Mercredi 28 Juin 2017
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heures 59 + Si fatigué et sans espoir concret (ce que j’ai écrit vaut-il quoi
que ce soit ? je continuerai cependant en aveugle, dès que j’ai un espace
de temps suffisant pour la dizaine de pages, demain sans doute, donc), que je
ne « me » pose plus de questions.
23
heures 36 + Deux exercices passionnants illustrant et confirmant une manière de
comprendre : toute simple. Vivre à plusieurs pendant quelques minutes ou
quarts d’heure, croiser des lectures, des tempéraments, des expériences, tout
en cherchant à ne traiter que le texte, qu’un texte, et à accepter l’autre par
affinités complètes, ce qui est rarement le cas, mais au moins par empathie, en
prenant son point de vue et sur le texte-objet et sur nous-mêmes qui pouvons faire
état d’une autre vie du texte. D’abord, en fin d’après-midi, et en compagnie de
notre fille, le partage d’évangile mensuel à sept, Marguerite et moi compris,
autour de notre recteur, Michel LE PIVAIN. Texte simple d’énoncé mais très
difficile à assimiler : l’évangile à lire dimanche prochain, la conclusion
du discours dit « apostolique » donné par le Christ à ses disciples
promus missionnaires [1] bien avant la Passion
et la Résurrection. Vie communautaire et pastorale. Plus que des renoncements,
plus que des espérances un peu échangistes, mais le crible d’une relation à
Dieu scrutant toutes nos autres relations, et nous donnant le choix de nos
hiérarchies. Placer Dieu, par le Christ, en discernement et préférence de toute
autre relation fait d’ailleurs celle-ci, pluriel ou singulier. Les échanges
imprévus de chaleur et d’expérience, avec notre recteur comme de l’un à l’autre
d’entre nous, sur le vif vécu de la prière, nous donnant davantage un texte,
sur ce qui se reçoit d’en écouter la lecture en assemblée et d’un autre. Puis du
presbytère de notre village de Surzur, à celui de Muzillac avec le cher
Jean-Eudes, cette étude de textes d’actualité selon la recommandation du si
novateur document des évêques (leur conseil permanent) en Octobre dernier :
dans un monde qui change, retrouver le
sens du politique. Un éditorial de la Vie sur le rire, a
débroussaillé nos vues respectives de l’état actuel de la société-média,
précieuse et simple Marie-Thérèse, choisissant, lisant, disant apport et
ressenti sans dissertation. Est apparu alors un couple que je ne connaissais
pas, crispé sur une analyse de nos destructions et sur le diabolisme des médias
actuels. Expérience renouvelée de l’irréductibilité de certains chrétiens mis
mentalement en état de siège par ce qu’ils ressentent d’une machination
universelle et d’un pouvoir occulte. Leur refus de toute empathie les a
empêchés de comprendre que j’avais les mêmes craintes et méfiances qu’eux
vis-à-vis d’EM, mais grâce à eux paradoxalement j’ai compris qu’on ne peut
résister au cours nouveau qu’en le mettant en perspective et en tentant de
comprendre ses propres buts, sans les condamner a priori. Exactement FABRE-LUCE
qui haïssait DG mais en était fasciné, au point (je l’ai surpris ainsi) d’avoir
le visage collé au petit écran pour mieux communier avec l’haïssable :
nous avons eu d’eux une description d’EM au charisme certain se donnant en
plein air un échange de balles avec un manifestant handicapé dimanche, et
s’asseyant lui-même en fauteuil : il s’agissait de notre candidature au JO
de 2024. La
haine fait admirer l’ennemi, mais ni le comprendre ni le vaincre. – Paradoxe,
c’est mon cher aîné qui suit le mieux mes lettres à EM, après avoir été le
premier et le plus précis des critiques de mon livre, alors que pendant des
décennies il n’était que prudence et affichait une réprobation implicite pour
la vanité de mes écrite et de leurs approches. Il me fait m’expliquer pour lui
et pour moi que je ne peux écrire court comme les attachés courants de cabinets
ministériels : je n’ai pas la pratique de mon destinataire, et je ne
véhicule pas des synthèses ou des informations de sources tierces. J’essaye au
contraire d’imprégner celui à qui j’écris, de le dépayser au point de lui faire
envisager une alternative à ce qu’il croit diriger, n tous les aspects de sa
politique, et souvent sans pouvoir lier ceux-ci, faute précisément de discerner
ce que sont ces matériaux en en apprenant le possible contraire.
