jeudi 31 mai 2018
mercredi 30 mai 2018
mardi 29 mai 2018
lundi 28 mai 2018
Jésus posa son regard sur lui et l'aima - textes de ce jour
Lundi 28 Mai 2018
08 heures 23 +
Endormis ensemble, Marguerite restant dormir sur le
canapé le long des bibliothèques et à la vue de la
télévision. Mes aimées parties pour le collège, puis –
Edith – des soutiens scolaires jusqu’en milieu
d’après-midi.
Textes du jour si
accueillants, si correspondants : un héritage qui
ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni
flétrissure… aussi vous exultez de joie, même s’il faut
que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore,
par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la
valeur de votre foi qui a bien plus de prix que l’or…
vous allez obtenir le salut des âmes qui est
l’aboutissement de votre foi. [1]
16 heures 10 +
Déjeuner-conversation avec mon beau-frère… paisible,
points communs évidents, sa sœur, sa filleule,
l’histoire ensemble maintenant, les siens et la
famille dans laquelle je suis entré, si bien accueilli
par es beaux-parents. Les trois jours que nous venons
de vivre grâce à notre confirmande, grâce à sa
marraine : mon beau-frère, et les questions, son
mariage, et pourquoi rien ensuite entre trente-cinq
ans, et l’assassinat de notre société Ethys, combat passionné
et passionnant, ma chère femme et moi d’où sont sortis
la conception de notre fille, notre mariage, la
rupture professionnelle de ma moitié à peine dix ans
après la mienne. Et nous voici, désargentés, mais vifs
et en affinités de jugements sur les événements, sur
notre pays, sur nos amis. Seule nuance quasiment
physiologique, j’espère tout, elle n’espère rien.
Forcément, l’espérance qui m’est donnée, l’emporte et
au bénéfice de nous trois. – L’orage qui s’amasse,
gronde déjà. Et je me mets à un de nos contentieux les
plus simples : la voiture irréparable en pas 4.000 kms
et six semaines. – Thérèse d’Avila depuis trois jours,
le chemin de
la perfection, des paragraphes d’une
puissance inouïe parce que d’expérience personnelle
des ressorts humains et plus encore de ceux de Dieu en
nous. Inanité d’une brochure « Présence - cabinet de
psychothérapie, ateliers et stages », citation de
SAINT-EXUPERY» : ce qui sauve, c’est de faire un
pas, encore un pas.
Récit et autobiographies de lui et de ses camarades
imprégnant plusieurs générations, mais dialectique ?
de quelqu’un de riche, la citation pauvre… La foi de
François MAURIAC, le Fils de
l’Homme … celle d’un condamné à mort
qui bénéficie d’un sursis dont la durée lui est inconnue… paru en Janvier
1959 [2],
quand revient DG qui comptera tant pour lui, puisque
son oeuvre majeure est bien son Bloc-Notes,
donc le commentaire politique d’une façon si neuve et
toujours inégalée, reste et restera, c’est notre
Histoire bien dite. Et un ou des diseurs comme lui
nous manquent, et de vrais directeurs politiques dans
notre presse : BEUVE-MERY, DANIEL, JJSS et le si cher
JF. Et le premier des deux FM (le second ayant la
photo de celui-ci, beau format, dédicacée, en vue de
sa table de travail rue de Bièvre…) a alors encore
onze ans d’existence et quelques milliers de pages
devant lui et pour nous. L’argument, dit par lui, ne
le vaut pas, pas plus que la maxime de sophrologie
vaut le conteur du Petit prince
16 heures 20 +
Retour d’Edith, la pluie plus raide qu’une douche de
salle-de-bains. La musique de la pluie, indiciblement
belle et enveloppante, le rideau… Cas d’un de ses
élèves, et de certaines boîtes à soupe… cas d’un
autre, tuée psychologiquement par sa mère.
22 heures 52 + La
nuit simple, un film donné par Arte, seule chaîne
qu’avec l’orage nous recevions ce soir : on doute
toujours devant la beauté, devant la perfection, le
vrai chef d’œuvre ne s’impose pas, il se constate et
prend lentement, plus que la séduction, il apprivoise,
apprend, éduque pour qu’on l’aime. C‘est ce que nous
venons de vivre en « regardant », vivant, le suspense
du limier
(Laurence OLIVIER, Michael CAINE) : Arte. Cela ne se
raconte pas, mais l’intrigue est aussi forte,
démultipliée quoique répétitive, que le jeu des géants
d’un théâtre dont nous n’avons plus guère l’habitude.
Jouer à jouer qui est mortel.
