mardi 13 juin 2017

c'est par le Christ que nous disons à Dieu notre amen, notre oui - textes du jour


Mardi 13 Juin 2017

Hier

09 heures 41 + Diversion mauritanienne, copie du mémoire sur le Sahara, puis circulaire de vœux pour le Ramadan. Joie de retrouver ces ambiances et sujets de… mes vingt ans à peine. L’inspiration me vient pour ma 2ème lettre à EM, une page sur la perplexité ou le désarroi de ceux qui ne suivent pas…et diagnostic sur les clivages, une page sur l’Afrique. Ce sera tout. Postée demain matin. Admettre le présent, faire avec l’homme du temps. Ce qui rendra encore plus juste mon examen et du temps et de l’homme et du présent.

13 heures 04 + Un peu de « pays chinguettien » m’a fait aussitôt « sentir » ma prochaine lettre à EM. Les commentaires sur l’abstention me renforcent : on dit lassitude ou victoire trop annoncée qui démobilise. Je dis : non, les 51% ne s’étant pas déplacé, il y en a une part qui ne sont pas habitués à cet incivisme, ils inventent la résistance passive en politique. On interroge plus fréquemment ou aisément ? les récalcitrants, ils ne répondent jamais : programme, mais toujours : EM. Ces élections comme jamais, je crois, en France sont question de personne, d’une seule personne, très peu celle des candidats à la députation, mais celle du nouveau président.
Mon cher MMR heureux de n’être plus seul à me trouver… on ne dit pas insipide [1]. Il me fait encore mieux me comprendre : je ne cherche pas le style et je sais que je ne peux vraiment séduire que par l’idée, l’imagination, le courage, même si c’est long et mal écrit, le destinataire méritera cette qualité s’il sait le voir. Est-ce orgueilleux de penser ainsi…  mais je retrouverai mes premiers crtiques : MJ et JMJ et je voudrais bien un jour avoir la copie de ce que PVP écrivait à JF sur mon écriture : on ne sait pas s’il écrit très bien ou très mal.

14 heures 47 + Tout en cheminant dans l’histoire et la géographie du Sahara occidental, puis en allant à la rencontre de Jean-Yves qui commence de faucher (l’herbe et donc le fourrage ne sont pas abondants ni bons cette année), je continue de réfléchir à la genèse de notre situation actuelle. Je tiens qu’un régime quel qu’il doit toujours à ses origines, et le plus souvent, il doit sa chute à celles-ci. La déconfiture des partis « traditionnels » tient à leur manque de chefs pour les ex-RPR-UMP (NS avait raison, s’il faut des primaires c’est qu’il manque un leader), FF ne se serait imposé que par les institutions s’il avait gagné mais son socle était solide pour avoir persisté malgré de telles bourrasques (à observer cependant que Richard FERRAND n’est pas atteint, alors que certainement son cas ressort de l’illégalité, alors que FF n’était que dans le détournement). Et manque d’idéologie ou de fidélité à leur idéologie pour les socialistes. EM gagne parce qu’il est chef incontesté du parti qu’il s’est construit, sachant que de l’intérieur du PS, donc en primaires socialistes il ne l’aurait certainement pas emporté, mais ce faisant en voulant ou en prétendant tout rénover par le changement le plus radical, il démontre la puissance de l’outil-parti, mais à condition qu’il y ait un chef. La plupart des candidats d’En Marche (comment et quand d’ailleurs on est passé d’En Marche à la République en marche ?) ne serait pas élu sans la référence EM. Mais aussi l’investiture du nouveau parti : exemple, la circonscription où je vote, trois candidats se réclamant de la majorité présidentielle et d’EM, mais un seul investi, lequel quoique très implanté (à gauche) aurait eu du mal s’il avait eu un adversaire En Marche…


