09
heures 21 + Eveillé à trois et quart, pas vraiment pu me
rendormir,
et je ne suis à ce journal que maintenant. Je croyais
l’éveil de
mes aimées convenu pour six heures. Non ! Le lundi matin,
n’ayant pas cours, notre fille souhaite que je ne la
réveille pas,
elle le fera d’elle-même à six heures quarante, mais elle
est
venue me le dire, la voix embrouillée, le visage brumeux
mais la
silhouette que j’aime : tout l’après-midi d’hier au
concours de tir à l’arc. La pluie, un lever du jour avec
quelques
silhouettes de nuages, mais pas de soleil, sauf maintenant
frangeant
ciel et nuages, changeants. - Communiqué dans le Télégramme
des six rescapés de l’élection en 2014 de la maire régnante.
Josiane m’en
fait part
et me déconseille le papier de réflexion (non de
candidature)
auquel je pense depuis quinze jours : transparence,
collégialité, participation. Elle a raison, maintenant : je
semblerais m’opposer aux partants. Si j’ai une chance, c’est
par leur propre constat qu’à eux seuls, ils ne vont pas
aboutir.
Relancé l’évêché pour la convention nous dépossédant du
presbytère. Dans ces deux-trois jours, les deux recours,
dernières
de nos chances d’empêcher le forfait. Plus tard, un livre
dont les
noms propres auront été changés, mais disant tout :
l’Église,
concrètement
aujourd’hui.
Mon cher Claude m’en donne l’image, procession dans la
cathédrale
de Rouen pour remise de médailles à ceux qui organisent les
funérailles dans le diocèse. Le goût de l’image (fastueuse)
en
partage avec EM. Celui-ci en vol pour la Chine, seconde
visite en
deux ans : la faute criante, toujours pas commentée, avec
les
trois géants, plus de relations bilatérales, mais en
délégation
conduite par l’élue ou l’élu au suffrage direct de tous les
Européens pour diriger l’Union. Et par « business »
comme ce serait l’objet de ce voyage – exorcisant par avance
l’anniversaire des « gilets jaunes » (17 Novembre) et
la grève générale (5 Décembre) tandis que les « quartiers »
continuent de bouillir, signe que plus rien ne prend –
qu’entendre
sinon la
mise des
droits de l’homme sous
le boisseau, Hong-Kong, le Tibet… et
davantage encore
d’entrisme chinois chez nous : les aéroports de Paris, si la
pétition réclamant le referendum n’obtient pas le quorum.
Comment
l’atteindrait-elle ? les médias ne l’évoquent pas, les
mairies, en tout cas la nôtre ne l’organisent pas.
La
confusion majeure de notre époque, en matière civique et de
vie
nationale, porte sur la démocratie qu’on résume à l’élection
à
quoi tous les mandats se consacrent en vue de leur
redoublement.
Or, l’élection n’est que secondaire dans le temps et dans
l’objet : quelques semaines de campagne et de possible
discernement des personnes et des choix d’orientation,
désignation
de mandataires (qu’il faut pour notre époque pouvoir
révoquer).
Le principal, l’essence de la démocratie, l’étymologie-même
du
mot, c’est la participation aux décisions, donc le
referendum qui
ne peut plus être à la discrétion du président d’un moment mais
vraiment à la portée des citoyens, et que l’État aide à
l’aboutissement des pétitions.
Notre système actuel – le
quinquennat,
institué par accident et convenance personnelle du prince de
l’époque (GP et JC) – n’est pas démocratique : le
président indéboulonnable en cours de mandat, le vote de
conscience
inconcevable à l’Assemblée nationale, les commissions
d’enquête
tentées par celle-ci sont stigmatisées (BELLOUBET, agrégée
de
droit) comme attentatoires à la séparation des pouvoirs,
alors
qu’EM les confond tous.
Prier…
fais
entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie.
Car, je
vous le dis, aucun de
ces
hommes qui avaient été invités,
ne goûtera de mon dîner. La
parabole des réfractaires au banquet royal a deux versions,
la
nôtre aujourd’hui ne donne pas cette altercation du
roi ou du maître de maison avec
un quidam sans le costume adéquat. Mais elle pose la
question de nos
propres objections à répondre à l’invitation, et elle nous
qualifie : les
pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux,
précisément les héros des Béatitudes. Nous
ne sommes pas en tête de liste, ni de première main.
12 heures 47 + Promenade
canine, la pluie battante, la rumeur surtout, énorme, de
l’océan
derrière les rideaux de nos arbres quoique à vol d’oiseau, ce
soit à un ou deux kilomètres. Parfois
du soleil. Quatre
oiseaux, qui nous sont familiers mais que je n’ai pas encore
cherché à nommer. Reprendre la prière que j’avais commencé de
porter, mais j’avais anticipé les textes de demain (le banquet
somptueux et les invités par substitution). L’évangile pour
maintenant 1
propose
la même liste d’invités : les
pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux,
mais d’abord à la diligence du chef des pharisiens qui le
traite.
La suite
portera
sur les invités de nos habitudes : nous faire honneur, nous
rendre la politesse. Donc, à son hôte qui Le traite et sans
doute
avec Ses disciples, Jésus fait observer : ce
serait pour toi un don en retour.
Paul ajoute qu’avec Dieu, nous ne pouvons rendre aucune
politesse
adéquate, nous ne sommes pas de taille. Qui
lui a donné en premier et mériterait de recevoir en retour ?
Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. Et
Jésus conclut pour Son hôte : ils
n’ont rien à te donner en retour, cela te sera rendu à la
résurrection des justes,
à laquelle (contrairement aux Sadducéens) croient les
Pharisiens.
Jésus nous
apprend
la dialectique divine : toujours le retournement, les riches
les
mains vides… Dieu,
en effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire
pour
faire à tous miséricorde.
1-
Paul aux
Romains XI 29 à 36 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint
Luc XIV 12 à 14
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