Vendredi 16 Juin 2017
22 heures 17 + Echange avec JMC [1].
Actualités. L’affaire Grégory reprise. Les soupçons
demeurent en famille, le mobile serait simplement que le
père Grégory « se la pétait trop » (pour prendre le
vocabulaire que m’enseigne notre fille), c’est atroce.
Mais une famille non seulement divisée mais avec de
grandes distances mutuelles, puisque selon des témoins de
l’époque, des repérages avaient été faits dans les jours
précédant le crime ; crime dont il est aujourd’hui pensé
qu’il a été commis à plusieurs. Probables disjonctions
entre une gendarmerie qui aurait vraiment produit un
dossier irréprochable, et qui a tout repris depuis 2009,
et un juge d’instruction. – International : suspense pour
TRUMP. Ce que je comprenais de la déposition du patron du
FBI mettait évidemment en cause TRUMP pour les faits mais
pas pour entrave à la justice, or c’est sur ce seul point
que la procédure de destitution peut s’entreprendre. Il
semblerait maintenant que ce soit établi : un procureur
général ad hoc ayant donc le droit de pénétrer partout et
de tout regarder, est au travail. Paradoxe, TRUMP accusé
de relations trop intimes avec la Russie, mettrait
cependant en ce moment en place des missiles contre l’armée de
Bachar, ce qui fait hurler Moscou.
22 heures 50 + La campagne
électorale. Donc très dure, comme jamais depuis plusieurs
décennies ou les années 30. VALLS giflé, et NKM mise à
terre place Maubert ce matin, quinze minutes sans
connaissance. Visite du Premier ministre à Cochin, où elle
reste sous surveillance cette nuit, mais d’autres ? NS ou
même FILLON qui lui avait « donné » sa circonscription ?
ne sont pas mentionnées. J’ai tendance à « accuser » EM
dont la campagne a eu une tonalité très anti-classe
politique en place, un amalgame de tous les partis. –
Vocabulaire sans définition mais ressassé : la société
civile ? des laïcs par opposition à des professionnels de
la politique, clergé d’aujourd’hui… le terrain ? marcher
dans la rue, aller dans les marchés du samedi, faire du
porte-à-porte ? ce que j’ai fait aussi bien à mes 10-15
ans vendant des calendriers Scouts de France que dans ma campagne
d’arrivée dans mon village de maintenant pour la
municipale, seul en « papillon » face à une liste unique…
1995.
Pendant ce temps-là, la geste
gouvernementale. Près de 750.000 élèves passant le bac. et
voilà une énième réforme, une énième réflexion mise en
route. Il n’y aurait plus que quatre matières soumises à
épreuve nationale, écrite et anonyme, toutes les autres ne
seraient sanctionnées qu’en contrôle continu. Observations
qu’il faut désormais (en gros, je reconstitue) que les
élèves choisissent ce qui les intéresse : vg. faire de
l’histoire, mais plus en apprendre. Il y a peu tout le
personnel politique, au contraire, s’accordait sur la
nécessité que soient acquis des fondamentaux. On
raisonnait sur la sortie du primaire et donc la valeur de
cette période éducative. Voici qu’on considère le seul
bac, mais qu’on veut en faire de nombreux, pris dans
l’habituel dilemme : la diversité et l’adaptation aux
différents parcours, origines et psychologies des élèves,
au risque d’une dévalorisation du diplôme ou d’une
« valeur » différente quoique s’intitulant quand même
« baccalauréat ». – Sur un sujet, en réalité un pan énorme
en statistiques, en dépenses, en infrastructures, et
surtout en millions de destinées individuelles, de bonheur
ou de souffrance : l’éducation nationale et la
responsabilité que l’Etat assume, faute de quoi nous ne
sommes plus en société… sur ce sujet, qui certes demande
de la souplesse dans l’application, mais doit tout à la
continuité, pas seulement pour traiter les élèves, mais
aussi pour l’équilibre des enseignants, et plus encore
pour la transmission entre générations, donc le rôle des
parents (et des grands-parents) pour l’acquisition des
savoirs autant que des comportements, on est en perpétuel
changement, en perpétuelles analyses, trouvailles, sans
beaucoup d’alternatives en réalité : depuis la réforme
HABY (1975) on change de cap au moins tous les cinq ans
(avant même que le rythme de notre politique soit devenue
quinquennal : 2002).
