vendredi 3 mai 2019

c'est en lui que vous tenez bon, c'est par lui que vous serez sauvés - textes du jour


vendredi 3 Mai 2019

06 heures 35 + Eveil avant une heure du matin, puis à partir de cinq heures : je vous salue, Marie ! et somnolence. Rêve gratifiant, bord de mer, grosse mer, avoir à nager pour contourner des rochers, puis nous apercevoir que ce sera difficile. A terre toujours ambiance familière, mais où et avec qui ? Groupe, comme une fête. Deux adolescentes nues mais mais que je ne vois que de buste et de visage, nous offre quelque chose : manger ou boire. Réunion de famille. Pas de rêve semi-érotique, depuis … des années ? - Levé au chant des oiseaux, d’abord les trilles, puis un coucou, cela n’a duré que quelques minutes, le jour est maintenant là : gris et silencieux.

07 heures 25 + Edith partie depuis une vingtaine de minutes, les deux heures à Guéhenno… Prier… puis continuer en étant partir avec deux de nos chiens, les remuants. Retour des oiseaux à leur chant. Le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. [1] Les textes de ce jour me semblent ouvrir à l’essentiel, en très peu de mots:le parcours humain du Fils de Dieu, mort et résurrection : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Ecritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures, liste des apparitions, des témoignages en grand nombre. Paul résume. Les deux dialogues du Christ : lui, la Voie (plus aisé à mémoriser en français, que Chemin), la Vérité, la Vie, pour répondre à Thomas, dont les questions et comportements sont exemplaires et les plus pédagogiques pour nous, et divinité par habitation mutuelle du Père et Fils, ce qu’attestent les œuvres du Fils. Je suis dans le Père et le Père est en moi. Et nous participons à ce « cercle » divin d’échange et d’habitation mutuelle, puisque celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes. Mais la réponse à Philippe – que je voulais inscrire en vitrail-toiture de notre four à pains – dit tout et résume ce qu’a de décisif l’Incarnation. Certes, celle-ci est nécessaire à la Rédemption, mais elle est surtout la mise de Dieu à notre portée, nous pouvons Le voir, Il a été vu par les disciples pendant trois ans, puis quarante jours entre Résurrection et Ascension, visage d’homme parmi nous, visage divin cependant, la Transfiguration sur le Mont Thabor. Il n’y a pas de séparation entre le divin et l’humain, entre l’homme et Dieu. Nous sommes en Dieu. Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. Première communion de désir dans l’histoire spirituelle de l’humanité… Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père.
Appel de notre fille, le mémorial de Caen, hier, dès leur arrivée « sur zone », mais elle est déçue, tous astreints à des carnets et questionnaires, ils n’en ont pas visité la moitié...

09 heures 04 + Promenade décidée, puis vécue, les marguerites ou les paquerettes, les herbes très hautes, ornées de gouttes d’eau, de luisances, les divers plans des fleurs au ciel avec en plan intermédiaire une simple ligne, des arbres, le miroir du Penerf, le Loch et son bras de ria moins beaux que le soir. Deux biches, ou un jeune couple à entendre l’un des deux animaux rappeler d’autre. C’est bien. C’est la nature qui est chez elle, bien moins nous, même si elle est censément habituelle et même notre propriété : surface sur un plan cadastré, mais certainement pas la vie ? Manrèse, il y a trente ans, JL et sa promenade du matin, béret large incliné mais porté haut. Nos vies sont faites et remplies de celles des autres, nos aimés, mais peut-être des inconnus d’importance métaphysique, cosmologique aussi nécessaire.

14 heures 30 + Schéma de circulaire aux dirigeants européens, via leurs ambassades à Paris [2] et recours gracieux au Premier ministre pour l’accès publics à l’analyse et à la synthèse du « grand débat national » [3].

