09
heures 41 + Grasse matinée jusqu’à passées neuf heures… Je mets en cercueil notre cher Tropique II (+
mercredi 2 Octobre dernier dans la matinée), puis prier.
10
heures 15 + La mort, certes, passage, que l’on soit croyant à Qui
que ce soit, ou à Qui que ce soit, ou pas, mais l’état du corps,
de la chair à la suite de la mort, après la mort. Les vers sortaient
par centaines, grouillaient venus à l’air « libre »
depuis une ouverture au bas du petit cadavre totalement desséché,
passé de son joli orange, lisse comme sans écailles, à un argent
mat aux écailles hérissées. La tranquille leçon : ce ne peut
être la fin.
11
heures 08 + Emmaüs, vivier d’expulsables : cette semaine, la
mise en œuvre d’un système… Pamiers, Saint-Brieuc, Montluçon,
Emmaüs en Ariège. Courriel à AK, dès ma lectio divina. Il
était purifié ! Il retourna chez l’homme chez l’homme de
Dieu avec toute son escorte… Puisque c’est ainsi, permets que ton
serviteur emporte de la terre de ce pays autant que deux mulets
peuvent en transporter, car je ne veux plus offrir ni holocauste ni
sacrifice à d’autres dieux qu’au Seigneur Dieu d’Israël.
1…
En
cours de route, ils furent purifiés. L’un deux, voyant qu’il
était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant
grâce. Or, c’était un Samaritain… Tous les dix n’ont-ils pas
été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? Il ne
s’est trouvé que cet étranger pur revenir sur ses pas et rendre
gloire à Dieu !
Et cadeau suprême du Créateur à Sa créature : Relève-toi
et va : ta foi t’a sauvé.
Le miracle, la guérison, sans doute notre résurrection à venir, la
vie éternelle-même : œuvre et effet de notre foi, la foi (ta
foi t’a sauvé)qui
nous est donnée, cette foi qui m’est maintenue aujourd’hui
depuis ma naissance en chair et corps. Si
nous manquons de foi, Lui reste fidèle à Sa parole, car il ne peut
Se rejeter Lui-même :
Paul à Timothée, car quelle foi ? Jésus-Christ,
ressuscité d’entre les morts, le descendant de David : voilà
mon évangile.
22
heures 40 + Ecrit donc
à
AK pour ce qu’il vient de m’être donné
à débrouiller,
en sus de biens d’autres difficultés
ou cas de personnes : notre couple de Géorgiens, aux multiples
et
complexes ascendances
2. Vendredi,
manifestation devant la préfecture : Edith y participe
retrouvant Ronan et quelques cégétistes de l’Education
nationale : évoquant l’Abbé Pierre, elle s’étonne du
silence de l’Église et, cet après-midi, nous
sommes allés visiter Maya à Saint-Ave : nous
rendre compte autrement que par les communiqués. Récit
terrible mais posé, d’une
femme bras et main bandés, que je regarde de profil car c’est
Edith, à
son côté et face à moi,
qui
installe la confiance. Langue
française presque incompréhensible.
Le cas est manifestement politique, et le recours à notre
compatriote, devenue présidente de la Géorgie, va être plus
délicat à motiver que je ne pensais. Entre mère et fils, celui-ci
parlant couramment le français et ayant tout le dossier, et que
j’irai voir en rentrant de Paris, la communication est en russe.
Nous n’avons pas encore compris tout ce que produisit l’Union
soviétique.
23
heures 50, France
5
+ Un documentaire médiocre, désinformant, mais l’information
a-t-elle
jamais été tentée vraiment : je
crois l’avoir en faits selon les interrogatoires de justice, et en
proposition psychologique. Proposer
cela
à
la revue Espoir…
L’affaire
Markovic : coup bas…
test
pour un accueil de maintenant à des colonnes qui m’étaient si
bien ouvertes, naguère : MCM, le départ du Général. Je suis,
par cette émission, au courant d’un
commentaire qui se fige et sans grande subtilité. Les
témoignages produisent peu
et
ne peuvent
aller plus loin. Alain POMPIDOU, le fils adoptif, Michèle COTTA,
Eric ROUSSEL et un journaliste
inconnu
(de
moi), MESQUET, journaliste.
1-
2ème Rois V 14 à 17 ;
psaume XCVIII ; 2ème lettre de Paul à Timothée II 8 à 13 ;
évangile selon saint Luc XVII 11 à 19
2-
les communautés Emmaüs (l'Abbé Pierre), matrice d'intégration
et de discernement pour nos immigrants : le cas d'école
franco-géorgien, nous avons la partenaire idéale
Cher
Monsieur le Secrétaire général,
l'Abbé
Pierre et Coluche sont les deux fondateurs d'une générosité a
nihilo et dans l'urgence, qui se perpétue : intensément française.
L'image de notre pays dans le monde reste celle d'un pays aux très
grands principes, et à la population généreuse, accueillante sans
relation avec des paroles politiques la méconnaissant et nous
mettant en défense avec tout nouveau venu.
Beaucoup
des compagnons d'Emmaüs, tous bénévoles, communauté par
communauté, grâce à l'esprit de l'Abbé Pierre et à un excellent
choix des responsables, femmes et hommes, sont des immigrants en
demande de régularisation, très vite francisants, loyaux au
possible. L'ensemble est très bien vu, en personnel et en commerce
de bienfaisance, dans chacune de ses aires de chalandise. Ainsi,
Vannes depuis que j'habite dans ses environs. Quant à l'Abbé
Pierre, ma future femme et moi - dans "l'affaire Garaudy"
(1996) - , nous nous sommes relayés auprès de lui (Zermatt, puis
l'abbaye bénédictine de Praglia (entre Padoue et Venise, collines
Euganéennes), ce fut un fondateur, un politique, un séducteur, un
saint d'une rare espèce.
Emmaüs
est donc une illustration française encore plus bénéfique s'il
est possible aux pouvoirs publics, à notre rayonnement, aux
organisations de bienfaisance sous tous statuts dans nos
départements qu'à celles et ceux qu'il accueille pour son propre
fonctionnement. Ces accueillis sont des modèles d'intégrés et de
loyauté.
Deux
d'entre eux, arméno-polonais de nationalité géorgienne viennent
d'être appréhendés par surprise quand ils sont venus en
gendarmerie de Questembert pointer comme chaque jour selon ce qu'il
leur a été prescrit. Guet-apens et sans préavis. J'ai été
frappé d'étonnement en apprenant cela, familier d'Emmaüs-Vannes
en client et aussi en diseur de l'aventure et du défi de l'Abbé
Pierre. Tentative de suicide de l'épouse, mise en camp de rétention
(organisation d'autres époques sinistres : Vichy, l'OAS) de
l'époux, puis en charter-retour au pays qu'il a quitté parce que,
fonctionnaire de police sous un précédent gouvernement aujourd'hui
déchu,. il y risque sa vie. Le peu de famille qu'il a encore à
Tbilissi, est périodiquement et instamment interrogé. De plus, les
passages à tabac pour le "faire parler" avant qu'il
parvienne à fuir il y a cinq ans, l'ont très gravement atteint,
neurologiquement.
Cas
isolés, inquiétants en eux-mêmes, mais j'apprends que dans la
semaine, les communautés de Pamiers, de Saint-Brieuc, de Montluçon,
d'Ariège en même temps que celle de Vannes, viennent de subir la
même atteinte en un ou plusieurs de leurs bénévoles.
Nous
devons, j'en suis convaincu, pour l'honneur et aussi pour ne pas
réduire à l'extinction une fondation magnifique, passionnée et si
pratique : celle de l'Abbé Pierre et de tant de grands laïcs
français, inverser totalement notre manière de considérer et donc
traiter ces communautés et leurs bénévoles. Il ne s'agit pas
d'une manipulation par les migrants - à ce compte tout acte de
charité ou d'humanité, serait une manipulation du bienfaiteur par
le demandeur - mais de ce qui nous sert tous.
Ces
agissements qu'il est urgent de contre-demander s'il s'agit - ce que
j'ai peine à croire - d'un nouvel élément d'une stratégie
défensive contre toute immigration, desservent tout le monde,
mais inspirent a contrario deux manières pour traiter mieux -
précisément - l'immigration qui n'est pas affaire de statistiques,
mais de personnes, courageuses, motivées, désespérées : tout
abandonner pour la sécurité et de la considération humaine.
1°
puisque ce cas d'école est franco-géorgien, nous avons la chance
exceptionnelle d'avoir pour partenaire à la tête de ce pays
millénaire et splendide, une compatriote de très grande qualité
et de sincère loyauté. Nous pouvons, avec Salomé Zourabichvili,
chercher un modèle, pas du tout d'automatisme, de quotas, d'aides
financières pour une immigration "ordinaire", mais pour
les cas d'urgence, personnels, économiques et surtout politiques.
Evidemment pas pour des prévenus de délits ou de crimes, mais
clairement en risque s'ils restent au pays. Cela demande de la
magnanimité de part et d'autre, pour les autorités de chaque pays,
de l'imagination procédurière, mais le fait est que nos
compatriotes la souhaitent
2°
l'accueil et l'intégration - je commence d'en vivre l'expérience
depuis quelques années - supposent des parrainages en France et
accessibles depuis la terre que l'on ne peut que fuir. Le dernier
évêque français en Indochine avait établi, pour un peuple
courageux de montagnards en risque d'étouffement ethnique par les
autorités vietnamiennes communistes, un système de parrainages en
France pour des très jeunes Kontum : études supérieures ou guides
et moniteurs de haute montagne, enseignants, hospitaliers. Ces
parrainages, pas loin du modèle des jumelages depuis quelques
décennies entre nos villes, sécurisent psychologiquement et
matériellement celles/ceux qui en bénéficient, mais - s'il doit
s'agir d'ordre public - contiennent et encadrent les nouveaux venus
avec doigté. Les accoutumances mutuelles deviennent solides.
