Dimanche 29 Octobre 2017
08 heures 45 de la nouvelle heure
(grande nuit qui fait du bien) + Continué de lire Bernard
CAZENEUVE en allant et venant, je le relirai d’affilée,
suite de notations et maintenant de portraits très fins :
LE DRIAN et Emmanuel MACRON, le premier aux pensées
impénétrables, et le second en comportement devant les
journalistes (à son étonnement), tous deux bien notés en
sens de l’Etat, à vrai dire seulement le premier, le
second en savoir-faire. Il en résulte que cet homme
équilibré, moral, de bons réflexes sur les questions
publiques et devant les dilemmes serait un excellent
président de la République, mais il n’a rien d’un
arriviste et rien d’u bateleur,
il faudrait qu’on vienne le chercher et qu’on le hisse sur
le pavois : cela arrivera peut-être, mais il ne fera rien
pour, refuse avec plus de sagesse encore que d’habileté
d’aller à la tête d’un parti qui n’existe plus ou pas
encore : il suivra cependant sa re-fondation. Je lui écris
donc demain et verrai s’il me répond, si quelque chose se
noue entre nous : je n’en ai aucune prévision. – Je prends
la biographie de XI Jinping chez wikipédia. Selon tout, il prend
résolument la dictature de son pays selon des méthodes de
maintenant soixante ans, et y ajoute puisque aucun pays ne
rivalise avec la Chine pour le « leardership » mondial, la
note nouvelle de revendiquer la première place. La seule
antidote et le seul équilibre serait, plus encore
qu’économique et militaire, la morale, l’exemple d’une
Europe démocratique en chacun de ses Etats-membres,
cultivant sa diversité, ses tolérances, accueillante à la
misère du monde et pouvant donc faire exemple et former
coalition. On en est tellement loin. Il se peut que l’ère
des démocraties et des pétitions libertaires, des
solidarités et des générosités aussi soit close parès deux
siècles d’avancée. Que l’on soit dans des régimes qui
évidemment récuse toute étiquette totalitaire, ou au moins
très autoritaire. En, France, avec EM, nous y sommes sans
que soient prévisibles ni la suite ni le dénouement, s’il
y en a, à vue humaine. – Déprime comme à presque chaque
éveil, et reprenant pied très vite. Continuer de vivre
pour l’honneur et pour mes aimées. Ecrire pour le bonheur
et le bien-être d’écrire, sans espérance de publication
(MODIANO, ROTH, LE CLEZIO : la résolution d’écrire et
l’organisation d‘écrire dès la jeunesse, et comment ? je
regarderai. Le livre que je me suis donné à écrire, dont
j’ai découvert la manière devant les rangées d’arbres de
la pointe de Bill éclaircira ces bifurcations que d’autres
ont su choisir et pas moi, en même temps que je me serai
ainsi donné l’occasion de tout dire de ce que je projetais
de donner en plusieurs livres). Et puis, le rapport
d’amour à mes aimées, le rapport de prière et de confiance
à Dieu, les émerveillements quotidiennes, nos chers
animaux, la nature. Très vieilli, très diminué de forces,
je puis cependant – je le crois vraiment – prendre la
route du bonheur et de la paix, vivant aussi avec la
perspective tranquille de finir à une date indéterminée
cette version-ci de mon existence. Oui, le bonheur à
ambitionner, et à recevoir tranquillement pour contribuer
à celui de qui j’aime. Au pluriel. A portée de main, de
cour, de souffle. Faire ce que l’on peut, c’est réellement
tout faire, alors que faire tout ce que l’on ambitionne,
c’est probablement échouer. Qu’ai-je ambitionné ? au
total, sans doute rien.
Prier… ce n’est plus même un
piège que cette question de cours d’un docteur de la Loi à
Jésus, au nom des pharisiens : Maître, dans la Loi, quel est le
grand commandement ?
[1]
Les sadducéens venaient de lui proposer la fable d’une
veuve sept fois mariée. Jésus répond sans surprise, mais
pour énoncer non pas un mais deux grands commandements …
C’est ensuite qu’il va conclure, ce que ne rapporte pas
notre texte dès aujourd’hui : quelle est votre
opinion au sujet du Christ ? de qui est-il fils ? [2].C’est
plus qu’une colle, plus qu’un dilemme. Jésus, prenant leur
langage et leur raisonnement, leur méthode les met au
seuil du Mystère, qu’ils prennent pour un mur et dont ils
se détournent avec constance. : le mur des Lamentations,
bien nommé non pour les lamentations qu’il accueille,
recueille et suscite à très bon droit, mais pour
l’appellation de mur, ce qu’il reste du Temple. Or, quand
Jésus évoque le Temple, c’est de Lui qu’Il parle. Détruisez
ce Temple et je le rebâtirai en trois jours… faut-il la
majuscule ? Tu aimeras ton prochain comme toi-même [3]
Application plus que
précise, que donne l’Exode et qui vaut fondement de la
société : tu n’exploiteras pas l’immigré, tu n
l’opprimeras pas… Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de
mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n’agiras pas
envers lui comme un usurier : tu ne lui imposeras pas
d’intérêts. Si tu prends en gage le manteau de ton prochain,
tu le lui rendras avant le coucher du soleil. C’est tout c
qu’il a pour se couvrir ; c’est le manteau dont il
s’enveloppe, la seule couverture qu’il ait pour dormir. S’il
crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis
compatissant..
. . . messe paroissiale, homélie.
Notre nouveau recteur commente l’évangile. Aimer… et
évoque ses entretiens de préparation au mariage.
Qu’est-que l’amour ? qu’est-ce qu’aimer. Les sentiments,
le sentiment sont volatiles. Non ! mon expérience est que
la durée et les circonstances les approfondissent, que
l’amour se nourrit et se consolide d’amour, et que tout ce
qui poussait aux affinités, à l’attrait mutuel peut avec
les années disparaître tandis que les sentiments d’amour
au contraire y suppléent, font chercher plus en profondeur
et surtout plus en ouverture de notre part à l’autre, aux
autres, des affinités nouvelles. Le partage sexuel peut
aussi disparaître, l’amour et l’attrait, la tendresse
physiques peuvent y gagner en attention et en communion,
la même condition humaine. Marguerite avec qui j’en
converse ensuite, prenant exemple sur ses amitiés
(jusqu’il y a peu, elle acceptait que je les qualifie
d’amoureuses, tant ses correspondances avec ses trois-cinq
amies de cœur et de groupe étaient éperdues… elle ne
l’accepte maintenant plus : amitié, tout court … mais dire d’un garçon qu’il est gentil, c’est encore le maximum),
je lui dis cette pérennité possible. Ma chère femme
préfère le cas par cas. Soit ! Aimer le prochain comme
nous-mêmes…narcissisme et idolâtrie de soi… non ! au
contraire, nous ne nous aimons pas, nous nous décevons, le
débat est constant en nous entre le péché, nos échecs et
nos inaboutissement, et ce que nous pourrions entendre
comme le plan, les vues de Dieu sur nous. C’est par
l’amour de Dieu que nous allons à une plus juste
appréciation de nous-mêmes, c’est-à-dire en espérance.
Commandement d’aimer ? l’autre plus que nous ? la grâce
d’aimer, le sacrement du mariage. Le commandement n’est
pas une contrainte, mais un chemin, une piste que Dieu
nous ménage selon nos forces, nos faiblesses, notre temps.
Au total, je préfèrerai que les homélies ne soient pas une
morale, mais une approche de Jésus, telle que Le
connaissant, Le voyant, Le regardant selon les évangiles
et selon la contemplation à laquelle ils nous conduisent.
Il ne s’agit pas de bonne conduite mais de connaissance de
Dieu et d’envie d’en savoir et en vivre davantage, puisque
par Jésus nous L’approchons. – Des moments meilleurs :
oui, à nos différences, ou l’anecdote de Mère Térésa
interrogée par un journaliste. Comment faites-vous ma
mère, je ne le ferais pas pour un million de dollars !
Réplique : moi, non plus, mais je le fais par amour de
Dieu et des siens.