Incidemment… culture générale…
les costumes du roi Mohamed VI, défiguré et boursouflé par
la maladie, la centaine par an, les millions sur une
cassette personnelle, que son père utilisait autrement… ce
que couterait à la « première dame » les tee-shirts ou
tenues qu’elle porte, mais qui lui sont prêtés… Koh-Lanta,
pas du tout un phénomène, une invention nôtres, mais
depuis vingt ans un amusement et des mises en scène
partout, sous licence américaine semblable, contagion
d’une « télé-réalité » dans quantité de pays (mais ni la
Russie, ni la Chine, ni l’Afrique, ni l’Inde, ni le monde
arabo-islamique…). Clivage entre les peuples qui se payent
le luxe de regarder l’aventure et l’effort, codifiés que
mènent pour tous quelques-uns, selon des concours
d’admission ( seul le médical est évoqué, mais il doit y
avoir d’autres cribles). Le héros pour notre version,
convié par Quotidien à feuiller une
rétrospective-photos de sa carrière d’amuseur et de
metteur en scène, doué il est vrai : Denis BROGNIART. – De
cela à l’atrocité commise dans la vallée de la Vologne et
à la mise à terre de NKM, où est la réalité ? partout.
Ce matin
06 heures + Eveillé depuis une
demi-heure, constat que je ne « fais « plus » rien en quoi
que ce soit depuis plusieurs jours ou des semaines. Pas de
livre en roite, pas de listes de médias. Une énième lettre
à EM, une pleurnichage auprès de MC et la rédaction d'un
message de ma chère femme aux impôts.
Il fallait une fin à ce qu’était
devenu notre régime politique. Mais je ne vois pas
vraiment de début, sinon que nous sommes conviés à une
admiration sans borne. L’admiration est en général mon
penchant. Actuellement je suis sec, et comment
s’intéresser et même suivre ce à quoi l’on ne peut rien ?
Age ? dépaysement ? disparition des repères et modèles,
personnages-même que j’affectionnais ou qui m’avaient
structuré et porté, qui valaient ? voies d’expression
toutes pratiquement interdites ? A vrai dire, j’ai
décroché depuis le printemps de 2014. FH décourageant et
d’ailleurs censuré : les municipales. Aujourd’hui,
couleurs et cadres changés, mais rien n’est lancé, aucune
des initiatives que je souhaite. Un vide, le regard du
nouveau président est vide, celui de FH et le ton de sa
voix n’étaient que pleur, avant… que d’années perdues… et,
par force et empêchement, non-emploi, perdues par moi
aussi.
Continué de lire passim
CLEMENCEAU avec le même bonheur, avant de m’endormir hier
soir.
Prier… [2]leçon
de comportement, Paul. En toutes circonstances, nous
sommes dans la détresse, mais sans être angoissés ; nous
sommes déconcertés, mais non désemparés ; nous sommes
pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non
pas anéantis. Pourquoi
et comment ?Toujours, nous portons, dans notre corps,
la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit
manifestée dans notre corps.. Ainsi la mort fait son œuvre
en nous, et la vie en vous. Le pasteur,
« configuré » au Christ, mais la vérité, y compris
psychologique, de ce débat en nous de la vie et de la
mort, la mort nécessaire à la manifestation de la vie.
Aboutissement, but et preuve, la résurrection, la
Résurrection du Christ, la résurrection de notre chair, la
pérennité et l’aboutissement, la transfiguration de nos
œuvres et affections. Le cher professeur Jean-Luc LE PARC,
et la vénération affectueuse dont il était entouré malgré
sa moindre présence et les étapes de la maladie. Leçon de
Jésus à ses disciples, la rigueur et donc le choix : mieux
vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps
tout entier qui s’en aille à la géhenne. – Aujourd’hui, l’offre
sans discussion et sans appesantissement de ce que je
ressens, avec tant d’autres, et pas seulement à cause de
la politique, c’est-à-dire de l’amour pour notre pays,
dans la vie de chacun, tristesse, limites et déceptions,
Mais offrande aussi, et avec joie, de ceux que réjouissent
et notre forme de novation politique, ou leurs éphémérides
de vie personnelle. Nous sommes ensemble.
07 heures 26 + Grâce
que je demande : force et inspiration pour un livre
simple : notre condition humaine, à l’expérience de 74
ans. Memento… toutes ces vedettes de vingt ou trente ans
en politique, droite ou gauche, selon les acceptions d’un
demi-siècle jusqu’il y a deux mois, mis à terre avec des 6
ou 8% de voix encore attachées à elle ou à un parti.
Aujourd’hui, dans l’après-midi, place du Palais-Bourbon,
j’étais reçu il y a quarante ans par le Premier secrétaire
du parti socialiste : FM, rouflaquettes et regard de
second couteau. La majesté lui vint du pouvoir, mais ce
pouvoir ne fut jamais un recel. Ils se correspondaient
parfaitement : l’homme et son état de vie désormais. Je ne
le sentis vraiment qu’étant reçu ensuite rue de Bièvre.
Peut-il en être ainsi de son lointain successeur ? Mais
chez François MITTERRAND, il y avait eu le talent et une
participation visible, de plusieurs décennies à notre
histoire nationale : l'Algérie, la mise en ballottage du
Général, le ratage total en Mai 68, il nous était
familier, très familier, intimidant seulement en lit de
justice, à quoi il excella. EM est aussi énigmatique et il
ajoute à son imperméabilité, l'absence de biographie
nationale. Une carrière et soudain l'impérium. Point
commun avec DG : le discernement, mais pour l'homme du
18-Juin, discernement qui n'était l'opportunité d'un
rebond ou d'un épanouissement de carrière, de parcours
propre. Essai intime : du recul, occupation à autre chose,
un nouveau livre et nos plantes et arbres, et je verrai.
