samedi 1er Avril 2023
07
heures 44 + Lectio
divina 1au
lit, aux côtés de ma femme encore sommeillant :
je change leur deuil
en joie,
les réjouis, les console… Ezéchiel nous en dit la
cause, qui est aussi l’énonce du destin et de la
responsabilité
spirituels d’Israël :
je
vais prendre les fils d’Israël parmi les nations où ils sont
allés. Je les rassemblerai de partout et les ramènerai sur
leur
terre… je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.
Quant
à Jésus, le procès en théologie a été clos, la vérité de
cette
haine est la jalousie : cet homme accomplit un grand nombre
de
signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui…
L’Histoire, surtout dite Sainte, est humaine. C’est
l’incarnation
du Fils qui nous apprend Dieu.
09 heures 19 + Depuis Février 2022, l’attaque de POUTINE contre l’Ukraine, contre le chef inattendu qu’elle s’est donnée, et comme en 2014, l’évident penchant des Ukrainiens pour une adhésion à l’Union européenne et une garantie de l’OTAN – cela a raté, cela devait se mener en deux-trois jours conclus par le hors sac des uniformes de grande parade des parachutistes et des infiltrés… depuis la même époque où à peu près, EM a persiste, spectaculairement, à nous entraîner dans son permanent pas de deux : être hors sujet, une présidence européenne semestrielle qui eît pu se reporter et motiva qu’il ne fît pas campagne pour sa réélection, le repoussoir LE PEN suffisant à tout, pas davantage pour se donner une majorité parlementaire positive sinon absolue, sans pour autant rien proposer (comme depuis son avènement de 2017 : le discours à la Sorbonne, copie d’inspection des finances, et la harangue au Parlement de Strasbourg où n’écoutèrent avec lassitude que la présidente de la Commission, et les délégués français comptant l’interroger sur notre seule vie nationale, faute d’autre enceinte… depuis, tout s’est apparemment mis en place pour l’inconnu. En France, en relations internationales : POUTINE, après avoir publié en juillet 2021 un article sur la communauté historique, sinon ethnique, et de destin entre Russes et Ukrainien, trouva le plus gros. L’ « opération militaire spéciale » est une entreprise urgente de dénazification du grand voisin, tenant la mer Noire, disposant des plus importantes centrales nucléaires de l’ex-Union soviétique et de ses ressources en blé. A partir de l’automne, et pour expliquer à ses compatriotes l’humiliation sans précédent de l’ex-Armée Rouge de JOUKOV et de STALINE, le passé de la « grande guerre patriotique » et la dialectique de la « guerre froide » furent appelés à une urgente rescousse. La Russie est assiégée par l’O.T.A.N., la capacité militaire des Ukrainiens ne tient pas du tout à une motivation nationale historique et à un chef aujourd’hui comparé communément à CHURCHILL, mais à un engagement américain et européen en matériel et, il faut bien le croire, en entraîneurs, en experts, en troupes au sol. Dénégation absolue des crimes de guerre, de cibles seulement civiles pour les bombes ou drones russes, de la déportation d’enfants pour les « russifier », tandis que sur la « scène » intérieure se sont succédés depuis quinze mois les suicides et accidents d’oligarques. L’humiliation d’avoir à se fournir en armes nord-coréennes et iraniennes. Les votes aux Nations-Unies mesurent certes une minorité d’Etats ne condamnant ni l’agression ni le sauve-qui-peut de POUTINE ne peuvent tromper : la Chine conviée à un spectacle de marionnettes à Moscou, la semaine dernière, elle-même sur la sellette depuis que le génocide ouïgour est caractérisé publiquement et que Taïwan est sous la garantie renouvelée des Etats-Unis, n’a rien donné à celui qui dans les années 1950 était son suzerain géo-stratégique et idéologique. L’appui de LUKACHENKO, réélu par truquage, est celui d’un valet. L’évocation d’une guerre nucléaire n’a aucune valeur, même psychologique : POUTINE a peur de sa propre mort, la fin des dictateurs contemporains l’a horrifié. Question de temps, question de sa disparition – à des dates et selon un mode imprévisible – la question russe est celle de son intégration au mouvement européen, mouvement dessinant un nouvel équilibre mondial, autre que le clivage de la faim et du climat, autre que l’apparente égalité de deux super-puissances seulement : les Etats-Unis et la Chine. Intégration à inventer qui ne peut-être la participation intégrale à l’Union européenne (laquelle encore son incarnation et la mise à disposition de cette vraie présidence, des capacités nucléaires stratégiques britannique et française), mais sans doute dans la proposition de « maison commune » articulée en ses derniers temps par GORBATCHEV. Du travail, mais cela se fera… de même que l’Alliance atlantique doit se transformer en une alliance des démocraties, quelle que soit la géographie avec clause de suspensions pour parenthèse autoritaire et violation flagrante des libertés publiques fondamentales et des droits de l’homme.
Je suis optimiste : les femmes en Iran et en Afghanistan secoueront ces théocraties caricaturales ; avec une détermination et un courage, à l’ukrainienne, dont – en Europe, surtout occidentale – nous avons perdu le sens. L’État d’Israël doit retrouver le sens de sa vocation historique, celle du peuple choisi, récipiendaire des promesses d’éternité et de total épanouissement données à Abraham, Isaac et Jacob. Le retour en Terre promise est la geste de tout l’Ancien Testament et légitime l’établissement et les votes aux Nations-Unies en 1948. Mais la vocation, l’identité même d’Israël sont trahis par l’occupation des territoires conquis en 1967 et par ce qui s’y commet depuis : le viol du droit international et des droits de l’homme. Vraie lueur d’espoir : le quasi-soulèvement démocratique d’une partie des Israéliens contre le projets de réforme judiciaire posés par NETTANYAHOU depuis son retour au pouvoir. Et il n’est pas soutenable que les premiers héritiers de la Promesse : les diasporas juives, dont la française seconde au monde, ne fassent pas pression sur l’État d’Israël pour sa conversion et son retour aux sources. - Mon souhait : l’établissement du Saint-Père à Jérusalem, statut international, action visible pour l’union dans la prière et le projet de tous les croyants, fils d’Abraham : juifs, chrétiens, musulmans. Il ne viendrait que périodiquement chaque mois pour les bureaux et quelques liturgies (à grand spectacle). Nous sommes capables de pier ensemble, la théologie ensuite, cf. Oumma.com aujourd'hui sur le sens du Ramadan...
En France, l’aveuglement général tarde à se défaire, né d’un constat juste en 2017 : l’amollissement des partis et des programmes de l’alternance dans les urnes. Responsable personnellement : FH dialoguant à MITTAL, virant son « MAUROY » qu’était Jean-Marc AYRAULT, mettant en place au secrétariat général de l’Elysée EM et nommant Manuel VALLS pas même capable de ses ambitions. Ce cri d’une femme à sa venue dans l’un des haut-lieux de la geste jaurésienne : « vous nous avez volé le socialisme ». Aveuglement surtout devant la jeunesse. Celle-ci n’explique aujourd’hui, qu’en petite partie, l’inexpérience de l’élu de 2017 et de 2022, ne connaissant ni notre histoire (prétendre que nous commettions en Algérie, un génocide), ni nous, incapable d’empathie, incapable d’organiser (un gouvernement de 42 membres, à l’impossible dynamique de groupe), ne comprenant pas sa fonction (la perspective, la responsabilité mentale de notre pays, l’analyse du présent et du long terme et non pas la gratuité des préservatifs sous condition d’âge) et inventant des scènes extra-constitutionnelles sans même en respecter les jeux et travaux (grand débat national, Beauvau et Ségur, assises futures du travail, des finances publiques, convention pour le climat , etc.). Résultats : le scandale BENALLA, l’Arc de Triomphe profané, la peur physique de la rue (Le Puy et avant-hier Embrun), les plus importantes manifestations populaires depuis 1995, l’impossibilité d’accueillir le roi d’Angleterre nous ayant choisis, à l’instar de la reine, sa mère, pour sa première visite d’État à l’étranger. Des parades personnelles à l’étranger : le à quinze jours de l’invasion russe, la longue table de sécurité au Kremlin et dans quelques jours la Chine pour rien que lui. Les commentaires ne disent pas l’essentiel : le second quinquennat n’ira pas à terme, l’interrogation identitaire, que fera le sortant à cinquante ans ? De la banque à nouveau, quelque secrétariat général, Nations-Unies, institutions européennes ? Pas de plume, ce qu’atteste sa tentative de texte-programme Révolution, pas d’éloquence au regard de DG, ou même de Knock (rediffusé en regard de l'allocution présidentielle pour 2023)… de Brigitte BARDOT (entretien du 9 Avril 1973, elle se retire du cinéma). Nous nous sommes trompés.
Ce qu’il y a à faire et qu’EM pouvait faire : le retour au septennat, donc aux élections intermédiaires, l’initiative pour l’Europe (élection directe de sa tête), rétablissement du plan de développement quadriennal concerté par toutes les entités économiques et sociales, publiques et privées, rétablissement et extension du service national (garçons et filles, deux ans, le premier en préparation militaire et le second au concours au développement Europe orientale, Afrique subsaharienne). - Je suis optimiste : les partis actuellement à sec (que la « majorité » s’acharne à dénigrer quand ils viennent de la gauche) ou sous ostracisme (Le PEN, alors qu’un pays ne se continue pas par dénégation et repoussoir) sont relayés par les syndicats. Laurent BERGER, « présidentiable », et la remarquable élection d’une personnalité (bien plus jeune qu’EM) remarquable plus encore, à la tête de la C.G.T. : Sophie BINET. La disparition de « les Républicains » faute que leur origine soit retrouvée (le général de Gaulle et les mouvements l’ayant soutenu de 1947 à 1969, et quelques-uns des avatars de sa propres succession), que l’identité et la nécessité soient patente, et même la capacité de s’allier à la majorité relative de l’élu de 2022. Nous sommes un vieux bateau qui a connu d’autres mers, d’autres calmes-plats, nous sommes potentiellement exemplaires de tout pour le monde qui va arriver et qu’il va falloir à la fois reconnaître tel qu’il devient, en partie par nos fautes, et tel qu’il nous faut l'émonder. Nous y arriverons.
1- Ezéchiel XXXVII 21 à 28 ; Jérémie XXXI 10 à 13 ; évangile selon saint Jean XI 45 à 57
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