mardi 5 novembre 2019
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. . 23
heures + Tout
m’apporte. Le chapelet à Noyalo, cette église si propice, nous
sommes cinq, comme le plus souvent je suis le seul homme. Les
mystères douloureux selon le curé d’Ars. Conviction que j’ai
depuis des décennies,
que formule bien les cours d’André PIETTRE pendant ma première
année de droit : les trois âges de l’économie. Il y a dans
l’Église, et sans doute dans toute la marche d’Israël avant
Jésus Christ (depuis y eût-il évolution ? ou tout fut dominé
depuis
par
le temporel, l’existence hors de Palestine, les assimilations
risquées,
refusées, consenties…),
des âges pour la spiritualité, les dévotions, les dominantes de la
vie de foi. Rien n’est à rejeter par les suivants dont nous, mais
beaucoup n’est pas à momifier : tout le débat de Vatican
II
et de ce que j’attends d’un concile – pourquoi pas ?
tiens ! - à Jérusalem , sans
dogmatique,
la pastorale et les états de vie. A
éclaircir cependant ce qui
tous nos comportements : le péché, la responsabilité. Le curé
d’Ars répond en partie : rien que Dieu pour savoir le péché.
Pas nous sur nous-mêmes et sur les autres, vivons au présent, au
futur, au souhait et au voulu, pas en culpabilité de l’instant
d’avant, les conséquences pratiques nous punissent assez. L’un
de nos absents dont je ne sais pas le parcours sinon la sortie de
l’alcool, le chômage sans effort apparent pour s’en extirper,
une conversion à ce qu’on pourrait dire à l’intégrisme, aux
rites et aux pélerinages, mais qui certainement le maintiennent. Le
font-ils
avancer ? Est-il accompagné ? Je pense plus à un psy.
qu’à un directeur spirituel : une des grandes mues
dans l’Église, au moins telle que je la ressens en France,
disparition de cette relation, la confession est – parallèle ?
- en voie de disparition ou en tout cas sans portée dans nos vies ?
Elle devrait et pourrait en avoir. Il est accompagné par un moine de
Kergonan. Question : la direction spirituelle, plus qu’un
talent, plus qu’une grâce et une responsabilité, un art
véritable. Inventaire dans ma vie… la vérité est
l’accompagnement mutuel, l’amitié. Sinon, c’est la recherche
d’un état de vie, et/ou de la volonté de Dieu. Claude
LA COLOMBIERE et Marguerite-Marie ALACOQUE,
FOUCAULD et HUVELIN.
Le
tir à l’arc, sport noble et ennoblissant, élevant de toute
conditions professionnelle. Sylvie W. championne de France et
comptable. Et le père du jeune Charlie, hier soir, pêcheur à pied
de son état, depuis trente ou quarante ans. La beauté des
silhouettes s’apprêtant à tirer. Le côté familial dans le club,
dans chaque club, même s’il y a des concours. Marguerite,
maintenant ou plus encore que Matteo, hier soir entourant et
corrigeant les juniors. Ces relations de solidarité malgré ou à
cause des compétitions, ce langage commun, ces règles qui
« servent » à quelque chose, ces moment se passant de
spectateurs, pourquoi la politique, au moins chez nous, n’en
prendrait-elle pas l’exemple, la tournure.
Le
désastre, depuis quelques semaines : déjà 2022… et comme en
sortie du « grand débat national » et des « gilets
jaunes, pour
l’élection du Parlement européen, le manichéisme que EM croit
gagnant : incarner le salut, c’est-à-dire l’opposition à
Marine LE PEN. C’est explicite ces jours-ci, et cela produit pire
que SARKOZY : les analyses confiées, en se croyant habile, à
Valeurs
actuelles,
qui n’est plus Patrice
de PLUNKETT
ni Raymond
BOURGINE,
et l’immigration. Avec des « recettes » de trente ans,
l’immigration choisie selon les lacunes de notre démographie
professionnelle. Analyse soutenue par les « commentateurs »,
il n’y a plus ni droite ni gauche, que le Front
national
(notre
époque et l’outil de son amnésie, les changements de nom :
ENEDIS,
Rassemblement national, les Républicains,
etc. etc.) et
MACRON. Je dis non à cette analyse : la droite, ce n’est pas
l’UMP,
le RPR
et tout ce qui a profité de la déviance des « gaullistes »
si loin de DG, la droite,
c’est MACRON. La
droite contemporaine, c’est MACRON, venu de la gauche de gestion
comptable et de panoplie libérale,
mais sans doute le plus sincère de sa majorité parlementaire dont
il faudrait analyser les élus un par un dans leurs parcours
antérieurs, n’y
adhère pas vraiment.