Complexité
des gestes d’EM vis-à-vis de TRUMP, Phe est-il « à la manœuvre »
expression de NS ou n’a-t-il pas d’influence. Je n’ai encore aucune clé de
compréhension ni du fonctionnement du nouveau pouvoir dans son ensemble, ni du
fonctionnement de son chef en particulier, en psychologie et en emploi de son
temps. Lentement, une prise de conscience se fait, de ce que j’avais – assez
seul – ressenti aussitôt… un papier que je reçois se titre : un 2-décembre mou… malheureusement
sans analyse du coup en tant que tel, et servant une critique peu fondée sur
Napoléon III, l premier socialiste au pouvoir… qui nous fit entrer dans les
temps modernes de l’économie et de la bataille sociale.
Prier…
le vif du sujet : ta récompense
sera très grande – Mon Seigneur Dieu, que pourrais-tu donc me donner ? je
m’en vais sans enfant, et l’héritier de ma maison c’est Elièzer de Damas… Tu ne
m’as pas donné de descendance, et c’est un de mes serviteurs qui sera mon
héritier. Abram connaît Dieu, Abram se
connaît, connaît ses biens, il a changé de vie, sédentaire et maintenant
nomade. Ce n’est pas le face à face, mais une vision : cette parole du
Seigneur fut adressée à Abram. Une
promesse et une révélation, c’est l’alliance. Ce n’est pas lui qui sera ton
héritier, mais quelqu’un de ton sang… Regarde le ciel et compte les étoiles, si
tu le peux… Telle sera ta descendance. Le
dialogue devient direct et la présence divine sensible. Il le fit sortir et
lui dit… La part de l’homme : la
foi. Jusques là, jusqu’à cet instant, c’était l’obéissance, Abram partir comme
lui avait dit le Seigneur, et à chaque étape, à chaque apparition divine, il
bâtissait un autel. A présent, pour le plus cher de ses souhaits, et
l’impossible. Abram eut foi dans le Seigneur et le Seignur estima qu’il
était juste. Réflexe (légitime ? en
tout cas caractéristique de la réponse humaine et du type de réponse agréé par
Dieu : au contraire d’Achaz, qui refusa de demander un signe, la jeune
fille de Nazareth : elle pose carrément la question de
« faisabilité » et reçoit non seulement la réponse si mystérieuse que
soit celle-ci, mais le signe de cette « faisabilité ») : comment
vais-je savoir que je l’ai en héritage ? Révélation, qui se continue jusqu’à Moïse, Dieu se présentant selon
l’Histoire, pour – à partir du buisson ardent – Se dire selon Son être, en
plénitude, en gloire. Au père des croyants : je suis le Seigneur qui t’ai
fait sortir d’Our en Chaldée pour te donner ce pays en héritage. Problème que pose aussitôt le texte et qui,
comme l’entier de la bible, Nouveau Testament compris, s’adresse à Israël
aujourd’hui, à son emprise territoriale. A ta descendance, je donne le pays que
voici, depuis le Torrent d’Egypte jusqu’au Grand Fleuve, l’Euphrate. [2] Le Christ
répond : les chefs, les pays, aussi concret et pratique que Yahvé
s’adressant et répondant à Abram. C’est à leurs fruits que vous les
reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raison sur des épines, ou des figues sur des
chardons ? C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que
l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais… Tout arbre qui ne donne pas de
beaux fruits est coupé et jeté au feu…
L’estime du Seigneur : Abram eut foi das le Seigneur et le Seigneur
estima qu’il était juste… Le Seigneur, c’rst lui notre Dieu : ses
jugements font loi pour l’univers. Il s’est toujours souvenu de son alliance. Car la conclusion du dialogue et le chemin
de réalisation de la promesse, c’est l’alliance, et elle est concrète. Ce
jour-là, le Seigneur conclut une alliance avec Abram, moyennant une préparation spirituelle intense pour qu’il reçoive le
signe demandé. Au coucher du soleil, un sommeil mystérieux tomba sur Abram,
une sombre et profonde frayeur tomba sur lui. Après le coucher du soleil, il y
eut des ténèbres épaisses. Alors un brasier fumant et une torche passèrent
entre les morceaux d’animaux. Vingt-quatre heures sans doute pour qu’en la
personne d’Abram, l’homme d’obéissance et de foi, l’histoire du salut commence
avec le cosmos comme décor et témoin : regarde le ciel et compte les
étoiles.
