Prier… hier et aujourd’hui… nos
vieux amis prêtres à Saint-Joachim, les Vêpres, les psaumes chantés en français, l’Angelus en latin. Mon cher Denis M. à nouveau présent, sauf deux-trois
phrases en incise pour divaguer, mais nous pouvons évoquer le voyage allemand
de de Gaulle en 1962 avec nos photos. du cinquantenaire, BB et Dieu… créa la femme, et c’est
lui qui commente la crèche de Noyal-Muzillac, l’âne qui selon les Pères de
l’Eglise est celui qui cherche, qui trouve, qui connaît le sens. Divorce,
procréation médicale assistée, adoption par la compagne d’une mère lesbienne,
la tolérance, voir large, qu’est-ce que le sacrement ? y en a-t-il autant
qu’il est dit aujourd’hui ? un signe, le baptême, l’eucharistie, celui du
pardon une fois dans une vie… je le retrouve donc. Marguerite, il est heureux
qu’elle reste disponible à toutes orientations,
nore prière du soir, la difficulté de trouver pour les tous petits
enfants, dans notre cas, simple transmission de ce que je récitais à mes deux
ans… Les tables pour le repas du soir, certains visages me sont devenus
familierrs, échange avec l’un, Portrait
de M. Pouget puisqu’un mal-voyant à son côté. Il l’a dans sa chambre.
Le Père Jean LD avec qui j’ai « parcouru » en deux fois deux ans l’entier
de la Bible, en
compagnie de huit-dix, revenez que nous parlions un peu. L’idée me vient en
repartant – le parc séculaire planté par des moniales, pour la collection et
non le paysage, essences et magnficence de beaucoup de ces arbres et
buissonnements - que c’est une autre forme sinon d’apostolat ou de mission qui
m’incombe, du moins un témoignage pour ce qui se partage, un cycle de « causeries »,
voyages, pays, politique, peut-être… Me voici aux âges de sainte Anne,
grand-mère, quoique notre fille n’ait pas encore dix ans.
Et puis mes neveux, l’histoire d’un
mariage, d’un amour et l’indiscernable dans ce qui a tout arrêté, puis fait
chavirer, réparer ? comment ? Brasillach : que l’on n’espère
jamais renouer ce qui a été coupé. Effectivement,
ce n’est pas du même ordre. Nos quatre hôtes ce soir, que nous recevons en
famille, seule la seconde de leur fille, précisément l’adoptive est « sans
problème ». La force de ce qui nous unit, ma femme et moi, je n’en fais
pas l’inventaire. Sans doute, n’était-ce – dans mon passé – possible qu’avec
une seule autre, à l’amour il faut l’amour. Le signe de l’enfant accepté,
refusé, pas possible. Signe décisif. – Et le sang des martyrs, celui d’Hervé
Gourdel – sans oublier, moins spectaculaire et d’entière responsabilité du président
d’alors, Michel Germaneau, très belle figure volontaire, éjà au Mali, 2010 –
chance imméritée pour la France,
tellement dans le besoin spirituel. Spirituel au sens de l’âme et non du
rituel. Une religion qui devient police des mœurs, travers d’une pratique de l’Islam
dont l’auteur – juste – de l’Islam
des lumières (son nom, déjà notoire, Français ou francophone, m’échappe
à l’instant) et confusion évidente d’une partie des chrétiens et de l’épiscopat
en France à propos du « mariage pour tous », oublie ce qu’elle est :
lien de l’homme à Dieu, révélé e octroyé par Celui-ci. Contraste, mon ami Denis
M. hier disant combien lui paraît sensible le rapprochement entre musulmans et
chrétiens sur le mariage, et à l’accueil, la religieuse préposée qui par son
prénom m’appelle à lui parler de ma petite nièce son homonyme. Elle aussi
relativise et même salue cette conception et cet amour.