La gauche, sans doute en pièces relativement
à l’échiquier d’avant l’élection présidentielle de 2017,
du fait de MELENCHON qui n’a rien construit sur sa semi-victoire de
2017, du fait surtout de HOLLANDE dont je suis convaincu qu’il
serait « passé » s’il
s’était représenté,
et dont on s’aperçoit qu’il ne fut pas mauvais à 100 %
(son
juste mouvement mais mal informé diplomatiquement : bombarder,
l’été de 2013, Bachar… sauver Bamako in extrêmis).
Déjà, selon DOZERE, le député spécialiste des dépenses
publiques et de l’Elysée notamment, il a été le plus soucieux
des dotations publiques et des extra = le plus économe et de loin.
NS a piqué au Premier ministre, ce qui ne se répète plus, la
résidence propre au Premier ministre (la Lanterne à Versailles), et
EM suréquipe Brégançon : la piscine et maintenant la
salle-de-bains à des prix étonnants. Les caprices de Brigitte
exaucés par celui qu’elle a formé, Pygmalion c’est elle, et son
bonheur est d’avoir réussi le candidat, mais le président ?
Donc une gauche à
structurer, à avouer,
en tenant compte des mouvances de plus en plus fortes chez nous :
l’écologie et ce qu’elle appelle en industrie, en substituts
pour les agriculteurs s’ils quittent les artifices, et qui est
surtout la mobilisation de nos jeunesses (cf. Greta THUNBERG),
l’envie et la contestation démocratiques, le socialisme au sens
d’une autre économie, d’autres finances publiques et d’un
retour à l’État garant du bien commun. Comment en faire un parti,
une expression électorale à vocation, à réalité majoritaires ?
Je ne sais, il y eut François MITTERRAND.
Analyses
et stratégies fausses, remplissage du débat par la bio-éthique,
les parités, l’immigration, le voile, alors que les urgences sont
l’Europe à faire naître en envie de chacun et en institutions
collectives, les Britanniques avec nous, et notre
réindustrialisation. Le faux et le vrai au sens de la nécessité du
pays et du vivant.
Marchant
hier matin avec un quorum de nos chiens… le bonheur dont nous ne
sommes pas la cause et dont le soudain envahissement nous donne le
vertige. Le comprendre et le vivre autrement, en termes d’unité
intime, donc de paix. Transmissible ? En tout cas, une
responsabilité. La souffrance, la douleur, les confidences de Nelly,
la vie depuis cinq ans de MMR : elle est appréhendée, elle est
corrosive, elle désunit, elle est pointue, précise, elle a sa
cause, ses causes et reste sans remède si souvent malgré
psychologie et médecine. La fatigue, elle est soudaine mais sur un
fond qu’elle a déjà créé, qu’elle favorise, se superposant
toujours à ce que nous avons précédemment subi. Ambroise, selon la
juste homélie de dimanche dernier, remarque que la mort est notre
bienheureux remède, car l’immortalité dans notre état
d’existence actuelle serait l’enfer. La mort au contraire nous
purifie et décape, la toilette pour la vie éternelle. Mystère de
celle-ci, concrètement s’il est possible d’écrire et de penser
ainsi à son propos… nos affections, nos biens, nos acquis. Pour
ceux-là, peut-être n’étaient-ils que des images et anticipations
de la totalité à vivre « dans l’au-delà » ?
mais notre amour, nos affections, nos aimés, nos vivants ? Il
nous les faut. Ils sont plus que nous, ils nous ont fait vivre
jusqu’à la vie éternelle.
Sahel,
bilan qui décourage notre commandement. Cette attaque d’un point
fort tenu par les Maliens. Il nous manque le diagnostic et il n’est
pas tenu compte de l’évidence. Celle-ci est que les frontières
d’État sont artificielles, longitudinales, coupant les économies
agricoles et les ethnies qui sont en strates « horizontales »,
selon les latitudes et les isohyètes. Le diagnostic : guerres
civiles, refus des nordistes « blancs » d’être
commandés par des Noirs sédentaires, certainement abcès de
fixation comme en Syrie dès qu’une conflit dure et devient
purulent.
Remèdes : des Etats véritables, des militaires de tradition et
vraiment formés. En cinquante ans d’indépendance, qui l’a
voulu ? Et cela ne dépend plus de nous. Accessoirement, des
vagues de « coopérants », la jeunesse européenne,
forcément libertaire et insolente, en seconde année du service
national garçon et fille, universel, à établir d’urgence. Des
fonds mieux employés qu’en guerre du désert. Et fin de la
corruption. Pour l’immédiat, certes
des
conseillers pour les Etats et les armées à édifier, mais
abandonner la guerre si les populations ne la veulent pas, et jusqu’à
ce qu’ils la veuillent.
Dangereux pour le « flanc » sud de l’Europe ? Je
ne sais pas. Mais il a été dit avec justesse que le Sahel sera
notre Afghanistan. Nous retirer, inefficaces et déjà détestés de
ceux-mêmes que nous sommes censés défendre….
mercredi
6 novembre
08
heures 21 + Le jour bien levé, le soleil en lueurs livides qu’il
faut lui attribuer entre notre horizon proche d’arbres et des
nuages bas et gris clair, sans varier chaque matin. Sans varier non
plus, la bataille de mon propre éveil : retrouver le goût
alors que je n’ai même plus l’envie de ce goût. Simplement, ces
deux responsabilités décisives : que la fin de ma vie ne soit
pas un contre-témoignage de tout ce
que j’ai cherché à transmettre, que mes si précieuses aimées ne
soient pas trahies par ma désespérance ou quelque fuite que ce
soit. Alors
le devoir du bonheur : échange avec J. à qui je
demande un sujet d’écriture 1,
puis avec Colette B. à propos de Nelly et de notre groupe 2.
Et
le devoir du travail. Et le naturel de la prière.
Ecoute,
Seigneur, je t’appelle. Toi qui t’es fait
mon protecteur, ne me quitte pas, ne m’abandonne pas, Dieu, mon
sauveur.
3 !
Portrait du juste : heureux
qui craint le Seigneur (le prend au sérieux…), qui aime
entièrement sa volonté !
Clé du discernement, que je n’accepte que bien tard dans ma vie,
et pourtant à l’aveugle et sans prière, cette existence qui m’a
été donnée me plaît rétrospectivement, même si apparemment
j’aurais « pu mieux faire », mais aurais-je été
moi-même ? dans des circonstances matrimoniales et
professionnelles autres, telles qu’elles se
firent
entrevoir mais que je ne pus atteindre, et que sans doute je ne me
souhaitais pas vraiment ? … Son
coeur est confiant, il ne craint pas…
nos anxiétés et stress qui nous rendent malade, alors que nous
devons les identifier, les nommer, les chasser en tant que telles, la
dépression qui est séduction de la mort. Au contraire, réflexion
et confiance. La parabole de la tour à construire, de la guerre à
soutenir, les exemples donnés par le Christ : nos projets et
nos adversités, à ne pas subir, mais à orienter… vers Lui seul.
Celui
qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être
mon disciple… Celui d’entre vous qui ne renonce pas à
tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.
Et quoi donc m’appartient ? Qui m’appartient ? Les
mites ruinant ma veste de laine bleue, intacte après quarante ans…
la leçon de notre fille : sa liberté, valant bien mieux que
nos conseils mais appelant si bien notre amour et notre
accompagnement… la leçon permanente de notre vie conjugale :
l’implicite du don constant de ma femme, mais le mien ? Paul,
n’ayez
de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel… la
liberté, la dignité de soi et notre réponse à la réalité divine
de la création : l’amour mutuel pour tout le vivant. L’amour
ne fait rien de mal au prochain.
Politique :
le fait que les « intelligents », les « élites »
restent en sympathie avec EM, le plaignent même pour l’ampleur de
sa tâche et sa bonne volonté, que les mêmes n’ont aucune analyse
de son non-apport à la reprise institutionnelle de l’Europe et pis
encore de la destruction qu’il opère de nos institutions, de leurs
ressorts, de nos fonctionnements sociaux et économiques, tels qu’ils
firent notre succès de la Libération aux méli-mélo des années
1980-1990… signifie que là est le mal, et que c’est là qu’il
faut bâtir un discernement nouveau, donc des vouloirs nouveaux.
1-
Le 05/11/2019 à 18:58, j. a écrit : Tu
me demandes quel livre écrire? une biographie bien sur, ta vie hors
du commun par tellement d’aspects, une vie française tissée
d’anecdotes personnelles. C’est en tout cas ce que j’aurais
moi le plus de plaisir à lire de toi.
Bonjour Bertrand,
Merci de nous avoir donné ce joli souffle d'espoir dans l'amélioration de santé de notre amie Nelly.
Rien n'est définitivement écrit physique ou spirituel ,quel est le rôle de la volonté,et la force de la prière pour soi et pour ceux qu'on aiment?
C'est peut-être cette touche miraculeuse que vous évoquez....
Quoiqu'en soit la cause, réjouissons nous.
C'est aussi cette amitié qui fait de notre groupe ce lien si particulier qui nous est propre .
A bientôt ,
C.
3-
psaume XXVI ; Paul aux
Romains XII 8 à 10 ; psaume CXII ; évangile selon saint
Luc XIV 25 à 33
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