Je suis peu nos
éphémérides politiques, mais je ressens comme une
corde qui s’enroule et qui va progressivement donner à
étouffer. Ces manifestations, ces grèves qui
n’ébranlent rien et dont il est donc dit, selon ces
apparences si fortes d’inutilité et d’impuissance,
qu’elles ne servent à rien. Elles ne sont même plus
raillées par celles et ceux qu’elles prétendent
ébranler. Encore plus dangereux, vrais – au sens fort
du terme, la pénétration, la pérennité du vrai – ces
centaines de milliers de futurs étudiants ou
d’étudiants commençant que nous ne savons pas
accueillir, ce qui met tout en question de notre
société, de notre Etat, de nos modèles, et nous osons
commémorer Mai 68 et dauber la sélection, dogme
supposé d’alors. Ce qui est faux, c’est le bac qui
était encore sélectif. Et il y a l’Italie qui ne
s’accepte pas, un land autrichien et une tactique à la
grecque (conseillée à Athènes par cette première
banque du monde), celle de truquer la dette et les
chiffres. Il y a l’Espagne qui n’accepte pas la
Catalogne telle que celle-ci devient parce que
l’Espagne, etc… Nous avons trop de ministres, nous
avons trop de mensonges et de corruptions, la mort de
Serge DASSAULT ne fait pas oublier sa vie et je
pressens que la suite de ce dernier grand survivant de
nos industries nationales pourrait bien intéresser… la
Chine. Beatrix me dit qu’hors Bruxelles, le
bilinguisme belge est mort, le roi Philippe et MICHEL,
le premier ministre, fils du très grand ministre et
ensuite commissaire européen le pratique mal, on
communique donc en anglais entre Wallons et Flamands :
exagère-t-elle ? France is back… Naturellement,
quatrième bataille que je livrerai, je vais m’opposer
et faire s’opposer aux réformes constitutionnelles,
électorales et autres atteintes à une démocratie déjà
si émolliente à notre niveau national (1973, le
quinquennat proposé par GP, croyant gagner du temps
sur sa propre mort… puis le manque total de
discernement de JC quand il consent à ce projet en
2000… puis le jeu de NS et de la limitation du nombre
de mandats présidentiels en 2007-2008… et maintenant
ce qui se marchande au rebours des ambitions de clarté
et de netteté : moins de députés, pas de justice
constitutionnelles, peur obsessionnelle du referendum,
du vote blanc, des quorums de participation, de la
représentation proportionnelle, le désert
français ce n’est plus l’aménagement du
territoire, c’est notre vie politique). Presque tous
les pays européens s’éteignent ainsi à ne pas se
vouloir ensemble et solidaire, à ne pas se donner une
voix, un visage qui les rendent fiers, crédibles. Je
ne désespère pas du tout.
Je reprends les
textes de ce jour, l’évangile dit du jeune homme
riche. L’Eglise nous le donne à relire au bon moment,
celui où Pâques, l’Ascension, la Pentecôte et cette
solennité du mystère trinitaire nous ont tout dit,
tout présenté en un champ immense de contemplation et
de prière, en une consigne absolue de disponibilité
d’âme et d’intelligence : Veni, Sante Spiritus,
reple tuorum corda fidelium… alors maintenant,
que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? nous connaissons
les répliques du Christ et le lâchage de l’autre. Les
réponses sont ailleurs. 1° le regard, celui du Christ,
celui de Dieu. Jésus posa son regard sur lui et
l’aima… alors, Jésus regarda autour de lui… Il n’argumente
pas, Il regarde, nous pénètre, c’est l’aigu de Sa
présence. 2° bien plus que la foi, notre conscience
que Dieu est incommensurable, Dieu qui nous aime
intimement et qui est si… l’ange le dit à la Vierge
Marie, et le fruit des entrailles de celle-ci le dit
aux disciples : tout est possible à Dieu. L’argument de la
richesse, de la pauvreté, oui, mais pour le retourner
cet argument, il n’y a pas nos discernements, nos
forces, il y a le Seigneur. Jésus a regardé, d’abord.
Il n’avait pas encore choisi, il n’aimait pas encore,
il a écouté, il est plus que séduit, c’est cette
compassion, cette miséricorde qui Le caractérise. Il
est Dieu fait homme, toute la fibre humaine et toute
la science de Dieu. Il vit ce qui va être le débat de
cet homme de bonne volonté. Il Se met à la place de
celui-ci. Il aime parce qu’Il a pitié et tendresse
pour l’échec qui va se manifester. Il posa Son regard.
