Lundi 23 Octobre 2017
10
heures 10 + Eveillé avant six heures, mais lever à
seulement huit heures. – Trouvé
le mouvement à faire en me lever pour n’avoir pas mal au
dos, l’étirer aussitôt
debout. Journal, pas seulement les événements et les
sentiments, mais la
pensée. Le mot de Paul pour cette journée : là où le
péché s’st
multiplié, la grâce a surabondé [1].
La nuit dans nos
Ecritures, la veille et l’attente, la lumière : restez
en tenue de
service, votre ceinture autour des reins et vos lampes
allumées… S’il revient
vers minuit ou vers trois heures du matin, et qu’il les
trouve ainsi, heureux
sont-ils !
Mauritanie... pour mon papier promis, je vais
passer la journée, d’âme et d’intelligence, dans ce pays.
Qui m’aura tellement
imprégné, requis, occupé. Coïncidence ? évoqué la notice wikipédia
de Charles MAURRAS,
mon premier travail intellectuel
vraiment suivi… et posé aussi à google
la question d’une relation d’EM avec la franc-maçonnerie :
je découvre un
énième site royaliste mais manifestement « extrêmiste »,
même si la
France de nos rois fut le temps national de plusieurs de
nos apogées. Amalgame
des inimitiés : juifs, franc-maçons, etc… on ne peut pas
nuire plus
efficacement à une cause si forte. Or MAURRAS,
fondamentalement était un
esthète, un poète, un homme pour qui le beau était un
équilibre. Reprendre mes
lectures d’adolescence en tous genres, et apprendre la
littérature de l’année,
les MUSSO et LEVY certes, et aussi ce qui « perce »… rien
que par le
sujet et par l’écriture, déçu des quelques pages
parcourues à la FNAC pour le
« dernier » LE CLEZIO… Nous n’avons plus François MAURIAC
et une
évaluation hebdomadaire de toute la politique française :
personnages,
mouvements, réminiscence, événements… cela nous manque.
Gestion, achats, négociations
pour disposer à nouveau de deux voitures et diesel. Racine
mentale plus encore que pécuniaire du commerce entre
particuliers.
19
heures 45 + Tandis que je rédige ma chronique
mauritanienne, Bernard
CAZENEUVE à Quotidien. Remarquable,
essentiel, et illustré plus
que de façon convaincante par le reportage à la diffusion
duquel il ne
s’attendait pas, de sa matinée de dédicace à Cherbourg (il
en a été le maire
pendant vingt ans). La refondation patiente du PS,
anonyme, paisible et cette personnalité
passionnée du bien public et qui n’a suscité que des
commentaires plus que
favorables de la part de tous ceux qui ont travaillé avec
lui pendant ses
responsabilités gouvernementales successives… me
paraissent les éléments
d’avenir politique. La série des mûes et chefs de ce qui
se fonda en Décembre
1974 : le RPR pour faire pièce à VGE, préparer l’élection
présidentielle
de JC a été une recel puis un oubli de la fondation
gaullienne. WAUQUIEZ et le
Front national ne sont pas une pensée mais la touille des
simplismes français.
EM se perd lui-même en prétendant à la nouveauté et à
mettre en tout son grain
de sel sinon sa marque.
Propos
de CAZENEUVE ce soir, notés à la diable, correspondant
autant à sa physionomie
qu’à ses gestions successives pendant cinq ans :
l’équilibre et le calme. Toute ma vie une passion de l’Etat,
plus que de la
politique ou du pouvoir… je suis quelqu’un qui aime le bien
public. … le
« monde nouveau » n’est pas un monde neuf… centriste,
libéral,
socialiste ? Je suis socialiste, je suis de gauche.
J’aime l’ordre comme
homme de gauche… la garantie de l’ordre n’est pas l’apanage
de la droite, être
de gauche, c’est aimer la République. La République n’est
pas le désordre et
les Français ne l’aiment pas, disait François Mitterrand. Rappel bref des principales réalisations du
quinquennat FH (plan
anti-pauvreté de 2,6 milliards, 60.000 emplois créés pour
l’Education
nationale, égalité d’accès aux soins, prime d’activité… des
sites d’activités
préservés). La
modulation maintenant de
l’I.S.F. les chiffres pour ceux qui recevront et ceux qui
perdront. Le rôle
du Premier ministre : rendre des arbitrages, créer les
conditions le
meilleures pour l’action de chacun des ministres, rétablir
les beaux niveaux,
des initiatives ainsi le train CDG anticipant les J.O.. Un
chef d’orchestre..
Un livre… pendant les cinq mois où j’ai été Premier
ministre, beaucoup de
choses se sont passées, dire l’Etat, donner le contexte.
Sentiment de solitude.
La loyauté, on ne peut pas faire de la politique, sans être
loyal. L’impératif
de la politique, c’est la loyauté. Ceux qui sont maintenant
au pouvoir ont la
compétence et la chance. Il n’est pas nécessaire de dire des
choses
désagréables sur le prédécesseurs pour faire de bonnes
choses. Je ne suis pas
belliqueux. Tenir des propos désagréables n’est pas
nécessaire. Bonheur des
rencontres avec ceux qui vivent sur le territoire que j’ai
administré. .
Ce qui sera la honte historique, au moins de
notre pays sans
l’excuse d’une idéologie ou d’une guerre, c’est le
traitement froid des 570
bidonvilles « répertoriés » chez nous et dont se hâte la
destruction
avant la « trêve hivernale » interdisant les expulsions.
