wikipédia à jour au 2 février 2023 ;
consulté le 3, sa fête liturgique
Blaise de Sébaste
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Saint Blaise de Sébaste par Hans
Memling.
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Saint,
évêque,
martyr
|
Naissance
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IIIe siècle
Sébaste,
province
romaine de Cappadoce première, Empire
romain
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Décès
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v.
316
Sébaste
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Fête
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3
février : Église
catholique,
11 février : Église
orthodoxe,
16 janvier : Église
apostolique arménienne
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Attributs
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peignes en
fer, bougies, tenant un garçon qui s'étouffe.
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Saint
patron
|
Agriculteurs,
tailleurs de pierre, graveurs, cardeurs,
travailleurs de laine, gardiens de bétail, cagots,
joueurs d'un instrument
de musique à vent. Lieux : Dubrovnik,
Ciudad
del Este, Paraguay,
Rubiera...
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Blaise de Sébaste
(en grec :
Άγιος Βλάσιος Agios
Vlasios, en arménien :
Սուրբ Վլաս Sourp Vlas),
est un médecin et évêque
(de Sébaste)
martyrisé sous Licinius
en Arménie
en 316, par l'ordre
d'Agricola, gouverneur de Cappadoce.
Il est considéré comme saint
auxiliaire.
On croit selon la tradition que saint Blaise
intercède dans les cas de maladies de gorge, surtout quand des
arêtes s'y sont enfoncées. La première référence que nous
avons de lui figure dans les écrits médicaux d'Aetius Amidenus,
qui invoque d'ailleurs son aide dans le traitement des objets
enfoncés dans la gorge. Au XIIe siècle, Jean
Beleth indique que Blaise est invoqué pour les maux de dents
et pour les maladies des animaux.
Blaise est le saint patron de la ville de
Dubrovnik
(l'ancienne Raguse)
(où il est connu comme Sveti Vlaho) : on croit qu'il est
apparu dans les airs en 971
afin de prévenir les habitants d'une attaque imminente des
Vénitiens.
En Russie, saint Vlassiy est le saint patron des troupeaux.
Fête :
il est commémoré
le 3 février
selon le martyrologe
romain1,
et le 11
février pour les églises orthodoxes2.
Histoire
D'après les Actes de saint Blaise, écrits en grec,
Blaise, qui avait étudié la philosophie dans sa jeunesse, était un
médecin à Sébaste en Arménie, sa ville natale, et il exerçait
son art avec une capacité extraordinaire, une grande bonne volonté
et de la piété. Quand l'évêque de la ville mourut, l'acclamation
de tout le peuple le désigna pour lui succéder. Sa sainteté se
manifestait par une foule de miracles : de partout aux environs,
les gens venaient à lui pour faire soigner leur âme et leur corps ;
les animaux sauvages eux-mêmes venaient en troupeaux pour recevoir
sa bénédiction.
En 316, Agricola,
gouverneur de Cappadoce
et de Petite Arménie, arriva à Sébaste sur ordre de l'empereur
Licinius pour
mettre à mort les chrétiens et il fit arrêter l'évêque. Comme on
le menait en prison, une mère mit à ses pieds son fils unique, qui
était en train de mourir par étouffement d'une arête qu'il avait
avalée, et l'enfant fut immédiatement guéri. Cependant le
gouverneur, incapable de faire renoncer Blaise à sa foi, le fit
battre, fit déchirer sa chair avec des peignes en fer et le fit
décapiter.
D'après La
Légende dorée, après que Blaise fut désigné comme évêque
de Sébaste et pour échapper aux persécutions de Dioclétien,
le saint gagna une caverne où il vécut en ermite.
Assis à l'entrée d'une grotte, les oiseaux lui apportaient sa
subsistance, et les animaux s'assemblaient autour de lui pour
recevoir sa bénédiction ou pour être guéris lorsqu'ils étaient
malades : on le voyait ainsi nourrir un renard, caresser la tête
d'un lion ou d'une panthère3.
