15 heures 42 + Un lieu, sa
mémoire et y revenir, ce ne sont pas tellement ni d’abord la
matérialité, le site, des bâtiments, mais les gens, les
personnes
ceux qui l’habitent. J’ai fait partie et réciproquement de la
famille constituée par la communauté bénédictine de
sainte-Anne
de Kergonan. Intensément de mon retour du Kazakhstan jusqu’à
notre mariage, me rendant au monastère plusieurs fois par
mois,
m’entretenant avec plusieurs moines, Dom Xavier, Dom Robert.
Après
2004, le Frère Claude. Maintenant, plus personne. Ce matin,
ordination par l’évêque de Nantes du Frère François d’Assise,
déterminant à ce que j’ai compris il y a quelques années pour
la
restauration de la croix du choeur, les emplacements et le
décor du
grand orgue. Décoratif visuellement, pas convaincant de
sonorité ni
non plus de tenue, quoique ce matin, la messe dite, deux
moines,
parmi les relativement jeunes, ont applaudi successivement
l’organiste. Dom Xavier l’était avant d’aller à Quarr. J’ai
reconnu Dom GELINEAU, le délicieux François de l’hôtellerie et
un des jeunes entrants il y a dix ans, tous les trois
chantant, au
milieu du choeur les répons entre les lectures. Ce matin
davantage
encore que depuis quelques années, l’évidence qu’une vocation
monastique aurait été une erreur totale, mais il y a aussi
l’avancement des siècles chrétiens et ce que nous devenons :
le monachisme européen, en France, ne peut plus être cela. Il
est
triste, pas contagieux. L’évêque de ce matin, sans charisme,
sans
talent oratoire, n’a pas traité la question évidente :
prêtre sans paroisse ni champ de mission, parmi une vingtaine
d’autres prêtres… Les réponses sont dans les questions de
Thérèse de Lisieux sur la réserve du sacerdoce aux hommes
seuls.
La vérité du monachisme, ces solitudes à plusieurs, me paraît
la
tolérance mutuelle, l’amour mutuel… et entre hommes seulement.
Mystères et questions à l‘ordre du jour de ce concile
pastorales
sur les états de vie et sur la liberté, la consécration
humaines.
Les nouvelles . Diplomatie
désastreuse. Faire constater que la COP21 n’est plus l’affaire
que de 19 pays, retrait des Etats-Unis manifesté par les
signataires
du seul fait qu’ils se comptent. Il fallait grignoter les
Américains qui certainement acceptent de respecter quelques
points
et leur permettre par conséquent qu’ils tronquent l’accord
mais
qu’ils en gardent un peu. L’accord avec le Mercosur,
avec à la clé des importations de soja et de viande bovine en
Europe. Nos éleveurs évidemment et surtout la déforestation en
Amérique du sud. Sécurité : scandaleuse attaque d’un
commissariat à Louviers (la circonscription de P.M.F., ce qui
n’est
pas rappelé) et exposé par un des fonctionnaires que la ville
est
sinistrée par son manque d’attrait financier et par son rythme
de
travail, faute de personnel. Réaction évidemment de Marine LE
PEN
et silence de CASTANER.
23 heures 04 + La télévision
et la journée. Nouvelles politiques : le G20 que
maladroitement, même s’il dit vrai, EM appelle un forum, mais
il
n’est toujours pas capable ou en volonté de donner une
synthèse
du monde actuel. La force de DG c’était cela, comprendre et
faire
comprendre. La jeune capitaine allemande du Sea watch est
arrêtée à
l’arrivée de son bateau et de ses quarante passagers à
Lampezuna : MALVISI parle d’un acte de guerre. Combien j’ai
recommandé, à l’époque, un an déjà ? Que nous donnions
notre pavillon et notre protection à l’Aquarius… nous avons
fait
e contraire : nous vendons des vedettes aux divers pouvoirs
libyens pour que soit empêché le départ d’émigrants de leurs
côtes. - Récapitulation des débuts de Greta THUNBERG :
particulièrement convaincants : avantage de sa maladie lui
donnant une acuité intellectuelle hors du commun, mais
justesse de
son maintien et de son élocution, rendant plus percutant son
discours et sa lucidité. J’ai été ébloui. Sa répondante d’il
y a vingt-cinq ans, au sommet de Rio, a-t-elle été
fondatrice ?
Greta l’est déjà à 15-16 ans et le G20 d’Osaka lui est un
formidable faire-valoir, chez nous la canicule y a joute. –
33ème
samedi des « gilets jaunes », la mobilisation continue
même si elle devient statistiquement négligeable, mais les
incidents, ainsi à Rennes, peuvent toujours surgir. Quelque
chose
existe mais sur laquelle on ne délibère plus, les apparences
n’étant plus impérieuses. – Gay
pride, Edith et moi vis-à-vis de notre fille,
celle-ci
approuvant fortement et moi en étant d’accord. Ma chère femme,
non… – Enfin, évocation du premier alunissage habité sur la
Lune : plusieurs témoignages de ce qui se vécut devant le
petit écran, cette nuit-là. Pour moi, qui n’ai pas quitté
notre
télévision, nous l’avions depuis deux ans juste, c’était
passionnant mais naturel. La prouesse technique de l’homme, la
« conquête des étoiles » (mon papier 18 Juin 2000
en 1972) me semble dans nos gènes. En revanche, le prodigieux
ce
sont les efforts de toutes sortes qui commencent pour sauver
ce qui
peut l’être encore de notre planète et de tout le vivant,
m’enthousiasment par leur extraordinaire diversité. Le
mouvement
donc suscité d’exemple par Greta T. mais ce Français
naturalisé
Indonésien et achetant des hectares de forêt pour sauver des
vies
animales et recueillant particulièrement les gibbons.
