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Yvonne Beauvais = Mère Yvonne-Aimée
Yvonne
Beauvais
Yvonne Beauvais ou Yvonne-Aimée de Malestroit
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Église de Cossé-en-Champagne où fut baptisée Yvonne
Beauvais.
Yvonne Beauvais , en religion
Mère Yvonne-Aimée de Jésus, également appelée Yvonne-Aimée de Malestroit,
née le 16
juillet 1901 à Cossé-en-Champagne (Mayenne) et morte le 3 février
1951, est une religieuse augustine française.Sommaire
Biographie
Le 16 juillet 1901, Yvonne Beauvais, fille d'Alfred Beauvais et de Lucie Brulé, nait dans une famille bourgeoise de Cossé-en-Champagne, village du sud-est mayennais. Son père meurt le 17 octobre 1904. La petite commune de trois cents habitants a conservé le souvenir de cette mystique, notamment dans l'église romane dite Saint-Blaise, mais consacrée à Notre-Dame, monument inscrit le 30 octobre 1989, puis classé le 30 janvier 1992 et dans la maison familiale que la communauté de Malestroit a conservée comme maison de repos. Une rue de Cossé-en-Champagne porte le nom d'Yvonne Aimée.Sa mère étant contrainte de trouver un emploi d’institutrice, elle est élevée par sa grand-mère maternelle au Mans qui lui lit notamment l’Histoire d’une âme de Thérèse de Lisieux, ouvrage qui la marque au point qu'elle souhaite ardemment « devenir une sainte »1. Puis elle rejoint sa mère à l'âge de six ans, la suivant dans différents pensionnats dont elle a la direction. En 1914, elle part pour l'Angleterre, voulant entrer dans les Filles de Jésus de Kermaria où elle est pensionnaire. En 1922, elle vient pour la première fois en convalescence dans la clinique des Sœurs Augustines de la Miséricorde à Malestroit (Morbihan) où elle se remet d'une fièvre paratyphoïde. Le 5 juillet 1922 dans sa chambre à Malestroit, elle a une crise mystique au cours de laquelle Jésus lui apparaît et lui parle2.
En 1925, Yvonne Beauvais entre en religion sous le nom de sœur Yvonne-Aimée. En 1927, elle gagne le couvent des Augustines dont elle devient la supérieure en 1935. Elle y œuvre de 1927 à 1951. Grande organisatrice, elle réforme la communauté des Augustines hospitalières et lance en 1928 le projet d'une clinique moderne qui ouvrira ses portes en 1929. En 1935, elle conçoit le projet novateur d'une Fédération des Augustines hospitalières de la miséricorde de Jésus, projet qu'elle mène jusqu’au bout malgré les réticences des autorités ecclésiastiques3.
En décembre 1940, elle développe la dévotion du « petit Roi d’Amour », qui unit celle à l'Enfant-Jésus et celle au Sacré-Cœur. Cette dévotion est étendue à l’Église universelle par le pape Jean XXIII en 19584. Durant l'Occupation, elle soigne dans la clinique de Malestroit aussi bien des blessés allemands que des résistants (spécialement ceux du maquis de Saint-Marcel), sauvant notamment la vie du général Louis-Alexandre Audibert (commandant de la région Ouest de l'Armée Secrète)5, tout en réalisant des prodiges (stigmatisation, xénoglossie). En janvier 1943, un prêtre, la soupçonnant d'imposture, l'accuse d'être une « fausse mystique » et prépare un procès pour la déposer. Le 16 février 1943, comme elle en aurait eu la prémonition, elle est arrêtée par la Gestapo au prieuré Notre-Dame de la Consolation6 et amenée à la prison du Cherche-midi. Torturée, elle s'évade « miraculeusement », après avoir demandé par la bilocation des prières au Père Paul Labutte, son fils spirituel7.
Le 24 juin 1945, elle reçoit la croix de guerre avec palme, à Saint-Marcel. Le 22 juillet 1945, le général de Gaulle en personne lui remet la Légion d'honneur, à Vannes, pour avoir caché et soigné à la clinique soldats alliés et résistants bretons. Le 3 janvier 1946, les autorités lui décernent la médaille de la Résistance et la médaille de la Reconnaissance française. En 1946, elle fonde la Fédération des monastères d'Augustines et est élue première supérieure générale. Le 7 août 1949, la clinique de Malestroit reçoit la croix de Guerre. Sa notoriété est telle qu'elle est reçue par Pie XII8.
Le soir du 3 février 1951, elle meurt d'une hémorragie cérébrale foudroyante9, conséquence de son hypertension artérielle, alors qu'elle s'apprêtait à partir pour l'Afrique du Sud10.