Aujourd'hui
06 heures 26 + Hier soir, à notre retour de Rennes, un film, le juge. Couriellé  [2] dans cette ambiance à HP qui avait répondu à mon message précédent le félicitant de sa bonne position pour le second tour. A Rennes, apprentissage de notre nouvel avocat, mais solidité de cette ville, vraiment ville, respirant l’équilibre te sans ostentation, malgré la justesse du magnifique bâtiment du Parlement de Bretagne. Nous en connaissons beaucoup de quartiers. Hier soir, la cathédrale baroque, si intacte, dans une belle lumière, les marchés couverts de la place des Lices. Aller-retour en voiture nous permettant de parler et de tenir conseil. A présent, terminer ma copie pour Le Calame, entreprise hier matin :  exposé passionnant précisant, mettant au net des notions entendus depuis 1965 mais si bien fouillées par mon cher MMD pendant mes deux séjours chez lui à Aïn Sélama. Devoir d‘honneur, comme MCM. La biographie exhaustive mais subjective par osmose, par rencontre d’intelligence et d’affection pour celui-ci, mise au net de ses propos pour celui-là, avec la question de trouver un lecteur-vérificateur de certains noms qui ne s’accapare cependant pas nos entretiens te notre travail. J’ai évidemment manqué l’essentiel : une mise au net assez vite pour que MMD lui-même corrige et ajoute à ma transcription. Pour MCM, tenter sa biographie n’était pas possible avant le moment où j’en ai eu l’idée : l’automne de 1988 juste quand reprenait ma carrière à l’étranger. Mauritanie de maintenant et la passe complexe qu’elle traverse : participer aux débats, comme je le fis en 2008-2009.. Net encouragement de Cridem. Passionnant papier que cet exposé pour la Cour de La Haye, et exceptionnalité de cette confrontation entre trois pays sur un des endroits les plus emblématiques du monde par ses peuplements et leurs conditions de vie… J’en suis aux structures sociales… Il me semble  me retrouver au complet : exhorter le pouvoir, comprendre le passé le plus récent, ce que je fis à l’aurore de la vie adulte (si jamais je suis devenu adulte) à propos d’une autre cause aussi éminente, sinon plus encore, mais en fait quand il s’agit de la France, et le Sahara, notre ancêtre éponyme, Dieu cherché et trouvé dans le dénuement et le dépaysement, buisson ardent – J’ai ainsi, Dieu merci, retrouvé mes axes. Cinquante ans de curiosités puis d’approfondissements se retrouvent. A 74 ans, j’ai à faire exactement ce qui m’occupa et ce que je tentai à 25-26 ans… comment et pourquoi DG partit-il ? comment le continuer… 1969, et maintenant 2017, pourquoi la gauche n’a pas su rester elle-même tout en gouvernant. – Description sociologique de la société maure, les semi-castes, les ordres, plutôt… pour nous,  les castes françaises, cette péjoration d’une classe, la classe politique, par rapport à une « société civile » parée de deux attributs manquant à la première : la virginité, la réalité, le pratique au lieu du théorique et d’une endogamie, d’une fermeture…

07 heures 15 + Mission et position historico-géographiques de la France, entre Espagne et Allemagne, regard de nos rois sur ces deux autres ensembles, les questions juive rémanente qu’ouvrirent nos deux voisins mais guère nous avant « l’affaire Dreyfus » et islamique si actuelle où l’importance de notre population d’origine outre-Méditerranée nous place en exemple .

09 heures 24 + Entretiens aujourd’hui MACRON-MAY chez nous. Qualité des dépêches et réflexions du Huffington Post. Ces carrières stériles faute que des couples où la femme était, sinon la meilleure, du moins excellente : Ségo./HOLLANDE, SINCLAIR/DSK, aient tenu… Je sens ma lettre lettre II à EM et m’y mettant pendant que je la « tiens » : illumination d’hier soir que complète le principe de réalité et d’effectivité, le sosie de FM, le pouvoir maintenant certain d’EM et l’évidence qu’il y manque un avenir et une réplique, un PS… Je prépare son accueil par Phe et vais désormais mettre dans le coup HP, nécessaire à beaucoup de points de vue et surtout pour mon information sur l’ambiance au Palais-Bourbon.

21 heures 41 + La grâce d’hier : retrouvailles avec une vue de notre moment politique et ce que je dois y faire, vue qui m’avait quittée depuis l’abdication avant terme de FH. Pour l’exécution, compte-à-rebours paisible ce matin : avant neuf heures, expédié mon papier continuant la copie du mémoire mauritanien sur le Sahara qu’administrait l’Espagne en 1974, et avant de partir rejoindre notre fille à la messe hebdomadaire de Saint-François-Xavier, rédigé aisément ma seconde lettre à EM. Cristallisation opérée hier soir par cette réapparition de FM dans le film Le juge, par mon moment de copie sur le Sahara et ce matin par les papiers sur la visite de Theresa MAY chez nous. Deux lignes à tenir ensemble : continuer d’encadrer le président régnant et contribuer à la renaissance d’un Parti socialiste. Le cap enfin trouvé pour les années à venir en politique. Je respire autrement depuis hier soir, deo gratias. – Ce soir, les « nouvelles », les imprudences de BAYROU opinant et répliquant aux journalistes face aux investigations sur de probables confusions des genres pat le MODEM, la phrase du PM, l’aisance de EM recevant la Première britannique, et selon Quotidien, le naturel de Brigitte M. au Touquet. Ce serait une erreur que d’écrire son rôle possible. Il n’y a pas de « statut de la Première dame » en France, il n’y en a jamais eu, sauf le rôle constitutionnel de l’épouse du roi ou de l’empereur au XIXème siècle..

Prier … [3] le sel de la terre, la lumière du monde. je l’ai toujours entendu et lu comme une responsabilité, non une quelconque prééminence que nous confèrerait notre foi. Etre un chemin de foi pour les autres. Paul présente le Christ comme l’homme du fiat constant. L’empreinte trinitaire demeure . C’est par le Christ que nous disons à Dieu notre amen, notre oui pour sa gloire… Il a mis dans nos cœurs l’Esprit Saint, première avance sur ses dons. Affirmations de l’Eglise, mission reçue du Christ, notre itinéraire-réponse : que ta promesse assure mes pas.






[1] - Le 12/06/2017 à 12:28, Michel... a écrit :
    Je vois cher Bertrand que je ne suis pas le seul à trouver que vous faites beaucoup trop long dans vos courriels à l'Elysée. il me semble que si vous respectiez la règle des 400 mots, vous seriez lu. A moins que vous agissiez "pour l'Histoire", que votre Journal, dans un siècle ou deux, soit exhumé et étudié !
    Vous intentez à mes yeux un procès d'intention à Macron & Co. Laissez-venir, il sera toujours temps de juger. 
Je vous lis chaque fois, cher Michel. Je ne fais pas de procès d'intention, puisque je ne sais ni ne vois aucune intention sinon celle d'être au pouvoir. Je ne vois pas d'imagination dans aucun domaine. Je n'ai aucune clé de compréhension sauf celle du succès.  D'une certaine manière, c'est de vous l'écrire qui m'inspire, c'est une sorte de mannequin la froide perfection mais selon une mode qui peut changer. Je vois du froid, et il n'est de résistance que passive. Je ferai partir ma lettre n° 2 demain. Aviez-vous la 1ère. La 2ème sera trois pages.
Chaleureusement.

[2] - Le 11 juin 2017 à 21:41, Bertrand Fessard de Foucault <b.fdef@wanadoo.fr> a écrit :
Score récompensant ton travail et ta présence, cher Hervé.
Responsabilité que la tienne et celle de tous les amis de gauche qui feront partie de la nouvelle majorité présidentielle : le pluralisme, le débat, le vote de conscience.
Chaleureusement.

Le 12/06/2017 à 19:24, Hervé PELLOIS a écrit :
Merci Bertrand,
Cette future victoire sera aussi celle de notre président Macron qui nous fait surfer sur une vague très porteuse.
Amitiés 
Hervé

Le 13/06/2017 à 00:07, Bertrand Fessard de Foucault a écrit  à Hervé PELLOIS, député divers gauche sortant, investi par la République en marche:

Ton élection est voulue par celles et ceux qui t'estiment depuis vingt ou trente ans. Dont moi
, quoique - comme toi - j'eusse aimé courir la chance en 1997 : Mitterrand après de Gaulle, cette France que je crois intacte, la vraie de toujours, et que j'ai pratiquée, même si je n'ai jamais eu de  carrière politique, a fortiori élective.

Des Macron, par les temps qui viennent il y en aura de plus en plus : quel froid ! quel inconnu ! j'ai cherché par mes messages à l'Elysée pendant cinq ans à convertir François Hollande à la gauche dont la France avait et a encore besoin : invention, générosité, imprégnation de tout ce qui est nous et qu'ont si bien incarnée tant de héros depuis Pelletan, Jaurès, Brossolette, Deffere, Mauroy, Mitterrand, Bérégovoy que j'ai vraiment connu et aimé. Structuré par de Gaulle, j'ai vu en la gauche qui s'efforçait tant depuis 1971, sa succession. Il nous faut refaire le parti socialiste, il faut vouloir cet avenir et il faut aussi comprendre comment depuis 1997 les choses ont été dévoyées. Il va falloir l'étudier, le dire, le vivre tout en inventant la suite. C'est en comprenant pourquoi et comment la gauche s'est laissée intimider sur tous les sujets depuis vingt ans, et chaque année davantage en se mentant à elle-même et aux Français, aux siens, et à tous, que nous verrons comment éviter les obstacles et aller au but.

De même, le gaullisme après de Gaulle a été gaspillé, dévoyé, trahi. Les Républicains ont perdu faute de chef, le Parti socialiste au gouvernement faute d'idéologie, Emmanuel Macron a gagné parce qu'il est chef, et seul chef depuis un an, c'est un gage pour rallier à soi beaucoup de monde, il pourrait être le serviteur d'une ambition européenne, d'une sincérité démocratique, d'une réinvention de la relation travail-capital. Il ne donne aucun signe de cela, je ne lui sens ni compassion ni imagination. Il rendra des copies complètes et sur commande : inspection des finances. Ce sera cohérent et dit comme Hollande ne sut pas le faire, mais ce ne sera pas nous. Les abstentions d'hier - pas les habituelles, mais les nouvelles qui les ont fait plus que doubler - sont une forme de résistance passive, éminemment lucide et même civique.

Sans doute, essaierai-je de représenter au président actuel ce qu'il devrait faire puisqu'il peut faire beaucoup. Ce beaucoup n'est pas les trois projets de loi : moralisation, travail et entreprise, sécurité. C'est l'élan national. Je ne crois pas qu'il le suscite. Il y a plus utile que le conseiller ou le soutenir. Il y a la gauche à rendre au pays, et le pays à l'Europe. Je n'ai pas qualité pour cela ni position pour y aider autant que je le voudrai, malheureusement.

Je peux me tromper sur Emmanuel Macron dont toi et beaucoup parlent avec expérience de moments et de travaux ensemble : je souhaite me tromper. En revanche, je ne crois pas me tromper sur nos perspectives. Nous ne sommes pas plus sur la bonne voie avec lui qu'avec François Hollande. Peut-être même est-ce pire tant grand est le contraste entre des espérances et des ralliements, entre un souhait global que beaucoup ont et une sensation de vide à la tête du pays. Le temps continue de passer tandis que tant de nos concitoyens sont disponibles. Cette disponibilité et cette péremption des anciens partis, Emmanuel Macron en a fait sa prise du pouvoir. L'avenir est à une véritable résurrection collective, la gauche, les gauches me semblent être plus propres à cet élan, ces retrouvailles. Il me semble que nous entrons avec Emmanuel Macron dans un nouveau dévoiement peut-être plus efficace tristement, mais pire au regard de ce à quoi nous tenons et surtout pour ce qui est nécessaire au pays. En ce moment, selon le pouvoir et selon les silencieux, les mêmes mots n'ont plus le même sens. La gauche et une espérance de gauche, pas un cri mais un gouvernement, manquent encore plus maintenant qu'il y a un an.

Voeux pour ton élection, voeux ensuite pour notre démocratie, ce qui commencera à l'Assemblée nationale prochaine. Je sais ton sens du pays et de nous tous, tes concitoyens. Et nous ne perdrons pas contact.
Amicalement avec toi.

[3] - 2ème lettre de Paul aux Corinthiens I 18 à 22 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Matthieu V 13 à 16

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