vendredi 2 mars 2018

tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète - textes et réfléchi



Reniac, à ma petite table en angle du poêle, soir du vendredi 2 Mars 2018

 22 heures 36 + Trois jours seulement sans mon ordinateur (messagerie, agenda, traitement de texte, mais davantage pour mes blogs) : rythme autre, films à la télévision, rangements, consentement à la situation. Les mises à jour windows transforment en moins bon ou en désagréable, ce qui était bien. - Moment de carême : pain et pomme au presbytère de notre village, après celui de Theix il y a quinze jours : lecture d’un petit livre du Cardinal JOURNET : les dernières paroles du Christ, en croix. Aujourd’hui celles des trois crucifiés. La relation à Dieu de chacun. C’est très justement dit et profondément travaillé.

Je mettrai de mémoire au net succinctement demain mes observations, depuis dimanche et plus particulièrement depuis mardi. Politique : accumulation d’impasses et de sujets d’inquiétude : les relations humaines, la façon de nous gouverner. L’Italie dans deux jours va enregistrer le même effondrement des socialistes que chez nous, poussées des populismes et des extrême-droite. Il est clair que l’Europe n’ayant pas su s’organiser avant la tempête paye maintenant par une dislocation générale, de même type d’un Etat à l’autre. La dernière bonne chance était la Constitution pour l’Europe : projet DEHAENE-VGE. Elle était évolutive puisqu’elle se révisait selon elle-même et par accords et traités entre les gouvernements. La question des immigrants (état général du monde déplorable) l’asphyxie. Le Brexit en est un des symptômes avec la difficulté d’Irlande. Bruxelles ne veut pas accentuer la coupure de l’île en deux. L’Allemagne avance mais pas nettement : avant-hier, la CDU a ratifié à une majorité écrasante l’accord avec le socialistes, mais le gouvernement n’est pas pour autant formé encore. – Chute très lourde d’EM dans notre opinion, surtout à droite. Recul de 11 points, spectaculaire, comme l’avait été son rebond à la fin de Décembre.

 Je reprends demain matin pour les textes liturgiques.