Lors d'une partie de chasse, les soldats du gouverneur local
tombèrent sur cette grotte, et virent la foule des animaux autour de
Blaise, mais ils n'en purent capturer aucun. Aussi le gouverneur
fit-il amener le saint sous bonne escorte. En route, Blaise sauva un
enfant mourant qui avait avalé une arête de poisson, et obtint d'un
loup qu'il restituât un pourceau qu'il avait ravi à une pauvre
veuve. Le gouverneur, ne pouvant obtenir de lui qu'il sacrifiât à
ses dieux, le fit jeter en prison.
Là, la veuve lui apporta du pain et la tête de son pourceau,
ainsi qu'une chandelle : ceci explique l'utilisation de
chandelles dans le culte du saint. Par la suite, le gouverneur le fit
torturer à l'aide de peignes de fer qui lacéraient ses chairs, puis
ordonna qu'on le jette dans un étang. Mais alors Blaise fit un signe
de croix, et la surface de l'étang devint pour lui solide. Le
gouverneur le fit alors décapiter. Lors de sa mort, le saint demanda
à Dieu que quiconque l'invoquerait pour un mal de gorge ou une autre
maladie fût exaucé, et cela lui fut accordé.
Iconographie
Martyre de saint Blaise (en provenance de la chapelle
d'Appeville).
Dans l'iconographie, on montre souvent saint Blaise avec les
instruments de son martyre, les peignes en fer. La ressemblance de
ces instruments de torture avec les peignes de laine a fait adopter
le saint comme patron des cardeurs
de laine en particulier et du commerce de la laine en général.
Il peut aussi être représenté avec des bougies car elles lui
furent apportées lorsqu'il était en prison4.
De telles chandelles sont utilisées pour la bénédiction
des gorges pendant le jour de sa fête, qui tombe dans l'Église
Occidentale le 3
février1
et dans l'Église orientale le 11
février2.
On tenait une bougie devant la gorge et on prononçait les mots
suivants Per intercessionem Sancti Blasii liberet te Deus a malo
gutteris et a quovis alio malo in nomine Patris et Filii et Spiritus
Sancti [Par l'intercession de saint Blaise que Dieu te libère de
ce mal de gorge et de tout autre mal au nom du Père et du Fils et du
Saint Esprit].
Reliques
Carte postale Les Reliques authentiques. Éditée par La
Calotte.
Les reliques de Blaise ont été décrites par Jacques-Albin-Simon
Collin de Plancy dans le livre Dictionnaire critique des
reliques et des images miraculeuses : « Nous allons
énumérer une très-petite partie des innombrables reliques qui
portent le nom de saint Blaise, évêque de Sébaste. »
1°. Son corps est à Maratée
au royaume de Naples. Il en sort continuellement une liqueur
salutaire qui guérit les paralytiques. Ce même corps est aussi dans
l'église
de Saint-Marcel à Rome ;
ce qui n'empêche pas qu'on en montre des parties considérables dans
six autres églises de la même ville, à Brindes,
à Raguse, à
Volterre, à
Anvers, à
Malines, à
Lisbonne, à
Palerme.
Plusieurs grands ossements
du même saint recevaient un culte à Mende,
à Melun, dans deux
églises de Paris (Saint-Sauveur
et Saint-Jean-en-Grève),
à Luxembourg,
à Maubeuge, à
Cambrai, dans la
plupart des abbayes du Hainaut,
de l'Artois et de
la Flandre,
à Tournai, à
Gand, à Brages,
à Utrecht, dans
quinze ou seize églises de Cologne,
etc. ; et cependant il parait que le corps de saint Blaise n'eut
jamais sorti de Sébeste en Arménie.
2°. Quatre principales têtes de saint Blaise sont à Naples,
à Saint-Maximin en Provence,
à Montpellier,
à Orbitello où
elles ont fait des merveilles surprenantes. Une cinquième était et
n'est plus à la Sainte-Chapelle
à Paris. Nous ne parlons pas des mâchoires qui se montraient à
Douai, à
Vintimille
près de Gènes,
à Bourbon-l’Archambaut,
et dans une multitude d'églises.
3°. Mais nous citerons huit bras détachés de saint Blaise, le
premier à Rome, dans l'église des Saints-Apôtres , le deuxième à
Milan, le troisième
à Capoue, le
quatrième à Notre-Dame
de Paris, le cinquième à Compostelle
en Galice, le
sixième à Dilighem
en Brabant,
le septième à l’abbaye
de Basse-Fontaine près Brienne
en Champagne,
le huitième à Marseille.
Avec un peu de recherches, on trouverait
saint Blaise armé de cent bras, comme le géant de la fable. Les
doigts, les dents, les pieds de ce saint volumineux, sont trop
dispersés pour que nous puissions entreprendre d'en faire le
rassemblement5.
Culte
et traditions locales
L'église Saint-Eucaire de Metz, lieu-dit du « pèlerinage à
saint Blaise » où sont bénies des brioches
protectrices des maux de gorge.
Son culte s'est étendu en Europe aux XIe et XIIe siècles.
Effectivement, le concile d'Oxford de 1222
a défendu tout travail le jour de sa fête. Il est vénéré comme
un des Quatorze saints auxiliateurs, c'est-à-dire qu'il est regardé
comme particulièrement secourable, soit que son intercession auprès
de Dieu soit réellement plus efficace, soit parce qu'il est plus
accessible aux prières, en particulier dans les situations
d'urgence. Il a donné son nom à l'Ordre arménien de Saint-Blaise
et à beaucoup d'églises.
Pierre
de Ronsard a écrit, en 1609, un Hymne des pères de famille à
saint Blaise, dans lequel il reprend des événements relatés
dans La Légende dorée6 :
« … Si le loup de sang ardent, Prend un mouton en
sa dent, Quand du bois il sort en queste Huans tous apr̠ès la bête,
Que soudain il soit recous : Je te prie, écoute-nous. … Garde
poules et poussins, De renards et larcins ; Garde sauves nos
avettes ; Qu'ils portent force fleurettes, Toujours en leurs
petits trous ; Je te prie, écoute-nous. … »
Italie
Saint Blaise,
1734
par
Giambattista
Tiepolo
Ca'
Rezzonico, Venise7.
En Italie il est connu sous le nom de San Biagio et est le patron
de plus de 120 communes.
Le 3
février, fête du saint, il est de tradition en Italie
septentrionale de manger un morceau de panettone
conservé depuis Noël, dans le but de protéger la gorge de tout
mal.
On raconte qu'en 1298
le saint fit apparaître des flammes imaginaires au-dessus de la
ville de Fiuggi,
au moment même où celle-ci était sur le point d'être assiégée
par les troupes pontificales8.
La ville, qui, à l'époque s'appelait Anticoli di Campagna, était
un fief des Colonna
qui à leur tour étaient en guerre contre la noble famille romaine
des Caetani.
L'intention des Caetani était d'attaquer le pays de deux côtés :
par le bas en descendant du château de Monte Porciano et par le haut
en partant de Torre Caetani ; pour exécuter leur plan ils
divisèrent leurs forces.
C'est à ce moment, raconte-t-on, que le saint fit apparaître
au-dessus de la ville des flammes imaginaires ; les troupes
ennemies, qui se préparaient maintenant à l'attaque, crurent avoir
été précédées par des forces alliées. Elles s'en allèrent donc
et revinrent chez elles. Ayant appris le fait le lendemain, la
population choisit comme patron pour la ville le saint du jour, saint
Blaise précisément. En souvenir de cet événement, il subsiste
dans le pays une ancienne tradition qui consiste à brûler de
grandes piles de bois de forme pyramidale, appelées stuzze,
qui doivent rappeler les flammes que le saint fit apparaître
au-dessus de la ville. Cette manifestation a lieu le soir du 2
février de chaque année à l'endroit le plus élevé de la
ville, devant la mairie.
Croatie
Statue de saint Blaise à Dubrovnik.
Sous le nom de Sveti Vlaho ou Sveti Blaž il est le
patron de plusieurs communes dont Dubrovnik.
Royaume-Uni
En Cornouailles,
le village de saint
Blazey a été nommé d'après lui et l'église de la paroisse
consacrée à saint Blaise.
En Angleterre, aux XVIIIe et
XIXe siècles, saint Blaise fut adopté comme protecteur des
grandes parades données par les travailleurs de la laine
particulièrement dans l'Essex,
le Yorkshire,
le Wiltshire
et la région de Norwich.
L'enthousiasme populaire pour ce saint s'explique par la conviction
que Blaise avait apporté en Angleterre la prospérité (que
symbolise le Woolsack)
en apprenant aux Anglais à peigner la laine.
Selon la tradition anglaise telle que la rapportent les
feuillets imprimés lors de ces festivités, Blaise était venu de
Jersey. Jersey
était d'ailleurs un centre d'exportation de marchandises en laine
(comme le témoigne le nom de jersey pour un vêtement de laine).
Pourtant, cette tradition est probablement le résultat de confusion
avec un saint différent, saint Blaise de Césarée (Césarée étant
aussi le nom latin de Jersey).
Il existe une église dédiée à saint Blaise dans le hameau de
Haccombe dans le Devon,
près de Newton
Abbot, et un autre à Milton près d'Abingdon
dans le comté royal du Berkshire.
C'est une des plus petites églises du pays ; elle se trouve à
côté de la maison Haccombe qui est la maison familiale de la
famille Carew, les descendants du capitaine de la Mary
Rose au moment de son naufrage. Un fait curieux associé à
cette église est que son curé
porte le titre d'archiprêtre.
Selon les Popular Antiquities de Brand (1813),
dans certaines régions de la campagne anglaise c'était une habitude
d'allumer des feux dans les jardins pour la fête de la Saint-Blaise,
le 3 février – coutume apparemment inspirée par la sonorité du
mot blaze (incendie en anglais).
Allemagne
Il a donné son nom à l'ancienne abbaye
Saint-Blaise en Forêt-Noire.
Espagne
Dans les pays de langue espagnole, on le connaît sous le nom de
san Blas et il a donné son nom à de nombreux endroits mais
aussi au héros de Victor
Hugo Ruy Blas.
France
Église Saint-Eucaire (Metz).
À Metz,
en Moselle,
en l'église
Saint-Eucaire a lieu tous les 3
février un pèlerinage traditionnel rassemblant plusieurs
milliers de fidèles, qui viennent faire bénir des petits pains
briochés garnis de picots évoquant le martyre du saint. Ces petits
pains bénits sont réputés guérir ou protéger des maux de gorge.
À noter que les reliques de saint Blaise reposent dans l'église.
Saint Blaise, réputé pour soigner les maux de gorge, est
également vénéré en Normandie
ou en Alsace - comme Blodelsheim, où le saint est le patron du
village et où la coutume veut que l'on allume deux cierges bénits
croisés sur la gorge du fidèle qui prie pour sa guérison - mais
aussi dans la commune de Saint-Blaise
en Suisse
romande. Chaque année une messe lui est dédiée le 3
février avec des chants en patois dans la petite chapelle
Saint-Blaise à Queyssac-les-Vignes
en Corrèze.
Statue de Saint Blaise (XVe siècle) à la collégiale
Saint-Lazare d'Avallon.
Saint Blaise est le patron de
Pézenas
qui, en sa collégiale
Saint-Jean, conserve certaines de ses reliques. Chaque année il
est fêté le premier week-end de février.
Le culte de saint Blaise est aussi
pratiqué tous les ans en février dans le village de Thoard,
dans les Alpes-de-Haute-Provence
dont il est le saint patron. Statue du XVIIIe siècle (IMH)
dans l'église.
Le culte
était très actif autour de Belin
en Gironde.
Début décembre 1875, fin février 1876, l'église aurait offert
une statue à saint Blaise pour arrêter une épidémie de
diphtérie9.
À Belhade,
on bénissait le bétail au nom de saint Blaise encore au début du
XXe siècle, mais le 26
juillet date de la patronne de l'église et de la source de la
commune : la sainte
Anne.
À
Parentis-en-Born,
on bénissait le bétail le jour de la Saint-Blaise au moins encore
en 186610.
Saint
Blaise est le patron de Cayeux-sur-Mer.
Il est fêté chaque année, au début du mois de février. Après
une procession dans les rues de la ville, on bénit des cordons et
des médailles qui ont la réputation de protéger celui qui les
porte des maux de gorge et des oreillons pour l'année entière. La
fête populaire se poursuit en musique et chansons. Autrefois, à
Cayeux, la Saint-Blaise durait quatre jours et quatre nuits11.
À Nézel
l'église, fondée en 1546, est sous le patronage de saint Blaise.
Le chef présumé de saint Blaise
était conservé à l'abbaye
Saint-Michel de Doullens.
Saint Blaise est le patron du
village de Montfort-sur-Argens
dans la Provence verte (Var), il est fêté chaque année en
février.
Une relique de saint Blaise est
exposée dans la basilique
du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial6
Il y a plus de 150 références
toponymiques à saint Blaise en France 12.
Suisse
Dans le canton
des Grisons, en Basse-Engadine,
le culte de saint Blaise a été pratiqué avant que la région ne
passe à la Réforme
au XVe siècle.
Son nom en romanche
est San Plasch. L'église paroissiale réformée de Tschlin
porte par exemple toujours son nom à l'heure actuelle :
Baselgia da San Plasch ou Kirche San Plasch.
Perspective mythologique et anthropologique
La Vie de saint Blaise dériverait,
selon Ph. Walter, de thèmes hagiographiques christianisés qui
peuvent être rapprochés de thèmes littéraires arthuriens par
comparaison mythologique. Un héritage mythologique païen et commun
(d’origine celtique) sert de trait d’union aux deux traditions
(hagiographique et arthurienne)13.
Blaise (bleiz) signifie « loup »
en breton et dans plusieurs langues celtiques. Or saint Blaise, dans
la forêt, sait parler au loup qui paralyse les personnes qu'il
rencontre, le loup Blaise guérit la gorge d'un enfant en la
déliant. La vita de Merlini de Geoffroy
de Monmouth présente Merlin
accompagné d'un loup. En réalité, ce loup (bleizh) n'est
autre que maître
Blaise confident de Merlin. Merlin parle et Blaise écrit. La
Légende dorée conclut sa notice du saint : Si
quelqu'un réclame son patronage pour le mal de gorge il sera exaucé.
Primitivement le loup Blaise lie et délie, autrement dit, possède
un pouvoir de vie et mort à la fois. En ce sens il s'apparente à ce
dieu lieur gaulois dont parle un historien grec du IIe siècle
Lucien de
Samosate : Ogmios14.
Notes et références
R.
Giorgi, traduit de l'italien par D. Férault, Les Saints, éd.
Harzan, Paris, 2003, p. 65 (ISBN 2-85025-856-3)
Mgr Gautherey, archevêque de Besançon, Saint
Blaise, son histoire, son culte et son insigne relique dans la
basilique du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial,
Paray-le-Monial, Bouteloup-Bonnet, 1922, 160 p., p. 142-154
(it)
José Cernicchiaro et Tina Polisciano, San Biagio a Maratea :
Vescovo e Martire di Sebaste, patrono e protettore della città di
Maratea, Maratea, Zaccara, 2010.
« Saint-Blaise,
protecteur de Cayeux-sur-Mer - Cayeux-sur-Mer »,
Cayeux-sur-Mer, 6 février 2016 (lire
en ligne [archive],
consulté le 6 février 2017)
Walter
(Ph.) Merlin, le loup et saint Blaise, Mediaevistik (1998), t. 11,
p. 97-111
Walter (Ph.) Merlin
ou le savoir du monde (2000/2010), p. 1-198.
Voir aussi
Sources et
bibliographie
Saint Blaise : Veneration
without Boundaries, dir. Caleb Ives Bach (d)
(USA) et Adriana Kremenjaš-Daničić (d)
(Croatie), Europski Dom Dubrovnik, 2012, 128 p.
Jacques
de Voragine, La
Légende dorée, Bibliothèque
de la Pléiade, Gallimard,
2004, publication sous la direction d'Alain
Boureau.
Armand Tchouhadjian, Saint
Blaise, évêque de Sébaste, Arménie mineure, L'Harmattan,
Paris, 2004. 436 p.
Claude
Gaignebet, À plus hault sens : l'ésotérisme spirituel
et charnel de Rabelais, Maisonneuve
et Larose, 1986 ( (ISBN 270680923X
et 9782706809231))
Articles connexes
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