Postérité
Yvonne Beauvais a laissé de nombreux carnets intimes ainsi qu’une abondante correspondance depuis 1924, date à laquelle son confesseur, le Père Crété, lui demande de mettre par écrit ses souvenirs et ses rêves11.Le 1er juin 1960, à la veille de Vatican II, craignant que son cas ne suscite « une vague d'illuminisme », le cardinal Alfredo Ottaviani, alors pro-secrétaire du Saint-Office, décrète la fin du procès de béatification (commencé à la suite de son exhumation qui a lieu le 25 mars 1957 et à la reconnaissance de sa mort en odeur de sainteté) et interdit la publication d'ouvrages sur Yvonne-Aimée de Malestroit. Le Saint-Office était en effet circonspect devant le nombre élevé de ses miracles après sa mort et les faits extraordinaires qui auraient jalonné la vie de la mystique : dons de prophétie, de guérison, de langue, de bilocation (151 cas recensés), stigmatisation, prémonitions, xénoglossie et matérialisations (de fleurs, le plus souvent des lys ou des roses, de bagues d’or et de diamants, de parfums, etc.)12.
Cependant, en réponse à une demande de sœur Nicole Legars, prieure de Malestroit, le cardinal Franjo Šeper, préfet de la Congrégation pour la Foi au Vatican, autorisa, dans une lettre du 28 avril 1980, la publication d’une biographie sur Yvonne Beauvais, et suggéra même le nom du chanoine René Laurentin pour ce faire. Cette biographie devint le livre Un Amour extraordinaire : Yvonne-Aimée de Malestroit de l'abbé Laurentin, auquel l'évêque de Vannes, Mgr Boussard, accorda l'imprimatur en ces termes, le 3 février 1985 :
« Par sa lettre datée du 10 décembre 1984, le cardinal Ratzinger [futur pape Benoît XVI], Préfet de la Congrégation pour la foi, ayant levé l’interdiction portée par son prédécesseur, le cardinal Ottaviani, le 16 juin 1960, de donner l’imprimatur "à toute éventuelle future publication sur mère Marie-Yvonne", j’ai estimé que je pouvais autoriser la parution de l’ouvrage de monsieur le chanoine René Laurentin, après en avoir pris connaissance. […] La personnalité de cette religieuse, les circonstances qui ont mis en valeur ses qualités exceptionnelles ne peuvent être exclues des recherches historiques. C’est pourquoi l’avis favorable du Cardinal Préfet de la Congrégation pour la foi, a été accueilli avec satisfaction et gratitude. »
Le travail est aujourd'hui poursuivi par une équipe interdisciplinaire, le dossier contenant 4 000 pages et soixante mille pièces13.
En 2009, Monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes, a de nouveau demandé, très officiellement, que les autorités vaticanes examinent attentivement le dossier.
Notes et références
- Paul Labutte, Yvonne-Aimée de Jésus, « ma mère selon l’esprit », Éditions François-Xavier de Guibert, 1997, p. 55
- René Laurentin, Yvonne-Aimée de Malestroit : Un amour extraordinaire, F.-X. de Guibert, 1982, p. 33.
- Sandra La Rocca, L'Enfant-Jésus, Presses universitaires du Mirail, 2007 (lire en ligne [archive]), p. 247
- Sandra La Rocca, op. cit., p. 245.
- Témoignage de Sœur Marie Bernard d'Antin (INA) : www.ina.fr/video/CPD02000100/soeur-marie-bernard-d-antin-video.html
- Petit prieuré ouvert à Paris dans le quartier d’Auteuil par Yvonne Beauvais en novembre 1941 pour permettre aux jeunes religieuses de l’Ordre de préparer leurs diplômes d’hospitalières.
- Paul Labutte, Une amitié « voulue par Dieu ». 1926-1951, Éditions François-Xavier de Guibert, 1999, p. 193
- Sandra La Rocca, op. cit., p. 241.
- Un de ses biographes, le docteur Patrick Mahéo, a fait un historique de ses maladies : fièvre paratyphoïde, scarlatine, syndrome néphrotique, tuberculoses pulmonaire et rénale, hypertension artérielle, fibrome de l'utérus dont elle est opérée, cancer du sein.
- Mère Yvonne Aimée de Jésus - Présentation générale [archive]
- Sandra La Rocca, « Le Petit Roi d’Amour : entre dévotion privée et politique », Archives de sciences sociales des religions, no 113, 2001, p. 21
- Louis Barral, Marie-Yvonne-Aimée de Jésus Beauvais, Monastère de Malestroit, 1956, p. 182-186
- Didier van Cauwelaert, Dictionnaire de l'impossible, Plon, 2013, 520 p. (ISBN 978-2259219273)
Voir aussi
Bibliographie
Par Yvonne-Aimée de Malestroit
- Paul Labutte, Yvonne-Marie de Jésus et François-Xavier de Guilbert (éd.), Une amitié voulue par Dieu : 1926-1951 : Paul Labutte et Yvonne-Aimée de Jésus : Témoignage, lettres et souvenirs, éditions François-Xavier de Gilbert, 1999, 260 p. (ISBN 978-2-86839-620-4, OCLC 469252361)
- René Laurentin (éd.), Écrits spirituels de mère Yvonne-Aimée de Malestroit, éditions F.-X. de Guibert, 1987 (ISBN 2-86839-098-6).
Sur Yvonne-Aimée de Malestroit
- René Laurentin, Un amour extraordinaire : Yvonne-Aimée de Malestroit, éd. F.-X. de Guibert, 1985 (ISBN 2-86839-034-X).
