Je suis d'avance très
intéressé et je suis demandeur de vos propres observations,
sensations et même de vos éventuels dialogues à des "points de
blocage".
18
heures 35 + Quoique
les événements du jour gagnent en complexité
à tous égards, l’ensemble restait calme jusqu’à ma dernière
« prise des nouvelles » vers 17 heures (France-Info.
à la radio de notre voiture). Et maintenant, il semble que
soient
largement dépassées en intensité et en extension les
violences de
samedi dernier.
Minuit
+ Je courielle à l’Elysée comme à Matignon ce que je crois
qui
devrait être fait …. 1
Je
détaille demain les éléments d’analyse que j’ai reçus, mais
–
ce soir – prier… notre pays. Michel SARDOU, passionnant de
vérité
sur ce qu’il choisit d’interpréter (texte et musique, le
pape
François) ou sur ces chansons de début, antan : ne
m’appelez
plus France ! Et hier soir, Boris
CYRULNIK, et avant-hier soir,
Robert BADINTER. La ressource française est là. Priez
en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout
ce qui doit arriver,
notre destin terrestre, et
de vous tenir debout devant le Fils de l’homme,
notre dignité de chrétien, de frère adoptif présenté au Dieu
souverain de l’Univers 2.
La parousie n’est pas le drame ni la terreur : toute
malédiction aura disparu… la nuit aura disparu, ils n’auront
plus besoin de la lumière… parce que le Seigneur Dieu les
illuminera… ils verront sa face et son nom sera sur leur
front…
Certitude
et responsabilité :
nous sommes le peuple qu’il conduit, le troupeau guidé par
sa main.
1- Couriellé à l’Elysée et à
Matignon, le soir du samedi 1er décembre 2018 à 23
heures 16 : couper court
Monsieur le Secrétaire général, chère
Madame,
je me permets de vous courieller à tous
deux ensemble, par exception. Le génie de la Cinquième
République est qu'il y ait un président avec toutes
prérogatives pour s'imposer non aux autres acteurs et
institutions publiques, mais face aux circonstances. Il ne
doit pas gouverner. Il est un recours et un garant. Le
génie de notre République est qu'il y ait un Premier
ministre, chef d'une majorité parlementaire, responsable
devant l'Assemblée nationale et ayant la nécessité de la
confiance présidentielle. Ils sont absolument distincts.
Dans la crise multiforme que nous
affrontons en clair - mais qui se vivait depuis l'élection
présidentielle - cette distinction des deux fonctions et
des deux personnes, car Edouard Philippe a de l'autorité
certes, de la conviction certes, mais c'est surtout un
pacifiant. Il ne doit pas être un exécutant. Premier
élément de souplesse, immédiatement disponible, car la
crise dont les violences et les scandales nous
surprennent, ne sont que la conséquence d'une rigidité
totale, sans appel. Alors même que le pays ne se connaît
plus depuis plusieurs années et que les élus qu'il s'est
choisis pour l'Elysée et pour le Palais-Bourbon, ne l'ont
été que par défaut. La vérité n'a pas été leur élection
mais la table rase dont ils ont été le produit. Dans les
débats sur petit écran, ce soir, quelqu'un a eu le mot
juste : fulgurance. Celle de la montée en puissance puis
de l'élection du Président. Celle des gilets jaunes et de
ce que nous vivons scandaleusement mais significativement,
car la rigidité ne produit que de la casse.
Rigidité et autoritarisme : les dernières
lois sociales sous François Hollande, la procédure des
ordonnances (défiance s'il en est vis-à-vis de tout débat,
même au sein d'une majorité nouvelle et archi-dévouée au
Président encore ce soir), puis la "réforme" de la
S.N.C.F. et ce qui nous est promis à venir, voté au
forceps. Des acquis, de la propriété nationale dans la
psychologie de tous les Français sont démantelés sans que
soit indiqués la perspective, le bien commun qui en seront
le produit. De continuité qu'une méthode autoritaire avec
des velléités, selon la rumeur et parfois de mots du
Président : "encadrer" le droit d'amendement des
parlementaires. Cette rigidité est encore le fait de ce
soir : le "pouvoir" ne peut reculer, pas de concession, de
la pédagogie (la supériorité de quel droit et selon quelle
science ? de quelques-uns sur le grand nombre qui
subit..). Or, il faut dénouer. Ces événements de
maintenant doivent opérer une prise de conscience, nous
n'étions plus en démocratie alors que notre République -
celle voulue, fondée et pratiquée par le général de Gaulle
- en est le cadre rêvé : solidité des autorités, mais
participation de tous, sanction populaire de l'exercice de
l'autorité présidentielle.
Voici le chemin que je suggère - tout en
regrettant que l'habitude se soit prise que le Président,
de l'étranger sans égard pour ses hôtes ni pour le sujet
de son déplacement (ils étaient et sont gravissimes ces
trois derniers jours) apprécie et commente une situation
intérieure française. Et cela sans la vivre et par
principe.
1° interdiction de toute manifestation sur
la voie publique urbaine, pendant le temps qu'il faudra
pour repérer, coffrer et punir les "casseurs", et en
regard réponses significatives et aussi immédiates à
certaines des revendications des "gilets jaunes",
concernant le pouvoir d'achat, le minimum vital.
