Lundi 12 Juin 2017
Hier
16
heures 50 + Je teste Phe [1].
J’augure qu’EM est la
« reine des glaces » et pétrifie autour de lui. Je
n’insisterai pas.
– Je reprends ma synthèse sur les débuts d’EM : sa prise
de pouvoir pour
clore la première étape, ce soir.
21
heures 59 + Du jamais vu ni vécu, et pas davantage prévu :
50%
d’abstentions. Qui est censuré : les « vieux » partis ? le
nouveau ? ni les uns ni les autres n’ont su intéresser
majoritairement les
Français. Tout autour de moi, c’est la perplexité, le
manque de repères. Le
nouveau pouvoir aurait tôt d’argumenter que par les
votants il est plébiscité
dans son programme : il n’en a pas que des points de
réforme fiscale, le
démantèlement du droit du travail et une moralisation de
la vie publique qu’il
ne pratique pas : Richard FERRAND, le Modem et les crédits
du Parlement
européen. On ne peut faire plus exemplaire. – Ce que je
vois surtout, à dég… ce
sont ces transfuges, les LE MAIRE, les DELEVOYE. Je ne
sais si LE DRIAN est
candidat. Ce que constate aussi c’est que des
parlementaires de très grande
expérience sont détruits par des blanc-becs. Le suivisme à
l’Assemblée
nationale ne sera pas seulement le fait statistique, mais
aussi l’incompétence,
l’expérience de ces nouveaux arrivants, la « société
civile », notion
que je ne comprends toujours pas, comme si la politique
était une cléricature…
a bon dos. Succession des prises de parole et
interprétations du scrutin par
les chefs : tranchant sur tous, CAMBADELIS, auquel je
viens de courieller,
tenir bon, n’abandonner ni le nom ni l’immeuble [2].
Le Premier ministre
(Edouard PHILIPPE) sans envergure, aisance ni charme,
lecture qui trébuche,
regard et visage le plus souvent mal placés, ce n’est pas
POMPIDOU (GP), le
soir du premier tour de Novembre 1962 pour lequel tout le
monde avait prédit
que DG n’aurait de majorité à
l’Assemblée qu’il venait de dissoudre (censure du
gouvernement à propos de la
procédure référendaire pour faire adopter l’élection
directe du président de la
République. Les BAROIN et CAMBADELIS assument des bilans
qui ne sont pas les
leurs. Je suis triste et inquiet pour le pays. –
CAMBADELIS, HAMON, FILIPETTI
éliminés, MELENCHON et MLP chacun bien placé dans ce
qu’ils tentent.
23
heures 18 + A ma surprise, Phe accepte de continuer d’être
mon intermédiaire
mais en me recommandant d’être court [3].
Je compte être
l’opposant rebus
sic stantibus. Il m’a
vu et il m’a lu. EM est né quand
j’étais déjà à mi-période de ma collaboration au Monde.
Conseil redondant du
cher Daniel G. [4]
mais je n’en suis pas
capable, si jamais je le fus. M’efforcer quand même.
23
heures 34 + A la cathédrale Saint-Pierre à Vannes, la
messe du soir, homélie
sur la Sainte Trinité, des moments réussis, le soutien de
Jean Paul II, chacun
est trinité, mais qu’il est difficile de prêcher sur ce
mystère central. On ne
le pénètre que d’intuition, ‘esprit, sans chair ni mots.
Si mots il doit y
avoir, il n’y a que le grec.
Ce matin
08
heures 02 + Mes aimées parties : collège pour Marguerite,
soutien scolaire
que donne à une nouvelle élève mon admirable femme. Un
instant de nausée à mon
réveil. A part les circonstances de 1940, personne n’a eu
autant le pouvoir et
devant la table rase qu’EM depuis Louis-Napoléon au
lendemain du coup d’Etat.
Une majorité absolue pour cinq ans. Sauf Marie LE PEN et
Jean-Luc MELENCHON
entrant à l’Assemblée nationale, aucune des personnalités
de ce qui paraît
désormais un ancien régime n’est reconduite électorale si
elle n’a pas rallié
EM. Il y a le cas VALLS, mais il est sur la même ligne
qu’EM et n’avait pas un
candidat de celui-ci contre lui. L’abstention maintenant,
la rue demain… des
projets endogamiques (réforme de la vie publique au motif
de la moraliser et
démocratiser, mûe complète des relations dans l’entreprise
en ne touchant
qu’aux salariés mais ni aux dirigeants ni aux
actionnaires, banalisation de
l’état d’urgence et centralisation des trois institutions
de renseignement à
l’Elysée)… aucune initiative européenne. L’inconnu …
aucune indication encore
sur la manière de commander, arbitrer, décider, s’informer
du nouveau
président. Il est odieux d’entendre des présentateurs de
télévision reprocher
aux disparus de ne pas endosser leur responsabilité d’un
désastre qui dépasse –
à mon sens – les anciens partis. J’essaie de terminer ma
réflexion ces jours-ci
en même que je tente des listes d’adresses internet pour
sensibiliser à la
promotion de mon livre, dépassé dans l’objet et le
calendrier, mais nullement
dans le fond, puisqu’aucune de mes propositions
n’est en passe d’être
considérée par le pouvoir actuel. Du jardinage, et à la
suite de ma
consultation parisienne de lundi en huit, tenter d’écrire
avant l’arrivée de
Bernard, soit en dix jours, un livre, ce livre sur
l’expérience de la vie,
d’après celle que j’ai vécue. J’écrirai sans doute à EM,
mais très brièvement –
comme recommandé – 1° nécessité d’une droite et d’une
gauche, même sa propre
geste le remet dans la structure gaullienne de 1958-1969
majorité/opposition
(celle-ci étant disparate de couleur et d’idéologie), 2°
la
« françafrique ». Aujourd’hui, mon papier pour Le Calame
(mémoire
mauritanien sur le Sahara)… de la copie de document,
humble et nécessaire.
J’apprends que « fortuitement » l’ensemble des
enregistrements de
Radio-Mauritanie pour les dix dernières années a été
détruit … déjà dans
les jours qui avaient suivi le putsch de 2008, toutes les
chroniques de
l’agence publique de presse étaient devenues inaccessible
antérieurement au
putsch. Vœux à donner à mes compatriotes d’adoption : je
leur demanderai
conseil sur quoi écrire à EM.
Et
puis… maintenant, prier.
Heureux les cœurs purs, car ils
verront
Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés
fils de Dieu… Voyant
les foules, Jésus gravit la montagne, il s’assit et ses
disciples
s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant ka bouche, il les
enseignait. [5]
La pause … Je vais
donc écouter. Situation ou ressenti de ce matin mais
valant depuis longtemps,
ce m’est seulement bien plus clair maintenant : comment
approcher les
détenteurs du pouvoir à 74 ans et sans aucune tribune ni
aucun éditeur, le peu
que j’avais à 29 ans, dont la possibilité d’avenir
forcément prêté aux
« jeunes », je ne l’ai plus et ma « carrière » est trop petite pour
me recommander en quoi
que ce soit Jésus. Donc départ à zéro avec un livre manqué
au sens de la
notoriété. Et il m’est dit également, abruptement ou
gentiment, qu’en fait je
ne suis pas lisible : style, profusion… Ce n’est pas
démobilisant, c’est
si clair que c’en est réconfortant. Percevoir que l’on est
sans moyen, sans
but, sans perspective que d’honorer les siens et
contribuer à leur avenir. Béni
soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père
plein de tendresse,
le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos
détresses, il nous
réconforte… Puisse-t-Il
prendre notre
pays, notre Europe dans Sa pensée, Sa miséricorde et nous
faire re-surgir…
Posture paulinienne, le souci de ses ouailles et le report
de ce qu’il vit et
subit pour le bonheur de celles-ci. Quand nous sommes
dans la détresse,
c’est pour que vous obteniez le réconfort et le salut ;
quand nous sommes
réconfortés, c’est encore pour que vous obteniez le
réconfort…
Communion ecclésiale, communion nationale et
dialectique évangélique.
Celle des contraires et des renversements de situations :
heureux ceux
qui pleurent, car ils seront consolés… heureux ceux qui ont
faim et soif de la
justice, car ils seront rassasiés. Dans
des moments de déception ou de chagrin politiques : 1968,
1969, 1974, je
souffrais mais en solitaire, même si certainement d’autres
souffraient.
Aujourd’hui, je suis saisi par la sensation de communion
avec beaucoup, par la
sensation de communion avec l’ensemble de notre pays, de
notre cher Vieux
Monde. – La pause, le silence, le travail autre. Car
j’espère et je suis plus
certain que jamais, sans pourtant qu’aucun objet ne soit
clair. Que la
communion, que les millions d’autres, que mes aimées. Ce
matin, oiseaux, ciel
clair… page blanche ? je ne sais. - Salubre coincidence de
cette page banche pour le pays, pour moi avec le rappel et
l'actualisation des Béatitudes
[1] - Cher
Philippe, je compte écrire de nouveau au Président.
Plus court et différent.
Puis-je poster cela vers le Palais sous votre couvert,
surtout si vous avez pu
communiquer la première lettre à son haut
destinataire, et si cela ne vous gêne
pas de récidiver.
D'autre part, y a-t-il des thèmes ou
sujets pour lesquels - me
connaissant - je puis accompagner vos propres
rédactions et suggestions ?
Chaleureusement avec vous, en pensée.
[2]
- Le 11/06/2017 à 21:36,
Bertrand Fessard de
Foucault a écrit à Jean-Christophe Cambadélis, premier
secrétaire du PS
Cher Premier secrétaire, cher camarade,
nous n'avons jamais vraiment conversé,
malgré un aparte à
Lanester en 1997 (la campagne suivant la dissolution).
Simplement vous dire ce soir que
1° de très loin vous avez été le
meilleur et le plus
convaincant, le plus lucide de tous les intervenants,
chefs de parti et autres,
Premier ministre compris. Bravo !
2° ne lâchez pas dans votre
circonscription, même si vous êtes
battu. Je suis convaincu que la roue va tourner très
vite et que ce mandat
présidentiel ne va pas durer cinq ans
3° surtout n'abandonnons pas le nom et
le sigle Parti socialiste
PS. C'est cent trente ans ou plus, ce sont des
personnalités plus qu'éminentes
qui ont fait ce parti, et dernièrement et surtout
François Mitterrand : pensons
à lui en 1958 ou au lendemain de l'affaire de
l'Observatoire, allant presque se
jeter à la Seine, cf. Danielle Mitterrand et Roland
Dumas. Bien sûr, tenter des
campagnes d'adhésion, des questionnaires et débats sur
ce qu'il s'est passé à
gauche et au PS depuis 1997
4° souscription nationale, au besoin,
pour garder le 10 rue de
Solférino.
Les désastres sont fait pour s'en
remettre et surtout connaître
les fidèles et les opportunistes.
A votre disposition.
Très chaleureusement.
[3]
- Le 11/06/2017 à 23:02,
Phe a
écrit :
Bien sûr n'hésitez
pas sous mon couvert en privilégiant les textes
courts.
Amicalement
[4]
- Le 11/06/2017 à 23:25, Daniel a
écrit :
Quoique tu écrives,
tente un
style plus « sujet-verbe-complément », à l’ancienne, que
le style
usuel de ton blog, trop fatiguant à lire et interpréter,
malgré notre volonté
d’empathie.
Amicalement
Daniel
[5]
- 2ème lettre de Paul aux Corinthiens I
1 à 7 ; psaume
XXXIV ; évangile selon saint Matthieu V 1 à 12
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