Matinée largement commencée, l’heure
des insectes avec la chaleur qui monte, des grillons ? encore. Les oiseaux
se sont tus. Ma femme a préparé table et cuisine, elle est à l’ordinateur de
notre fille, le sien en carafe depuis que le mien… et ainsi de suite. Marguerite,
sa tablette enfin connectée, trouve le jeu qu’elle ne voyait qu’en démonstration
chez nos informaticiens, elle me téléphone sa victoire, j’admire. Elle m’avait
téléphoné cet été quand sa tablette avait commencé de fonctionner, qu’elle en
avait vomi de bonheur. Les SMS et tweet (twitts ?) des trahisons, des propagandes et
qui, avec les pages consultées sur face-book, vont bientôt tenir lieu de sondages, puis de referendum puis même d’élections,
ne sont le pire que selon nos âmes et nos mollesses, je suis convaincu que ces
technologies et ces nouveaux modes si bien assimilés par nos enfants dès leurs cinq-six
ans constituent une très forte avancée pour l’humanité. A condition que le
vieux livre à papier si physique du XVIIème ou du XVIIIème (l’almanach de
Vergennes pour l’année que j’ai sous les yeux ou l’édition sous le manteau du
testament de Richelieu, pour contrer la révocation de l’édit de Nantes en
mettant en doute la naissance royale de Petit-Louis dit Louis XIV, 1685, que j’ai
aussi) ou les brochés dont les pages années 30 ou 50 du XXème s’effritent et qu’on
coupait, demeure notre recours à cet autre dialogue qu’est la lecture, le temps
passé, passant à lire, à se laisser prendre, à être habité… Ce qui nous sauve.
Splendeur, vérité de l’Ecclésiaste !
je ne la crois pas désespérante, même si vanité
des vanités, tout est vanité ! [1] Sans doute, la poussière retourne à la
terre comme elle en vint, et le souffle à Dieu l’a donné. Précisément, ce qui a été ne s’effacera pas, et il y a Dieu, garant de
tout, de la Création,
nous en sommes mais aussi de nos fins, nous le verrons, nous en vivons déjà. Sous
viens-toi de ton Créateur, aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les
jours mauvais, et qu’approchent les années dont tu diras : « je ne les
aime pas »… Non, je les aime, car
elles me redonnent, instant par instant, celles que j’ai déjà vécues et leur
donne tout leur sens, j’assemble à chaque moment tout ce que j’ai aimé, tout ce
qui m’a aimé, celles et ceux… et tout ce qui fut et qui est, tout. Car tout est
matin, toujours. On le sait quand on a accompagné jusqu’au seuil des mourants,
grâce que j’ai reçue, grâce insigne que ma femme et moi ayons pu ainsi
accompagner sa mère, qui donc nous accompagnera à son tour, quand… rassasie-nous
de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Oui, Seigneur, bénis-nous et ce que Tu nous
donnes de faire et d’accomplir. Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.
C’est le Christ qui fait, par Sa vie-même,
vie puissance, vie parcours, vie incarnation, totalité de Dieu, la synthèse des
souffrances et de la réussite. Les disciples ne comprenaient pas ces
paroles, elels restaient voilées pour eux, si bien qu’ils n’en saisissaient pas
le sens, et ils avaient peur de l’interroger. Tous ces éléments de psychologie, ces descriptions si justes et sobres
que donnent les Evangiles, les
disciples et le Maître, notre Seigneur. Mettez-vous bien en tête ce que je
vous dis là : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. Réalité de l’Incarnation divine, lorsque
l’homme s’en va vers sa maison d’éternité. Seigneur,
apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent
la sagesse. Vêpres d’hier soir, autre
jeunesse, et mon cher jeune frère moine, ses joies de rencontre, de la chair,
de la nuit, des étoiles et des éveils, autre vieillesse ? Je ne sais mais
les embrasse chacun et tous, tandis que notre fille s’éveillera et que nous
nous sommes inquiétés de l’aîné de nos chiens introuvable de la nuit tombée à l’aurore,
puis tranquillement réinstallé dans son coin. Divine compréhension de chacune
de nos époques (et sans doute, collectivement, de chacune de nos cultures et de
nos civilisations, Dieu parlant toujours notre langue contemporaine et s’exprimant
toujours, à notre portée, par les événements auxquels nous participons d’ouî-dire,
de tolérance ou de passion, d’action-même). Sois heureux aux joyrs de ta
jeunesse, suis les sentiers de ton cœur et les désirs de tes yeux ! Mais
sache que pour tout cela Dieu t’appellera au jugement. Eloigne de ton cœur le
chagrin, écarte de ta chair la souffrance ! Il y a pénitence et aveu à faire de ce que j’ai péché… le temps de la
vieillesse est peut-être autant celui de la mémoire que de la pénitence, grâce
d’avoir à demander pardon et rémission et désormais seulement le bonheur des
autres, car notre bonheur n’est plus par nous et pour nous, il est pour les
autres et par les autres. Dieu aime notre bonheur, c’est notre plus forte ressemblance
à Lui. Quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau,
et quand se taisent les chansons, lorsqu’on redoute la montée et qu’on a des
frayeurs en chemin… le Fils de Dieu fait
homme est devant portant Sa croix pour que roule à jamais la pierre de nos
tombeaux.
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