Quand
on a dans le coeur et dans la pensée ces histoires parfois
terribles, que l'on constate - ce que je fais en accompagnant dans
le détail des immigrés en mal de régularisation et souhaitant
absolument s'établir parmi nous - la qualité et la précision de
nos processus d'aide à l'intégration, à la francophonie, à de
nouvelles professionnalisations, comment supporter que le débat
périodique au Palais-Bourbon n'oblige pas moralement la
quasi-totalité de nos députés à y participer ! Nous en sommes
honteusement loin.
Pardonnez-moi
d'être long, et détaillé comme ci-dessous. Le Président de la
République en a fait ces dernières semaines un sujet essentiel :
lui comme nous, nous avons que ce n'est pas d'idées qu'il s'agit
mais de personnes et d'honneur.
Comme
vous le savez aussi, je souhaite l'audience du Président,
particulièrement à mon prochain moment francilien, du mercredi 16
au milieu de la semaine suivante.
Sentiments
attentifs et confiants.
cas
d'école à Vannes - vendredi 4 octobre
Comme
convenu, voici les éléments concernant le dossier des personnes
arrêtées hier soir, communautaire à Emmaüs VANNES.
Maïa KAZARYAN, née ONANOVA, le 06/10/1971 à TBILISI – GEORGIE --- Arrivée à la communauté de VANNES le 07/01/2019
Maïa KAZARYAN, née ONANOVA, le 06/10/1971 à TBILISI – GEORGIE --- Arrivée à la communauté de VANNES le 07/01/2019
Martin
KAZARYAN, né le 27/11/1965 à TBILISI – GEORGIE -- Arrivé
à la communauté le 07/01/2019
Eléments
d’intégration en France :
Maïa
s’exprime couramment en Français et continue de prendre des cours
de Français chaque semaine, Martin progresse aussi en prenant aussi
chaque semaine des cours de Français. Ils participent aux activités
collectives et sont bien intégrés dans le groupe de compagnons.
Maïa est
régulièrement responsable de la caisse de notre magasin de Fripes
et sait non seulement prendre de bonnes initiatives et gérer le
magasin en cas d’absence d’un responsable salarié. Nous lui
faisons entièrement confiance. Elle sait aussi s’investir en
cuisine et assurer des remplacements en cas de besoin. Par son poste
à l’accueil des dons, Martin quant à lui reste toujours très
souriant, serviable, très organisé pour montrer la meilleur image
d’Emmaüs : poste qu’il occupe depuis son arrivée à la
communauté.
Concernant
Maïa, elle s’est opposée hier à son arrestation par une
tentative de suicide en s’entaillant l’avant-bras. Prise en
charge par les pompiers dès hier soir, elle se fait opérer ce
matin à l’hôpital de VANNES (CHBA CHUBERT). Elles est dans le
service post-opératoire du 2nd
étage au service n° 4. Martin n’est lui pas joignable.
Hospitalisé, dès sa descente du charter, à Tbilissi en oncologie
(cancer du foie) avec troubles neurologiques
communiqué
de presse d'Emmaüs-Vannes - 7 Octobre 2019
Emmaüs
Pays de Vannes est confronté à un situation inédite :
l’arrestation et l’expulsion d’un couple de notre
communauté, Maïa et Martin Kazaryan
Désespérée
par la violence de la situation, Maïa a tente de mettre fin à ses
jours en s'entaillant profondément le bras gauche. Conduite en
urgence à l'hôpital de Vannes, elle a été opérée vendredi
matin pendant que Martin était forcé d'embarquer dans l'avion pour
la Géorgie depuis Rennes. Maïa reste sous surveillance
post-opératoire et psychiatrique à l'hôpital de Vannes.
Tous
les compagnons,
responsables, amis de la communauté d’Emmaüs sont profondément
choqués par cet évènement. Il y a bien sur l’éloignement d’un
ami, la blessure de sa compagne, leur séparation mais surtout la
façon dont cette opération a été organisée et menée par la
préfecture. De nombreuses irrégularités ont été commises :
-
La famille a été séparée : ce qui est illégal puisque la
famille bénéficie d’un droit fondamental à vivre ensemble :
article 8 de la convention européenne des droits de l’Homme :
Droit au respect de la vie privée et familiale
-
Que des procédures concernant ces personnes étaient en cours ce
qui interdit toute mesure d’éloignement : article 13 de la
convention européenne des droits de l’Homme : Droit à un
recours effectifb
-
Les autorités ont procédé à une série d’interpellation
coordonnées dans toute la Bretagne alors que le droit proscrit les
expulsions collectives (convention européennes des droits de
l’homme) : protocole 4 de la convention européenne des
droits de l’Homme, article 4 : interdiction des expulsions
collectives des étrangers
-
et pour les autres familles où il y
avait des enfants qui ont été séparés de l’un de leur
parents ; article 9 de la convention internationale des droits
de l’enfant : Les Etats parties veillent à ce que l’enfant
ne soit pas séparé de ses parents contre
leur gré.
Nous
voulons dénoncer l’inhumanité de ces expulsions expéditives qui
se font au mépris des lois, des droits les plus fondamentaux et
sans aucun discernement
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