Réflexions et textes pour
ces deux dernières fins de semaine : 1er, 2 et 3 puis 9, 10 et
11 Septembre, par prochain message.
Je vais m'efforcer d'être
à la fois quotidien, et beaucoup plus sobre, bref. Espérant
ainsi vous correspondre mieux.
Angoisse : notre époque,
notre pays. Le plein des catastrophes, des hontes, des
massacres et des reniements. Le vide des personnes, la société
de silence. Gethsémani....
06 heures 40 + Déjà un
oiseau, chant que je ne connais pas nuit encore noire. Ces
trois derniers jours : les livres et bibliothèques, la
messe à deux reprises, le plein air (ces promenades
doublées pour incompatibilité de deux de nos chiens, Fonzy
ne souffrant pas Sam, ni non plus Endy, mais ce dernier ne
participe pas aux excursions distractives et hygiéniques,
sa robe balaye le sol). - Prier... je reconstituerai ces
trois jours, mais je ne peux plus retarder rien. Ce matin,
premier jet sur la question des migrants, ce sera daté
d’aujourd’hui, date qui a été tournante comme 1989 et la
« chute du mur » (en fait, son escalade, pacifique pour la
première fois depuis 1961) et comme ce suicide par le feu,
en 2011, d’un commerçant tunisien (le « printemps arabe »
qui se termine dans la passivité mondiale et l’horreur
crue d’un régime sans nom et d’un soutien étranger massif,
sans vergogne). Que de sang, que de scandale et de défi
(la campagne de tout le gouvernement pour l’élection de
FERRAND à la plus belle prébende de la République, lui le
concussionnaire et le recéleur) et surtout que de chances
et d’espérance gâchées.
Prier ce matin comme
chaque jour de ma vie, à ma naissance et pendant mes
premières années, c’était le soir et en famille, devant
mon lit…. le drame de celles et ceux qui attendent, espère
et supplient et dans leur prière ne sont pas sensiblement
secourues. Jamais encore lu et remarqué chez l’Apôtre : ne savez-vous pas que les
fidèles jugeront le monde ? … Ne savez-vous pas que nous
jugerons des anges ? 1 Leçon sur les
conflits entre frères, entre croyants de cette opulente
communauté de Corinthe. Vous prenez juges des gens qui n’ont pas
d’autorité dans l’Eglise. Leçon de compétence,
d’organisation, mais surtout exhortation à la vérité.C’est déjà
07 heures 33 + Edith ne
s’est pas réveillée d’elle-même quand je lui ai déposé son
thé à six heures et demi. Partie à sept heures vingt, elle
n’est sans doute pas trop en retard. La pression sur les
enseignants, les horaires, tenir la classe, tenir la
matière à donner. C’est
déjà un échec
pour vous d’avoir des litiges entre vous. Pourquoi ne pas
supporter plutôt l’injustice ? Pourquoi ne pas plutôt vous
laisser dépouiller ? Au contraire, c’est vous qui
commettez l’injustice et qui dépouillez les autres, et
cela, vous le faites à des frères ! Nos mœurs
et ceux du Christ : Jésus
s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute
la nuit à prier Dieu. … Jésus descendit de la montagne
avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un
grand nombre de ses disciples et une grande multitude de
gens… C’est entretemps, entre cette nuit de
prière et les retrouvailles de la foule, entre silence et
pression que, le
jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze
auquel il donna le nom d’Apôtres.
Brouillard matinal, mais
qui ne se lève pas avec ce jour. - Hier soir, « en
boucle » à la télévision : la hideur de notre époque. La
« stratégie » de l’armée syrienne… qui ne serait rien sans
l’aviation russe et même des troupes russes au sol, sans
que leur nombre et leurs bases physiques soient, à ma
connaissance, indiqués. Bombarder les bâtiments civils et
les hôpitaux pour faire fuir les habitants, eux-mêmes
conglomérat de toutes les oppositions, Daech compris, et
ayant déjà fui de chez eux. Répétition : les Nations Unies
redoutent la catastrophe humanitaire la plus terrible du
XXIème siècle (nous ne sommes pourtant qu’au premier
cinquième de ce siècle qui nous promet encore pire
puisqu’aucun diagnostic, aucune entreprise de
démocratisation, de pacification, de désarmement des
dictatures bien plus dangereuses et « efficaces » sur les
terrorismes de toutes les époques) mais qui sont-elles ?
Pas de résolution de l’Assemblée générale, pas de réunion
du Conseil de sécurité. Pendant ce temps, la daube et les
caricatures sur l’avancée vers les marches de la seconde
mairie de France d’un jeune homme fluet, qui a pris le tic
de se frotter les mains à tous instants, et s’avance vers
un vétéran (j’ai polémiqué avec Jean-Claude GAUDIN en
campagne de législative partielle à Pontarlier en Octobre
1980… un langage qu’on peut dire « fasciste » selon nos
schémas, et grossier), un vieillard podagre qui le hèle de
son seuil, et invoque l’arthrite pour ne pas descendre.
Puis, les protestations d’une dizaine de ministres et
sous-ministres : l’élection du candidat de la République en marche
par les parlementaires est tout ce qu’il y a de plus
démocratique, à bulletins secrets, mais chacun a protesté
aussi de son amitié pour Richard FERRAND, qui n’est jamais
filmé de face. Refuge de la démocratie : les deux plaintes
d’Anticor. Refuge
contre la désespérance d’une réédition des mêmes relations
internationales et guerres civiles avec interventions
étrangères qu’à la fin des années 1930 ? je n’en vois
aucun qui soit organisé. Réaction de la France : inquiète…
et de la Russie : elle ne laissera pas des extrémistes
attaquer des civils à Idlib… Depuis trois jours, je
reviens à ces cent vingt cinq pages, parue chez Gallimard,
le 14 Janvier 1937.. retrouvé dans la bibliothèque de ma
mère : André GIDE, retour de l’U.R.S.S. 2
(deux cent seizième édition). Il y avait MALRAUX, il y
avait GIDE, il y avait le remuement de la France, même si
le Front populaire ne put se maintenir et que nos
gouvernants ne surent pas intervenir au-delà des Pyrénées.
Aujourd’hui ? Personne. Un samedi coloré, couleurs de
potager, l’écologie, à ma connaissance, Nicolas HULOT
n’était pas à sa tête. L’héroïne serait la nouvelle
ministre des Sports, originaire d’un pays de
dictature-type : elle se rebellerait contre le budget de
son administration et les suppressions de postes dans son
dispositif strictement éducatif.
Le
Seigneur aime son peuple, il donne aux humbles l'éclat de
la victoire, notre psaume (CXLIX) pour
aujourd’hui. Oui, Seigneur, vous nous aimez, mais
d’urgence : la victoire des pauvres = Idleb épargnée.
Abraham « plaidant » auprès de Yahvé pour Sodome et
Gomorrhe, juste après qu’il ait reçu, autant qu’il était
possible, la révélation trinitaire.
1- 1ère lettre
de Paul aux Corinthiens VI 1 à 11 ; psaume CXLIX ; évangile
selon saint Luc VI 12 à 19
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