Les deux faits du jour… d’abord, l’affaire de la Salpétrière. Il est acquis qu’il n’y a pas eu d’attaque, mais un mouvement de fuite devant les forces de l’ordre, exceptionnellement puissantes sinon agressives à Paris pendant les manifestations du 1er Mai. Tout s’est passé comme s’il fallait les empêcher, ce n’était plus même la chasse aux casseurs, c’était systématiquement désorganiser et rompre les cortèges. MARTINEZ n’a pas été exfiltré par son service d’ordre C.G.T. mais mis hors du cortège par les forces de l’ordre. Consigne d’EM ? lui-même déstabilisé quand les événements deviennent physiques, ou bien obsession d’un incapable de penser l’ensemble d’un maintien de l’ordre, et l’ayant montré depuis qu’il est en charge de l’Intérieur. Donc, ce qui est recherché, à défaut d’avoir l’opinion pour soi, c’est de la monter contre un adversaire qu’on lui fabrique presque de toutes pièces : les manifestants, rebaptisés avec constance et à la moindre circonstance pouvant s’y prêter. Dans le cas du très grand hôpital parisien, c’est le « flop », même le Figaro évoque un « rétropédalage » de CASTANER. La majorité République en marche, à l’Assemblée nationale, commence d’être sensible aux condamnations de nos nouveaux textes répressifs : elles viennent de partout chez nous et à l’étranger, et évidemment elles ne calment personne, et ce rite des samedi, commence d’inquiéter, chaque semaine a donc sa zone d’inquiétude, de possibles provocations, un foyer est maintenant là, mal compris, mal situé, certainement pas traité. Ce n'est pas affaire de textes législatifs ni de communiqués mal informés.

L’autre fait est particulièrement encourageant. La prise de conscience des Européens, politiques et industriels ensemble. La voiture électrique fort bien, mais les batteries sont chinoises, en presque totalité statistique. La Chine a une stratégie méthodique, physique, vécue plus encore que conceptualisée, instinctive : les matières premières, le lithium notamment, sont en sa possession pour moitié des réserves mondiales. Les Etats-Unis et leurs diverses précautions stratégiques (ne rien exploiter chez eux de ce qui peut se trouver ailleurs de manière à rester en état de tenir un siège mondial, le cas échéant, pétrole compris – n’est-il pas « né » à l’exploitation, chez eux ?) sont des enfants à côté de la Chine. Réaction, un groupe franco-allemand, investissements de plus de cinq milliards d’euros, dont un petit quart d’argent public. On commence petit, dans l’est de la France, puis d’ici cinq ans, deux centres importants de production en France et en Allemagne. Lentement, pris à la gorge, mal organisés en fonctionnement, en démocratie, en mauvaise relation avec leurs propres opinions publiques sur le décisif et vital sujet européen, les dirigeants commencent à s’éveiller, à analyser et situer les adversaires : nous en avons trois, les Etats-Unis en commerce, la Russie en revendications territoriales et la Chine pour qui le mondialisme équivaut à sa seule hégémonie. – Il est temps, et peut-être n’avons-nous plus à désespérer. Les désastreuses élections au Parlement européen, qui ne sont que des joutes nationales, enregistreront une image du passé. La page est blanche pour écrire à tous, et avec invention, notre avenir, l’avenir d’un Vieux Monde.


[1]     - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XV 1 à 8 psaume XIX ; évangile selon saint Jean XIV 6 à 14

[2]     -  appel aux dirigeants européens – aux bons soins de leurs ambassades respectives à Paris
          
l’impopularité grandissante de notre Union européenne dans nos opinions publiques et le referendum britannique de retrait indiquent que l’élan positif d’espérance et d’ambition qui nous a caractérisé depuis le 9 Mai 1950, est presque brisé.
               Notre Vieux Monde n’existe pas en tant que tel dans les relations internationales, nous ne sommes pas organisés pour nous défendre par nous-mêmes, nous n’avons pas su être solidaires pour accueillir les immigrations causées par le mauvais état de pays et la détresse de peuples entiers, qui ne sont pas loin de nous, mais nous rendent hommage en voulant se donner des chances nouvelles en venant chez nous.
               Le monde a besoin de nous, de notre exemple d’entente selon toutes nos diversités ethniques et culturelles, selon un patriotisme européen latent car nos histoires nationales, nos rayonnements et nos catastrophes ensemble ou séparément suscitent admiration et compassion mutuelles.
               L’élan et la réunification sont possibles si
               1° nous élisons désormais, au suffrage direct de tous les Européens, la présidente ou le président de l’Union, à qui sera confiée la prérogative de nous interroger par referendum en circonscription unique du Vieux Monde. L’Europe aura enfin visage et voix, et les solidarités se discerneront, s’incarneront et s’imposeront ;
               2° pour ce faire, nous décidons que notre nouveau Parlement européen en cours d’élection sera une assemblée constituante proposant aux gouvernements et aux peuples une nouvelle Loi fondamentale, qui se révisera ensuite selon ses propres procédures. Naturellement, les Britanniques participeront aux consultations et à l’écriture produisant cette Loi re-fondatrice ;
               3° à la disposition de cette autorité présidentielle, investie d’une incontestable légitimité transnationale, pourront être mises les forces nucléaires stratégiques britannique et française ;
               4° dans chaque Etat, s’établit un service national universel garçons et filles, long de deux ans, douze mois de préparation  et autant de contribution au développement dans les régions défavorisées de l’Union et dans les pays dont l’Histoire nous a donné la responsabilité, au moins morale. Ce service pourra s’accomplir en dépaysant une partie de la jeunesse assujettie dans un autre Etat de l’Union, de manière à susciter les amitiés et les relations qui font la cohésion d’un ensemble destiné à valoir par lui-même.
               Pouvez-vous, Madame  Monsieur l’Ambassadeur, transmettre cette lettre et ces propositions au Chef de votre Etat et à son gouvernement.
               Le 23 Septembre 2012, j’avais déjà tenté d’amener nos dirigeants d’alors à susciter de nouveau l’élan fondateur.
 
[3] - à Monsieur Edouard PHILIPPE, Premier Ministre, Hôtel de Matignon . 57 rue de Varenne . 75007 Paris
        Objet : publication du dépouillement – analyse et synthèse – du grand débat national

le Président de la République, vous-même et votre gouvernement avez invité les Français à un « grand débat national », à tenir du 29 Janvier au 18 Mars dernier, et à pratiquer à volonté en réunions et aussi en répondant à quatre questionnaires postés sur un site ad hoc. « Tout est sur la table » et « aucun tabou » a-t-il été répété, mais un encadrement par les questionnaires thématiques et les réponses libres ne pouvant se faire que par courrier postal.
               Des « garants » ont été établis et il était indiqué que le dépouillement opéré, les contributions des Français seraient analysées par des réunions de quelques-uns, tirés au sort ? au niveau de chaque région.
               Vérifications faites autant qu’il m’a été possible, aucun compte-rendu exhaustif n’a été produit par le gouvernement, le site officiel du « grand débat national » ne le contient pas et ne renvoie à aucun autre site. Par google, la recension est possible de vos propres interventions au Grand Palais puis à l’Assemblée nationale, mais celles-ci ne peuvent constituer un compte-rendu formel donné par ces « garants » ou tout autre cercle publiquement mandaté. Le site ad hoc du « grand débat national »est de confection privée quoique vous ayez, dans votre gouvernement, un secrétaire d’État au numérique, et le dépouillement des contributions a été confié à deux sociétés également privées. Rien n’est dit pour les courriers postaux.
               Le 15 Avril, le Président de la République devait annoncer le parti à tirer par votre gouvernement des réponses des Français, à cette consultation et selon une forme de démocratie directe sans précédent. Ces annonces, fondées sur les réponses et contributions des Français, ont finalement été données en conférence de presse le 25 Avril, mais ce fondement – les contributions, plus d’un million – n’est toujours pas connu textuellement, ou au moins en très large synthèse.
               Par la présente et selon les délais du contentieux administratif, je vous demande cette publication, ou à défaut l’indication des délais dans lesquels vous allez y procéder.
               Bien entendu, ma requête et ce recours gracieux tombent si vous m’indiquez où prendre connaissance de cette publication au cas où vous y auriez déjà fait procéder.

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