Invivable comme une discussion avec un autodidacte
qui a littéralement raison, mais… mise complète en état d’infériorité et de
silence honteux. Ici, c’est en plus la culpabilité et la déraison..Christine
B., rencontre internet, venue à
moi à propos de la Mauritanie et en recherche d’une évocation plus précise de
son père, suicidé quand elle n’avait que quatre mois : me demande de recevoir un
ami nigérien et, pourquoi non ?, aider toute sa tribu à subsister. Dialogue
internet sur l’impossible [1], quel
que soit le cœur … et voici les textes du jour, la multiplication des pains, ce
que l’homme ne peut faire, trop petit et trop limité, Dieu le peut
[2].Et
moi, ne me suis-je jamais accroché ? encore
maintenant ?
Prier… qui
pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la
persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ? Non, car en
tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés….
Et réponse à tout à
l’heure et à tout quand la demande nous dépasse, impossible à satisfaire à notre
échelle : nous ne changerons pas nous-même le monde, mais les
yeux sur toi, ils espèrent. Tu lur donnes la nourriture au temps voulu, tu
ouvres ta main, tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.. L’Abbé PIERRE ne donnait rien car il
n’avait ren, mais il donnat énormément à beaucoup parce qu’il organisait et
redistribuait tout ce qui venait à lui, passait par lui. Véritablement un homme
d’Etat et, si complexe : la sainteté via tous les péchés, le cœur et la
compassion, la compréhension jusqu’au scandale du monde. Un homme autant d’appel
que de réponse. Quand j’arrivais à Zermatt, salle du petit déjeuner de son
hôtel, Juin 1996, détresse complète pour lui, abandonné de tous, y compris
d’Emmaüs l’éloignant au possible, et des médias le vomissant autant qu’elles
l’avaient adulé, puis le restaurerait quelques mois ensuite tant le besoin
d’icônes était déjà devenu grand, et il y en avait si peu, alors, à peine
davantage que maintenant… quand j’arrivais, il était au téléphone (déjà un mobile) pour
répondre à une personne ou à une famille qu’il avait mensualisé, et donner ordre
à celui a tenu et tient encore la caisse des charités les plus concrètes (j’en
ai un peu bénéficié moi-même, et si notre récit, à ma femme et à moi, d’une
relation exceptionnelle et inattendue avec lui, trouve éditeur et gratification,
ce sera un remboursement… de même que des publications mauritaniennes iront à ce
cher familier de mon moine à Toujounine : à la base cinq pains et deux poissons,
il les a fallu même pour le divin thaumaturge). Réaction mondaine des disciples
qui n’imaginent pas un autre monde ou le même mais autre : qu’ils
aillent dans les villages s’acheter à manger. – Ils n’ont pas besoin de s’en
aller. Donnez-leur vous-même à manger. Littéralement, c’est ce qu’il se passa,
mais ce que distribuait les disciples inépuisablement, ne venait pas d’eux, cela
passait entre leurs mains, ils n’étaient que ministres : l’Eglise aujourd’hui
donne de même. Jésus prit
les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la
bénédiciton ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples
les donnèrent à la foule. … Prenez et mangez-en tous, car ceci est mon corps, faites ceci en mémoire de moi.
Paul nous fait
conclure et nous assure : ni
la mort ni la vie…ni le présent ni l’avenir… rien ne pourra nous séparer de
l’amour de Dieu qui est en Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.
Ma
vénérée belle-mère, morte de fatigue au bout de vingt-trois ans à ne pas quitter
son époux, crainte que celui-ci soit placé en maison spécialisée. Un quart
d’heure de "sortie", pas une demi-heure tous les trois-quatre jours pour de menues courses.
Elle qui avait attendu, dans une totale austérité affective et ludique, la
retraite pour enfin vivre et jouir un peu à deux, ensemble. La sainteté sans
texte. L’amour au-delà du total L’amour conjugal, l’amour nu, tout court. Et le
sourire même sur son lit de mort.
From:
Sent:
Sunday, August 03, 2014 7:31 AM
Subject: ouvriras tu quand frappe
l'inconnu
bonjour
Bertrand
accueilleriez vous si je
vous le demandai, Moussa, mon ami du Niger,
et l'aideriez vous à faire
vivre son village du nord d'Agadez,
Moussa est actuellement chez
moi,
et en France jusqu'à fin
aôut,
et de nouveau en France en
novembre,
voici dix ans qu'il se rend
régulièrement en France, aidé par une association née en Ariège.
Moussa ne connaissant pas la
Bretagne, ce serait pour lui inespéré de vous
rencontrer,
les bijoux si fins et
délicats réalisés par les hommes de son village sont les seules sources de
revenus et sans cela la tribu ne survivrait plus.
ouvrirez vous votre porte à
Moussa ?
Je prie Dieu pour que votre
réponse soit positive,
bon dimanche à
vous
christine
----- Original Message -----
To:
Sent: Sunday, August 03, 2014 8:35
AM
Subject: Re: ouvriras tu quand frappe
l'inconnu
Christine, désolé de
devoir refuser. Exasngue financièrement, pas le SMIG pour vivre mensuellement
tant nous sommes endettés, suis seul pour ranger, ébroussailler et travailler.
Ma femme et notre fille de retour le 15 Août, accueil d'une petite amie de notre
fille, puis préparation de la rentrée.
Il faut que Moussa et
les siens s'organisent autrement.
Désolé. Voeux de bonne
journée quand même.
----- Original Message -----
To:
Sent: Sunday, August 03, 2014 9:16
AM
Subject: Re: ouvriras tu quand frappe
l'inconnu
Vous m'avez embarrassé
et peiné. J'ai déjà tant à porter. Il va de soi que je comprendrai votre silence
puisque... néammoins je reste à votre disposition pour la Mauritanie en général
et vais me mettre en quête, selon deux ou trois pistes, de la méoire de votre
père.
Désolé que ma sympathie
pour Moussa ne puisse avoir d'effets pratiques. Je suis déjà ne pouvoir
subventionner comme je el voudrais deux amis mauritaniens, l'un "coursier" qu'a
laissé tomber MD et que j'aime bien, l'autre "familier" d'un moine qui a
beaucoup compté dans ma vie, hartany, veuf, remarié, quatre enfants encore en
bas âge. Nous avions envisagé ma femme et moi de le faire venir et de tâcher de
l'installer et de lui trouver un emploi pas loin de nous. Puis nous avons
réfléchi pour lui et ses enfants, et je cheche depuis à lui trouver un emploi
vrai à Nouakchott où il vit. Il a un terrain cultivabl à cinq cent kilomètres
mais pasles moyens de le clôturer. Le moine, puis moi, lui avons payé et
entretenu une voiture pour qu'il fasse l taxi. Voitures qui ont périclité. C'st
le monde...
Fraternellement.
[2] - Isaïe LV 1 à 3 ; psaume
CXLIV ; Paul aux Romains VIII 35 à 39 ; évangile selon saint Matthieu XIV 13 à
21
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