- Prédictions de Mère Yvonne-Aimée de Malestroit : Un cas unique de vérification scientifique, éd. F.-X. de Guibert, 1987 (ISBN 2-86839-102-8).
- René Laurentin et Patrick Mahéo, Yvonne-Aimée de Malestroit : Les Stigmates, éditions François-Xavier de Guibert, 1988 (ISBN 2-86839-130-3).
- René Laurentin, Yvonne-Aimée de Malestroit : Priorité aux pauvres en zone rouge et dans la Résistance, F.-X. de Guibert, 1988 (ISBN 2-86839-129-X).
- Formation spirituelle et discernement chez Mère Yvonne-Aimée de Malestroit par le Père René Laurentin, F.-X. de Guibert, 1990 - (ISBN 2-86839-163-X)
- Bilocations de Mère Yvonne-Aimée par René Laurentin et le docteur P. Mahéo, F.-X. de Guibert, 1990 - (ISBN 2-86839-162-1)
- Patrick Mahéo et René Laurentin, L'Amour plus fort que la souffrance : Dossier médical d'Yvonne-Aimée (préface d'Henri Joyeux), 1993, éd. F.-X. de Guibert (ISBN 2-86839-245-8).
- René Laurentin, Bernard Billet, Sœurs augustines hospitalières et Patrick Mahéo, Biographie de sœur Yvonne-Aimée, éd. de Guibert.
- 1. La Sainte Enfance (1901-1922), 1998 (ISBN 2-86839-445-0).
- 2. L'Essor mystique et l'Impossible Vocation (1922-1927), 1999 (ISBN 2-86839-625-9).
- 3. Les Premiers Pas dans la vie religieuse (18 mars 1927-7 mai 1932), 2000 (ISBN 2-86839-690-9).
- 4. La Grande Épreuve et les Gloires (1932-1946), 2001 (ISBN 2-86839-744-1).
- 5. Gloire et nuit jusqu'au grand départ (1946-1951) (ISBN 2-86839-813-8).
- Les Noces du Ciel et de la terre (cassette vidéo réalisée par France 3 à partir de témoignages), diffusion F.-X. de Guibert (ISBN 2-86839-313-6).
- Paul Labutte, Témoignage sur Yvonne-Aimée de Malestroit (vidéo), F.-X. de Guibert.
- Paul Labutte, Yvonne-Aimée de Jésus : Ma mère selon l'Esprit, éditions de Guibert - (ISBN 2-86839-478-7).
- Paul Labutte, Yvonne-Aimée telle que je l'ai connue (préface de Guy Gaucher), éditions de Guibert (ISBN 2-86839-745-X).
- Monastère de Malestroit, Yvonne Aimée de Jésus et le monastère de Malestroit, Pierre Téqui (ISBN 2-7403-0723-3).
Liens externes
- Biographie d'Yvonne-Aimée sur le site des augustines de Malestroit [archive]
- Site officiel de la congrégation des augustines de Malestroit [archive]
- Cossé en champagne, village natal de Mère Yvonne Aimée de Jésus [archive]
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spiritualite-chretienne.com
Mère Yvonne Aimée est une
religieuse qui vécut à Malestroit de 1927 à 1951. Héroïne de la résistance,
elle fut décorée à plusieurs reprises, et notamment par le général De Gaulle
qui l'a faite chevalier de la légion d'honneur. Sa charité sans bornes lui fit
soigner sous le même toit les blessés allemands, qui occupaient son couvent, et
ceux de la Résistance qu'elle cachait. La Communauté
actuelle, composée d'une cinquantaine de religieuses de vie canoniale,
poursuit son oeuvre dans une vie de prière assidue et dans le soin des malades
au sein du Groupe Hospitalier Saint Augustin. Le livre "Ma mère selon
l'Esprit", rédigé par le Père Paul Labutte (fils spirituel de Mère Yvonne
Aimée), fait état des phénomènes surnaturels qui ont jalonné la vie de la
religieuse. Leur authenticité a été reconnue par Mrg Picaud, évèque de Bayeux
et Lisieux à l'époque. L'épisode ci-dessous en est directement extrait.
Vers 19 h 30, ce même soir, je me rendis à l’Oasis Notre-Dame de Consolation où Soeur Saint-Vincent Ferrier, tout en larmes, m’y accueillit et me dit : Vous avez reçu ma dépêche ?
Oui ! Où est-elle ce soir, notre Révérende Mère Yvonne-Aimée ? Pour obéir, je me retins de raconter que je l’avais vue, au début de l’après-midi dans le métro et qu’elle était menacée d’être déportée cette nuit. Je dînai au parloir, la mort dans l’âme, tandis que Soeur Saint-Vincent Ferrier, par crainte de la Gestapo, visitait la maison pour s’assurer, me dit-elle, que les portes et les volets de fer étaient bien fermés. En me levant de table, je demandai l’autorisation de monter au premier étage, dans le bureau de Mère Yvonne-Aimée. Je dus traverser sa chambre contiguë : le bureau était sans doute tel qu’hier matin à son départ, mais sur la table s’accumulait déjà le courrier non décacheté.
Vers 19 h 30, ce même soir, je me rendis à l’Oasis Notre-Dame de Consolation où Soeur Saint-Vincent Ferrier, tout en larmes, m’y accueillit et me dit : Vous avez reçu ma dépêche ?
Oui ! Où est-elle ce soir, notre Révérende Mère Yvonne-Aimée ? Pour obéir, je me retins de raconter que je l’avais vue, au début de l’après-midi dans le métro et qu’elle était menacée d’être déportée cette nuit. Je dînai au parloir, la mort dans l’âme, tandis que Soeur Saint-Vincent Ferrier, par crainte de la Gestapo, visitait la maison pour s’assurer, me dit-elle, que les portes et les volets de fer étaient bien fermés. En me levant de table, je demandai l’autorisation de monter au premier étage, dans le bureau de Mère Yvonne-Aimée. Je dus traverser sa chambre contiguë : le bureau était sans doute tel qu’hier matin à son départ, mais sur la table s’accumulait déjà le courrier non décacheté.
Je fermai la porte, et navré, je me mis à marcher de long en large devant la cheminée, tout en m’efforçant de réciter encore un chapelet. Mes pensées vagabondaient. Je revivais les incidents du début de l’après-midi, j’imaginais le départ en déportation, à cette heure-ci, peut-être, dans la cour d’une prison, mais laquelle, Fresnes ? La Santé ? Le Cherche-Midi ?..." Je vous salue, Marie. Pleine de grâce... Le Seigneur..." Je m’interrompis brusquement, car dans le bureau même, je venais d’entendre un bruit sourd, semblable à celui d’un cavalier botté sautant de cheval et retombant à pieds joints. Me retournant à la seconde même, je me trouvai en présence de Mère Yvonne-Aimée, debout, près de son bureau, dans l’angle opposé à la porte du vestibule qui était fermée. Vous ! m’écriai-je.
Et je bondis et je la saisis par les deux poignets. Elle portait les mêmes habits civils et les mêmes bottes de caoutchouc que dans le métro, mais elle n’avait plus ni chapeau de feutre ni lunettes. Elle était tête nue, les cheveux en désordre.
Laissez-moi ! Lâchez-moi ! disait-elle en faisant des efforts saccadés et violents pour se dégager. Elle heurtait les fauteuils, elle se débattait avec effroi, avec force. Elle ne me reconnaissait pas. Elle me prenait, je le sus plus tard, pour le tortionnaire de la prison. Je réussis progressivement à l’apaiser. Elle murmura – Où suis-je ?... où suis-je donc ? Regardant à droite et à gauche, elle s’étonna – Mais... c’est mon bureau ! Enfin elle me reconnut et avec un sourire maternel – Mais... c’est... toi, Paulo...
Il était environ 21 h 10. Mon Dieu, que se passe-t-il donc ? À vrai dire, ce retour, portes closes, januis clausis ne m’étonnait guère : dans cette journée du 17 février 1943, je n’étais plus à un fait extraordinaire près. J’interrogeai Mère Yvonne-Aimée. Elle venait de s’asseoir, épuisée, dans un fauteuil, près d’une fenêtre. Elle me répondit :
- Ah !... je sais maintenant... je comprends... C’est mon bon Ange qui m’a délivrée et ramenée ici. Il m’a saisie dans la cour de la prison, juste au moment où l’on nous mettait en groupe pour partir en Allemagne... Il a profité du brouhaha et du désordre qui se sont produits au moment du rassemblement et aussi de l’obscurité, du black-out... Avez-vous tous beaucoup souffert ? Oh... oui.
Je me demandais bien comment prévenir Soeur Saint-Vincent Ferrier qui se disposait à passer la nuit en prière et qui devait m’attendre au petit parloir du rez-de-chaussée. Elle était venue, en fait, s’asseoir, chapelet en main, près de la porte d’entrée, tristement, sur la première marche de l’escalier. Je descendis. À ma vue, elle se leva et se lamenta de nouveau : - À cette heure-ci, notre Révérende Mère est peut-être embarquée en déportation ! Non ! répondis-je sans hésiter. Elle va rester à Paris.
Puis rapidement, j’ajoutai : - Elle va être libérée... Elle n’est pas loin. Et brusquement : - Elle est de retour ici... Venez vite dans son bureau. Soeur Saint-Vincent Ferrier, suffoquée, monta précipitamment l’escalier. Je la suivis. Mère Yvonne-Aimée était bien là, mais si lasse et si angoissée, se demandant encore si elle était vraiment de retour à l’Oasis... Sur sa demande, nous la laissâmes seule quelques instants. Nous redescendîmes au rez-de-chaussée, puis nous remontâmes au premier... Mère Yvonne-Aimée n’était plus dans son bureau. Nous la trouvâmes dans sa chambre voisine, étendue toute habillée sur son lit, le visage extatique, plongée dans un sommeil paisible, enveloppée d’un grand voile de tulle blanc, serré au front par un étroit cercle d’or. Le lit, la chambre, la cheminée, les meubles étaient jonchés ou parés de fleurs fraîches, où dominaient (en ce mois de février 1943, dans Paris occupé par les Allemands) des arums, des tulipes et des lilas blancs. Il aurait fallu deux jardiniers au moins pour apporter ces fleurs et un grand artiste pour disposer, sur Yvonne-Aimée, les plis du voile qu’elle-même n’aurait pu arranger.
Soeur Saint-Vincent Ferrier et moi, nous demeurâmes, en silence, à son chevet...... Mère Yvonne-Aimée se réveilla, s’étonna de voir tant de fleurs, se leva avec son long voile, fit un ou deux bouquets avec les tulipes et les arums qui étaient sur son lit, mais, n’en pouvant plus, s’interrompit. Soeur Saint Vincent Ferrier resta pour panser les blessures que portait Mère Yvonne-Aimée sous ses vêtements. Je me retirai. Après un telle journée, J’aurais du être exalté, ou, tout au moins, empêché de trouver le sommeil. Or, je m’endormis vite, paisible, comme un enfant.
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fr.aleteia.org
Mère Yvonne-Aimée, pourvoyeuse de grâces
Sophie
Le Noën | 01 septembre 2017
© GrandCoq CC / Public Domain
Mère Yvonne-Aimée de Jésus.
À Malestroit, dans le Morbihan, repose une religieuse dont la vie fut bouleversante et fascinante : Mère Yvonne-Aimée, morte à l'âge de 49 ans, au début des années 50. Cette figure exceptionnelle — qui pourrait être béatifiée — est paradoxalement méconnue.
Au cimetière du monastère des Augustines, à l’orée de l’accueil de la clinique et de la clôture, ils sont nombreux à venir se recueillir chaque jour sur la tombe de Mère Yvonne-Aimée, répondant à l’invitation du père Paul Labutte, aujourd’hui décédé, qui fut son ami et son fils spirituel : « Il n’y aura jamais qu’un moyen de connaître Mère Yvonne-Aimée, c’est de l’invoquer. L’expérience le montre : sitôt qu’on s’adresse à elle, elle se dévoile en répondant. »De fait, depuis la mort de cette religieuse augustine en 1951, les grâces reçues — vocations, guérisons, consolations… — affluent, nourrissant le dossier de béatification déposé au Vatican, qui a connu un parcours singulièrement sinueux.
Yvonne Beauvais naît à Cossé-en-Champagne (Mayenne) le 16 juillet 1901. Après une jeunesse citadine, elle entre au monastère de Malestroit en 1927. Très vite, elle fait construire la clinique et donne un nouvel élan à la communauté, dont elle devient la supérieure, à seulement 34 ans et en dépit d’une santé très fragile. Elle donne alors à la clinique une envergure et un rayonnement nouveau, y soulageant les corps et les âmes.
Pendant la Seconde guerre mondiale, elle cache et sauve des centaines de soldats et de résistants. « Nous avons seulement pratiqué la charité », répète-t-elle. De passage à Paris, elle est arrêtée par la Gestapo, torturée, mais parvient à s’évader de manière inexplicable, sinon miraculeuse. C’est le général de Gaulle, lui-même, qui lui remettra la Légion d’Honneur à l’issue du conflit.
Tout au long de sa vie, Mère Yvonne-Aimée a subi de grandes souffrances physiques. »Elle était très malade et cela ne se voyait pas. Elle a beaucoup souffert, pour le Christ » confie Soeur Marie-Paul, la prieure actuelle. Dans le secret de sa chambre, on dit aussi qu’elle fut la cible nombreux assauts du démon. Mais sa résolution est inébranlable : à l’âge de 9 ans, ne disait-elle pas : « Je te supplie de me faire devenir une sainte, une très grande sainte, une martyr. »
Après sa mort, on se presse autour de son tombeau, les témoignages de miracles et de grâces abondent. En 1957, Mère Yvonne-Aimée est exhumée et retrouvée intacte. On la dit alors en odeur de sainteté. Mais les phénomènes surnaturels constatés de son vivant — extases, stigmates, bilocations, xénoglossie — ou après sa mort, incitent les autorités ecclésiales à la plus grande prudence. Le dossier est placé sous le boisseau en 1960, trois ans plus tard. Interdiction, est faite, d’écrire le moindre ouvrage sur la religieuse bretonne.
Jusqu’à ce que sœur Nicole, prieure, parte à Rome en 1980 demander l’autorisation d’écrire sur elle. Ce qu’elle obtient. C’est l’abbé René Laurentin qui rédige alors la première biographie de Mère Yvonne-Aimée. Après un long cheminement, son travail reçoit l’imprimatur de l’évêque de Vannes en 1985, après la levée de l’interdiction de 1960 par le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI. Le livre de l’abbé Laurentin est alors publié sous le titre Yvonne-Aimée de Malestroit – Un amour extraordinaire (ed. OEIL)
En 2004, Mgr Gourvès, évêque de Vannes, qui semblait plutôt hostile à l’engouement autour de Mère Yvonne-Aimée est victime d’un infarctus. Il demande à être hospitalisé à la clinique de Malestroit, où il constate la renommée de sainteté de la religieuse et relance sa cause en béatification. Cause que soutiendra son successeur, Mgr Centène.