. . . France-Infos, 19 heures à 20
heures, route de retour d’aéroport à Nantes où nous avons
accompagné notre trésor qui part passer quelques jours :
la Toussaint et halloween dans l’appartement de sa grand-mère et avec son
parrain. Strasbourg, pays de sa mémoire et de son coeur Souci admirable de
mon beau-frère étant donnée la dégénérescence de nos relations avec
son aîné et celui de ma chère femme : que deviendra
Marguerite quand nous ne serons plus là. Les cousins donc,
tels que marraine désignée dès avant la naissance d’un
nouveau arrivant chez l’un d’eux, elle a été éliminée du
baptême célébrée sans nous, et surtout sans elle. –
Commentaires d’une étonnante superficialité : des
spécialistes pour la Catalogne glosant sur le moteur
économique de l’Espagne (alors qu'elle n'est plus que la
4ème région pour la richesse...), alors surtout que de
300.000 à un million de Catalans viennent de défiler à
Barcelone pour l’unité espagnole et que très habilement
RAJOY vient de convoquer des élections pour un nouveau
Parlement régional (le 21 Décembre), tandis que la gestion
intérimaire est assumée par ka vice-présidente du
gouvernement qui pourrait bien être – à vérifier – une
Catalane. – Commentaire de dires de MELENCHON en Grèce et
en déprime : EM a le point, si la jeunesse se levait… mais
elle ne se lève pas. La chance d’EM que je ne crois pas
durable est bien que ses opposants ne sont que des
extrêmes incapables, thématiquement pour le FN, et
psychologie personnelle pour MELENCHON de faire coalition,
consensus et donc alternative. Tant qu’il va durer
politiquement, en faisant de tout une opposition de
personne à personne à EM, JLM n’avancera pas. Il faut donc
une opposition de gauche collective et rassembleuse
(écologique puisque HULOT se donne un an pour savoir s’il
est utile qu’il soit au gouvernement…) en entente
confiante avec un PC à augmenter et à considérer. Je crois
cela possible. Car il n’y aura pas d’opposition d’une
droite gouvernementale : l’élection de WAUQUIEZ, la
difficulté extrême d’exclure les « constructifs » et ceux
des membres du gouvernement actuel venant des
Républicains, montrent la future coalition entre cette
droite et ceux qui resteront jusqu’au bout avec EM. – Mai
68 toujours … la mort accidentelle, « bête » de Jacques
SAUVAGEOT : que devenait-il ? qu’a-t-il vécu après « les
évènements » ? [4]
GEISMAR était au cabinet d’ALLEGRE lors des mouvements
lycéens. Et je ne sais plus si COHN-BENDIT faisait partie
du trio qui tint l’écran quelques jours jusqu’à une
vigoureuse réplique de Georges POMPIDOU : vous venez de
les entendre… Coïncidence avec cette « disparition »,
Bercy et la majorité parlementaire pour faire des
économies et je ne sais quoi d’autre voudraient fusionner
tout ou presque des éléments et chaînes de l’audio-visuel
public, donc retour à l’O.R.T.F qui, précisément, avait
fourni matière à
un débat très difficile pour le gouvernement en Avril
1968, préludant au Palais-Bourbon les « événements »…
notre régime actuel ne se veut d’expérience que l’échec et
l’immobilisme (selon lui) de tous ceux qui l’ont précédé,
et même les causes d’échecs ponctuels ne sont pas dignes
de sa méditation ou d'un examen…
[2]
- évangile selon saint
Matthieu XXII 41 et suivants
[3]
- Lévitique XIX 18 – c’est Jésus qui
rapproche les deux commandements, le premier : Tu
aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute
ton âme, de toutes tes forces, est « tiré » du
Deutéronome VI 5
[4]
- de quelques jours seulement,
mon cadet – profession, par défaut ? historiographe
de l’art . Beaux-Arts à Rennes, a-t-il connu
COULIOU, l’a-t-il eu comme maître ? quoique n’ayant
été étudiant qu’à Dijon dont il était natif… que de
coïncidences
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