  Ibidem, samedi 3 Mars 2018

 09 heures 04 + Jamais depuis des années, je ne me suis senti aussi bien à mon lever, peut-être deux très petites heures d’un sommeil profond, inattendu, aisé d’entrée, de commencement et de fin, après qu’autour de six heures nous ayons eu à accueillir la Chatoune qui sait ouvrir une porte en bondissant jusqu’à la poignée, pour s’y suspendre jusqu’à glissement de l’huis. Je ne sais pas dire les paysages mentaux, leur origine, je ne les décris même pas, car ils sont de sensibilité très étrange : notre corps, notre esprit, notre âme ? je ne sais, mais je sais l’effet. Rien n’est visuel, tactile, c’est une forme de résurrection, d’arrivée ou de retour dans un état de disponibilité de soi, d’optimisme surtout, de lucidité intense et le produit en est la paix. Et selon la foi, la prière qui m’ont été données de naissance et continuent de plus en plus à marcher avec moi, à me mouvoir t me tenir debout, l’action de grâce achève l’arrangement du bouquet et lui confrère sa vérité, sa réalité. – Il me semble, je le perçois en l’écrivant, que la leçon vaut en politique. Ce ne sont pas les gestions, ce ne sont pas les appels à la raison ou à à l’adhésion par les images, souvent parfaites (l’entretien nocturne dans l’Eysée désert en Décembre dernier : EM et DELAHOUSSE)) qui – tout le contraire de le conquérir – font du bien à un peuple et l’amènent à davantage de conscience de lui-même, donc de lucidité, de discernement, de foi en lui-même et pour finir et tout commencer à la disponibilité royale d’agir et d’exister pleinement par lui-même. Un peuple, un pays, surtout le nôtre n’est pas un agrégat statistique d’individus, ni non plus la somme de ses entreprises, de ses richesses, de ses lacunes, de ses handicaps et péchés, de sa mauvaise position dans l’Histoire ou dans la géographie, c’est d’abord un être spirituel se transmettant à lui-même, comme se fait et se maintient une respiration. L’Histoire se noue avec un gouvernement, avec une personnalité quand cette âme reconnaît son semblable, son produit incarnés. EM gère, il a le pouvoir sur le papier, il décide d’à peu près tout, décisions bonnes ou mauvaises, les textes s’accumulent, les ministres fouaillés par lui, rivalisent d’une même image, et cela court les journaux et les commentaires : faire des réformes « à un rythme effréné »… cela n’atteint personne, cela n compense ce que les gestions peuvent avoir dans des cas d’espèces ou pour des catégories ou des « territoires » précis, de lacunaire ou d’erroné.  Le plus grave, dans une entreprise humaine collective ou individuelle, dans une vie spirituelle personnelle, c’est ce qui ne se fait pas. La vie, l’Histoire d’un peuple surtout au jour le jour ce ne sont pas des affiches. Toutes mortifères, figées et empêchant la vie, contraignante. EM, surdoué, ou plutôt surdoté à certains égards, en a-t-il l’intuition ? Nous, actuellement ses sujets, le sentons, même sans l’exprimer, sans pouvoir ni savoir faute des outils mentaux, presque tous manquent à l’homme quand manquent ses repères ou quand ceux-ci sont faux. – Politique encore avant d’aller aux textes d’hier nous présentant le vrai, le chef d’abord souffrant et persécuté… notre siècle, selon MALRAUX, le XXIème, qu’il n’a pas vécu mais pressentait en creux, par ce qui manquait et qu’avait en partie « révélé » Mai 68, devait être spirituel. Il l’est si Daech et son interprétation de la mort, du Coran et du paradis sont spirituels … mais le XXIème en sa seconde décade est d’abord sexuel : les « affaires », la dérive intense, le « pompon » ces jours-ci, après la prohibition des scènes au grand écran où les personnages fument, cinéma : des quotas pour vaincre de sexisme [1], après les combats de Gisèle HALIMI, toujours pas gagnés complètement, ceux de Marlène SCHIAPPA en cours, la contredanse, c’est le cas de l’écrire pour qui siffle une jolie silhouette dans la rue. Après la tribune contre-attaquant l’ambiance générale qui nous amènerait à faire à notre manière mais aussi contraignante et menteuse, ce qui régit encore la femme dans les pays d’Islam, voici celle, toujours dans Le Monde constatant que les femmes restent discriminées dans le cinéma. En parallèle, un même numéro, maintenant ancien, de l’Obs. [2] rapporte la passionnante, passionnée et vérifique enquête de Lïla SLIMANI, les femmes, le sexe et l’Islam et fait la réclame de Muriel PENICAUD, « la DRH de la France »… voilà ce qui nous encadre, les deux pôles de l’indépendance d’esprit et d’une sorte de servitude selon la méthodé Coué. Quant aux sondages, bons ou mauvais pour les impétrants, ils sont caractérisés par l’inconstance. C’est oublé, mais de DG en onze ans de règne ne descendit en dessous des 50% que pendant les trois mois de la grève des mineurs (début de 1963), il était majoritaire dans l’opinion pendant tous les « événements de Mai » et largement encore quand il fut rejeté par referendum sur la régionalisation et la transformation du Sénat.

Prier… nos textes pour hier, Joseph jeté dans un puits et vendu, le fils de Jacob aux enfants d’Ismaël, le fils héritier de la vigne… [3]Le discernement s’il n’est qu’humain, est parfois mortifère, la jalousie de Caïn pour Abel, de ses frères pour Joseph, des vignerons pour leur employeur et pour son fils. La division aussi. Roubène et Juda cherchent à sauver Joseph. Ne touchons pas à sa vie. Ne répandez pas son sang : jetez-le dans cette citerne du désert, mais ne portez pas la main sur lui… Quel profit aurions-nous à tuer notre frère et à dissimuler sa mort ? Vendons-le plutôt aux Ismaélites et ne portons pas la main sur sur lui, car il est notre frère, notre propre chair. Confirmation de ce que me faisait réaliser ED hier : la perte apparente, selon notre vue, peut être un gain selon la foi (elle disait à dessein : croyance, sachant comme je le redevrai). Roubène, seul positif : il voulait le sauver de leurs mains et le ramener à son père. Vérifier si c’est lui qui négocie avec Joseph, sans le reconnaître au faite de la puissance et de la confiance de Pharaon. Les vignerons – eux – croient tenir le gain : voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage ! Discernement et division chez les contemporains du Fils de l’homme : tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.




[1] - une du Monde daté du vendredi 2 mars 2018


[2] - n° 2756 du 31 août au 6 septembre 2017



[3] - Genèse XXXVII 3 à 28 passim ; psaume CIV ; évangile selon saint Matthieu XXI 33 à 46 passim


Aucun commentaire: