Prier…
nous savons… nous savons les évangiles et nous ne croyons pas… nous avons
appris la shoah si nous ne la savions pas, elle recommence d’une autre manière
peut-être ni statistique ni commentée vingt ans à l’avance par son
commanditaire, mais d’âme elle se continue : exécrer l’autre, détruire,
raser, annéantir, « faire le job… terminer le travail » (formules
américaines pour l’Irak de 2003 et du Premier ministre israëlien maintenant,
précisément crûment : malgré tout cessez-le-feu ou trêve… la guerre :
un travail)… le drame moral d’Israël c’est que la population qui forme cet Etat
à 80% et ses frères et sœurs de race qui dans tout l’ « Occident »
intimident jusqu’à la tétanie ceux qui pourraient appeler à la raison, à l’humanité,
aux solutions, est celle-même dont les ascendants ont vécu l’atroce et l’injuste
pendant des siècles et plus encore il y a si peu d’années que c’est mémoire d’hommes
et de femmes… avoir reçu en premier et insignement les promesses de prédilection
de Dieu et… j’écris mal et emberlificoté,
mais c’est le scandale de notre temps : plus encore que ces guerres
périodiques en Palestine menées par Israël sur des populations parquées,
opprimées, méprisées et qui cependant le terrorisent putativement, c’est la
tétanie, la trouille des dirigeants « occidentaux », d’offenser ce
qui est devenu chez eux des puissances et des pressions, ou plutôt ce que leur
timidité ont façonné, grandi en forme de groupes de pression ou de communautés,
notamment en Amérique et en France… et c’est aussi le cynique désntéressement
de la Chine, de la Russie, peut-être de l’Inde, des grandes « puissances »
ravies de nous voir empêtrés à vie dans ce « problème » entre Shoah
et Palestine… Par humanité et par intelligence, en sortir et imposer. Les Etats-Unis
continuent de livrer des armes à Israël, tands que John KERRY « off »
se lamente d’agacement contre NETTANYAHOU… De GAULLE paya sans doute en Mai
1968 et en Avril 1969 la position absolue qu’il fit prendre à la France en
Mai-Juin 1967 et l’embargo sur les armes après le bombardement de l’aéroport de
Beyrouth en Février 1969.. Je suis convaincu que même en Israë, bin des Israëliens
juifs, et beaucoup de Français juifs pensent librement, et donc autrement que
selon le figé de tant de dogmes… le plus nocif étant probablement cet exutoire,
pourtant mort avec RABIN, d’une position apparement équilibrée : en
appeler à deux Etats, pourtant tellement inégaux et dont pourtant en fait, politiquement
et diplomatiquement, personne ne veut… pour ne pas offenser… malgré tant et
tant de discours. Ceux qui sont fascinés et qui prétendent nous diriger… le
terrorisme mental… la récitation.
Jésus
et les problèmes de son temps, il en est mort. Jérémie aussi. Affronter l’idée
et le comportement dominants. – Encombré de chagrin, de scandale, de pauvreté,
avancer quand même vers l’autel de Dieu, la joie de ma jeunesse. Prier… [1] il ne fit pas beaucoup
de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi. Dieu opère principalement par nous… et cet
endroit-là, si banalement évoqué, c’est le pays natal du Christ, c’est notre cœur
fermé ou distrait, quoique frappés d’étonnement. Nos paralysies mentales et spirituelles quand nous sommes convaincus
que « ce » n’est pas possible. Enumération des frères de Jésus :
Jacques, Joseph, Simon et Jude, mais
Marie toujours Vierge… son premier né. Y en eût-il d’autres ? Question
anecdotique, exégèse : frère ? Jésus a répondu : qui sont ma mère,
mes frères, regardant ceux qui assis, l’écoutaient…. Nous avons hérité de ceux
qui n’avaient aucune foi et de ceux qui écoutaient et de ceux que la Pentecôte
atteignit, révéla. Nous tous ensemble, d’eux tous ensemble Jérémie : pourquoi prophétises-tu,
au nom du Seigneur, que ce Temple deviendra comme celui de Silo, que cette
ville sera dévastée et vidée de ses habitants ? Ce qui
fut. Comme le Christ, détruisez ce Temple et je le rebâtirai en trois jours…
Il a dit : détruisez ce Temple… ce
fut l’accusation suprême et mortelle, la seule pour laquelle se présentèrent au
procès divin, enfin deux témoins. Et Jésus pleura sur la ruine à venir de
Jérusalem… Israël aujourd’hui… mais nous
aussi, notre monde saccagé d’inhumanité, de manque de soliarité entre noue les
humains et avec tous les vivants, le vivant, le Vivant. Dieu et nous, une solidarité
à sens unique, la
Croix. Peut-être écouteront-ils, et se détourneront-ils chacun de sa
route mauvaise ? Jérémie sous la dictée, notre conscience… Prier de
confiance. Celle de Jérémie, quasi-lynché. Celle de Jésus qui aux côtés de
Pilate, entend le tolle. … les eaux montent jusqu’à ma gorge… c’est l’heure
de ta grâce. Dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi, par ta vérité sauve-moi.
Nous
le pensions ressuscité : chimiothérapie, et autres, très mal et enfin
mieux : revenu, marchant, debout, à la messe dominicale de nouveau, un
homme avec vraiment de l’histoire, une histoire non choisie, né ici d’un
Allemand pendant l’Occupation, le manoir sinistre, l’épouse indescriptible en
moon boots au mois d’Août, fardée et silencieuse comme un tableau dont le sens
échappe. Et l’aboutissement il y a dix ans d’une vie ? la vente de
terrains rendus constructibles, sa fille mariée. Ses dires et ses empêtrements,
sa mini-trahison comme d’autres quand je tentai d’être élu maire. Mais une
gentillesse, une présence douce, discrète, toujours un peu gênée, l’assurance
sans doute intime seulement… je ne sais. Et la mort que j’apprends
avant-hier en questionnant notre
postière sur une foule aux obsèques d’une dame que je ne connaissais pas, veuve
d’un militaire, rue des Korrigans. J’ai plaisanté : il n’y aura pas autant
de monde à mon enterrement. L’ex-maire, voulant m’être agréable, répliqua :
j’espère bien y être, m'assurant donc à l'avance de son amical accompagnement. Quoique
l’adversaire qui m’avait défait, je l’ai ensuite toujours soutenu. Les
tragédies souriantes. Et maintenant j’ai connu celui que nous porterons au cimetière.
Ce qu’il a de beau dans une personne humaine, quelle qu’elle soit, surtout si
elle nous est liée, de sang, d’amour plus encore, c’est son mystère. On ne fait
le tour que des cercueils. Nos compagnons par leur mort. Nos précurseurs. Des
vivants.
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