Treize ans plus tard, le dossier attend toujours. Sœur Odile, qui a connu Mère Yvonne-Aimée, et qui s’occupe de récolter les témoignages, espère pouvoir la voir béatifiée : « Les années passent… et je crois que je pourrai dire des choses ! » En attendant, la communauté continue à la prier, reprenant à chaque office des Laudes la prière de leur « re-fondatrice » : « Ô Jésus Roi d’amour, j’ai confiance en ta miséricordieuse bonté. »
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wikipédia à jour au 26 décembre 2017
Yvonne Beauvais
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les articles homonymes, voir Beauvais.
Yvonne
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Yvonne Beauvais ou Yvonne-Aimée de Malestroit
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Église de Cossé-en-Champagne où fut baptisée Yvonne Beauvais.
Yvonne Beauvais Écouter, en religion Mère Yvonne-Aimée
de Jésus, également appelée Yvonne-Aimée de Malestroit, née le 16 juillet
1901 à Cossé-en-Champagne (Mayenne)
et morte le 3 février 1951, est une religieuse augustine française.Sommaire
Biographie
Yvonne Beauvais naît le 16 juillet 1901 à Cossé-en-Champagne. Elle est la fille d'Alfred Beauvais, négociant en vin, et de Lucie Brulé. Elle est baptisée trois mois plus tard. Son père meurt le 17 octobre 1904. À la mort du père, qui a fait de mauvaises affaires, la mère se trouve financièrement contrainte de vendre la maison familiale. La mère confie Yvonne à ses parents, qui vivent au Mans. Les grands-parents élèvent Yvonne, de l'âge de 3 ans à l'âge de 6 ans. Ils la sensibilisent à la condition des pauvres, qui frappent à leur porte. Sa grand-mère lui lit l’Histoire d’une âme de Thérèse de Lisieux, ouvrage qui la marque au point qu'elle souhaite ardemment « devenir une sainte »1. Puis elle rejoint sa mère à l'âge de six ans, la suivant dans différents pensionnats dont elle a la direction. À l'âge de 9 ans, le 1er janvier 1911, Yvonne voue sa vie au Christ, dans une lettre qu'elle lui écrit avec son sang : « Ô mon petit Jésus. Je me donne à toi entièrement et pour toujours. Je voudrai toujours ce que tu voudras. Je ferai tout ce que tu me diras de faire. Je ne vivrai que pour toi. Je travaillerai en silence. Et, si tu veux, je souffrirai beaucoup en silence. Je te supplie de me faire devenir sainte, une très grande sainte, une martyre. Fais-moi être fidèle, toujours. Je veux sauver beaucoup d'âmes et t'aimer plus que tout le monde, mais je veux aussi être toute petite afin de te donner plus de gloire. Je veux te posséder mon petit Jésus, et te rayonner, je veux n'être qu'à toi, mais je veux surtout ta volonté. Ta petite Yvonne ». En 1914, elle part pour l'Angleterre, voulant entrer dans les Filles de Jésus de Kermaria où elle est pensionnaire.À l'âge de 18 ans, à Paris, ayant terminé ses études, elle fait plusieurs métiers pour venir en aide aux personnes défavorisées. Ainsi, elle travaille comme bonne à tout faire, vend des dessins, écrit des romans et donne des récitals de pianos. Plus tard, l'abbé de la Chevalerie relatera cet épisode de la vie d'Yvonne dans le livre Monette et ses pauvres. En 1922, elle est atteinte de la fièvre paratyphoïde. Elle part, pour la première fois, en convalescence dans la clinique des Sœurs Augustines de la Miséricorde à Malestroit (Morbihan) où elle se remet de cette fièvre. Le 5 juillet 1922 dans sa chambre à Malestroit, elle a une crise mystique au cours de laquelle Jésus lui apparaît et lui parle2.
En 1925, Yvonne Beauvais entre en religion sous le nom de sœur Yvonne-Aimée. En 1927, elle gagne le couvent des Augustines dont elle devient la supérieure en 1935. Elle y œuvre de 1927 à 1951. Grande organisatrice, elle réforme la communauté des Augustines hospitalières et lance en 1928 le projet d'une clinique moderne qui ouvrira ses portes en 1929. En 1935, elle conçoit le projet novateur d'une Fédération des Augustines hospitalières de la miséricorde de Jésus, projet qu'elle mène jusqu’au bout malgré les réticences des autorités ecclésiastiques3.
En décembre 1940, elle développe la dévotion du « petit Roi d’Amour », qui unit celle à l'Enfant-Jésus et celle au Sacré-Cœur. Cette dévotion est étendue à l’Église universelle par le pape Jean XXIII en 19584. Durant l'Occupation, elle soigne dans la clinique de Malestroit aussi bien des blessés allemands que des résistants (spécialement ceux du maquis de Saint-Marcel), sauvant notamment la vie du général Louis-Alexandre Audibert (commandant de la région Ouest de l'Armée Secrète)5, tout en réalisant des prodiges (stigmatisation, xénoglossie, bilocation). En janvier 1943, un prêtre, la soupçonnant d'imposture, l'accuse d'être une « fausse mystique » et prépare un procès pour la déposer. Le 16 février 1943, comme elle en aurait eu la prémonition, elle est arrêtée par la Gestapo au prieuré Notre-Dame de la Consolation6 et amenée à la prison du Cherche-midi. Torturée, elle s'évade « miraculeusement », après avoir demandé par la bilocation des prières au Père Paul Labutte, son fils spirituel7.
Le 24 juin 1945, elle reçoit la croix de guerre avec palme, à Saint-Marcel. Le 22 juillet 1945, le général de Gaulle en personne lui remet la Légion d'honneur, à Vannes, pour avoir caché et soigné à la clinique soldats alliés et résistants bretons. Le 3 janvier 1946, les autorités lui décernent la médaille de la Résistance et la médaille de la Reconnaissance française. En 1946, elle fonde la Fédération des monastères d'Augustines et est élue première supérieure générale. Le 7 août 1949, la clinique de Malestroit reçoit la croix de Guerre. Sa notoriété est telle qu'elle est reçue par Pie XII8.
Le soir du 3 février 1951, elle meurt d'une hémorragie cérébrale foudroyante9, conséquence de son hypertension artérielle, alors qu'elle s'apprêtait à partir pour l'Afrique du Sud10.
Postérité
Yvonne Beauvais a laissé de nombreux carnets intimes ainsi qu’une abondante correspondance depuis 1924, date à laquelle son confesseur, le père Crété, lui demande de mettre par écrit ses souvenirs et ses rêves11.Le 1er juin 1960, à la veille de Vatican II, craignant que son cas ne suscite « une vague d'illuminisme », le cardinal Alfredo Ottaviani, alors pro-secrétaire du Saint-Office, décrète la fin du procès de béatification (commencé à la suite de son exhumation qui a lieu le 25 mars 1957 et à la reconnaissance de sa mort en odeur de sainteté) et interdit la publication d'ouvrages sur Yvonne-Aimée de Malestroit. Le Saint-Office était en effet circonspect devant le nombre élevé de ses miracles après sa mort et les faits extraordinaires qui auraient jalonné la vie de la mystique : dons de prophétie, de guérison, de langue, de bilocation (151 cas recensés), stigmatisation, prémonitions, xénoglossie et matérialisations (de fleurs, le plus souvent des lys ou des roses, de bagues d’or et de diamants, de parfums, etc.)12.
Cependant, en réponse à une demande de sœur Nicole Legars, prieure de Malestroit, le cardinal Franjo Šeper, préfet de la Congrégation pour la Foi au Vatican, autorisa, dans une lettre du 28 avril 1980, la publication d’une biographie sur Yvonne Beauvais, et suggéra même le nom du chanoine René Laurentin pour ce faire. Cette biographie devint le livre Un Amour extraordinaire : Yvonne-Aimée de Malestroit de l'abbé Laurentin, auquel l'évêque de Vannes, Mgr Boussard, accorda l'imprimatur en ces termes, le 3 février 1985 :
« Par sa lettre datée du 10 décembre 1984, le cardinal Ratzinger [futur pape Benoît XVI], Préfet de la Congrégation pour la foi, ayant levé l’interdiction portée par son prédécesseur, le cardinal Ottaviani, le 16 juin 1960, de donner l’imprimatur « à toute éventuelle future publication sur mère Marie-Yvonne », j’ai estimé que je pouvais autoriser la parution de l’ouvrage de monsieur le chanoine René Laurentin, après en avoir pris connaissance. […] La personnalité de cette religieuse, les circonstances qui ont mis en valeur ses qualités exceptionnelles ne peuvent être exclues des recherches historiques. C’est pourquoi l’avis favorable du Cardinal Préfet de la Congrégation pour la foi, a été accueilli avec satisfaction et gratitude. »
Le travail est aujourd'hui poursuivi par une équipe interdisciplinaire, le dossier contenant 4 000 pages et soixante mille pièces13.
En 2009, monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes, a de nouveau demandé, très officiellement, que les autorités vaticanes examinent attentivement le dossier.
Notes et références
- Paul Labutte, Yvonne-Aimée de Jésus, « ma mère selon l’esprit », Éditions François-Xavier de Guibert, 1997, p. 55
- René Laurentin, Yvonne-Aimée de Malestroit : Un amour extraordinaire, F.-X. de Guibert, 1982, p. 33.
- Sandra La Rocca, L'Enfant-Jésus, Presses universitaires du Mirail, 2007 (lire en ligne [archive]), p. 247
- Sandra La Rocca, op. cit., p. 245.
- Témoignage de Sœur Marie Bernard d'Antin [archive] sur le site de l'INA
- Petit prieuré ouvert à Paris dans le quartier d’Auteuil par Yvonne Beauvais en novembre 1941 pour permettre aux jeunes religieuses de l’Ordre de préparer leurs diplômes d’hospitalières.
- Paul Labutte, Une amitié « voulue par Dieu ». 1926-1951, Éditions François-Xavier de Guibert, 1999, p. 193
- Sandra La Rocca, op. cit., p. 241.
- Un de ses biographes, le docteur Patrick Mahéo, a fait un historique de ses maladies : fièvre paratyphoïde, scarlatine, syndrome néphrotique, tuberculoses pulmonaire et rénale, hypertension artérielle, fibrome de l'utérus dont elle est opérée, cancer du sein.
- Mère Yvonne Aimée de Jésus - Présentation générale [archive]
- Sandra La Rocca, « Le Petit Roi d’Amour : entre dévotion privée et politique », Archives de sciences sociales des religions, no 113, 2001, p. 21
- Louis Barral, Marie-Yvonne-Aimée de Jésus Beauvais, Monastère de Malestroit, 1956, p. 182-186
- Didier van Cauwelaert, Dictionnaire de l'impossible, Plon, 2013, 520 p. (ISBN 978-2259219273)
Voir aussi
Bibliographie
Par Yvonne-Aimée de Malestroit
- Paul Labutte, Yvonne-Marie de Jésus et François-Xavier de Guilbert (éd.), Une amitié voulue par Dieu : 1926-1951 : Paul Labutte et Yvonne-Aimée de Jésus : Témoignage, lettres et souvenirs, éditions François-Xavier de Gilbert, 1999, 260 p. (ISBN 978-2-86839-620-4, OCLC 469252361)
- René Laurentin (éd.), Écrits spirituels de mère Yvonne-Aimée de Malestroit, éditions F.-X. de Guibert, 1987 (ISBN 2-86839-098-6).
Sur Yvonne-Aimée de Malestroit
- René Laurentin, Un amour extraordinaire : Yvonne-Aimée de Malestroit, éd. F.-X. de Guibert, 1985 (ISBN 2-86839-034-X).
- Prédictions de Mère Yvonne-Aimée de Malestroit : Un cas unique de vérification scientifique, éd. F.-X. de Guibert, 1987 (ISBN 2-86839-102-8).
- René Laurentin et Patrick Mahéo, Yvonne-Aimée de Malestroit : Les Stigmates, éditions François-Xavier de Guibert, 1988 (ISBN 2-86839-130-3).
- René Laurentin, Yvonne-Aimée de Malestroit : Priorité aux pauvres en zone rouge et dans la Résistance, F.-X. de Guibert, 1988 (ISBN 2-86839-129-X).
- Formation spirituelle et discernement chez Mère Yvonne-Aimée de Malestroit par le Père René Laurentin, F.-X. de Guibert, 1990 - (ISBN 2-86839-163-X)
- Bilocations de Mère Yvonne-Aimée par René Laurentin et le docteur P. Mahéo, F.-X. de Guibert, 1990 - (ISBN 2-86839-162-1)
- Patrick Mahéo et René Laurentin, L'Amour plus fort que la souffrance : Dossier médical d'Yvonne-Aimée (préface d'Henri Joyeux), 1993, éd. F.-X. de Guibert (ISBN 2-86839-245-8).
- René Laurentin, Bernard Billet, Sœurs augustines hospitalières et Patrick Mahéo, Biographie de sœur Yvonne-Aimée, éd. de Guibert.
- 1. La Sainte Enfance (1901-1922), 1998 (ISBN 2-86839-445-0).
- 2. L'Essor mystique et l'Impossible Vocation (1922-1927), 1999 (ISBN 2-86839-625-9).
- 3. Les Premiers Pas dans la vie religieuse (18 mars 1927-7 mai 1932), 2000 (ISBN 2-86839-690-9).
- 4. La Grande Épreuve et les Gloires (1932-1946), 2001 (ISBN 2-86839-744-1).
- 5. Gloire et nuit jusqu'au grand départ (1946-1951) (ISBN 2-86839-813-8).
- Les Noces du Ciel et de la terre (cassette vidéo réalisée par France 3 à partir de témoignages), diffusion F.-X. de Guibert (ISBN 2-86839-313-6).
- Paul Labutte, Témoignage sur Yvonne-Aimée de Malestroit (vidéo), F.-X. de Guibert.
- Paul Labutte, Yvonne-Aimée de Jésus : Ma mère selon l'Esprit, éditions de Guibert - (ISBN 2-86839-478-7).
- Paul Labutte, Yvonne-Aimée telle que je l'ai connue (préface de Guy Gaucher), éditions de Guibert (ISBN 2-86839-745-X).
- Monastère de Malestroit, Yvonne Aimée de Jésus et le monastère de Malestroit, Pierre Téqui (ISBN 2-7403-0723-3).
Liens externes
- Biographie d'Yvonne-Aimée sur le site des augustines de Malestroit [archive]
- Site officiel de la congrégation des augustines de Malestroit [archive]
- Cossé-en-Champagne, village natal de Mère Yvonne Aimée de Jésus [archive]
Articles connexes
- Naissance en juillet 1901
- Naissance dans la Mayenne
- Religieuse française
- Mystique chrétien du XXe siècle
- Religion en Mayenne
- Religieuse catholique
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Résistant français
- Femme dans la Résistance
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Église catholique sous le régime de Vichy
- Histoire des femmes dans la guerre
- Stigmatisé
- Malestroit
- Décès en février 1951
- Décès à 49 ans
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