Une existence entière se joue, qu’Il est lourd ce
regard du Christ sur nous, nous avertissant, nous
donnant tous les éléments du problèmes, et… nous
laissant, lui laissant à ce « jeune homme riche » le
choix. La liberté. Dieu nous aime et compatit : Il
nous veut tellement libres, que nous venions à Lui, si
nous venons à Lui, vraiment en totalité : liberté,
totalité – Le referendum irlandais sur l’avortement, Le
Monde le commente
comme un déclin de l’influence de l’Eglise. L’Eglise a
tort, elle a sa révolution à faire sans rien perdre de
ses convictions et de son expérience, car quelle
expérience plus forte et totale que celle de la vie,
et de la vie à préserver. Mais dans nos choix, et je
le sais, rien n’est possible si ce n’est sous le
regard de Dieu (devise de Kergonan et de
nos chers bénédictins). C’est cela qu’elle doit
enseigner, l’usage de notre liberté, mais elle n’a
rien à imposer. L’ouverture de Vatican II a été
presqu’aussitôt gâchée par la répétition depuis
maintenant plus d cinquante ans des condamnations
diverses en mœurs, en sexualité, en bio-éthique. Ce
qu’elle doit enseigner c’est le fondement de notre
liberté et comment confiance, foi, prière, espérance
peuvent dans les choix de vie – sans législation, sans
définitions – nous faire nous surprendre nous-mêmes.
Je ne le sais que maintenant. Je n’ai pas prié ni,
devant Dieu seul, réfléchi. C’est ma faute.
Typiquement, l’épiscopat, à quelques exceptions près,
n’a pas fait réfléchir ses ouailles selon le document
excellent sur le
sens du politique, publié en Octobre 2016,
vademecum de la participation pour un pays qui allait
s’abstenir au printemps de 2017 comme jamais, et le
voici qui rue, se cabre et prêche, admoneste devant
les projets en gestation : sexualité, bio-éthique,
etc… Elle s’ingénie dans des combats dont elle ne sait
pas dire la source et n’atteindra personne. Ayant à
dire, croyais-je, si j’autorise que mon corps serve à
d’autres au cas où telle intervention m’enlève
l’essentiel du physique, j’apprends que le droit
commun est devenu non plus le don d’organes, mais la
disposition, la mise en commun des organes, tandis que
l’exception serait de prévoir et dire le refus. C’est
dommage. La liberté, c’est l’âme du genre humain… avant
d’entrer librement dans sa passion.
[1]
- 1ère lettre de saint Pierre I 3 à 9 ;
psaume CXI ; évangile selon saint Marc X 17 à 27
dimanche 27 mai 2018
la louange au lieu du désespoir - textes du jour
Dimanche de la Sainte Trinité et messe de confirmation la veille
23 heures 09 +
Lumière et paix. Hier en fin d’après-midi la messe de
confirmation pour notre fille et cent autres jeunes : la
cathédrale saint- Pierre à Vannes. Parrain et marraine
de baptême et notre cher Pierre I. Beatrix, comme
marraine, aux côtés de Marguerite toute la messe.
Procession d’entrée hétéroclite, l’évêque absent, ce
dont je demande à la fin de la cérémonie, raison au
vicaire général qui officiait. Lourdes, et nul n’a pensé
à dire regrets et prière de l’évêque. Nous avons à
former notre clergé autant qu’il a à nous instruire et
administrer. J’en écris demain à Raymond CENTENE,
l’évêque confirme lui-même et seul, même si en droit la
délégation est possible : la vérité du souvenir, de même
qu’en conclusion de notre moment terrestre, le prête
doit être au bord d la tombe et de notre vide. Mais
leçon : Marguerite, il lui est égal que ce ne soit pas
l’évêque qui la confirme, il est si peu présent, et elle
trouve la cérémonie magnifique. De fait, puissance et
justesse des textes, ceux de ce dimanche, solennité de
la Sainte Trinité. Beauté des chants, la voix puissante,
persuasive, si riche sans la moindre ostentation : sa
professeur d’éducation physique et sportive au collège.
Emu aux larmes quand nous la voyons passer avec sa
marraine. La dizaine de prêtres dont nous connaissons
deux : notre recteur, et l’aumônier de
Saint-François-Xavier. Chaleur et écoute du vicaire
général pendant ma harangue puis en dialogue. Je crois
recevoir ainsi un interlocuteur dans le diocèse. – Deux
signes forts de l’action de l’Esprit autour de moi. La
souffrance et la grâce pour Patrick et le mystère de ses
vies spirituelle et conjugale : Les heures qui
viennent seront certainement parmi les plus dures que je
n'ai jamais vécues. Si vous êtes en rapport étroit avec
une communauté contemplative, n'hésiter pas pour elle à
demander de prier. Hier soir, un prêtre, ami d'une
connaissance, est venu la voir. Il l'a entendu en
confession et donné le sacrement des malades. Que faire de
plus ? Sa demande
de prière et de partage tandis que sa seconde femme est
en soins palliatifs, c’est au seuil de mort qu’ils se
marient vraiment, et je suis convaincu que l’initiative
de la prière et de l’appel est de l’âme dont le corps
est en coma. Et puis ces amis que je veux aider : une
régularisation de permis de séjour. L’épouse française
dont j’admire le soin qu’elle prend de son cousin par
alliance marocain : Personne ne mérite de vivre
dans l’insécurité que ce soit lui ou les autres. Nous le
considérons à sa juste valeur , il nous apporte, nous lui
apportons . C’est le sens des valeurs de la famille. Et puis tout ce que
je reçois depuis vendredi matin : mise en place de
peut-être toute ma vie,
trouvant enfin son socle, entrant dans le présent,
abandonnant par force plus encore que d’expérience le
volontarisme et trouvant la paix d’une contemplation la
plus simple me faisant pénétrer par les paysages, des
livres… le ton et le mode de mon autobiographie, enfin
trouvé… l’amour dont je suis entouré et si sensiblement,
tous les âges de ma vie, l’attention d’une vraie
fraternité selon ma chère femme, la personnalité aigue
et calme notre fille, l’entente parrain-marraine. Et
cette amitié amoureuse, portée par tant d’affinités et
une écriture commune de ces trente ans, grâce ainsi que
Beatrix ait ainsi accepté d’être la marraine de notre
fille. La vérité de sa propre situation. Enfin les
échéances physiques et mentales qui me sont données,
celles aussi de ma santé. Les rencontres et échanges
quotidiens que me donnent un physique encore potable,
une attention et une aisance que mon métier en tous
lieux m’a appris. Regard et mots sont acceptés. Et
j’accepte tous ceux qui me sont donnés. Cet Eric, trois
femmes et deux enfants en très bas âge au café du
pêcheur à Penerf : je le complimente et l’interroge, et
lui me dit que je peux encore… je souris de l’adverbe,
mais le compliment me touche, je suis encore présent.
Dîner faisant clôture de la liturgie, cadeau d’un joli
groupe en pierre reconstitué « façon bois », Joseph,
Marie et Jésus, d’un seul bloc. Oui, la Trinité est
omniprésente dans nos vies quelles qu’elles soient. Il
suffit de voir. Montant hier à la cathédrale, seul,
précédé par la confirmande et sa marraine et tandis
qu’Edith garait l’autre voiture, descend comme à ma
rencontre un Africaine, bien dans sa peau, présent, et
chantonnant. Je le remarque et le lui dis, il commente
sa prière de l’instant précédent, à la cathédrale, la
louange. C’est simple. Mon rite est de demander le
prénom, pour garder en mémoire et amener dans la prière
celles et ceux que je croise : lui, c’est Benjamin, qui
calmement donne la sensation qu’il est heureux et sur la
longue durée. Geste de la liturgie hier, embouchure du
Penerf et tout ce matin avec Beatrix, le Golfe : moi, pour la troisième
fois, même parcours, les paysages, les bateaux, l’eau et
le sillage, les ciels. Je laisse s’envoler ma
semi-casquette bleu-marine, peut-être cinquante ans
accomplis à voyager sur mon crâne, elle flotte tandis
que je la perds de vue et vais tant la regretter. Les
choses meurent avant nous.
Prier… [1]
l’huile, l’onction,
les signes, la marque. Le roi du jour, le Tout-Puissant,
l’Esprit de la Trinité lequel engendre le Messie et fait
toute famille. Combien je le ressens ces deux jours. Tous
ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu,
ceux-là sont fils de Dieu.. Vous avez reçu un esprit qui
fait de vous des fils… Les adieux du Christ, son déclinatoire de
compétence : tout pouvoir m’a été donné au ciel et
sur la terre ! Son
ambition universelle et qu’Il nous confie : allez,
de toutes les nations faites des disciples. Notre rôle
désormais : baptisez-les au nom du Père, et du
Fils, et du Saint-Esprit.
Maintenant,
la nuit des commencements et la grâce de l'unité -
tellement ressentie - de tout ce que j'ai vécu.
[1]
- Isaïe LXI 1 à 3 pour la célébration
d’hier, au lieu du Deutéronome aujourd’hui IV 32 à
40 passim ; psaume XXXIII ; Paul aux Romains VIII 14
à 17
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