2° démission du gouvernement actuel et
constitution d'une nouvelle équipe, d'union nationale que
formera l'actuel Premier ministre, dont les qualités,
etc... et dont le parcours couvre aussi bien la majorité
actuelle que la partie responsable de la droite
d'opposition actuelle. Ce gouvernement d'union nationale
auquel il sera proposé de participer à toutes les
formations politiques actuelles, "extrêmes" comprises...
ainsi qu'aux gilets jaunes, y compris à des personnalités
incontestables des lettres et des sciences françaises,
administrera le pays mais aussi traitera consensuellement
les sujets brûlants pour les ajourner ou les reprendre à
zéro s'ils étaient au programme et pour étudier ce qui est
réclamé et passera avant : l'imposition de la fortune, la
taxation des dividendes, les pensions de réversion, les
retraites. Il débattra les objectifs et moyens de la
transition énergétique : la confusion entre le tout
pétrolier (fonctionnement des véhicules particuliers et
des transports routiers) auquel nous avons échappé à
partir de 1973 et du choix du tout nucléaire, doit cesser,
l'enjeu étant comment produire l'énergie dont nous avons
besoin, multiples pistes en pensée depuis vingt ans, à
peine débattues et n'ayant donné lieu à aucune politique
de production industrielle et d'innovation technologique
correspondante.
3° le pays dans son ensemble, sans que
soit encore mis en cause le Président comme il l'est déjà
par les "gilets jaunes" et une partie de l'opinion
publique, sera consulté par la dissolution de l'Assemblée
nationale. Tout sera fait par le nouveau gouvernement
multi-partis et d'union nationale pour que la
participation à l'élection des députés soit un record -
positif. Il y a dix-huit mois, le record était honteux :
52% d'abstention au premier tour, et 54 au second.
Cette remise en route doit être un retour
à la démocratie. Il sera alors temps de redonner à notre
Constitution les traits dont on aurait jamais du la
priver, sous le prétexte mensonger que le quinquennat ne
changeait rien. On l'a vu ! Elle doit aussi permettre au
Président, au gouvernement et au Parlement - ensemble - de
proposer aux opinions de tous les Etats-membres, à leurs
institutions ainsi qu'à celles de l'Union européenne les
novations urgentes pour que notre Vieux monde se donne
visage et voix, et ainsi devenir le môle autour duquel
bâtir un nouvel "ordre" international qu'ont achevé de
détruire ces derniers mois deux énormes et cyniques
dictatures (Chine et Russie) et un géant du simplisme
révélant ? ou défigurant les Etats-Unis . Cohésion sociale
: je milite pour... depuis vingt ans : service national
garçons et filles, un an militaire et un an dédié au
développement, instauration exemplaire proposée à tous nos
partenaires.
Tout cela, je vous le propose comme de
simple bon sens en homme attaché à personne mais qui a
soixante-quinze ans de respiration française de Stalingrad
à aujourd'hui et dont l'adolescence et la sortie de
l'E.N.A. furent dans la lumière et la sérénité du général
de Gaulle.
Quant aux événements et aux scandales
d'aujourd'hui dont les images ont été données à nous et au
monde entier, propos de bon sens. 65.000 personnes pour
l'ordre ? mais 4.500 seulement à Paris ? une vue générale
et dynamique de la capitale absente, les vides consentis
par nos forces de l'ordre exploités par des déploiements
autres et ailleurs (de simples méditations sur les croquis
de batailles de Napoléon ou sur les combats des
Versaillais avec la Commune inspireraient d'autres
préparations et mises en oeuvre). Evidentes lacunes non
seulement en stratégie, mais plus encore en commandement
sur le terrain : les hommes trop groupés, puis trop
détachés, des isolés ce qui est une faute majeure, les
hommes ayant manifestement peur... Les photographes au
milieu des mêlées et des combats : interdiction absolue
pour la suite, de films et d'images. Ceux-là opérés par
les professionnels de la police et aux seules fins du
gouvernement et des identifications, et des analyses
nécessaires. Mai 68 à Paris : un préfet de police
d'exception, le maintien de tout en un périmètres précis
exclusif de tous autres théâtres. Propos de non
spécialiste mais à la portée de tout téléspectateur : la
critique de nos dispositifs, de la stratégie et des
commandements aura été faite par beaucoup. Et à la charge
du gouvernement.
Expression politique générale : le chemin
que je vous suggère, dessiné par le Président, mais pas
aussitôt revenu... vingt-quatre heures au moins de
latence, d'attente publique (et de consultations), et dix
minutes au plus de parole publique pour l'annonce sans
commentaire ni justification.
Ce matin, le Premier ministre a manqué la
belle occasion de se recueillir et de parler au sein des
militants et cadres de la République en marche. En
toute souplesse pouvait enfin être donnée à entrevoir une
possibilité d'évolution sereine et non rigide, cassante de
l'exercice du pouvoir dans les semaines et mois à venir.
Car le mouvement n'est pas sectoriel, il n'est pas même
revendicatif, il est constat que tout se décide sans les
Français et sans qu'ils soient considérés... et c'est cela
qui ne doit pas continuer.
Je vous donne une parole confiante et
libre. Inquiète si le Président et le Premier ministre
s'en tiennent à de la pédagogie et à des invitations que
quelques-uns viennent les voir... mais certaine de la
qualité de notre pays et de sa capacité à susciter, d'âme
et de corps celles-ceux qu'il lui faut.
Pensées déférentes. La confiance peut se
rétablir, et nous faire tous revenir de la seule légalité
à la légitimité : aucun pouvoir n'a de prise sur les
événements et les consciences si sa légitimité n'est pas
reconnue. Cela ne se décrète ni ne s'écrit.
2- Apocalypse de saint Jean XXII 1 à 7 ; psaume XCV ;
évangile selon saint Luc XXI 34 à 36
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire