importance ou aucun intérêt puisque je
ne suis pas
notoire. Je n’en souffre absolument pas, tellement habitué :
je ne le
remarque même plus. Suis-j en vase clos : d’arrivée et
d’expulsion de
l’air que par le haut ? le goulot ?
23 heures 46 +
Résumé de l'entretien selon les différentes chaînes :
remettre les Français au travail par l'ensemble des
réformes. La Sorbonne occupée. Une proposition de loi tendant
à "encadrer" le droit de grève.
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