Ma femme, notre fille, celles et ceux que je porte en moi,
qui me portent, morts ou vivants... Il y a dans la
politique aussi bien du décor carton-pâte, du mime que de
la vie millénaire de nous tous.
[1] - Le 15/06/2017 à 19:18, ... a
écrit :
Cher Bertrand
Je comprend vos doutes sur notre
nouveau Président, ses maladresses, des erreurs (le
commentaire inutile dans le JDD sur la poignée de main
avec Poutine, la malheureuse plaisanterie sur les kwassas
comoriens...) qu'il corrige vite. En même temps :)
admettez qu'il "habite" la fonction comme elle ne l'avait
plus été ni par Nicolas Sarkozy, ni par François Hollande
: laissons-lui le bénéfice d'un inévitable tâtonnement
pour incarner totalement la fonction. Une confrontation
sans doute avec de vraies tempêtes (inévitables) qui le
révéleront (ou pas - même si je lui accorde plus que le
bénéfice du doute au regard de sa plongée sans filet à
Whirpool, le mercredi où MLP a irrémédiablement perdu le
second tour).
Ce voyage au Maroc
par exemple est un rattrapage d'une faille de sa
campagne électorale dans laquelle il s'était rendu en
Tunisie et en Algérie (aussi au Liban), mais pas dans le
royaume chérifien... Je ne doute pas dans ces conditions
qu'il y ait eu une certaine pression de Rabat pour ce
déplacement, aussi cardinal pour la diplomatie française
que la visite à Berlin. Je ne partage pas non plus
totalement votre commentaire sur nos probables futurs
députés. Seront-ils plus godillots parce que nouveaux
que les anciens ou au contraire au final plus libres de
parole? J'en connais au moins deux, issus du Quai
d'Orsay, dont mon collègue de promotion, le remarquable
et atypique Jacques Maire, qui apporteront au Parlement
une connaissance intime des questions internationales,
qui y a été souvent défaillante. Avec toutes mes
amitiés
Le 15/06/2017 à
21:39, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
J'apprécie
bien évidemment, cher ..., chacune de vos observations
et chacun de vos appels à la nuance. Votre camarade de
promotion n'est évidemment pas un novice. Sur les 400
ou 440 qui vont "intégrer" le Parlement, forcément il
y en aura beaucoup qui ne sont pas des nouveaux, mais
globalement quelque chose se met en place - avec comme
faire-valoir - les deux quinquennats précédents, et
même celui de JC (ce dernier ayant pour lui
l'apparence de John Wayne et quelques centimètres de
plus que les deux derniers, faisait plus "président").
De ce quelque chose, nous ne savons rien. Je vois
comme jamais des liens personnels, familiaux, de
proximité avec l'argent. Nous vivons de plus en plus
dans la politique-mannequins. Je ne sens aucune
réflexion, aucun approfondissement.
La blague comorienne révèle quelqu'un sans égard. Je crois que c'est un dur, sinon un carnassier.
J'ai peur pour nous et pour la démocratie. Pas seulement, ce qui est déjà très inquiétant, par la mise à bas de deux grands partis, ce à quoi consentent leurs chefs et état-majors respectifs, c'est la combinaison d'engouement et d'attentisme. Car physiquement, je ne rencontre personne d'enthousiaste ou même de seulement satisfait. Je ne suis pas seulement dépaysé... je nous vois remis à un seul homme qui ne me paraît réfléchi qu'en discernement des opportunités. Puisse-t-il de celles-ci tirer quelque chose pour nous... sur aucun des quelques points auxquels je tiens particulièrement, je ne vois rien qui fasse pressentir leur mise à l'ordre du jour.
Très chaleureusement.
La blague comorienne révèle quelqu'un sans égard. Je crois que c'est un dur, sinon un carnassier.
J'ai peur pour nous et pour la démocratie. Pas seulement, ce qui est déjà très inquiétant, par la mise à bas de deux grands partis, ce à quoi consentent leurs chefs et état-majors respectifs, c'est la combinaison d'engouement et d'attentisme. Car physiquement, je ne rencontre personne d'enthousiaste ou même de seulement satisfait. Je ne suis pas seulement dépaysé... je nous vois remis à un seul homme qui ne me paraît réfléchi qu'en discernement des opportunités. Puisse-t-il de celles-ci tirer quelque chose pour nous... sur aucun des quelques points auxquels je tiens particulièrement, je ne vois rien qui fasse pressentir leur mise à l'ordre du jour.
Très chaleureusement.
[2]
- 2ème lettre
de Paul aux Corinthiens IV 7 à 15 ; psaume CXVI ;
évangile selon saint Matthieu V 27 à 32
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