Dimanche de la Sainte Trinité et messe de confirmation la veille
23 heures 09 +
Lumière et paix. Hier en fin d’après-midi la messe de
confirmation pour notre fille et cent autres jeunes : la
cathédrale saint- Pierre à Vannes. Parrain et marraine
de baptême et notre cher Pierre I. Beatrix, comme
marraine, aux côtés de Marguerite toute la messe.
Procession d’entrée hétéroclite, l’évêque absent, ce
dont je demande à la fin de la cérémonie, raison au
vicaire général qui officiait. Lourdes, et nul n’a pensé
à dire regrets et prière de l’évêque. Nous avons à
former notre clergé autant qu’il a à nous instruire et
administrer. J’en écris demain à Raymond CENTENE,
l’évêque confirme lui-même et seul, même si en droit la
délégation est possible : la vérité du souvenir, de même
qu’en conclusion de notre moment terrestre, le prête
doit être au bord d la tombe et de notre vide. Mais
leçon : Marguerite, il lui est égal que ce ne soit pas
l’évêque qui la confirme, il est si peu présent, et elle
trouve la cérémonie magnifique. De fait, puissance et
justesse des textes, ceux de ce dimanche, solennité de
la Sainte Trinité. Beauté des chants, la voix puissante,
persuasive, si riche sans la moindre ostentation : sa
professeur d’éducation physique et sportive au collège.
Emu aux larmes quand nous la voyons passer avec sa
marraine. La dizaine de prêtres dont nous connaissons
deux : notre recteur, et l’aumônier de
Saint-François-Xavier. Chaleur et écoute du vicaire
général pendant ma harangue puis en dialogue. Je crois
recevoir ainsi un interlocuteur dans le diocèse. – Deux
signes forts de l’action de l’Esprit autour de moi. La
souffrance et la grâce pour Patrick et le mystère de ses
vies spirituelle et conjugale : Les heures qui
viennent seront certainement parmi les plus dures que je
n'ai jamais vécues. Si vous êtes en rapport étroit avec
une communauté contemplative, n'hésiter pas pour elle à
demander de prier. Hier soir, un prêtre, ami d'une
connaissance, est venu la voir. Il l'a entendu en
confession et donné le sacrement des malades. Que faire de
plus ? Sa demande
de prière et de partage tandis que sa seconde femme est
en soins palliatifs, c’est au seuil de mort qu’ils se
marient vraiment, et je suis convaincu que l’initiative
de la prière et de l’appel est de l’âme dont le corps
est en coma. Et puis ces amis que je veux aider : une
régularisation de permis de séjour. L’épouse française
dont j’admire le soin qu’elle prend de son cousin par
alliance marocain : Personne ne mérite de vivre
dans l’insécurité que ce soit lui ou les autres. Nous le
considérons à sa juste valeur , il nous apporte, nous lui
apportons . C’est le sens des valeurs de la famille. Et puis tout ce que
je reçois depuis vendredi matin : mise en place de
peut-être toute ma vie,
trouvant enfin son socle, entrant dans le présent,
abandonnant par force plus encore que d’expérience le
volontarisme et trouvant la paix d’une contemplation la
plus simple me faisant pénétrer par les paysages, des
livres… le ton et le mode de mon autobiographie, enfin
trouvé… l’amour dont je suis entouré et si sensiblement,
tous les âges de ma vie, l’attention d’une vraie
fraternité selon ma chère femme, la personnalité aigue
et calme notre fille, l’entente parrain-marraine. Et
cette amitié amoureuse, portée par tant d’affinités et
une écriture commune de ces trente ans, grâce ainsi que
Beatrix ait ainsi accepté d’être la marraine de notre
fille. La vérité de sa propre situation. Enfin les
échéances physiques et mentales qui me sont données,
celles aussi de ma santé. Les rencontres et échanges
quotidiens que me donnent un physique encore potable,
une attention et une aisance que mon métier en tous
lieux m’a appris. Regard et mots sont acceptés. Et
j’accepte tous ceux qui me sont donnés. Cet Eric, trois
femmes et deux enfants en très bas âge au café du
pêcheur à Penerf : je le complimente et l’interroge, et
lui me dit que je peux encore… je souris de l’adverbe,
mais le compliment me touche, je suis encore présent.
Dîner faisant clôture de la liturgie, cadeau d’un joli
groupe en pierre reconstitué « façon bois », Joseph,
Marie et Jésus, d’un seul bloc. Oui, la Trinité est
omniprésente dans nos vies quelles qu’elles soient. Il
suffit de voir. Montant hier à la cathédrale, seul,
précédé par la confirmande et sa marraine et tandis
qu’Edith garait l’autre voiture, descend comme à ma
rencontre un Africaine, bien dans sa peau, présent, et
chantonnant. Je le remarque et le lui dis, il commente
sa prière de l’instant précédent, à la cathédrale, la
louange. C’est simple. Mon rite est de demander le
prénom, pour garder en mémoire et amener dans la prière
celles et ceux que je croise : lui, c’est Benjamin, qui
calmement donne la sensation qu’il est heureux et sur la
longue durée. Geste de la liturgie hier, embouchure du
Penerf et tout ce matin avec Beatrix, le Golfe : moi, pour la troisième
fois, même parcours, les paysages, les bateaux, l’eau et
le sillage, les ciels. Je laisse s’envoler ma
semi-casquette bleu-marine, peut-être cinquante ans
accomplis à voyager sur mon crâne, elle flotte tandis
que je la perds de vue et vais tant la regretter. Les
choses meurent avant nous.
Prier… [1]
l’huile, l’onction,
les signes, la marque. Le roi du jour, le Tout-Puissant,
l’Esprit de la Trinité lequel engendre le Messie et fait
toute famille. Combien je le ressens ces deux jours. Tous
ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu,
ceux-là sont fils de Dieu.. Vous avez reçu un esprit qui
fait de vous des fils… Les adieux du Christ, son déclinatoire de
compétence : tout pouvoir m’a été donné au ciel et
sur la terre ! Son
ambition universelle et qu’Il nous confie : allez,
de toutes les nations faites des disciples. Notre rôle
désormais : baptisez-les au nom du Père, et du
Fils, et du Saint-Esprit.
Maintenant,
la nuit des commencements et la grâce de l'unité -
tellement ressentie - de tout ce que j'ai vécu.
[1]
- Isaïe LXI 1 à 3 pour la célébration
d’hier, au lieu du Deutéronome aujourd’hui IV 32 à
40 passim ; psaume XXXIII ; Paul aux Romains VIII 14
à 17
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