Certainement
quelque chose qui va continuer, l’acquisition de surfaces, de
forêts
et de lieux pour les protéger, les soustraire. Evidence qu’une
grande et efficace politique d’écologie, c’est la
désurbanisation et le retour à des forêts et à des espaces :
la coexistence à organiser et à défendre, à aimer.
Seconde projection du
documentaire sur la reine Elisabeth II : la fortune entre 350
et
450 millions de dollars, très inférieure à celle de Liliane
BETTENCOURT ne me paraît pas anormale. Certes 600 employés à
Buckingham, mais 6 à 700 pièces à maintenir, 200 pendules à
remonter. Ce que nous appelions la liste civile est pour Sa
Majesté
de l’ordre de 93 millions d’euros, le fonctionnement coute 60
millions, mais il n’est certainement pas très supérieur à
celui
de l’Elysée. Popularité rétablie après la mort de Lady D. :
75 %, tandis que le prince Charles ne recueille de 24 %
d’opinions favorables. Elle et le prince Philip, certainement
un
couple amoureux et fusionnel (comme on dit aujourd’hui), à
l’instar de celui de la reine Victoria et de son cher prince
Albert. Je précise mon impression de dimanche dernier :
certes,
le pouvoir d’être informée, de prévenir et d’encourager
(formule heureuse de Frédéric MITTERRAND), certes, le prestige
de
67 as de règne déjà et d’une connaissance directe de quantité
de personnalités politiques britanniques et étrangères, mais
je
crois que notre incapacité à comprendre ce qu’elle exerce est
du
même ordre que celle qui nous empe^che de comprendre le
mouvement
des « gilets jaunes » quand celui-ci n’a pas
d’organisation, de chef, de siège et d’élus au sens de nos
institutions. La Reine incarnant le pays, son histoire, sa
continuité, personnellement très attachée au maintien du
Commonwealth, sa diversité ethnique, économique et sociale, et
surtout… surtout ayant toute sa tête et ayant gardé sa
puissance
de travail, ne peut qu’avoir la plus grande influence sur son
Premier ministre du moment. Et un pouvoir mental, celui de
l’incarnation, de la représentation, de la symbolisation n’est
pas de l’ordre de ce qui s’entend et se voit. Cela se constate
dans la cohésion du peuple britannique.
La messe de ce matin à
« Kergonan » ne m’a pas pénétré. Etre dans un lieu
où je vécus de coeur et de tête, tant… et toutes les
résonances,
vibrations et les musiques de l’amitié et des échanges
spirituels
ayant disparu, je ‘ai été que pieux, fatigué, agacé aussi par
une péronnelle commentant tout à haute voix. Arrivé juste à
l’heure, j’avais trouvé place à très bon rang, j’ai compris
finalement que j’étais dans ceux d’une chorale que fréquentait
ou avait fréquenté l’ordinand. Les textes certes 1 :
la primauté de Pierre, miraculeusement exfiltré : les
chaînes lui tombèrent des mains… le portail de fer donnant sur
la
ville, celui-ci s’ouvrit tout seul devant eux. Comme
Raphaël avec Tobie, la surnature de l’ange et de ce qu’il
accompli n’est pas directement perceptible. Alors que Gabriel
saluant Marie est de plain-pied. La foi de Paul, plus
éclatante
encore que son bilan apostolique : le
Seigneur m’arrachera encore à tout ce qu’on fait pour me
nuire.
Il me sauvera… le salut, le vrai, décisif et
définitif,
celui de Dieu, c’est d’entrer
dans son Royaume céleste. A Pierre, les
clés du royaume des Cieux, mais à l’Église et à
nous,
la promesse de l’immortalité : la puissance de la Mort ne
l’emportera pas sur elle. Pierre déjà reconnu comme chef et
tête.
Quand il joue la sienne au physique dans es geôles d’Hérode
Agrippa, l’Église priait Dieu pour lui avec insistance.Pierre
n’est pas récompensée de sa profession de foi (Tu
es le Christ, le Fils du Dieu vivant), non ! c’est
le contraire, Jésus fait constater que la primauté tout de
suite
conférée à Pierre, produit la profession de foi, une
profession
dépassant l’esprit et la personne de celui-ci, une profession
de
foi qui est l’Église et qu’il lui revient, fonctionnellement,
d’exprimer. Grâce et charisme d’être nommément placé à la
tête des Apôtres : l’infaillibilité pontificale a là sa
naissance, ce n’est pas
la
chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est
aux cieux. De lui-même, jusqu’à la Pentecôte, Pierre
n’a pas grand discernement, c’est Jean. Mais la profession de
foi, c’est Pierre. Et Jacques, frère de Jean dont aucune
parole ne
nous est rapportée dans les évangiles, sauf en choeur avec son
cadet. Pouvez-vous ? … nous le pouvons… Jacques est le
premier des Douze à subir le martyre. Le diacre Etienne,
l’Apôtre
Jacques, ensuite, que ses épîtres montre si pasteur.
Ce milieu de nuit,
l’expression revient : les étoiles, il y a eu des instants de
vent dans l’après-midi.
1- 2ème lettre de Paul à Timothée IV 6 à 18 passim ;
évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 19
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