samedi 3 novembre 2018

à travers ce qu’il m’arrive, vous aurez d’autant plus de fierté dans le Christ Jésus - textes pour ce jour


Samedi 3 Novembre 2018
 
10 heures 02 + Eveillé, comme ce devient chronique, à 05 heures 33, à la minute près. Le lever du jour, les photos, la mise en date de mes blogs à faire désormais dès le soir : aujourd’hui bien avant neuf heures, contrairement aux années passées, l’horloge était déjà à la date du jour au lieu de celle de la veille. - Ma chère femme lisant hier soir une biographie, passionnante et émouvante, de Jean GABIN par sa fille, après qu’elle ait suivi Stéphane BERN « sur le divan », et donc sa « naissance » aux côtés du Comte de Paris (1908 + 1999), le grand contemporain de DG (depuis ce titre est devenu, de par sa volonté, d’office celui du prétendant capétien)… est à Emmaüs : thème d’une vente, les cartes postales anciennes.

Prier… au lendemain de ces deux solennités qui n’en font qu’une, les vivants et les morts, même appel et même destin, la sainteté, la vie éternelle. Tout est fonction de la puissance divine et de la miséricorde de Dieu, tant le péché est grand dans le monde et multiple en chacun de nous. Je continuerai à être avec vous tous, pour votre progrès et votre joie dans la foi. Ainsi, à travers ce qu’il m’arrive, vous aurez d’autant plus de fierté dans le Christ Jésus, du fait de mon retour parmi vous. 1Paul aux Philippiens donne son exergue à la conférence des évêques de France aujourd’hui réunie à Lourdes avec comme sujet n° 1 : les actes de pédophilie. A mon sens, l’écoute des victimes est un acte de contrition, mais certainement pas de documentation. Or, pour l’Église en France comme dans l’ensemble de notre société, il faut analyser et expliquer, d’une certaine manière comprendre intimement, la pédophilie, habituelle ou de rares impulsions pour parvenir à l’éradiquer. C’est ce que j’ai couriellé hier après-midi à ceux des évêques dont j’ai les adresses internet ainsi qu’à quelques religieux et prêtres 2. Ce n’est malheureusement pas cette voie qui va être pratiquée : la peur est manifeste, c’est un tel changement de comportement que de mettre l’Église en France et le clergé à l’air libre, à ciel ouvert… Prochain procès, celui du cardinal BARBARIN en Janvier prochain. Déjà, un évêque retraité condamné en première instance à deux ans et demi de prison ferme (Orléans, le diocèse de l’admirable Mgr. RIOBE, naguère) et un autre cité à comparaître qui lâchement, au lieu de l’exciper au prétoire et de manifester sa bonne volonté, fait glisser la porte du magistrat une excuse médicale : cancer. Certes, mais vie quotidienne quand même si l’encadrement médical est bon. Evidemment, ce sur quoi insiste le pape François depuis son avènement : la plupart des maux actuels de l’Église résident dans le cléricalisme et la mondanité qui y répond. Socialement, dans nos pays, être prêtre est hors norme et avantageux. Les « fidèles » laïcs en rajoutent et quant aux circonstances où la pédophilie trouve ses latitudes et occasions, c’est bien d’une confiance pas éclairée des parents dont pâtissent les jeunes. Jésus et les places, les hiérarchies sociales… sa caricature fréquente des scribes et pharisiens, amour du costume et des salutations : Jésus dit une parabole aux invités lors qu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places… Quand tu es invité, va te mettre à la dernière place… qui conque s’élève sera abaissé, et qui s’abaisse sera élevé. Mais ce qui n’est pas assez dit pour l’ensemble de la société française, c’est la qualité de la quasi-totalité de la ressource humaine dans l’Église de la France, la fidélité individuelle, le concours collectif aux armatures sociales et civiques : nous allons encore le vivre dans nos villes, et surtout dans nos villages le 11-Novembre. Que seraient les commémorations sans les drapeaux admis dans les églises et s’inclinant à la consécration, et quelle prière plus suivie pour la paix et la fraternité que les homélies que nous entendrons. La descente des Champs-Elysées, le 25 Août 1944, fut pour l’homme du 18-Juin le chemin d’une conclusion nationale : à Notre-Dame-de-Paris, le Te Deum… tandis qu’on tirait des toits et même des tribunes du déambulatoire.
 
Ce qui va mal, par erreur et satisfaction lamentable des voies erronées. La cause européenne, la défendre comme l’a entrepris EM en « jouant » la scission entre Etats-membres selon des étiquettes abusives, MALVISI et ORBAN alors qu’il est reconnu qu’en pratique des refoulements de migrants nous disons peut-être autrement mais ne faisons pas différemment. Diviser et stigmatiser pour « faire » l’Europe est un non-sens et s’être targué d’une novation a nihilo de notre vie politique nationale en faisant de l’élection de nos représentants au Parlement européen ne joute habituelle avec déjà, sur budgets publics, des clips et propagandes… Quant à l’évocation des années 30, comme d’ailleurs pour les propos entendus depuis 2016 sur la question coloniale, EM peut avoir lu, peut être démagogue, mais la réalité est qu’il n’a rien vécu ni par lui-même ni – je peux évidemment me tromper lourdement – par la mémoire familiale. Il est né sous VGE, qu’il ne sait pas discerner comme un précédent pour lui, jeunesse et modernité, et n’avait que seize ans à la disparition de BEREGOVOY et des tentatives de ce dernier pour une vie politique au financement honnête. Evidemment et surtout, nous n’avons pas su en quatre présidents, travailler vraiment avec Angela MERKEL tant qu’elle était si forte. La force et l’esprit, l’Allemagne et la France, mais le premier mouvement politique en Europe qui ait adopté à son programme l’élection directe d’un premier européen ou d’une première (ce n’était pas encore le président du Conseil européen, mais celui de la Commission), a été le S.P.D. réuni en congrès ordinaire en 2006 à Leipzig.
 
Heureusement, plus encore que l’Histoire, l’instinct populaire discerne. Le tombeur de FH n’est pas plus populaire que celui-ci aux dates comparables du mandat présidentielle de chacun… et surtout (Ouest-France daté du mercredi 31 Octobre, p. 4) « le regard des Français sur l’exercice du pouvoir » (Quel est, sous la Vème République, le chef de l’État qui, pour vous, incarne le mieux le pouvoir ?) : de GAULLE à 65 %, François MITTERRAND à 39 %, Jacques CHIRAC à 26 %, Nicolas SARKOZY et Georges POMPIDOU à 20 %, Valéry GISCARD dESTAING à 14 %, Emmanuel MACRON à 12 % et François HOLLANDE à 4 %. Le significatif est dans les deux premières places et les deux dernères. Entre deux, la perception est très discutable, et FH lui-même qui nous rend le service insigne de nous donner, nolens volens, pas seulement par son livre mais par ceux de son compagne et de grands journalistes d’investigation, se verra rendre meilleure justice. Le sondage donne aussi des éléments – terrifiants – selon moi sur la perte du goût de la démocratie dans notre peuple et parmi nous. Je l’analyse tout à l’heure.

1- Paul aux Philippiens I 18 à 26 ; psaume XLII ; évangile selon saint Luc XIV 1 à 11 passim

2- Le 02/11/2018 à 15:09, Bertrand Fessard de Foucault a écrit aux évêques de France, réunis en conférence à Lourdes : conférence à Lourdes, demain samedi 3 - pédophilie - qui analyser ? qui faire s'exprimer ? qu'examiner ? Qu'approfondir ?
Monseigneur, mon Père,
une nouvelle fois je m'adresse à vous en même temps qu'à ceux de vos frères dans l'épiscopat dont j'ai l'adresse internet.
A vous, comme au Cardinal Philippe Barbarin, auquel je suis attaché depuis de longues conversations en juillet 2003 : j'étais accompagné de ma future femme, et nous avons évoqué l'autre aspect de la mission épiscopale, selon le Code de droit canon, l'économie. Un homme complet, pratique conscient. A vous comme à lui, j'ai déjà couriellé mes réactions et suggestions à propos d'actes pédophiles de certains de nos prêtres.
Le procès d'Orléans, les condamnations en première instance... comment ne pas se souvenir de la personnalité exceptionnelle : spirituelle certes, mais politique et aussi dans la veille affective et morale de ses prêtres, Mgr. Riobé... évêque d'Orléans dans les années 1970, zélateur du premier document de votre Conférence en matière politique.
Je viens de lire les pages 12 et 13 du Monde daté du vendredi 2, et davantage l'article de Cécile Chambraud que le compte-rendu d'Henri Seckel.
Oui, scandaleuse... la meule au cou... le verbatim du Christ sur quiconque... donc la pédophilie d'une personnalité-symbole et signe, en principe archi-structurée intimement pour "sublimer", et en principe aussi disposant en Eglise de conseils ou soutiens quand la tentation, avant d'y succomber, mais non après. En ce sens, un évêque peut, bien plus que toute autorité ou amitié dans la société non cléricale, obtenir du défaillant, du prédateur, l'explication de son ou de ses comportements. Car c'est lui qu'il faut analyser et écouter, le cadre de l'Eglise y est plus propice qu'un cadre juridictionnel, approprié punir ou déclarer le non-lieu. Il est d'importance nationale, sociale que le prédateur soit compris pour que soit éradiqué dans l'avenir ce qui l'a amené au viol de la liberté, plus encore que du corps, au viol de la conscience, de la confiance et de la foi d'un jeune ou moins jeune, placé sous son charme ou sous son prestige, son autorité. Il faut que vous vous organisiez pour cela, et il faut orienter la commission parlementaire ad hoc dans ce sens curatif, au lieu de la déploration censée consoler ou rendre justice, au lieu aussi de la condamnation  de l'Eglise.
Il faut analyser ce qui dans le ministère courant du prêtre peut le rendre vulnérable, et ce n'est pas seulement la solitude affective et sexuelle - le mariage des prêtres ne remédierait pas aux penchants ni aux solitudes.
Il faut - ce qu'indique bien - l'un des prêtres interrogés, Emmanuel Tois, inventorier pas tant en contenu théologique, qu'en préparation à la vie concrète du sacerdoce, ce qui est donné en séminaires, en propédeutiques diverses. J'ai pour ma part proposé dans le diocèse de Vannes des initiations-débats à la politique, à la lecture des journaux et aussi à la vie "mondaine" : corrier, réception, téléphone... et bien entendu culture générale (sans réponse d'ailleurs depuis douze ans). Formation donc qui n'est pas qu'à la foi et à sa transmission. Mais aussi, ce qui n'est pas dit et que de vos prédécesseurs comme Mgr. Chapoulie à Angers, Mgr. Riobé donc à Orléans, ont su pratiquer : la veille de vos prêtres, votre proximité en affection et en vie. J'ai 75 ans, je ne l'ai pas toujours ressenti à Paris ou à Vannes. Il est anormal que des évêques ne soient pas aimés de leurs prêtres, quels que soient par ailleurs leurs qualités d'âme, de vie spirituelle propre ou d'expression religieuse en public. Parce que la fin des abus sexuels - en une époque où en tous domaines, beaucoup cèdent à la tentation : argent, pouvoir, influence et autre gloire ou cupidité, quand une fonction en donne possibilité et impunité - est autant d'ordre public que lutter contre la corruption ou pour la démocratie. D'essence, la pédophilie d'un prêtre participe à l'abus de fonction autant qu'à l'abus d'occasion. Abus qui est plus fréquent encore hors l'Eglise qu'en son sein.
C'est par Le Monde que j'apprends l'existence de ces deux rapports successifs sur votre lutte à tous contre la pédophilie dans vos diocèses. Cela n'a pas a été assez vulgarisé. De même, j'apprends que dans certaines paroisses, mais pas dans mon diocèse, il a été crûment parlé de ces malheurs en homélie ou en d'autres cadres publics. Il convient que la communication soit homogène et partout vraiment insistante. J'ai été frappé de ce que l'excellente communication de votre Commission permanente, conduite par Mgr. Pontier - parue en Octobre 2016, le jour de la première émission télévisée pour la primaire à droite : retrouver le sens du politique, n'ait pas été l'outil de travail généralisé dans tous les diocèses. A Vanne, ce ne l'a été qu'à mon initiative et dans une paroisse voisine de la mienne. De même l'excellent film de Winn Wanders, donnant parole et surtout regard, à notre cher pape François, n'a guère été popularisé, tout cas pas assez.
La rétention de communication et d'information - au moins dans l'Eglise de France - est habituelle sur bien plus de sujets, que la seule pédophilie. Dans mon diocèse, la prière, l'invocation de saint Michel, le Sub tuum présidium, l'Eglise en détresse (pas l'appellation contrôlée...) ou dans la tourmente... mais le chat n'est pas nommé.
Je me résume si vous le voulez bien, Monseigneur, mon Père, en vous priant d'excuser que je sois long.
1° formation à la vie de nos jeunes appelés au sacerdoce
2° veille précise, personnelle, sur place dans les presbytères, des évêques pères spirituels, guides de comportement confidents de leurs prêtres.
Cas de mouvements de jeunes : encadrement par des couples adultes mariés. J'ai été chef de troupe scoute (celle du collège jésuite à Paris Saint-Louis-de-Gonzague) : la pédagogie de Baden Powell est l'encadrement de jeunes et d'adolescents par des post-adolescents de cinq-six ans leur aîné, et formés pédagogiquement par le Mouvement et aussi selon les normes des administrations de la Jeunesse et des Sports en France. L'aumônerie n'est pas essentielle, le desservant de la paroisse où se déroule un camp, peut en tenir lieu.
L'Eglise est du monde, elle participe à ses péchés, elle peut être exemplaire - pas tant dans la condamnation : tout le monde sait faire, et le Code pénal prévoit les accompagnements ou le recel des pécheurs par des tiers, du coup participant au péché. Le péché est aussitôt commis le réflexe d'Adam : se cacher. L'Eglise, pécheresse, est aussi le chemin-même de la Rédemption. Plus sans doute que "la société civile" ou plus précisément la société non cléricale, elle est à même de comprendre les pécheurs, les prédateurs, de les faire parler d'eux-mêmes.
Aucun amour n'est prédateur dans aucune circonstance ou enceinte que ce soit : couple, fraternité, communauté, à quelque âge de la vie que la rencontre soit d'habitude ou d'exception.
Chaleureusement avec vous, Monseigneur, mon Père, et avec vos Frères dans l'épiscopat.

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