« Traitement »
de la « jungle de Calais ». Le magazine du Monde la
semaine
dernière y montrait une église aux parois de carton et de
contre-plaqués belle
d’ailleurs : les Erythréens. Les commentateurs de France
Info. saluent le
génie des clandestins et migrants pour se cacher et
s’abriter. La chasse
ouverte… La contradiction, peu qualifiable, d’EM : son
discours aux forces
de l’ordre avec annonce de tous les durcissements
possibles pour le
« traitement » des irréguliers sur notre sol, et son refus
(non délégué
au ministre de l’Intérieur) de donner à la gendarmerie et
aux CRS les horaires
en vigueur dans l’Union européenne : pas plus de 48 heures
de travail par
semaine, et des pauses de 11 heures quand il y a eu
réquisition de plusieurs
jours. – Les représentants du personnel de la Souterraine,
l’équipementier
automobile dans la Creuse, les f… de bordel, reçus à
l’Elysée (les conseillers
du président, formulation plurielle et anonyme qui
s’inaugure comme la si
inexacte formulation ayant cours depuis quelques années :
le couple
exécutif) : 157 sur le carreau pour un effectif total de
270 : ils
sortent furieux et bredouilles, pas un sou de plus… Le Canard a
relevé (que je copierai) les engagements successifs de
l’Etat actionnaire d’Alstom. L’Etat ne protège plus
les Français quand
ils sont salariés en entreprise. Quant à la brade du
patrimoine matériel et
intellectuel : la désindustrialisation nous caractérise
depuis trente ans,
comme la dépopulation nous avait marqués jusqu’en 1943.
Cent cinquante « châteaux »
français, passés à la Chine. – A quelques heures de
distance, deux suicides sur
voie ferrée : un père et son garçonnet, une jeune mère et
sa fillette.
C’est cela qu’il faut « traiter ». Le cœur (l’accueil de
l’ours
Paddington, venu à Londres sur recommandation de
l’explorateur ayant découvert
son espèce et sa famille), le patrimoine : nous, et non la
gloire et la
pédagogie de nos dirigeants sur éléments de langage.
.
Je
me suis trompé ce matin sur les textes du jour. Ils
portaient précisément sur
l’argent et les succès de gestion…. [2]
Il y avait un
homme riche, dont le domaine avait bien
rapporté…te voilà donc avec de nombreux biens à ta
disposition, pour d
nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de
l’existence… Mais Dieu lui
dit : tu es fou, cette nuit-même, on va te redemander ta
vie. Leçon
lapidaire : gardez-vous bien
de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans
l’abondance, ne dépend pas
de ce qu’il possède. GIDE
dans les Nourritures
terrestres, lecture
qui me marqua tant, je lisais sur la plate-forme du 63 en
allant de la Muette
où nous habitions à la rue Saint-Guillaume : tout ce
que tu ne donnes
pas, te possède. Le
riche de la
parabole : que vais-je faire ? car je n’ai pas de
place pour
mettre ma récolte. Il
n’a pas le réflexe
d’un minimum de redistribution. Réflexe au contraire de
ceux que Jésus appelle,
s’ils sont riches : Matthieu, Zachée, enjeu du dialogue
avec le
« jeune homme riche ». Riche en vue de Dieu… c’est moins à
expliciter
ou commenter erga omnes qu’à discerner comment se
l’appliquer à soi-même hic et
nunc. Jésus répondait à une demande d’arbitrage comme il
en entendit beaucoup,
y compris de Marthe agacée
de ce qu’elle
considère comme une passivité de sa sœur, Marie. Rien de
cela ne se comprend ni
ne peut se vivre sans la foi. Approfondir l’itinéraire
d’Abraham, pas seulement
en géographie quoiqu’il fut long et périlleux de
l’Euphrate au Nil, mais d’abord
au spirituel, car sa vocation est l’appel brut par Dieu et
sa réponse sans
question, commentaire, ni délai. Je prends le texte (Genèse chapitre XII). Oui, la
réponse d’Abraham,
alors Abram, Dieu nous nomme et baptise… est sans phrase.
Abram partit,
comme le lui avait dit Yahvé, et Lot partit avec lui. Abram
avait soixante-quinze
ans (bientôt mon âge)
quand il quitta
Harân. Abram prit sa femme Sara, son nevu Lot, tout l’avoir
qu’ils avaient
amassé et le personnel qu’ils avaient acquis à Harân. Ils se
mirent en route
pour le pays de Canaan, et ils y arrivèrent. Ce dernier constat est capital. Yahvé, Lui, fut
profus… Je ferai de
toi un grand peuple, je te bénirai, je magnifierai ton nom,
qui servira de
bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, je réprouverai
ceux qui te
maudiront. Par toi, se béniront toutes les nations de la
terre. C’est cet
itinéraire que saluent la Vierge
Marie répondant à Elisabeth qu’elle vient aider pour sa
grossesse, et
Zacharie à la circoncision de Jean, le fils
de sa vieillesse. Marie après Abram : oui,
bienheureuse celle qui a
cru en l’accomplissement de ce qui lui avait été dit de la
part du Seigneur… Devant
la promesse de Dieu, Abraham n’hésita pas, il ne manqua pas
de foi, mais il
trouva se force dans la foi et rendit gloire à Dieu, car il
était pleinement
convaincu que Dieu a la puissance d’accomplir ce qu’il a
promis.
[1]
- Paul aux Romains V 12 à 21 ; psaume XL ; évangile
selon saint
Luc XII 35 à 38
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