Anniversaire
de Sarajevo, donc de la Grande Guerre. Les chaînes de conséquences, le système
des alliances suscité en 1871 par l’annexion allemande de nos départements
d’Alsace et en Lorraine, la paix non garantie par le pays l’ayant en partie
dictée, les frustrations de grands peuples, l’Allemand entre les deux guerres,
la Russie et la dégénérescence d’Eltsine. Nous sommes responsables non
seulement de nous-mêmes en régime intérieur : le nôtre, une dictature
naissante ou une « remise à plat », sans syndicats ni partis, sans
idéologie autre que la gestion et la disparition de l’Etat à qui est seule
laissée la tâche difficile du maintien de l’ordre et de la levée des
impôts ? les tables rases mais quel couvert pour quels convives ?
Prier… cherchez le Seigneur et sa
puissance, recherchez sans trêve sa face. Acteurs :
un homme de pouvoir, mais quels sont ses équilibres et garde-fous intérieurs ?
un peuple et ses deux modes d’être : politique (les abstentions, les
enthousiastes, quoique je n’en rencontre toujours pas, les reconstructions
d’organisations, les ralliements) et social (les syndicats aussitôt mis au
défi). Oui, c’est le temps des défis, pour nous tous, y compris pour l’étrange
élu. Voulut-il de longue date le pouvoir qu’il a si bien su conquérir, ce qui
est sans précédent en France en temps de paix ? ou bien FH et la
politique, l’Etat, les événements à vau-l’eau, sans direction, sans
incarnation ? élu par défaut et contrainte mentale selon nous tous et
lui-même poussé à la brigue, à la candidature, par défaut et prise de
conscience propre d’être l’homme nécessaire. Un excellent analyste des
situations, mais au risque de la démagogie. L’Histoire recommencée me
passionne, l’observer, l’étudier mais – par mes lettres à l’Elysée et ma
tentative de réseau chez les élus, et les anciens ENA – être l’un des
contre-pouvoirs possibles, l’un des zélateurs aussi de celles et ceux qui ne
sont pas au pouvoir, mais peuvent en incarner une partie (JLM, MLP).
[1]
- évangile selon saint Matthieu X 37 à 42
En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
« Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas
n’est pas digne de moi.
Qui a trouvé sa vie
la perdra ;
qui a perdu sa vie à cause de moi
la gardera.
Qui vous accueille
m’accueille ;
et qui m’accueille
accueille Celui qui m’a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète
recevra une récompense de prophète ;
qui accueille un homme juste en sa qualité de juste
recevra une récompense de juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche,
à l’un de ces petits en sa qualité de disciple,
amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
Jésus disait à ses Apôtres :
« Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas
n’est pas digne de moi.
Qui a trouvé sa vie
la perdra ;
qui a perdu sa vie à cause de moi
la gardera.
Qui vous accueille
m’accueille ;
et qui m’accueille
accueille Celui qui m’a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète
recevra une récompense de prophète ;
qui accueille un homme juste en sa qualité de juste
recevra une récompense de juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche,
à l’un de ces petits en sa qualité de disciple,
amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
[2] - Genèse XV 1 à 18 passim ; psaume CV ; évangile selon saint
Matthieu VII 15 à 20
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